Agence WEX

Auteur/autrice : olivier

  • En 2022, si vous faisiez du scrollytelling ?

    On est encore en janvier, j’ai donc encore le droit d’écrire un autre article sur les tendances 2022. Et là, il se trouve que je suis tombé sur un article américain qui faisait sa liste des tendances à venir… et dans lequel sauta à mes yeux un mot assez étrange dont je n’avais jamais entendu parler : le scrollytelling. Bon, vous imaginez bien qu’il est assez facile de deviner ce qu’il veut dire, mais… ma curiosité a été titillée et j’ai trouvé le sujet parfaitement en phase avez le webinaire que je ferai la semaine prochaine sur le sujet l’UX Writing.

    Quel rapport, me direz-vous ?

    Eh bien, figurez-vous, qu’il y en a un, de rapport… et pas qu’un petit… et un rapport qui devrait vous intéresser si vous avez envie de savoir comment vous pourriez, en ces temps de télétravail et de pseudo-confinement, comment vous pourriez, peut-être, grâce au scrollytelling, réinventer la manière dont vous faites du ecommerce (rien que ça !)… ou, tout du moins, utiliser un nouveau pour transformer vos visiteurs en clients.

    Alors comment ?

    Sans doute (et aussi très malheureusement), la plus belle expérience de scrollytelling. Le compte-rendu de l’explosion de Beyrouth par le New York Times.

    1) Nous avons toujours besoin qu’on nous raconte des histoires.

    Pourquoi avons-nous besoin qu’on nous raconte des histoires ? Parce que c’est un des moyens les plus puissants pour capter l’attention et convaincre sans donner l’impression de vouloir convaincre. Les histoires ne font pas appel à notre rationnalité, mais viennent entrer en résonance avec notre moi le plus profond, et peuvent évoquer à chacun des nous des moments forts, agréables, en rapport avec notre existence personnelle. Et plus vous arrivez à toucher la fibre personnelle des gens, plus vous arrivez à entrer en affinité avec eux.

    N’est-ce pas ce que toutes les marques cherchent ? Créer un lien personnel unique avec chacun d’entre nous, tout en nous faisant rêver et croire qu’en achetant leurs produits nous serons plus heureux, car nous vivrons de nouvelles histoires avec ce produit.

    L’utilisation de ce mécanisme, inutile de vous le rappeler, n’est pas nouveau, mais le numérique lui a donné une nouvelle dimension, en offrant de nouvelles et de multiples possibilités narratives. Et le filon a déjà été exploité bien des fois, mais pourquoi alors en reparler maintenant ?

    Autre exemple pour la série Narcos sur le Wall Street Journal

    2) Le scrollytelling : c’est dans les vieux pots que…

    Le scrollytelling n’est pas une nouveauté et remonte on pourrait le dire presque à aussi loin que l’histoire du Web (ou presque). En anglais, le scrollytelling, vous l’avez deviné par vous même, vient de la contraction des mots scroll et telling et fait allusion au storytelling, mot que tout le monde connaît et comprend, même en français. Le mot scroll vient rajouter une dimension interactive au mot storytelling, et signifie tout simplement que le storytelling se fait en scrollant une page web.

    De nombreux sites de marque l’utilisent, mais aussi des médias, comme le New York Times ou le Wall Street Journal. Mais l’exemple le plus connu, et sans doute l’inspirateur de nombreux site est celui d’Apple. Chaque page produit du site y est transformé en petite expérience interactive destinée à transcender la marque et le produit. Et le moins que l’on puisse dire, comme toujours, chez Apple, c’est que c’est toujours aussi fascinant ! Et que l’expérience vécue sur le site n’est que la promesse en avant-vente de la même expérience avec les produits de la marque. Ce qui est, avouez-le, plus que malin.

    Mais sans doute mieux encore, c’est que tout cela est pensé comme un élément particulier de la marque appartenant à un tout cohérent. L’esprit du scrollytelling chez Apple est le même qui préside celui de l’expérience d’unboxing qui a tant fait pour sa réputation. Autrement dit, la clé de l’expérience et du storytelling d’Apple ne se trouve pas dans l’équipe de design web, mais bien plus haut, en amont, dans l’ADN de marque. Et cette clé est appliquée savamment et irréprochablement dans chaque expérience fournie par Apple à ses prospects et à ses clients.

    Apple n’a peut-être pas inventé le scrollytelling, mais sa manière de mettre en scène ses produits revient à raconter une histoire, même sans texte ! Un peu comme un spectacle de mime 🙂

    3) Pourquoi un comeback du scrollytelling en 2022 ?

    Mais si tout cela n’est pas nouveau, qu’est-ce qui a changé pour que l’on reparle en 2022 du scrollytelling ?

    La réponse réside dans la première partie du mot : le scroll, cette manière habituelle de dérouler une page, dont la popularité n’a fait que s’accentuer depuis la sortie des premiers smartphones et qui est devenue très probablement l’interaction la plus utilisée du Web. Très utilisée par les réseaux sociaux, elle est connue pour son pouvoir d’engagement et est même contestée par de nombreux adversaires de l’addiction au numérique.

    Mais c’est en 2021 que l’on a compris à quel point le scrolling était devenu un incontournable du Web.

    Un fait, un seul suffit à comprendre pourquoi.

    C’est cette année là que Tiktok a dépassé en trafic Google.

    Et quelle est la manière principale d’interagir avec Tiktok ?

    Vous avez bien deviné…

    Autrement dit, nous sommes des centaines de millions, et nous serons bientôt des milliards à interagir de plus en plus sur le Web en scrollant. Le scroll est plus qu’un geste, c’est le symptôme de notre addiction au numérique. Et j’ai bien l’impression qu’on est pas prêt de s’en débarrasser.

    Vous n’êtes pas convaincu ?

    Encore un fait.

    L’usage du mobile.

    Quoiqu’on en pense, le mobile est en train de devenir à travers le monde le terminal le plus employé pour surfer sur le Web. Et plus nous surfons sur le web avec des mobiles, plus nous scrollons.

    Le fabricant de vélo Van Moof maîtrise parfaitement les arcanes du scrollytelling produit.

    4) Comment faire du scrollytelling ?

    Devez-vous vous mettre au scrollytelling ?

    J’ai la ferme conviction qu’il y a vraiment une opportunité à prendre en proposant de nouvelles expériences de shopping.

    Vous me direz : chaque année, c’est la même chose. On me parle de nouvelles expériences : réalité augmentée, réalité virtuelle voice commerce, mais, dans le fond, rien ne change.

    Et vous n’auriez pas tout à fait tort de me le dire.

    Globalement, les interfaces de ecommerce, depuis des années n’offrent pas grand chose de nouveau et se contentent toutes, la plupart du temps, de reproduire le même modèle.

    Oui, c’est vrai. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que cela a toujours été efficace. Le ecommerce ne fait que croître depuis 20 ans, et il semblerait que cette croissance ne soit pas prêt de s’arrêter, surtout depuis qu’une malheureux virus nous en a fait voir de bien belles et que nos chers concitoyens ont passé plus de temps derrière leurs écrans que jamais. Et la tendance n’est sûrement pas prête de s’arrêter.

    Mais maintenant que je vous l’ai dit, qu’il existe de belles opportunités pour offrir de nouvelles expériences… faut-il vraiment me croire ? Faut-il vraiment tenter de créer de nouvelles expériences en adéquation avec les nouveaux usages du moment ?

    Sans doute oui, pour plusieurs raisons.

    Scrollytelling de marque : le sujet n’est pas le produit, mais le positionnement de marque. On peu

    5 raisons qui devraient vous pousser à faire du scrollytelling

    1) La première tout simplement est que les utilisateurs sont toujours à la recherche de nouvelles expériences.

    Surprenez-les ! Émeuvez-les ! Épatez-les ! Il en restera toujours quelque chose.

    Nous savons tous que l’émotion est un puissant vecteur d’engagement et de mémorisation. Et que si vous arrivez à créer des expériences innovantes, vous renforcerez votre affinité de marque avec vos utilisateurs.

    2) La deuxième est que les jeunes générations seront les consommateurs de demain et que ce demain va arriver très vite. Qu’on se rappelle Tiktok ! Il y a deux ans, personne n’imaginait y mettre un pied pour vendre des produits et des services. Et pourtant aujourd’hui, toutes les marques y sont. Et toutes les marques ont intérêts à se préparer aux nouvelles habitudes de leurs futurs utilisateurs. Dans combien de temps ? Le plus vite possible comme toujours, mais certainement pas dans 10 ans.

    3) La troisième est que les marques ont intérêt à nouer de nouvelles relations avec leurs clients et prospects. Même si le shopping utilitaire existera toujours, la part se fera de plus en plus belle ceux qui sauront offrir des expériences plus élaborées que la simple fiche produit du réfrigérateur, de la perceuse ou bien du collant à 3€ les 10. Il ne s’agit pas de faire du scrollytelling pour toute votre offre, mais de cibler plutôt les produits les plus fédérateurs, les plus emblématiques, ceux qui pourront vous permettre de vous différencier de la concurrence et d’affirmer votre positionnement.

    4) La quatrième est que les outils de création de page interactive sont de plus en plus efficaces et réduisent notablement le coût de production de ces pages, rendant presque possible l’industrialisation du scrollytelling. Certes, il sera toujours plus cher de faire une page animé avec des effets au survol et de la parallaxe plus qu’une page Web, mais la généralisation de framework js spécialisés dans les animations, le perfectionnement des outils de design, font qu’il sera plus facile et plus abordable de produire ces nouveaux types de contenus.

    5) La dernière est que la prime sera toujours aux innovateurs, aux premiers arrivés, à ceux qui auront un coup d’avance, comme toujours. Et croyez-moi, il y a certainement beaucoup faire dans ce domaine comme dans beaucoup d’autres.

    Toujours dans le vélo, le concurrent de VanMoof, le belge Cowboy, propose une expérience très interactive qui permet d’apprécier comme en vrai son produit phare.

    5) Mes conseils pour devenir un scrollytelleur de la mort

    Vous vous rappelez qu’en début d’article je vous parlais d’UX Writing et qu’il y avait un fort rapport entre UX Writing et Scrollytelling ? Eh bien maintenant, je vais vous dire pourquoi (sauf si vous êtes un malin et que vous avez déjà lu le livre de Gladys Diandoki, UX Writing) et comment l’UX Writing est la clé du Scrollytelling.

