Agence WEX

Auteur/autrice : olivier

  • Convaincre de passer à une démarche d’écoconception numérique

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    Difficile de nos jours de ne pas se préoccuper des questions environnementales. Même quand il s’agit du numérique ! La consommation mondiale d’énergie consacrée au Web, à Internet représente environ 4% des émissions de CO2. Ça n’est pas une mince affaire. Et l’on sait vers quelles « conséquences » notre « inconséquence » pourrait bien nous mener.

    Aussi ne semblerait-il pas superflu que chacun d’entre nous, acteur du numérique, puisse consacrer une partie de son temps et de son énergie à réduire l’empreinte carbone que nos productions à tous génèrent sur cette planète.

    La question qui devrait alors vous tarauder à cet instant précis devrait donc être : « Oui, mais comment faire ? »

    Comment faire, oui.

    Si j’ai bien appris une chose depuis que j’existe, c’est qu’il existe toujours quelque part dans le monde quelqu’un qui a une solution pour vous. Et que, grâce au Web, trouver ce quelqu’un est devenu aussi facile que de trouver un ballon de foot dans une botte de foin. (c’est dire).

    Notre ballon de ce jour s’appelle Tom Greenwood, un britannique, à la tête d’une agence de design, et il a écrit un livre, d’après sa thèse, entièrement consacrée au sujet : Sustainable Web Design.

    Si vous ne l’avez pas encore eu entre les mains, je vous conseille vraiment de vous précipiter chez votre libraire préféré et de vous en commander un exemplaire. Le livre de Tom Greenwood, le bien nommé, est une somme – heureusement pas trop épaisse – que tout bon citoyen numérique concerné par l’environnement et le numérique devrait lire.

    Tous les aspects de la consommation numérique y sont passés au peigne fin et bon nombre de recommandations y sont faites pour transformer votre entreprise numérique en entreprise numérique verte. Parmi elles, un bon nombre a trait à la conception de sites éco-responsables. Question, ici, qui nous intéresse au plus haut point. Puisque c’est là notre raison d’être. Créer et améliorer l’UX des sites. En plein dans le mille !

    Nous pouvons donc agir pour sauver la planète par la grâce de nos outils numériques et offrir des expériences qui soient aussi plaisantes que vertes. Quelle belle et formidable nouvelle ! En ne changeant rien à nos métiers, mais en prenant en compte les recommandations de Tom, il nous devient possible de devenir de véritables anges de la transformation. D’un numérique gourmand en énergie et sale en CO2, nous allons pouvoir agir pour en faire un numérique frugal et propre. Objectif d’importance, s’il en est.

    Mais au sein de votre entreprise, comment faire ?

    Adopter une démarche d’éco-conception ne peut se faire sans changement et sans une voix venue dans haut qui vous dira : « Je veux que ce site soit aussi propre et léger qu’une plume virevoltant au vent. »

    On ne peut changer sans volonté, et cette volonté doit être commune, partagée avec tous, et avalisée par les gens venus d’en haut : votre hiérarchie. Même si la démarche d’éco-conception ne bouleverse pas le champ des compétences des collaborateurs amenés à y participer, une certaine orientation, un discours doivent être distillés pour que le changement puisse être mis en œuvre. Et il y faut y mettre une certaine obstination. Comme toujours, pour ce genre de sujet, les choses ne vont jamais de soi. La maison brûle, mais les pompiers sont assez paresseux.

    Mais quels arguments préparer pour convaincre et mettre en marche le changement ?

    Tom Greenwood le dit sans ambages. Après avoir tenté de jouer sur la fibre responsable, sur celle de l’amour de la planète, de la sauvegarde de l’Humanité ou de l’avenir de nos enfants, il s’est rendu compte que les arguments les plus convaincants étaient finalement ceux qui joignaient le plus directement les intérêts des décideurs.

    Ne parlez pas de sentiments, parlez de bénéfices.

    Un site léger consommera moins d’électricité et générera moins de CO2, mais il sera aussi et surtout plus performant, plus rapide, et améliorera le taux de transformation (si c’est un site de ecommerce).

    Une démarche éco-responsable impliquera un renouvellement moins fréquent du matériel pour développer un site : économies !

    Etc.