    Contrairement à ce que sa traduction littérale laisse sous-entendre, l’UX writing n’est pas l’art d’écrire des textes centré utilisateur. En tout cas, ça n’est pas que ça. Et comme l’explique Gladys dans son livre, l’UX writing a plus à voir avec le design de contenus qu’avec l’art et la manière d’écrire des libellés de bouton.

    L’UX writing, on ne le nommait pas comme cela à une époque lointaine, c’est la capacité à créer des contenus et à les agencer afin de créer des expériences captivantes et engageantes. L’UX Writing, c’est le nerf du storytelling, et donc, du scrollytelling. Car sans UX Writer (ou sans concepteur-rédacteur, son nom en français), pas de scrollytelling.

    Raconter une histoire ne s’improvise pas. Il y faut de la psychologie, du bagou, une certaine capacité à savoir créer de l’émotion, de la surprise. Bref, on est plus proche de l’art du cinéma que de celui de l’UX designer ou du marketer.

    Et sans cette capacité à s’emparer d’un produit et à le raconter de manière originale, difficile de créer des expériences en scrollant.

    Encore du scrollytelling de marque, avec les fameux bonbons Pez. C’est presque trop simpliste, mais ça marche. En quelques secondes, vous savez tout de PEZ et pouvez aller déguster tranquillement vos bonbons.

    Alors comment faire ?

    1 – Choisissez votre sujet

    Posez-vous dans un coin, reposez-vous, prenez votre offre, et demandez-vous à quel moment vous auriez besoin de raconter une histoire à vos clients. Qu’est-ce qui dans votre offre mériterait d’être mis en avant et vous permettrait de vous singulariser par rapport à vos clients ?

    Si vous vendez des stylos, quels stylos méritent que l’on s’y attarde un peu… lesquels tranchent par leur qualité de fabrication, leur design, l’histoire de leur fabricant.

    Si vous vendez de l’alimentaire, quels produits méritent que l’on braque un projecteur sur eux… racontent quelque chose de nouveau à vos clients, ont un secret de fabrication mystérieux, ou simplement suggèrent une ambiance, un mode de vie, une histoire, etc…

    Les possibilités sont infinies et vous ne devez qu’à votre connaissance de votre offre pour en extirper ce qui peut vous rendre un peu plus original que les autres.

    2 – Brainstormez

    Faites brainstormer vos storytellers. Pas de mystère, là, il vous faut des spécialistes, des gens qui sont capables d’inventer une scénographie, une histoire autour d’un seul et même objet… En réalité, il y a de fortes chances pour qu’il s’agisse de plusieurs personnes en même temps : quelqu’un du marketing, adossé à un concepteur-rédacteur, adossé à un motion-designer, adossé à un directeur artistique. Bref, rassemblez-vous pour essayer de comprendre comment vous pourriez donner une âme à ce produit que vous aimez tant.
    Mon conseil : écrire d’abord l’histoire, voire même : la raconter à haute voix et l’enregistrer.

    Ensuite, commencez à produire des roughs, comme au cinéma, sur du papier. Tentez déjà à ce stade de voir comment pourrait se dérouler votre histoire… quelles interactions pourraient se produire (décrivez-les sur vos storyboards). Partagez cela entre vous et choisissez deux de vos meilleurs scenarios pour passer à l’étape suivante.

    3 – Prototypez

    Maquettez, prototypez ! Facile à dire, pas si facile que cela à faire. Vos experts doivent avoir les outils qui permettent de prototyper plusieurs types d’interaction rapidement (comme Racontr ou Principle), par exemple. A ce stade déjà, il ne sera pas inutile de se faire accompagner par un développeur frontend qui pourra commencer à estimer la charge en développement, lever les alertes sur la faisabilité du projet, réfléchir également l’impact carbone de tout cela, à sa performance, mais aussi à son accessibilité.
    Vos prototypes ne doivent pas forcément être aboutis graphiquement (vous perdriez pas mal de temps à faire cela), mais doivent déjà contenir vos textes finaux (que vous pourrez toujours retravailler en fonction de vos tests) et vos médias finaux. Ne vous préoccupez pas d’avoir les interactions parfaites… essayez d’approcher le produit final. Le but est surtout à ce stade de pouvoir présenter votre projet à des utilisateurs néophytes et à récolter les insights qui feront de celui-ci la parfaite scrolly histoire.

    4 – Testez !

    On commence à rentrer là dans un processus classique du design. Votre prototype peut être testé en ligne ou en présentiel, cela dépend de vos moyens et du temps dont vous disposez. A un certain stade avoir un regard extérieur est indispensable et permettra d’affiner votre proposition.
    Choisissez cinq ou si utilisateurs, présentez leur le projet et enregistrez leur réactions. Posez leur des questions sur ce qu’ils ont compris.

    Evaluez leur satisfaction à l’aide d’un questionnaire d’utilisabilité comme un Attrakdif ou un SUS.

    5 – Développez !

    On passe à la phase finale. Votre design, créé en parallèle de vos expérimentations, devrait être finalisé et pouvoir être appliqué à votre code. Et si vous n’avez pas les développeurs pour faire tout ça, Wexperience les a pour vous 🙂 N’hésitez pas à nous parler de vos projets en ce sens.
    Enfin, optimisez votre code. Ça n’est pas parce que c’est beau et envoûtant que ça doit être lourd et consommateur d’énergie. Faites un bon travail en ce sens pour donner encore plus de succès à votre histoire.

    Un très beau travail graphique de la marque Crazy About Eggs. On a envie de se faire une omelette.

    6) Conclusion

    Pourquoi ai-je donc bien pris la peine d’écrire autant de mots sur le scrollytelling ?

    Le Web n’offre pas tant de possibilités que ça de créer de la nouveauté et de la surprise. La plupart du temps, les budgets ne permettent pas de se lancer dans des fantaisies assez onéreuses, dont le retour sur investissement n’est pas directement mesurable. Or, le scrollytelling fait partie de cette catégorie de produits numériques. Et, la plupart du temps, seules des grandes marques peuvent se le permettre.

    Certes.

    Mais d’un autre côté, comment ne pas se dire que, parfois, il faut savoir tenter des expériences, renouveler sa manière de vendre, prendre le risque de découvrir quelque chose de nouveau. Cela peut peut-être un échec, mais, n’oubliez pas, un échec est toujours plein d’enseignements. Et c’est peut-être aussi cela que vous devez aller chercher. De l’innovation !

    Et pour finir ce tour sur le scrollytelling, deux magnifiques exemples. Un pour une compagnie aurifère…
    Et un autre pour l’Atelier BNP Paribas 😉
  • L’avenir du e-commerce passe-t-il par la réalité augmentée ?

    Une démo de réalité augmentée dans une ville chinoise, probablement totalement irréaliste… et surtout assez cauchmardesque 🙂 mais qui montre bien à quel point les métavers ont relancé la recherche et le développement sur la réalité augmentée.

    Le grand retour de la réalité augmentée

    Avec tout ce tralala autour des métavers, la réalité augmentée est revenue sous la lumière des projecteurs et apparait de plus en plus comme une promesse d’une nouvelle expérience. Certains disent même que le véritable métavers pourrait se retrouver dans la réalité augmentée et que demain, nous n’aurions plus qu’à chausser nos lunettes d’AR (augmented reality) pour nous balader d’un monde à l’autre, du réel au virtuel. Et effectivement, ça serait bien plus simple que de devoir se coltiner cet affreux casque, lourd, contraignant, socialement aberrant, que Meta prévoit de nous vendre par millions d’unités afin de nous embarquer dans son Métavers, sorte de parc d’attraction géant qui serait censé remplacer l’Internet.

    Mais bref, l’important n’est pas là, mais plutôt de se demander si tout cela est bien réaliste. Car la réalité augmentée, si elle est bien là, ne tient pas encore, loin de là, toutes les promesses qu’on pourrait en espérer, notamment pour l’e-commerce.

    La double promesse de la réalité augmentée pour l’e-commerce

    La réalité augmentée pourra-t-elle enfin permettre au e-commerce de pallier son incapacité à offrir des expériences d’achats riches et immersives, comme il lui manque tant actuellement pour faire réellement une concurrence frontale à l’expérience d’achat en magasin ?

    Cette question n’est pas inintéressante, parce qu’étant donné le changement des comportements des consommateurs depuis le début de la pandémie, et leur propension grandissante à acheter en ligne, il devient extrêmement tentant de commencer à réfléchir à de sérieuses alternatives de merchandising produit qui permettraient d’enrichir, mais surtout de convertir plus de visiteurs d’un site ou utilisateurs d’applications. La promesse de la réalité augmentée est d’ailleurs double, puisqu’elle permettrait de recréer l’émotion qu’on n’a pas face à un écran, mais qu’on vit beaucoup plus intensément en magasin. Et deuxièmement, elle permettrait in fine de réduire l’empreinte carbone de chaque individu en réduisant ses déplacements automobiles.

    Le problème, c’est que la réalité augmentée, pour l’instant, ne parvient pas au stade de maturité qui pourrait la faire basculer dans les usages grands publics (hormis pour ce qui concerne le jeu), et qu’on peut douter qu’avant quelques années, elle puisse vraiment le faire. Et cela pour plusieurs raisons.

    La réalité augmentée ne permet pas d’afficher des produits de manière réaliste.

    Sur cet essai de miroir d’essai en réalité augmentée pour Tommy Hilfiger, le suivi des mouvements des corps est presque parfait… En revanche, l’apparence du produit est encore bien trop synthétique.

    J’ai beau avoir essayé de nombreuses applications de réalité augmentée, je ne suis jamais tombé sur une qui me permettrait de vivre ce que je vis en magasin. Dans la plupart des cas, les produits émergeants de l’écran n’ont qu’une apparence assez grossière de ce que pourrait être le produit en vrai. Les textures, notamment les textures organiques, peinent à être reproduites avec fidélité, les formes sont encore parfois « pixellisées », et l’incrustation dans « l’image réelle » souffre souvent de petits défauts. Souvent, l’impression qui en ressort est mitigée. A la fois, il y a une forme de fascination qui naît de cette transformation de la réalité à travers l’œil d’un écran. Et à la fois, on ne peut pas ne pas ressentir une sensation de fausseté, de « matière plastique », qui réduit à néant la volonté de créer l’émotion à travers la représentation visuelle en 3D. Pour moi, on est plus proche de l’imagerie du jeu vidéo, que de celle de l’esthétique fulgurante et poignante que l’on arrive à atteindre par la photographie et la vidéo du réel (même si souvent sublimée par les photographes et vidéastes professionnels).

    Cet autre exemple (vu à travers des lunettes de réalité augmentée) permet de voir la chaussure presque comme si on l’avait entre les mains… Par contre, il n’est pas possible de la mettre au pied et l’apparence reste encore très proche du réalisme visuel d’un jeu vidéo, pas assez propice à créer de l’émotion.

    Voici un exemple beaucoup plus réussi pour Gucci avec des lunettes Snap qui montre vers quoi l’on pourrait tendre rapidement dans les années qui viennent. On est presque à la sensation de réalité, mais il manque encore un petit quelque chose (merci à Matthieu Flaig pour la trouvaille)

    Les geeks et les gamers me contrediront sans doute, mais il n’y a quand même aucun doute sur le fait que pour qu’une image fixe ou mouvante puisse créer de l’émotion dans l’esprit d’une personne, elle doivent atteindre un stade qui dépasse celui de la simple réalité, et plus encore, une sorte de sublimation, que seules des produits mis en scène et retouchés peuvent permettre d’atteindre. Une image ne séduira et n’aura un potentiel d’émotion que si elle atteint une sorte d’authenticité factice à laquelle l’esprit humain se prête volontiers, mais qui est bien plus que l’apparence un peu trop électronique d’une image de synthèse un peu maladroite.

    (Entre parenthèses, saviez-vous qu’on a fait un petit webinaire sur ce sujet ? Vous seriez-sans doute curieux de le voir. Ça tombe bien, il est pile poil ici).

    La réalité augmentée n’est pas facile à prendre en main

    J’attends toujours une interface qui me permettrait facilement de prendre en main la réalité augmentée. Autrement dit, qui me permette d’afficher un objet en réalité augmentée sans avoir à me coltiner des petites manipulations techniques parois irritantes, parfois difficiles à réaliser pour l’utilisateur lambda.

    Il y a encore trop de manipulations à faire pour accéder à la réalité augmentée

    Parlons de la phase de calibrage, par exemple, quand vous faites un essai de lunettes virtuelles. Il faut toujours en passer par une phase où la caméra doit apprendre à comprendre où est le visage dans l’image qu’on lui présente. Dans de nombreux cas, la procédure est fastidieuse et peut rapidement décourager des néophytes.

    Et c’est vrai dans d’autres cas. Quand vous utilisez l’application d’IKEA, par exemple, et que vous devez essayer de placer votre premier meuble sur la moquette de votre salon. Il y a toujours un temps d’adaptation du système et de l’utilisateur pour que le résultat ait une apparence réaliste. Et encore, combien de fois ai-je vu mon fauteuil ou mon canapé virtuel s’enfoncer dans le sol de ma maison de manière assez ridicule, un peu comme un vieux navire échoué dans un delta de fleuve exotique.

    Et quid de ces magazines ou de ces photos où l’on vous demande de tenir au dessus de la surface du papier votre smartphone pour bénéficier d’une « expérience incroyable » ? Souvent la longueur d’analyse du programme de RA ne permet pas un affichage instantané, mais plus encore… on imagine mal une personne normale (pas un aficionado du numérique comme vous et moi) passer une heure entière les avant-bras tendus en l’air pour expérimenter sur un écran minuscule des objets flottants en 3D reproduisant à grand peine la réalité.

    L’espoir suscité par les lunettes de réalité augmentée, malgré les obstacles encore persistants

    Mais de ce côté là, il y a un espoir : les lunettes de réalité augmentée. Technologiquement, celles-ci sont prêtes et aujourd’hui, il ne manque plus qu’un acteur majeur qui viendrait tirer le marché pour en faire un accessoire mainstream.

    Au monde, il n’existe actuellement qu’un acteur comme cela : c’est Apple. (Même si Alibaba s’y intéresse aussi fortement puisque la société chinoise annonce le lancement de lunettes de réalité augmentée pour son application Dingtalk)

    Le projet est-il vraiment dans leurs cartons comme certains l’affirment ? Difficile, comme toujours avec Apple, de le savoir, mais s’il y a un espoir pour les lunettes, il viendra probablement du créateur de l’iPhone et de l’Apple Watch. On verra bien. Mais même si Apple se lance dans ce marché, il reste sans doute encore des obstacles à franchir pour passer à un usage généralisé dans le grand public :

    • la question de la confidentialité : ça avait été la raison de l’échec des Google Glasses il y a quelques années. Les gens ne supportaient pas que quelqu’un puisse les filmer à tout moment et à leur insu.
    • la question de la puissance de calcul : si l’on veut atteindre à une véritable qualité d’affichage, il faudra beaucoup de puissance de calcul. Le stade minimum nécessaire à une bonne expérience est déjà atteint lorsqu’il s’agit d’afficher en surimpression des informations sur la réalité. En revanche, il n’est pas sûr que l’on parvienne avant quelques années à atteindre le niveau de réalisme nécessaire dont je parlais en début d’article.

    La réalité augmentée coûte cher

    Et c’est sans doute un des freins principaux à la réalité augmentée. Son coût de production et le coût de l’équipement nécessaire au grand public pour y accéder, si on tient compte du fait que la réalité augmentée arrivera par les lunettes, sera une étape à franchir qui risque beaucoup de freiner les ardeurs dans un monde où les plus riches sont déjà suréquipés en matériel numérique. Le prix psychologique de ces nouvelles interfaces sera primordial dans leur adoption.

    Et quand on parle de coût, il faut aussi considérer qu’un Internet en réalité augmentée généralisé, si c’est cet Internet là qui advient, posera une question en termes de :

    • coût de production : il est probablement plus cher de produire de l’imagerie de produits en RA qu’en photo ou vidéo, même si on peut toujours se dire que ces coûts là vont diminuer avec la demande augmentant
    • coût écologique, puisqu’il est certain que le média en réalité augmentée pèsera beaucoup plus lourd que la vidéo, mais surtout que la photo… si ce coût s’avère, il cantonnera « l’augmentation » de la réalité à des marchés spécialisés, de niche ou à certains types de produits

    En conclusion

    La réalité augmentée n’est pas morte, bien loin de là, et a certainement un avenir très brillant dans de nombreux domaines. Mais pour le e-commerce BtoC, je pense qu’il faudra encore attendre encore un peu avant de sortir des brillantes démonstrations technologiques et des expérimentations cantonnées à de la pure curiosité liée à l’innovation. Il existe bien certains exemples où la réalité augmentée apporte un véritable service (je pense à la fonctionnalité d’essayage sur le site de Rayban), mais l’expérience procurée est encore loin d’être équivalente à celle que l’on peut vivre IRL.

    La réalité augmentée est donc, encore en 2022, une technologie à surveiller de près, mais sur laquelle il ne faut sans doute pas trop vite se précipiter.

    Excellente journée !

    Photo de l’article par My name is Yanick

  • Comment nous, les ouvriers du numérique, pourrions produire un Internet moins polluant ?

    On voit passer de plus en plus d’articles sur l’impact de l’industrie numérique sur la planète.

    Surprise 😉 ! Le numérique « pollue ». Du moins, pourrait-on dire plus platement qu’il consomme de l’énergie et qu’il en consomme de plus en plus (lire l’excellent article du Monde à ce sujet : Pourquoi le numérique contribue de plus en plus au réchauffement climatique). Dans quelles proportions ? Eh bien, assez importante, puisqu’on estime que 4% des émissions de CO2 dans le monde proviennent du numérique. Et cette part n’est pas près de se réduire, bien au contraire.

    Dans ce contexte, il est vraiment intéressant de revenir un peu en arrière dans le temps et de voir notre changement de considération par rapport au numérique en ces temps de pandémie, de réchauffement climatique et de Don’t Look Up (film dénonçant la cécité des dominants face à la catastrophe qui nous guette).

    Qui se souvient de l’entreprise sans papier ?

    Quand les emails ont commencé à être utilisés, la plupart y voyaient un moyen de lutter contre le gaspillage de papier. Je n’ai pas les chiffres, mais on peut facilement imaginer que depuis plus de 20 ans, l’email et les autres moyens de communication ont largement supplanté le courrier papier et toute sa cohorte de sources de pollution (rien que le transport, ça devait déjà faire beaucoup).

    Il y avait alors, je m’en souviens très bien, dans les années 2000, un engouement joyeux pour toute cette communication électronique. On parlait même d’entreprise sans papier. Et on allait voir ce qu’on allait voir. Internet allait sauver la planète. Si, si ! Et oui, déjà, au début des années 2000, pas mal de monde s’intéressait au sort de notre monde, même si la conscience du réchauffement climatique était encore lointaine dans les esprits.

    Et l’iPhone remplaça tous nos objets du quotidien

    En 2006, un génie (il faut bien l’appeler comme ça), Steve Jobs, mit sur le marché l’iPhone. Personne (et je pense, pas même lui) n’entrevoyait la révolution dans les foyers qu’allait entrainer la commercialisation de ce nouveau type de téléphone. Depuis sa naissance (celle de l’iPhone, pas de Steve), sans doute que plus de 1 milliard d’iPhone ont été vendus… Et ça, c’est sans compter les téléphones d’autres marques. Ça peut paraître beaucoup… beaucoup en terme d’impact sur l’environnement. On le sait, tous les chiffres le disent aujourd’hui, les iPhones et autres smartphones sont gourmands en terres rares, ces matériaux indispensables à leur fonctionnement, mais qui… rares, elles le sont de plus en plus. Sans compter la problématique de leur recyclage.

    Mais là encore, sans qu’on s’en doutât à l’époque, l’iPhone et les autres téléphones, offraient tant de possibilités fonctionnelles que, très rapidement, ils remplacèrent de nombreux objets de la vie quotidienne.

    D’une manière plus générale, le numérique a sans doute contribué beaucoup plus que toute autre technologie à la réduction de l’impact carbone sur la planète des activités humaines. Qu’on songe aux tonnes de CO2 non émises grâce à la visioconférence, à titre d’exemple simple.

    Mais le numérique, sauveur, réellement, ou fossoyeur de la planète ?

    A ce stade de l’article, évidemment, j’en vois déjà pas mal bondir, en me rétorquant que… comme beaucoup de progrès technologiques, le ver est dans le fruit. Et, en effet, c’est vrai, on ne peut pas non plus nier que la facilité du numérique, sa grande sobriété originelle n’a pas engendré les externalités négatives habituelles que l’on connait bien quand un progrès apparait.