    Tom égrène ainsi une liste d’une dizaine de raisons, toutes plus malines que les autres, qui pourraient bien achever de convaincre votre chef, votre n+1, votre C-level, ou vous même, si vous êtes votre propre chef. Achetez le livre, c’est à la fin 😉 Et vous verrez qu’il n’existe pas vraiment de raison de s’opposer à une démarche d’éco-conception. Pour une raison de bon sens, c’est que les bénéfices qu’on en retire peuvent directement se transformer en bénéfices pour l’expérience utilisateur. Et vice-versa d’ailleurs. Profondément épatant !

    Je finirai avec une note légèrement publicitaire.

    Si d’aventure, j’avais eu ici la chance de susciter en vous un désir irrépressible et une curiosité d’en savoir plus sur le sujet, il se pourrait bien alors que vous ayez besoin d’un plus petit que vous pour vous aider et vous accompagner dans une démarche qui implique non seulement une certaine préparation, mais aussi un certain nombre de compétences.

    De la conception à l’intégration, jusqu’au développement, notre agence possède en elle tout le savoir et tous les bras et cerveaux pour vous faire avancer.

    Mais faites-vous votre propre opinion. Interrogez d’autres agences, renseignez-vous, lisez le bouquin de Tom Greenwood, réfléchissez, posez-nous des questions, convainquez vos patrons (ou vous-même). Quand vous saurez ce que vous voudrez, alors revenez vers nous. Je suis sûr que nous saurons vous rendre exactement les services dont aurez besoin pour répondre à l’urgence écologique.

    Bonne journée ! 😉

  • 6 bonnes raisons de venir à notre webinar sur les tests utilisateurs à l’international !

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    C’est reparti !

    Je devrais ménager le suspense sur ce qu’on dira ce 7 septembre 2021, mais je ne peux me retenir de vous dévoiler déjà partiellement le contenu de nos futurs échanges avec ma comparse Marie Pourcher, mon associée, et notre directrice des études UX.

    Alors je sais… « Encore un webinar ! » Un de plus, eh oui. « Et, en plus, sur un sujet qui ne me concerne pas. » Sans doute. Mais, en revanche, si vous managez plusieurs sites en langue étrangère, peut-être devriez-vous tout de même prêter une oreille un peu plus attentive👂

    Ces premières lignes vous ont déjà convaincus ? Alors, rejoignez-nous en cliquant ici 👈

    6 bonnes raisons (vraiment bonnes)

    1 – D’abord, parce que nos webinars sont sympas ! Et que c’est toujours bien de passer un moment en notre compagnie. 😄

    2 – Ensuite, parce que nous pourrons répondre en direct à toutes vos questions. 🎤 Marie et moi même pouvons nous targuer d’une certaine expérience dans le domaine et serons ravis de partager notre expérience.

    3 – Parce que nous ne vous embêterons pas avec du discours commercial et ne vous donnerons que de l’info, du contenu, de quoi vous améliorer et approfondir vos connaissances.

    4 – Parce que si vous avez un projet, c’est peut-être le moment d’avoir des réponses à un problème particulièrement complexe (notamment, comment recruter des testeurs dans le monde entier, que ce soit des particuliers ou des pros. Nous l’avons fait, alors nous pourrons vous dire comment.)

    5 – Parce que nous vous dévoilerons aussi notre technique pour bien réaliser des entretiens individuels à distance.

    6 – Parce que c’est « gratuit et sans engagement » 😉 Nous ne vous inonderons pas d’emails publicitaires ou de démarchage commercial ensuite.

    Vous avez d’autres questions sur l’UX ?

    Pas de problème ! Nous sommes ouverts et c’est avec plaisir que nous échangerons avec vous sur toutes vos questions au sujet de l’UX, le design ou l’intégration de pages HTML/CSS.

    Vous êtes ->

    • Chef de projet digital ?
    • Responsable UX ?
    • Designer ?
    • Responsable marketing ?
    • Responsable ou directeur ecommerce ?
    • Directeur (trice) marketing ou digital ?
    • Patron ?

    Ce webinar s’adresse à vous. Alors rejoignez-nous ! 👇

  • L’UX pour sauver la planète !

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    J’avoue que mon titre peut paraître un brin racoleur … 😊

    Les UX Designers et les concepteurs d’interface ont-ils réellement un rôle à jouer dans la préservation de l’environnement et la lutte contre le réchauffement climatique ?