    En automobile, par exemple, plus vous rendez sobre un moteur à énergie fossile, plus les gens auront tendance à l’utiliser. La baisse de consommation grâce à l’innovation est donc contrebalancée par une augmentation de la consommation par l’augmentation de l’usage à coût équivalent.

    Avec le numérique, c’est pareil. Les gains en consommation d’énergie sont tels par individu qu’ils entraînent naturellement une augmentation de l’usage globale, contrebalançant le gain initialement estimé.

    Le problème est que tout cela est bien difficile à mesurer. Et que généralement, il est plus facile de montrer l’impact global du numérique sur l’environnement sans se préoccuper de ses externalités positives que d’aller chercher plus loin et se demander ce que nous fait réellement gagner le numérique.

    Et je suis prêt à prédire que, dans le contexte de l’époque, nous n’aurons jamais la réponse à cette question. Ce qui nous laissera pour la plupart dans un doute certain et paralysant.

    Alors comment nous, les ouvriers du numérique et les entreprises, devons-nous nous comporter ?

    Alors que faire ? Comment se comporter ? Et comment, quand on est un ecommerçant, un marchand, une entreprise, comment contribuer autant que faire se peut, sans nuire à sa marche des affaires, comment répondre au plus grand défi du XXIème siècle ? Comment s’en préoccuper ?

    Contrairement à ce qu’on pourrait croire, la réponse n’est pas simple. Convaincre les responsables, les dirigeants et dirigeantes d’entreprises, de se préoccuper d’écologie au sein d’une entreprise marchande n’est pas si facile. Étant entendu que je ne parle dans cet article que du sujet qui nous préoccupe habituellement : la conception et la production d’applications numériques.

    Jamais facile de convaincre vos n+1, n+2, etc… (extrait de Don’t look up)

    Réduire l’impact carbone d’un site web est une chose parfois assez facile à réaliser, mais pas si simple à mesurer. Et pour des gains pas toujours aussi substantiels que ça en termes financiers (qui sont le critère principal de raisonner de toutes les entreprises ;-)). Car si tout le monde est convaincu qu’il faut sauver la planète, tout le monde n’est pas convaincu qu’il faille investir de l’argent, SON argent, c’est à dire celui de l’entreprise, pour le faire.

    Mais comment convaincre son patron de sauver la planète ?

    Une des premières difficultés pour avancer sur le chemin de l’éco-conception ou de l’eco-design consiste justement à se convaincre et à convaincre les autres qu’il faut bien s’y mettre. Toutes statistiques mises à part, cette nécessité, pour nous, chez Wex, ne pose pas de questions.

    En revanche, quels arguments mettre en avant pour y parvenir est plus compliqué et nécessite de s’abstraire de l’émotion qui nous étreint lorsque nous parlons de ce genre de sujes et de revenir plus simplement à des aspects pratiques de l’écoconception. Et… un de ces aspects pratiques, cela tombe bien, c’est qu’une bonne UX est un vecteur de simplification des interactions, et donc, in fine, de la réduction de l’impact carbone.

    Écrit comme cela, cette assertion résonne un peu comme un boulet de canon lancé à la mer, mais, à la regarder de plus près, elle pourrait bien faire bouger plus de monde que vous ne l’imaginez.

    Et c’est en tout cas un des arguments que nous avons défendu lors de notre dernier webinar sur l’écoconception, dont les propos étaient largement inspiré d’un livre sur l’éco-conception du britannique Tom Greenwood pas encore paru en France : Sustainable Web Design.

    Pourquoi cela ?

    Vendre de l’écodesign sans parler d’écodesign

    Parce que quand vous voulez « vendre » une idée ou la promouvoir, il ne faut peut-être pas parler directement de ses avantages, mais des avantages induits que cette idée peut rapporter. Et avec l’éco-conception, on en a un exemple tout simple.

    Plutôt que d’essayer de perdre votre temps à essayer de convaincre vos big boss à essayer de sauver la planète, faites leur plutôt comprendre qu’il y aurait à améliorer l’UX de votre site en optimisant sa vitesse de téléchargement et d’affichage.

    • en « nettoyant » le code et en éliminant celui qui est inefficace = dégraissage
    • en simplifiant le design de votre site = simplification
    • en optimisant les médias audio et vidéo = dégraissage aussi

    Ces 3 actions, simples à mettre en œuvre, on plusieurs avantages non négligeables :

    • nettoyer le code améliore les temps de chargement favorise l’engagement et le temps de navigation = meilleure UX
    • simplifier l’apparence du site améliorer sa compréhension et son usage = meilleure UX
    • optimiser les médias améliore le temps d’accès à l’information = meilleure UX

    Or meilleure UX = meilleur SEO = meilleure conversion = meilleur bilan carbone

    Conclusion

    Et c’est un exemple parmi d’autres. Il faut bien sûr savoir parler d’éco-conception en entreprise, mais pour faire passer les idées, même si vous êtes convaincu de votre bonne foi et sûr d’avoir raison, réfléchissez toujours à la manière dont ceux qui détiennent les cordons de la bourse peuvent réagir. Non pas, forcément, qu’ils soient contre vos préceptes, mais plutôt qu’en bon gestionnaire, ils ont toujours besoin d’en savoir un peu plus que des belles idées pour agir, même si elles sont animées des meilleures intentions.

    Excellente journée à vous !

    (photo de l’article, Marc-Olivier Jodoin)

  • Tendances UX 2022 !

    Chers amis,

    Voilà, l’année 2021 est déjà terminée, et voici l’année 2022 qui est arrivée à la vitesse d’un TGV au galop. Il est temps de s’interroger sur l’avenir et sur les mois qui viennent.

    Comme chaque année, de nouvelles tendances en design vont arriver, de nouvelles technologies, et il faudra sans cesse s’interroger sur leur utilité et sur les moyens de les intégrer à sa stratégie marketing (par exemple, ici, avec l’arrivée soi-disant imminente des réunions en réalité virtuelle, ou alors ici, toujours dans la même veine, la généralisation des métavers). Bien sûr ! Mais tout cela est un peu utopique, car, irl, très peu de gens ont l’occasion de pouvoir intégrer des innovations aussi majeures ou ont le pouvoir de tenter de transformer les choses conséquemment.

    Nous sommes tous pris dans le rush du business.

    Malgré cela, je vais vous demander de prendre aujourd’hui un moment dans votre journée et de lire cet article. Car, comme chaque année, une question se pose, et se répète inlassablement : vais-je dans la bonne direction ? Mon site offre-t-il une bonne expérience utilisateur ? Mes clients sont-ils bien servis et vivent-ils de bonnes expériences avec ma marque ?

    Il est légitime de se poser ces questions. Mais pour y répondre, il faut d’abord se demander si les moyens mis en place pour y parvenir, si les méthodologies de travail adoptées, si les outils utilisées sont les bons, et si l’état d’esprit qui préside à la création d’expériences utilisateurs est aussi le plus adapté à la demande, c’est à dire à l’état d’esprit des consommateurs.

    Voici quelques insights que je vous livre pour vous aider à y voir clair 😉

    L’UX doit devenir une préoccupation de fond

    En 2022, l’UX design aura toujours autant d’importance, sinon plus que les années précédentes. La pandémie, tout le monde est au courant, a accéléré la croissance du numérique et celle de ses usages. Le nombre de personnes recourant à des services numériques s’est démultiplié (en ecommerce, 76% des français ont effectué un achat en ligne au cours des douze derniers mois contre 62% en 2019), et il est devenu absolument nécessaire de continuer à proposer des expériences les plus simples possibles et les plus adaptées à tous vos utilisateurs, dans un cercle de plus en plus large, ce qui, devient, il faut bien se l’avouer, de plus en plus compliqué.

    76% des français ont réalisé un achat en ligne, contre 62% en 2019

    Non seulement par la diversité des utilisateurs, mais aussi par celle des outils et appareils pour accéder à Internet. Ainsi, par exemple, les enceintes connectées ont pénétré 24% des foyers en 2021 contre 13% en 2019. Même si le mobile devient peu à peu majoritaire (84% des français en utilisent contre 88% pour les ordinateurs). Les usages qui l’entourent évoluent et offrent toujours de nouveaux moyens d’interagir avec les interfaces. Les services se sont démultipliés et les utilisateurs/usagers en attendent toujours plus. Rappelez-vous de notre webinar sur le liveshopping il y a un an. Nous avions déjà senti la vague et elle est bien arrivée.

    Il faudra se mettre au niveau des géants du numérique

    Les utilisateurs fixent leurs exigences en matière d’UX au regard de ce que font les entreprises les plus avancées en terme d’expérience utilisateur et sont déçus si vous n’arrivez pas à offrir le même niveau de qualité.

    Il y a une sorte de prime aux GAFAMs qui met la pression sur tout le marché et vous oblige en permanence à investir sur l’UX. Si vous ne le faites pas, vous risquez vite d’être déclassé et de passer pour un ringard… ce qui n’est pas le pire, mais qui se traduit surtout par une désaffection lente, que vous ne verrez peut-être pas dans un premier temps, mais qui finira tout de même par vous pénaliser à la longue.

    Penser accessibilité dès le départ

    Offrir une bonne UX coûtera donc toujours plus cher, car vous devrez vous adapter et satisfaire de plus en plus de profils d’utilisateurs. Cela veut dire passer plus de temps à étudier leurs comportements, mais également passer plus de temps à proposer des interfaces qui les prennent tous en compte.

    C’est un combat pregnant dans le domaine des services publiques, mais il doit aussi être pensé dans le cadre des services privés. Car tout le monde est concerné par l’afflux d’usagers du numérique moins aguerris, plus néophytes, mais surtout moins appétents aux technologies. Je veux dire par là des usagers pour qui, quelque soit le sens de l’histoire, le numérique sera au mieux toujours ressenti comme une nécessité pénible, au pire comme une contrainte insupportable. Et pour ces personnes là, il va aussi falloir réfléchir, car elles sont néanmoins contraintes, obligés d’en passer par ces services numériques.

    En cela, les problématiques d’accessibilité et d’inclusion continueront à faire sentir leur poids dans vos choix de design.

    L’UX embrassera de plus en plus des parcours phygitaux

    Mais plus encore, elles vous obligeront à repenser l’UX non plus comme un moyen de « bien designer » des interfaces, mais aussi comme un moyen de concevoir des interactions homme-machines sans machines !

    Hors de question pour une entreprise marchande de passer à côté de ces utilisateurs. Cela oblige donc les équipes UX en place de penser non plus uniquement numérique, mais bien parcours utilisateurs multicanal, en passant par tous les outils à disposition permettant cette manœuvre : téléphone, chat, visio, mondes virtuels 3D, vocal.