    Le rôle des UX Designers

    Pour Tom Greenwood, auteur de Sustainable Web Design, cela ne fait aucun doute. En une centaine de pages, il décrit toutes les manières et techniques possibles pour rendre plus « légers » nos sites webs et applications. Plus légers : c’est à dire moins gourmands en énergie. Moins gourmands en énergie signifiant, moins consommateurs de ressources et moins émetteurs de CO2. Objectif principal aujourd’hui de l’écologie.

    Et il y a urgence ! Hier le GIEC, que tout le monde connait bien maintenant, publiait un énième rapport nous alertant sur l’urgence climatique.

    Oui, donc, les UX designers ont bien un rôle à jouer dans cette affaire qui devrait tous nous préoccuper. Mais la véritable question selon moi est : jusqu’où doit-on aller, en tant que concepteur d’application numérique, dans l’optimisation écologique ?

    Si l’on suivait à la lettre chaque recommandation de Tom Greenwood, il y aurait un très fort risque que tous les sites et applications se ressemblent et donnent une impression lancinante d’une immense monotonie. Mettant à bas toute la créativité graphique, la beauté du numérique, ses infinies possibilités. Et parfois, en occultant bien sûr, ses aspects marketings.

    Ça y est, j’ai lâché le gros mot.

    Environnement et marketing, pas compatibles ?

    S’il semble évident bien sûr qu’il faille réduire le code inutile, alléger les médias, réduire le nombre de vidéos, et encore bien d’autres actions… certaines recommandations paraissent antinomiques avec les impératifs de la vente en ligne : utiliser des fonds noirs, qui utilisent moins d’énergie… Afficher des images basses résolution en noir et blanc ou en monochrome. Remplacer les vidéos par des animations. Ne pas se servir de fontes personnalisées.

    Une frontière existe, fine, entre les impératifs de séduction commerciale et la préservation de l’environnement. Mais, avouons-le franchement, elle n’est pas facile à définir.

    Quels choix faire quand on veut appliquer les principes de l’éco-conception, mais que l’on doit également répondre à des impératifs de vente… et donc de séduction ? Quand on connait l’importance d’une photo dans le choix de l’utilisateur, il semble à peu près hors de question de les publier en basse définition ou en trame de couleur.

    La réponse à la question passe par la définition de l’UX : satisfaire un maximum les utilisateurs en leur fournissant des expériences claires, rapides, amusantes et efficientes. C’est le même mantra dont je parle depuis des années.

    Alors… bon… là, vous allez me dire que cela revient à ne rien faire du tout…

    Eh bien, non, en fait, car je crois que, la plupart du temps, comme des enfants gâtés, nous concevons des sites et des applications sans prêter la moindre attention à leur optimisation technique.

    Optimisation technique

    Il y a un vrai travail à réaliser en ce sens, dont je m’étais déjà fait l’écho dans un article sur l’optimisation de la performance des sites mobiles.

    Réduire le code inutile, l’optimiser, devrait être une de vos obsessions principales. Mais qu’est-ce que cela veut dire, plus prosaïquement ?

    • supprimer les scripts redondants
    • supprimer les scripts qui sont téléchargés, mais ne servent à rien
    • compresser le code envoyé au navigateur (css et javascript)

    D’autres choix peuvent être faits :

    • choisir un hébergeur proche de vos clients afin de réduire la distance entre vos données et leurs destinataires
    • utiliser de l’énergie peu émettrice de CO2. De ce point de vue là, nous avons de la chance en France… nous sommes dans un pays qui produit une des électricités les plus décarbonés du monde (avec le nucléaire, mais ne vous énervez pas)

    Quelle est la limite de ces optimisations ? Il n’y en a pas. Ce qui est une bonne nouvelle. Vous pouvez y aller à fond. Ça ne fera qu’améliorer votre UX et baisser vos émissions de CO2.

    Optimisation du design

    Parallèlement à ce travail, il faut aussi s’intéresser fortement à la compression des images qui sont, quand on mesure le taux d’émission en CO2 d’un site, les plus grosses pourvoyeuses de carbone. À la vérité, les images sont même le problème principal. Ce sont les plus gourmandes en bande passant et celles qui font travailler le plus le processeur de nos machines (téléphones et ordinateurs). Lutter contre leur surpoids doit donc être un devoir, une mission presque sacrée 🙂

    Jusqu’où les médias doivent être optimisés ?

    C’est difficile de le dire. Une chose est certaine, il faut faire un véritable travail de recherche et déterminer où et quand la compression des images dégrade nettement ou pas leur qualité. Il existe de nombreux formats de compression qui s’améliorent avec le temps, et notamment des formats spécifiques au web comme le WEBP, 30% plus léger que le jpeg à qualité égale… ou encore le AVIF (encore peu répandu), 50% plus léger que le WEBP. Gageons que ces algorithmes se perfectionneront encore plus avec le temps.

    Ce qui est intéressant dans ces actions d’optimisation, c’est qu’elles vont toutes non seulement dans le sens de la réduction d’émission de CO2, mais aussi de celui de l’amélioration de l’UX. Plus un site est léger, plus il est rapide à charger, meilleure et plus agréable sera la navigation. Ce de côté là, rien de nouveau, finalement, sous le soleil.

    Mais si je reviens à mes moutons, et à ma fameuse frontière… je n’ai toujours pas défini où elle devait réellement se trouver.

    Un indicateur intéressant

    Je trouve qu’il existe un indicateur intéressant qui pourrait bien nous permettre d’y voir un peu plus clair à ce sujet. C’est un indicateur qu’utilise aussi Google, le maître de ce monde numérique. Avec les fameux Core Web Vitals, il a défini un certains nombres de paramètres censés mesurer la qualité de l’UX. Je ne discuterai pas de leur pertinence, mais me permettrais d’attirer votre attention qu’ils sont, pour certains, basés sur un postulat : au delà d’une seconde de chargement, l’utilisateur ressent de la lenteur. Et l’utilisateur, la lenteur, il n’aime pas ça. Il veut du fluide, du réactif, pas de la bave de limace visqueuse qui s’écoule laborieusement entre les doigts.

    Ce « une seconde » provient de recherches scientifiques ancestrales, mais est bien attesté par de nombreux experts. Et l’on pourrait le traduire par : faites que toutes les pages de votre site s’affichent dans un délai inférieur à cette limite quelque soit le terminal et la vitesse de connexion de votre utilisateur.

    Sortez de votre grotte de digital native

    Ce qui fait qu’à ce stade, vous l’aurez compris, il va vous falloir sortir de votre grotte de digital native ou d’expert du numérique, de prendre votre vieux portable et d’aller faire un séjour au fin fond de la Corrèze. Là où la bande passante est aussi rare qu’une averse dans le désert.

    C’est un drame, et je le répète depuis des années, nous, concepteurs d’interface, ne faisons pas assez attention au monde qui nous entoure, et surtout à ceux, qui, contrairement à nous, ne sont pas équipés de fibre optique à 300Mo/s, de 4 ou de 5g sans limitation de forfait, ou d’iPhone dernière génération. Dans la nature, partout, le monde de nos utilisateurs est varié et pourtant nous concevons des sites comme si chaque utilisateur était armé pour le numérique avec une fusée intergalactique.

    C’est très loin d’être le cas, et il suffit souvent de regarder autour de soi (sa famille, par exemple) pour s’en rendre compte.

    Là, se trouve une véritable source d’optimisation, mesurable, et positive pour la planète.

    Concevons pour du mauvais matériel et de la mauvaise bande passante !

    Vous allez me dire que j’exagère.

    Pas tant que ça, au fond.

    Je crois que se dire que si toutes les pages d’un site sur un iphone 4 en 3G se chargent en moins de 3 secondes, nous aurons réussi quelque chose de bien pour les gens et pour la planète sur laquelle ils vivent.

    Tout en préservant le travail de conception et de design de notre site, si nous le passons à la moulinette de l’iphone 4 et de la 3G, nous pourrions bien être capables, nous designers, de bien remplir notre rôle de sauveur de la planète (la notre, pas Mars, pas encore, même si Elon Musk y travaille).

    Il faut donc étendre notre domaine de réflexion. En 2021, nous savons très bien créer des sites attractifs, amusants, facile à utiliser, efficients, mais… nous ne savons pas encore bien… ou nous ne passons pas encore suffisamment de temps à réduire leur impact environnemental.

    S’en préoccuper revient à faire un petit effort, conjoint, entre développeurs et designers, pour créer des interfaces non seulement plus légères, mais aussi plus inclusives. L’effort à accomplir ne semble pas si important que cela, et le surcoût de cet effort pourrait vite être absorbé par les bonnes habitudes obtenues.