    Je veux dire par là que l’UX designer, désormais, doit réellement intégrer à son schéma de pensées non seulement les parcours utilisateurs numériques, mais bien également les parcours utilisateurs non numériques.

    Saviez-vous que IKEA, par exemple, avait investi plus de 250 millions d’euros en 2020 pour refondre les parcours en magasin en y déployant son service Shop and Go qui permet à un client de scanner lui même ses articles et de passer par une caisse spécialement réservée à ce parcours ?

    La simplicité devra rester une de vos obsessions

    La recherche des simplicités va continuer à s’imposer pour la seule et bonne raison que nous passons de plus en plus de temps devant nos écrans et que nous y ressentons de plus en plus de fatigue à lutter contre des parcours récalcitrant, trop complexes, demandant trop de temps de réflexion… La simplicité est un problème complexe, puisqu’elle nécessite de pouvoir donner à de la complexité l’apparence et la sensation de facilité.

    Ce qui peut paraître contradictoire, mais est pourtant un des rôles essentiels de l’UX.

    « Soyez simple, mais ne soyez pas simpliste ! » : toute la définition de l’UX de 2022 est dans cette phrase.

    Offrez des parcours utilisateurs puissants à vos clients, mais ne leur donnez pas l’impression qu’ils doivent gravir l’Everest pour y parvenir.

    2022, l’avènement des design ops ?

    Cela impose une discipline de fer aux équipes UX pour y parvenir. Une capacité à s’améliorer en permanence, à améliorer en permanence leurs designs, à les tester en permanence, à pouvoir en permanence mettre en ligne ces nouveaux design et les tester. Et cela implique nécessairement et indispensablement une collaboration étroite, très étroite et très fluide, avec les équipes IT en charge de numériser les designs et de les rendre dynamiques.

    Pour les grandes entreprises, cela passe par le recrutement de design ops, dont le rôle consiste justement à fluidifier et à optimiser les échanges entre les différents pôles d’une même société.

    Les équipes UX et IT de Wexperience.

    Il ne peut plus y avoir en 2022 une séparation nette entre UX et IT. Bien au contraire, ces équipes devront parvenir à fusionner le plus possible pour que l’expérience utilisateur soit pensée comme un tout, dans sa globalité, comme un produit unique, et non pas comme deux étapes d’un même processus. Seulement à ce prix, pourrez-vous commencer à offrir de la simplicité à vos utilisateurs.

    Il faudra désormais prendre en compte l’impact écologique de la conception numérique

    La simplicité entraîne dans son sillage l’économie non pas de moyen, mais de dépenses d’énergie. Ce sera un combat de plus en plus actif en 2022.
    Non seulement offrir des interfaces rapides, réactives, légères, mais des interfaces peu gourmandes en énergie.

    Il ne faut pas se leurrer : le numérique va continuer de prendre une part grandissante dans la consommation d’énergie mondiale. Et les nouveaux services en ligne risquent d’être encore plus gourmands que ceux qui existent déjà : IA, cryptomonnaies, metavers.

    Il devient dès lors important de prendre en compte ce critère dans la conception de sites web et d’applications en tout genre.

    Heureusement, c’est un défi qui n’est pas si difficile que cela à relever, car, dans le web, en tout cas, toutes les solutions existantes pour diminuer le poids du numérique ont déjà été listées depuis longtemps, et font partie des bonnes pratiques enseignées par l’UX.

    Depuis des années, chez Wexperience, nous encourageons nos clients à créer des sites plus légers, plus simples, plus rapides à télécharger. Cette direction est exactement la même que celle de l’optimisation écologique des sites.

    Faire un site plus léger, plus rapide, plus simple engendrera de fait la création d’un site plus « vert ».

    Cela étant dit, il ne faut pas se dire que faire de la simple optimisation de la performance suffira. Un nouvel état d’esprit, une nouvelle culture doivent être inculqués aux concepteurs de parcours utilisateurs. Un minimum de connaissance du sujet sera requis, un besoin d’avoir une nouvelle culture. Cela doit passer non seulement par une nouvelle formation des UX Designers, mais aussi des développeurs. Et, encore une fois, cela devra passer par une meilleure intégration des deux métiers, une meilleure collaboration. Les uns ne devraient plus aller sans les autres.

    Les entreprises devraient de plus en plus penser UX et l’étendre à tous les process de l’entreprise

    C’est aux dirigeants d’entreprise que je m’adresse. Oui, l’UX devrait être de plus en plus une source d’inspiration pour vous pour aller chercher de l’innovation et de la valeur.

    Pensez à tous les process de votre entreprise, pensez à tous les « painpoints » de vos points de contacts avec vos clients, mais également même à l’intérieur de votre entreprise, dans vos services, entre vos différentes business units.

    Pensez à tous les points d’achoppements qui représentent une véritable douleur dans le cheminement de la création de croissance et demandez-vous à chaque fois comment vous pourriez améliorer ce cheminement.

    A n’en pas douter, 2022 devrait voir s’immiscer au sein des entreprises et à l’extérieur des entreprises des méthodes de design de services, et d’optimisation des process, tirées directement de l’UX et qui vous permettront d’aller chercher de véritables économies, et même de transformer certains de vos défauts en véritables atouts.

    Qu’on pense au quickcommerce, au néo-banques, à toutes les start-up qui inventent des applications et des services qui permettent de faciliter la vie. Ces innovations ne sont basées que sur un seul paradigme : fluidifier les échanger, fluidifier les interactions, fluidifier les gestes, réduire toutes les frictions, rendre la vie plus facile.

    C’est de cette manière qu’il faut voir l’UX comme un véritable game changer des entreprises, comme un moyen nouveau d’aller créer de la richesse, de détecter de nouvelles opportunités de business.

    Quelques conseils pour terminer !

    Ne pensez plus le e-commerce en silos ! Pensez et agissez de manière globale.

    Il ne devrait plus y avoir d’un côté votre site web, de l’autre le téléphone, de l’autre encore, le chat, et puis, plus loin encore l’accueil en magasin. Tout vos parcours devraient être pensés dans la globalité des échanges que vous avez avec vos clients.

    Chaque point de contact de votre marque avec eux doit être pensé de manière cohérente avec un ensemble. Il faut que les gens, vos utilisateurs, aient toujours la sensation « d’être chez eux », je veux dire par là, qu’il aient la sensation d’être à chaque fois qu’ils interagissent avec vous, d’être dans un même ensemble, pas dans une juxtaposition décousue de services.

    Mettre en place une expérience client globale nécessite de transformer votre organisation d’entreprise, tout du moins, de changer la manière dont l’UX est pensée, en la plaçant comme un intermédiaire à tous les niveaux opérationnels de la relation client. Il devrait y avoir dans chaque entreprise un CX officer, un véritable chef de l’expérience client qui sache à la fois manier l’humain et le numérique.

    Ce chef de l’expérience client devrait avoir le pouvoir d’imposer ses vues à toute la chaîne de production de valeur : à la direction informatique et numérique, aux RH, en passant par toutes les silos de l’entreprise qui délivrent du contact avec les clients.

    A ce prix là seulement peut être atteinte l’excellence opérationnelle de la nouvelle « customer experience » 2022 !

    À TÉLÉCHARGER | Comment s’adapter à la donne d’un monde de plus en plus numérique ?

    Vous voulez découvrir comment offrir des expériences uniques pour vs clients qui fidélisent et qui transforment ?!

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  • Pourquoi il ne faut pas avoir peur des influenceurs de synthèse ?

    On semble toujours assez étonné de ces nouveaux influenceurs virtuels que sont ces avatars numériques créés de toutes pièces et ayant furieusement l’apparence de véritables humains.

    Notre premier réflexe est souvent de nous outrer. « Comment ? » « Comment des gens peuvent-ils autant s’attacher à des personnes qui sont manifestement de fausses personnes ? » « L’humain est-il à ce point naïf pour qu’on puisse le manipuler avec des images de fausse réalité ? »

    Mais cela est-il vraiment nouveau ? Et cela est-il vraiment tromper ?

    J’ai l’impression que de tout temps, les artistes, des créatifs, ont tenté de recréer la réalité et de la magnifier afin de nous transcender… et de nous transporter dans des ailleurs qui nous font du bien.

    J’en veux pour exemple la statuaire grecque antique classique où tous les corps représentés ont l’apparence de la réalité, mais, – et ceux qui ont fait des études d’art le savent – ne sont, en réalité, que des modèles améliorés du corps humains. Leurs tailles, leurs proportions, leurs visages n’ont rien d’humain, seulement l’apparence.

    Réalité, ou seulement apparence de la réalité ? (Photo de Steve Barker sur Unsplash)

    Et ça ne fut pas la seule fois dans l’histoire de l’art.

    Que l’on regarde la peinture classique du XIXème siècle. Avant la photographie, les peintres essayaient plus ou moins adroitement de reproduire la réalité pour projeter les spectateurs dans un ailleurs surnaturel ou soi-disant « meilleur ».

    La religion a aussi abondamment utilisé de ce stratagème.

    Mais en plus de cette manière de vouloir utiliser l’illusion du réel pour nous enchanter et nous faire vivre des expériences extra-sensorielles, il y a autre chose qu’il faut noter. Notre capacité à nous laisser illusionner alors que nous savons bien que les choses sont fausses.

    Nous aimons nous faire leurrer

    Ça non plus, ça n’est pas nouveau.
    Oui, nous aimons nous faire leurrer. Et, ce qui est le plus étonnant dans cette propension, c’est que nous aimons nous faire facilement leurrer, même si le stratagème est grossier.

    Un des exemples le plus flagrant de cela se trouve dans l’histoire des effets spéciaux au cinéma.

    Si l’on regarde un film des années 20 (du siècle précédent) – prenons Métropolis ou King Kong (années 30) – les effets spéciaux nous paraîtront grossiers, voire grotesques. Or, les spectateurs de ce temps là se laissaient très facilement impressionner par ces effets, et trouvaient qu’ils reproduisaient très fidèlement la réalité.

    Les effets spéciaux des années 30 n’impressionnent plus personne aujourd’hui. Et pourtant, ça n’était pas le cas lors de la sortie de King Kong en 1933

    Cela fonctionne avec des films plus récents. J’ai regardé récemment le Spiderman de Sam Raimi en 2002. Les trucages qui passaient pour « avancés » à cette époque, semblent aujourd’hui vulgaires et un peu « old school ». Cela n’a pas empêché le film d’avoir du succès et des millions de spectateurs de se laisser bercer par l’histoire.

    Je gage que les effets spéciaux des films d’aujourd’hui paraîtront outranciers et un peu ridicules d’ici 30 à 40 ans. Peut-être même avant.

    Conclusion

    Ce qu’il faut retenir de ces deux faits, c’est que ce n’est pas le réalisme ou l’apparence de la réalité qui sont des tromperies : la tromperie n’existe que dans la volonté de tromper, peu importe l’apparence des choses. Car ce sont les histoires qui nous transportent et ce qu’on projette dans les images. Et, à la vérité, même si l’apparence de certaines images peut nous faire croire à la réalité, la plupart du temps, ceux qui les regardent sont aussi loin d’être aussi dupes qu’on peut bien le penser. (à ce sujet, revenons un peu à la réalité, j’en avais aussi parlé avec le merchandising de produit lors de notre webinar avec Nfinite).

    Tout comme les complotistes, pour la plupart, font semblant de croire à leurs mythes.

    Qu’en tirer comme conclusion ? Et quelle leçon en retenir, pour nous, gens du marketing ?

    Eh bien, je suis, sans doute comme vous, fascinés par ces influenceurs virtuels auxquels des millions de personnes vouent un culte. Ma première réaction est de m’étonner de la naïveté de ces gens. Mais en réalité, je ne devrais pas penser ça, et plutôt me réjouir que les artistes ou les créatifs, appelez-les comme vous voulez, ont, grâce à la technologie numérique, encore de beaux moyens devant eux pour nous faire rêver et vivre des expériences originales.

    Plutôt que d’avoir peur de ces nouveautés, nous devrions les observer avec attention et nous demander comment en tirer partie et raconter de nouvelles histoires autour de nos marques, de nos entreprises, de nos produits.

    Je sais que c’est un brin consumériste… mais je ne me surnomme pas Capitaine Commerce pour rien.

    A lire sur le même sujet :

    A propos des influenceurs numériques : Le créateur de Lil Miquela, la plus célèbre influenceuse virtuelle, nous raconte le futur des avatars stars

    A propos de la croyance dans les mythes : Pourquoi il ne sert à rien de contredire une fake news

  • Un point sur les visuels produits

    Mardi prochain à 11H, nous parlerons photos produits dans un webinar en partenariat avec nfinite, et comme je me délecte d’avance de vous présenter nos enseignements, je ne peux m’empêcher déjà, avec une certaine impatience de vous dévoiler les sujets dont nous vous parlerons.

    Vous voulez déjà vous inscrire ? C’est par ici 👈

    1/ D’abord, les images… que sont les images sur un site de e-commerce ?

    Elles sont la première chose que regardent les gens. Comme des lumières au milieu de la nuit, elles attirent immanquablement l’attention. Et puisqu’elles attirent, l’important est de bien comprendre comment non seulement elles doivent plaire aux utilisateurs, mais aussi comment elles doivent les engager à aller plus loin.

    Car là, est sans doute le premier rôle des images sur un site : attirer l’attention et garder l’utilisateur sur un site. L’engager !

    Une image doit non seulement être belle, mais elle doit aussi signifier quelque chose pour l’utilisateur.

    Elle doit lui montrer un produit, mais aussi le projeter dans un univers auquel il peut s’identifier. Et c’est cette identification qui va faire qu’il va se sentir amené à continuer sa navigation sur votre site.

    Elle doit aussi lui apporter une réponse à une question. En cela, elle doit être en adéquation avec le contexte de l’intention de l’utilisateur. C’est quelque chose dont j’avais déjà parlé avec David Eichholtzer, le patron de WAM-référencement. Une image ne peut pas qu’être informative, elle doit répondre précisément à une demande d’un utilisateur et être en relation proche avec son intention depuis la page de résultat de recherche de Google ou d’un autre moteur.

    Mettre les bonnes images au bon endroit est un art qu’il est difficile de maîtriser, mais ça sera un des sujets du webinar. Comment placer les images au bon endroit au bon moment sur le parcours de l’utilisateur pour que son attention reste captive et qu’il continue à naviguer sur votre site.

    2/ Comment les produits doivent être montrés ?

    Deuxième sujet que nous aborderons. Il y a mille manières de photographier un produit. Nu, sur un fond blanc, sur une matière, au milieu d’un ensemble d’objet, dans un univers parfaitement scénographié.

    Visuel par nfinite.

    Tout le monde a conscience qu’il n’y a pas qu’une manière de photographier un produit. Oui, mais comment et dans quel but ?

    Cela aussi nous l’expliquerons dans notre webinaire.

    Car il est important de comprendre que l’utilisateur veut toujours pouvoir voir sous toutes les coutures un produits. Et que si cela ne lui est pas fourni, il pourra se sentir lésé de ne pas être complètement informé, et pourra aller voir ailleurs sur d’autres sites s’il ne trouve pas l’information qu’il cherche.

    Nous verrons donc comment montrer les produits sous différentes facettes, différents angles… comment bien les présenter et à quel moment.

    Allez, voilà, c’est tout, je ne vous en dis pas plus. J’espère que cela vous aura mis l’eau à la bouche. On se retrouve mardi prochain à 11h !

    *Image à la une réalisée par nfinite.

  • Metaverse : demain, ferons-nous tous du shopping en 3D ?

    Cette semaine, la part belle des news du numérique était encore au Metaverse de Meta/Facebook, ce qui m’a fait me demander, puisque j’aime bien parler de ecommerce : « oui, mais va-t-on vraiment pouvoir faire du ecommerce dans le Metaverse ? » « Va-t-on vraiment chausser ses Oculus (lunettes de réalité virtuelle) pour aller faire du shopping ?« 

    « Chérie, je vais faire les courses !

    N’oublie pas les couches du petit !

    Non, non, je n’oublierai pas. »

    Et vous voilà parti avec votre casque dans les rayons d’un hypermarché virtuel, dans lequel il sera plus facile de ne pas oublier les couches du petit, puisqu’il suffira de l’ajouter à une liste électronique, permettant de pallier à votre mémoire défaillante ou si facilement distraite par le rayon bières.

    Moi, en train de retirer un paquet de chips d’un rayon d’un supermarché virtuel 🙂

    Pas besoin de sortir de chez vous. Et avec la montée en puissance du quick commerce, vous serez livré en moins de 10mn par un gentil livreur à vélo ou en scooter électrique.

    (bien, ok, on voit déjà tout de suite que la livraison rapide, ça ne marche pas, pour les grosses courses. Difficile d’imaginer un coursier en vélo vous livrer vos packs de bière, les couches du bébé, les rouleaux de papier hygiénique et les boîtes de céréales à bord de son frêle deux roues)

    Le rêve ?

    Vous pourriez voler au dessus des rayons pour aller plus vite. Utiliser un moteur de recherche intégré dans votre vision. <- Et, du coup, plus besoin de demander à un vendeur introuvable où se trouve la sauce au Gorgonzola en pot. Vous trouveriez instantanément.

    Évidemment, plus besoin de faire la queue. A moins, que pour aller jusqu’au bout du concept, les créateurs de l’hypermarché ne décident de recréer cet élément indissociable des grandes surfaces afin de redonner une touche de réalisme à votre expérience… mais, on aurait le droit de couper la file ! Imaginez ! Quel plaisir !

    Et puis, super, bien évidemment, vous n’auriez besoin de parler à personne. Pas à la caissière ou au caissier, qui, de toute façon, dans la vraie vie, vous déprime en vous ramenant à la triste réalité « des petits métiers qu’il faut bien faire ».

    Mark Zuckerberg disait qu’on pourrait essayer des produits en vrai avant de les acheter. Un pantalon, un costume, une perçeuse… tout ça simulé en 3D. J’ai un peu de mal à voir pourquoi il faudrait passer par un univers virtuel pour faire tout ça, puisque ça existe déjà, que ça n’est pas vraiment terrible, et que ça n’enrichit pas tant que ça l’expérience client… sauf à arriver à une sorte de réalisme parfait, que je n’ai encore vu nulle part pour ma part et dont je doute que le Metaverse fasse beaucoup mieux que les solutions actuelles.

    Dans le metavers de Facebook, on pourra voler pendant les réunions. Formidable… 😔

    Quels avantages pourraient vraiment apporter la 3D au commerce ?

    C’est vraiment la question qu’on peut se poser tant elle est un frein à l’expérience de déplacement, contrairement à ce qu’on pourrait croire à première vue.

    Mettre de la 3D dans le digital, c’est comme remettre une contrainte du monde physique que le web avait effacé : la notion de distance.

    Lorsque vous surfez sur Internet avec un écran, vous passez d’un univers à un autre en un clic. Vous passez d’un rayon à un autre en un clic. Vous trouvez instantanément ce que vous cherchiez en un clic, grâce à un moteur de recherche. Se promener dans un univers en 3D pour faire du shopping n’a d’autre sens que de vouloir trouver du plaisir à se transposer dans un monde surréaliste, proche de ce qu’on trouve dans les jeux vidéos (et ça n’est d’ailleurs pas une surprise que les seuls vrais métavers existants soient des jeux vidéos)… et dont le seul intérêt est effectivement d’être projeté dans un ailleurs plus onirique, mais qui ne répond en aucun cas à un besoin utile de gagner du temps, d’aller plus vite, d’augmenter nos capacités cognitives, ce que fait déjà très parfaitement le Web d’aujourd’hui.

    Imagine-t-on les gens affublés d’un casque VR pour aller au supermarché ?

    Et puis, imagine-t-on vraiment les gens…. pas les gens, comme vous et moi, qui passons des heures sur Internet à essayer de comprendre quelque chose à cet univers en perpétuel mouvement… pas les jeunes, penchés pendant des heures sur leurs écrans… non mais, les gens, les vrais, ceux pour qui l’ordinateur ou le téléphone ne sont que des accessoires de la vie quotidienne et pas des outils de plaisir et d’exploration… enfiler un casque pour aller parler au guichetier de la SNCF ou à leur voisin, ou bien, encore aller « pousser le caddie » le samedi après-midi dans une pâle imitation de rayons numériques ?