    Alors, est-ce qu’on va tous s’y mettre ? (à sauver cette bon dieu de planète) 🙂


    Photo de l’article par Qingbao Meng

  • L’UX doit-elle changer l’organisation des entreprises ?

    Dans un post récent, je réagissais à un passionnant article d’un des fondateurs de l’UX, JJ Garett, dont la déception vis à vis du rôle de l’UX dans les entreprises était sans doute à l’hauteur de ses espoirs de jeune homme.

    Son article posait une question intéressante. A savoir, l’UX a-t-elle besoin de modifier l’organisation d’une entreprise pour pouvoir être appliquée pleinement ? Et du moins, doit-elle influencer et faire évoluer les méthodes de conception de produit numérique au sein des entreprises ?

    Je ne parlerai que pour ma chapelle : celle du ecommerce. C’est à dire d’une UX au service du « profit ». Car, ne nous berçons pas d’illusions. Dans le ecommerce, comme dans d’autres domaines de l’entreprise privée, c’est bien le profit, qui au bout du chemin, mène les réflexions, influe sur les choix et détermine les objectifs d’un UX Designer.

    Est-ce bien ? Est-ce mal ? Je ne placerai pas mon propos au niveau du rôle de l’entreprise capitalistique dans notre monde, mais plutôt sur celui du rôle de l’UX designer et de sa mission au sein des entreprises.

    Quel est le rôle de l’UX designer au sein de ces entreprises ?

    Si l’on en croit l’objet d’une transaction commerciale, c’est bien d’aider chaque client et chaque entreprise à nouer la meilleure affaire possible. Celle qui lie à parts égales les intérêts des deux parties. D’une part, le client qui cherche à acquérir un service ou un produit pour son profit. D’autre part, une entreprise qui essaie de lui apporter le meilleur service ou produit, tout en retirant la possibilité de générer un bénéfice.

    Dans cette relation, il semble évident que le rôle de l’UX Design est bien de permettre à chacune des parties d’accomplir ces objectifs de la manière la plus efficace, efficiente, rapide, simple, agréable possible. Ce sont les objectifs de l’UX.

    Si l’on comprend cela, on comprend, en tant que UX designer, que notre rôle n’est pas tant d’infléchir les modalités de création de richesse de la société en s’attaquant à son symbole le plus impérieux, mais bien de servir au mieux un acte nécessaire et plus qu’antédiluvien, le commerce.

    De cette première réponse découle une autre interrogation qui n’a pas forcément partie liée à la première.

    L’UX doit-elle influencer le mode de fonctionnement de l’entreprise dans sa capacité à servir ses clients ?

    Je pense sincèrement que oui, mais… avec un certain septicisme.

    Car les UX Designers croient un peu trop souvent qu’ils détiennent une sorte de vérité, sans vraiment détenir toutes les clés du problème. J’apporterai donc une réponse nuancée à cette question.

    Je reste persuadé que beaucoup trop de projets sont encore pensés sans réellement se préoccuper du confort et de la satisfaction des utilisateurs.

    Je suis assez d’accord pour dire que les UX Designers appliquent un peu trop souvent des recettes toutes faites, sans vraiment se préoccuper du contexte particulier de chaque projet.

    Bien entendu, lorsque l’on conçoit un site de ecommerce, on ne va pas réinventer le ecommerce. Il s’agit de suivre une voie déjà bien balisée, mais, pour autant, ça n’est pas une raison pour ne pas prendre un peu de recul à chaque projet.

    Car chaque projet possède son propre contexte duquel, en l’étudiant dans les détails, on peut extraire des « insights », des trouvailles, des « tips » qui sont autant de petits points créatifs qui, non seulement, feront l’originalité d’un site, mais amélioreront sa capacité à produire ce qu’il doit produire : de la satisfaction.

    On ne peut donc concevoir une interface qu’en appliquant des méthodes. Un vrai travail de conception nécessite forcément d’aller au delà de la simple culture UX, mais bien de s’intéresser à ce qu’on peut appeler vulgairement « le métier ». A savoir, connaître le produit, le service, ses utilisateurs ou usagers, etc… Combien d’équipes UX poussent le vice à aller jusque là ?