    Bien entendu que parfois, la réalité est lourde, pénible, et que l’on préférerait s’en absoudre pour ne pas perdre de temps. Qui, franchement, a envie d’aller faire la queue dans une boutique ? (encore que, ça fasse partie du concept de certaines enseignes)

    Mais enfin, tous les outils qui nous permettent d’éviter certains désagréments de la vie réelle, nous les avons déjà. Et l’on sait aussi maintenant que l’on ne peut pas tout numériser, et que le contact humain, reste souvent indispensable pour simplifier les démarches, résoudre une difficulté que le numérique ne peut pas résoudre… oui, il y a des limites au numérique. Y apporter une dimension 3D n’est pas simplifier ce monde sous prétexte de le faire ressembler à la réalité. Il s’agit du même problème que l’anthropomorphisme des robots. Le metaverse est la traduction exacte dans le numérique de vouloir donner à nos programmes, à nos applications, l’apparence de la réalité en pensant que cela serait plus facile, plus acceptable.

    L’obsession toujours de recréer le vivant avec la technologie

    Dès qu’une nouvelle technologie apparaît, les humains essaient toujours de lui donner l’apparence du vivant.

    Cela me rappelle exactement les architectes qui donnaient, à une époque, au métal ou au béton l’apparence du bois, pour rendre plus familier ces matériaux à nos sens et à nous les faire accepter plus facilement. Qu’on pense aussi à Clément Ader avec son avion aux ailes de chauves-souris. Ou bien, de manière plus proche de nous, au design skeumorphique, consistant à donner l’apparence de réalité à nos interfaces. Plus personne ne fait cela, car nous savons que cette imitation de la réalité n’est pas la réalité, comme une imitation de marbre en peinture, comme un faux plancher en lino. Nous avons surtout besoin que la technologie soit plus efficace que celle-ci, non pas en apparence, mais dans ces fondements, et qu’elle nous donne réellement des super-pouvoirs, qu’elle augmente nos capacités cognitives. Pas qu’elle nous empêtre dans une imitation balourde de la réalité.

    Tout est déjà là. Pourquoi le mettre dans un monde en 3D ?

    C’est en cela que je pense que le Metaverse ou tous les univers 3D ne pourront offrir l’efficacité de toutes les interfaces et tous les moyens numériques que nous avons déjà développé depuis des années dans le « Web normal ».

    Si la 3D avait été le futur du numérique, nous le saurions déjà. Et si la 3D apportait réellement quelque chose au commerce, nous le saurions aussi.

    Bien évidemment, on peut imaginer quelques exceptions. La visite virtuelle d’une maison… Pourquoi pas ?

    Ou bien la visite d’une destination touristique.

    Pourquoi pas non plus…

    Mais vraiment, non, la 3D n’est pas un progrès pour l’expérience utilisateur au quotidien. C’est même plutôt l’inverse. Et si un véritable marché existe à l’intérieur de ces mondes virtuels… un marché pour des objets virtuels… il m’est difficile de croire que demain, nous irions tous faire notre shopping en enfilant un casque, en nous isolant de nos congénères, en fuyant le vrai monde, dont nous avons tant besoin… en fuyant ce qui fait l’essence de la vie, l’usage de tout nos sens : le toucher, l’odorat, le goût, et pas uniquement la vue et l’ouïe. Et même si les gens apprécient de temps à autre ces évasions numériques, leur aspiration principale demeurera encore et toujours la rencontre avec le vrai, le réel, les vraies personnes. Et même si, il est toujours appréciable de pouvoir s’en évader parfois.

    Le numérique ne doit pas être un substitut de notre monde, mais un outil pour nous rendre plus rapide, plus fort, plus intelligent. Son rôle ne doit pas être de nous crétiniser avec des artifices de jeux vidéos, destinés uniquement à stimuler notre besoin de plaisir et nous refourguer de la pub, même en 3D, mais bien un moyen de nous transcender sans quitter le réel, en s’interfaçant et en s’immisçant avec la réalité, comme il le fait déjà.

  • Leçons tirées d’une expérience de montage

    Ah ah ! Vous devez sans doute me demander où je veux en venir avec un titre pareil.

    Je vais vous l’expliquer.

    Il y a plus de 2 ans maintenant, j’écrivais un article sur les notices de montage IKEA. Les fameuses notices. Qu’on a tous eu entre les mains au moins une fois dans sa vie.

    L’idée m’est apparue qu’elles étaient un exemple inspirant de la manière dont on pouvait créer une expérience utilisateur. Dans le cas de IKEA, pour monter un meuble.

    Ça n’avait pas l’air vraiment évident, mais le parallèle était bien plus fort que je le pensais et il s’avéra, appris-je, que le processus de conception d’une notice IKEA n’était pas aussi éloigné que de celui d’une conception d’interface.

    Succès de l’article.

    Positionnement SEO parfait. La page apparait aujourd’hui en 4ème position sur Google sur la recherche « notice montage IKEA ». Mais surtout, année après année, c’est encore et toujours l’article qui reçoit le plus de visites sur le site de Wexperience 😉

    En analysant le phénomène, nous avons découvert que c’était essentiellement des gens qui cherchaient effectivement une notice de montage IKEA.

    Assez étonnant pour un article consacré à l’UX.

    Mais vous allez voir que la suite l’était tout autant.

    Voici la petite anecdote…

    Un jour, notre Directeur Commercial, Steve, reçut un appel d’un fabricant de matériel de cuisine de luxe. Le directeur de cette entreprise était tombé sur notre article et s’était persuadé que nous étions une agence spécialisée dans la conception de notices de montage. Soucieux d’une meilleure expérience pour ses clients, il avait remarqué que la plupart se plaignaient de la difficulté de montage de ses meubles. Il avait donc besoin de quelqu’un pour lui dire ce qui n’allait pas.

    Ça n’était pas vraiment notre spécialité, mais Steve étant un commercial, prêt à vendre son père et sa mère ;-), son sang ne fit qu’un tour. Et hop ! En ni une ni deux, nous nous retrouvions, chez WEX, à devoir concevoir une notice de montage pour un meuble de support métallique de plancha.

    Évidemment, nous mimes à l’œuvre toutes nos techniques de conception UX : test utilisateur (je fus le testeur, car parfaitement dans la cible) et quelques semaines plus tard, nous produisions cette fameuse notice à la grande satisfaction de notre fabricant. Notice dont le but était non seulement de faire parvenir à des hommes cinquantenaires peu doués en bricolage à monter un meuble, mais aussi à ne pas y passer de temps, voire à y prendre un certain plaisir.

    Moralité de l’histoire

    L’UX est partout, et pas seulement dans le numérique. Les méthodes qu’on utilise peuvent être utilisées à d’autres domaines.

    Mais surtout, cette expérience montre ce que peut apporter l’UX dans n’importe quel interstice de l’expérience client. Un moment parfait, un moment agréable, un moment satisfaisant, même dans des instants éphémères de cette expérience.

    Ne pas faire hurler de désespoir et de colère des acheteurs de meuble de cuisine au moment du montage a tout autant d’importance que l’utilisation même du meuble. Autrement dit, et ça, vous le saviez déjà, l’expérience produit ou service commence avant même son usage, ainsi qu’Apple nous l’avait appris en nous offrant d’incomparables expériences de unboxing*.

    Je pense sincèrement que procurer une expérience d’usage parfaite sur tous les points du parcours client peut vraiment faire la différence. Que ce soit en physique ou en numérique.

    Et je pense aussi sincèrement qu’il n’est pas possible d’y arriver en se contentant de copier ce que font les autres (après tout, il n’est pas si dur de copier ce qu’a fait Apple en terme d’emballage), mais bien de trouver ses propres solutions en utilisant des méthodes d’UX qui permettront de créer des expériences innovantes et agréables.

    J’espère que vous avez apprécié cette lecture et à bientôt pour de nouvelles anecdotes 😉

  • L’UX design, le meilleur atout de votre image de marque !

    Vous préférez écouter que lire ? Par ici 👇

    Suite à mon dernier webinar en compagnie de la super application Petit Bambou, j’ai décidé de m’attarder sur le sujet identité de marque et UX ! Et après tout, une petite lecture, ça ne fait pas de mal 😉

    Alors, rentrons tout de suite dans le vif du sujet en parlant du rapport entre UX design et identité de marque. Car peut-être que ce lien vous échappe…

    Lien entre branding et UX design

    Avant toute chose, il est important de bien définir ce que représente une marque. Eh bien, beaucoup de choses me direz-vous ! Vous avez raison ! Une marque se compose de divers éléments. Du côté de la forme, on retrouve les typographies, les couleurs, les visuels, le logo, etc. Mais au-delà de cette fameuse charte graphique, on retrouve le ton, le discours mais aussi les valeurs et le message véhiculé par la marque. 

    Et tous ces éléments contribuent à la perception que les gens ont de votre marque, qu’ils soient clients, utilisateurs ou simples spectateurs. Et bien entendu cette perception est subjective. Tout le monde n’apprécie pas Apple, Nike ou encore Mcdo ! Chacun ses goûts et ses couleurs, comme on dit !

    Et l’UX, d’une certaine manière, fonctionne un peu de la même façon ! L’UX, c’est quoi ? (Allez, petite piqûre de rappel!).  Il s’agit de l’expérience ressentie par l’utilisateur (en clair, les émotions), expérience qui se porte sur un produit, un service via une plateforme numérique. Cela peut être un site web ou une application mobile par exemple. 

    Et bien évidemment, un utilisateur qui interagit avec une interface, un site web, c’est aussi un utilisateur qui interagit avec une marque ! 

    Alors, pourquoi ne pas mettre l’UX design au service de votre marque ?

    L’UX design au service de votre marque

    Avant de voir comment mettre l’UX au service de votre marque, regardons pourquoi il est important de travailler votre image de marque.

    Si certaines marques font rêver comme Apple, Nike ou encore IKEA de par leur succès et leur identité de marque très forte, sachez que vous aussi, vous pouvez avoir une identité de marque percutante, qui marque les esprits ! Quand on y travaille, tout est possible 😉

    Et pourquoi travailler votre image de marque est important ? Pour plusieurs raisons ! 

    • Pour être unique. 
    • Pour être mémorable.
    • Pour créer de la connivence. 
    • Pour apporter un sentiment d’appartenance.

    Illustrons quelques critères avec des exemples plutôt sympas !

    Un site que nous avons découvert il n’y a pas si longtemps remplit parfaitement les 2 premiers critères. Il s’agit du site web Crazy About Eggs, un site très original qui vend des œufs ! Eh oui, vous avez bien entendu, des œufs ! 

    Et juste pour ça, on peut dire qu’il s’agit d’un site unique ! Mais ce qui fait aussi la singularité du site, c’est son super design ! Le gros point fort de cette marque fun, humaine et décalée est son territoire de marque et surtout son identité ! Grâce au design du site, c’est-à-dire aux couleurs, aux typographies et au ton éditorial, Crazy About Eggs s’impose avec un positionnement et une personnalité parfaitement assumée ! En clair, ce site web marque les esprits et offre une expérience agréable et ludique à l’utilisateur.

    Autre exemple pour illustrer le critère de la connivence ! Tout le monde connaît Back Market, ce célèbre site qui vend des produits électroniques remis à neuf ?! Pour lancer la révolte du reconditionné, Back Market décide d’opter un ton, un humour bien trempé, qui amuse et séduit l’utilisateur. En naviguant sur les pages de ce site, on se laisse surprendre par des petites blagues, et on adore ! Cela crée, d’une certaine manière, une sorte de connivence entre la marque et ses utilisateurs. 

    Et pour parvenir à cocher toutes ces cases, l’UX design est indispensable ! Cette discipline va vous permettre de rendre votre interface la plus ergonomique, intuitive et facile d’utilisation possible, afin de séduire et de plaire aux utilisateurs !

    En clair, plus l’expérience vécue sur votre interface est agréable, facile, sans élément d’interaction déplaisant, plus l’utilisateur aura un avis positif de votre site, et donc de votre marque !

    L’UX peut donc faire toute la différence ! 

    Et comme le disent si bien Don Dorman et Jakob Nielsen…

    “La première exigence pour une expérience utilisateur exemplaire est de répondre aux besoins exacts du client, sans chichis ni tracas !”

    Comment se démarquer ?

    Pour se construire une identité de marque très forte et ainsi se différencier des autres concurrents du marché, il est essentiel de répondre à chacun des besoins de l’utilisateur. 

    Et s’il y a bien une chose que l’UX peut parvenir à faire, c’est répondre aux besoins de l’utilisateur et ainsi donner envie de s’engager avec une marque et ses produits !

    Prenons l’exemple d’Apple ! Quelles sont les attentes d’un utilisateur qui se rend sur le site d’Apple ? Découvrir des produits électroniques de qualité, haut-de-gamme, obtenir les informations nécessaires à son potentiel achat, et surtout retrouver l’identité de marque d’Apple, identité qui rassure. 

    Le site d’Apple parvient-il à répondre à toutes ces attentes selon vous ? Bien sûr que oui ! Pourquoi ? Grâce à des visuels bien travaillés qui retranscrivent à merveille la qualité des produits, un design de site minimaliste, simple et épuré qui montre l’élégance de la marque, des textes et des typographies percutantes. En clair, Apple, à travers son site web, réussit parfaitement à satisfaire ses utilisateurs !

    Un autre exemple vraiment sympa ? Petit BamBou, la super application de méditation dont les équipes de Wexperience ont réalisé la future refonte de site que vous pourrez découvrir très bientôt 😉

    Et pour en parler, rien ne vaut le replay de notre webinar dédié à l’identité de marque et UX design :

    À très bientôt pour un nouvel article !

  • Pour faire un bon site e-commerce, il ne suffit pas de COPIER/COLLER !

    Vous préférez écouter que lire ? Par ici 👇

    J’ai eu une très bonne question en rendez-vous clientèle l’autre jour.

    Une personne, qui n’était pas au fait des pratiques de conception et de design de site web, me demandait : “Mais pourquoi faire appel à votre agence ? Nous pourrions très bien faire un site e-commerce en nous inspirant de ce que nous voyons sur le Web. Et puis, vous interviendrez plus tard pour optimiser les parcours client”.

    Je trouvais la question très pertinente.

    C’est vrai.

    Pourquoi ne pas recopier ce qui se fait de mieux, se fier à son bon sens, et faire appel à une agence d’UX (Wexperience, en l’occurence) seulement si le besoin s’en fait vraiment ressentir ?

    Evidemment, cette approche est tentante.

    1/ C’est vrai que tous les sites e-commerce, dans leur forme et dans leurs fonctionnalités se ressemblent à peu près tous. Pourquoi réinventer quelque chose qui se fait déjà ?

    2/ C’est vrai aussi qu’une société qui dispose en interne de capacité de design et de développement pourrait très bien se passer d’une agence spécialisée… Son expérience est sans doute suffisante.

    3/ Ce que l’on prend pour du bon sens, qui est en fait notre expérience personnelle, peut s’avérer bon pour concevoir un site.

    Regardons ces trois bons points dans le détails 👇

    Premier point

    Oui, tous les sites se ressemblent.

    C’est bien normal : un magasin est un magasin.

    Un site e-commerce est un site e-commerce.

    Dans le fond, tous les sites doivent proposer le même parcours. Et c’est tant mieux. On ne va pas créer des sites où les gens vont devoir se battre contre une interface innovante dont il va falloir tout apprendre.

    Mais, d’un autre côté, êtes-vous déjà VRAIMENT tombé sur 2 sites qui se ressemblaient exactement ? N’avez-vous pas l’impression, au contraire, que tous les sites essaient, justement de ne pas se ressembler ?

    Il y a là peut-être un sujet à creuser 😉

    Deuxième point

    Oui, on peut avoir des équipes aguerries en interne pour faire son site, mais est-on bien sûr de leur capacité à envisager tous les types de clients, toutes leurs réactions face à une offre ?

    Et ces équipes disposent-elles réellement de toutes les compétences nécessaires au meilleur niveau en UX ?

    Votre graphiste a-t-il vraiment des compétences UX et est-il capable de mener une étude utilisateur dans les règles de l’art ?

    Vos développeurs, qui font du code, se préoccupent-ils vraiment de savoir si un parcours client est bon ou mauvais ?

    Ces équipes ont-elles accumulé au fil des ans des dizaines de projets sur des dizaines de sites comme nous le faisons toujours en agence ?

    Cela est loin d’être évident. Sachez, par exemple, que même de bonnes équipes UX dans de grandes sociétés font appel à nos compétences pour bénéficier de notre expérience multi-sites.

    Troisième point

    Vous avez du bon sens, ok, mais votre bon sens est-il vraiment le reflet de vos utilisateurs ?

    Vous savez peut-être surmonter des obstacles d’ergonomie que certains de vos clients ne savent pas surmonter.

    Votre impression de savoir surfer facilement sur votre site vient peut-être du fait que vous le connaissez par cœur.

    Mais ça n’est pas le cas de tous les gens qui viennent le visiter.

    Et puis, croyez-vous vraiment que tout le monde dispose des mêmes compétences du numériques ?

    Quid d’une jeune biberonné au numérique ? Est-il plus agile que vous ? Ou moins ? Et un senior ?

    Vous seriez sans doute surpris de la réponse à ces questions.

    En réalité, il est prouvé depuis longtemps qu’il n’est pas possible de se fier à son bon sens pour concevoir une interface de site web.

    Le seul bon sens n’est qu’une vue biaisé de l’esprit qui ne recouvre que très imparfaitement tous les types possibles de comportements d’une population donnée. On ne peut donc s’y fier, car il ne résoudrait qu’une partie d’un problème en ne s’intéressant qu’à un sous-ensemble des visiteurs de votre site.

    Comme vous le voyez, se fonder sur ce que l’on pense être 3 forces pour construire un site de e-commerce n’est peut-être pas une bonne idée.

    Comprenez bien que si nous existons, Wexperience, en tant qu’agence UX, c’est réellement pour vous apporter une plus-value qui va vous faire gagner énormément de temps pour mettre en production un site parfaitement adapté à vos clients.

    Les bonnes questions à se poser

    Lorsque nous concevons un site web, comme vous le savez peut-être, nous nous livrons toujours en premier à des tests utilisateurs qui vont nous permettre à la fois de connaître en profondeur le comportement de vos utilisateurs, mais également de détecter les forces et les faiblesses de votre site actuel. Ceci est une première étape, mais nous ne nous contentons pas de cela.

    Préparation tests utilisateurs chez Wexperience.

    Bien évidemment, en tant qu’agence UX, nous mettons aussi en œuvre notre connaissance de l’ergonomie pour concevoir des interfaces. C’est une connaissance à la fois fondée sur la théorie et sur notre expérience en tant qu’agence. Elle est indispensable. Mais ça n’est pas tout !

    Nous nous intéressons à plusieurs autres choses qui font que votre site va être unique et répondra au mieux, en terme, de parcours utilisateurs à vos clients.

    Nous nous intéressons à votre positionnement :

    • Êtes-vous discount ou haut de gamme ?
    • Êtes-vous généraliste ou spécialiste ?
    • Vous adressez-vous à une population en particulier ou à une population en général ?

    Nous nous intéressons à votre identité :

    • Êtes-vous classique ou moderne ?
    • Êtes-vous nature ou design ?
    • Êtes-vous agressivement commercial ou doux dans votre communication ?

    Et par dessus tout, nous nous intéressons à vos clients :

    • Sont-ce en majorité des femmes ? Des hommes ? Les deux ?
    • Qu’est-ce qui les intéresse en particulier dans votre offre ?
    • Sont-ils très sensibles au prix ou pas trop ?
    • Etc.

    Quand nous créons un site, nous abordons tous ces sujets et bien plus encore. Notre obsession est de créer une interface qui ressemble à votre entreprise et qui transforme l’expérience client de vos visiteurs en un moment dédié uniquement au shopping et pas à la compréhension de l’interface. Nous essayons de faire que vos clients s’intéressent à votre offre et achètent, plutôt que d’essayer de résoudre des problèmes d’ergonomie.

    Voilà pourquoi, il nous semble, il est important de passer par une agence comme la notre.

    Faire appel à une agence : ce que vous y gagnez

    Certes, faire appel à nous, et passer du temps à faire des tests utilisateurs, à étudier votre clientèle à comprendre votre marque peut paraître long. Mais ce temps d’étude va vous faire gagner un temps énorme dans la suite des opérations.

    • Votre identité de marque sera bien retranscrite dans l’interface.
    • L’ergonomie aura été affûtée pour répondre à tous les types d’utilisateurs
    • Les bonnes informations auront été placées aux bons endroits
    • Votre site aura dès sa mise en production une qualité d’expérience utilisateur dont vous ne saurez rien si vous ne faisiez pas de test utilisateur, par exemple.

    Bref, vous aurez gagné un an et même peut-être plus d’évolution sur votre site. Et ce temps que vous n’aurez pas perdu sera autant de clients nouveaux plus facilement convertis.

    Je vous souhaite une excellente journée !