    Et je dirais, pour bien faire la part des choses : combien d’entreprises sont-elles également prêtes à donner aux UX designers les moyens d’aller jusque là ?

    C’est peut-être là le point d’achoppement de l’UX aujourd’hui. Non pas un manque de reconnaissance du métier, mais bien un manque d’audace, de courage, de curiosité de la part des entreprises (que l’on finit toujours par traduire par un manque de moyen) qui permettent vraiment aux UX Designers de pratiquer leur métier.

    Encore trop souvent aujourd’hui, on réduit leur rôle à celui de UI designers, en occultant totalement la partie recherche ou, du moins, en ne la laissant pas suffisamment respirer.

    Cependant, une des raisons qui pousse aussi à refréner les UX designers dans leurs ardeurs, c’est que leur vision a souvent tendance à remettre en question les méthodes de travail des équipes en charge de la création des produits numériques. Là, d’ailleurs, se trouve peut-être aussi la fameuse déception de JJ Garett.

    Pour ma part, j’ai la conviction que le rôle de l’UX doit se trouver au niveau de la direction générale d’une entreprise. J’ai cette conviction intime qu’elle devrait de plus en plus influencer la vision du dirigeant. Penser utilisateur/client, et ne plus penser marché. Penser besoin, et ne plus penser chiffre d’affaire. Penser satisfaction et ne pas penser vente.

    Il ne s’agit pas ici de remettre en question la machinerie capitalistique, mais simplement de regarder le marché et de l’aborder sous un autre angle. Une autre vision. Une vision centrée utilisateur. Où, à l’instar d’un bébé, celui là devrait être satisfait dans ses moindres désirs.

    Vous riez ?

    Eh bien pourtant, sachez que c’est bien ce genre de philosophie qui anime les plans stratégiques d’un Uber, d’un AirBNB ou d’un Apple. Toutes ces sociétés pensent utilisateur avant de penser marché. Comment le satisfaire ? Comme lui complaire ? Comment lever toutes ses indispositions ? Comment lui rendre la moins contraignante possible la route jusqu’à sa satisfaction ?

    Je pense que beaucoup trop d’entreprises en France n’ont pas compris cela et perde des clients face à celles qui sont déjà entrées dans ce paradigme. Et je pense notamment à une entreprise avec laquelle chaque interaction que j’ai à titre personnel, me tire un sourire de satisfaction.

    C’est la MAIF.

    C’est bluffant.

    C’est absolument la seule entreprise avec qui je retire une expérience satisfaisante à chacun de mes contacts.

    Je ne me sens ni agressé commercialement. Je suis valorisé. Les personnes que j’ai au bout du fil ont toute l’air intelligente et de faire un métier qui les passionne. Leur site est simple, facile à utiliser, et mixe parfaitement le fameux couple humain/numérique.

    Non. Ce n’est pas un post sponsorisé par la MAIF 🙂

    Mais je vous invite vraiment à essayer.

    Cette entreprise est vraiment au niveau des Apple ou Amazon en terme d’expérience (ce que j’appelle UX dans un sens large du terme où le numérique se mêle au physique, et qui sont désormais deux dimensions indissociables de l’expérience utilisateur/client.)

    Conclusion

    Deux choses.

    Oui, je crois en l’UX en tant que force transformatrice. Mais non pas du capitalisme ou de l’entreprise dans son essence, mais bien comme manière de raisonner dans la manière d’aborder le marché, en prenant au premier rang des préoccupations de l’entreprise la satisfaction utilisateur.

    Lorsque beaucoup d’entreprises l’auront compris – et c’est au plus haut niveau que ça se passe – l’UX prendra une nouvelle envergure et sera une véritable méthode de pensée, plus équilibrée, pour créer de la valeur dans nos sociétés.


    Photo par Mark König

  • Comment les internautes regardent-ils les pages web mobiles ?

    On a mené une étude sur plusieurs sites de e-commerce depuis le mois de janvier et ce que nous avons découvert est vraiment très intéressant.

    L’eye-tracking

    Grâce à l’outil de eye-tracking que nous avons utilisé, nous avons pu regarder comment les internautes français regardaient les pages web et ce que nous avons pu voir avec cet outil nous a conforté dans nos convictions, mais nous a également fait découvrir comment cela se passait, en réalité, quand un internaute interagit avec une page sur son mobile.

    Comme nous l’ont appris les études de eye-tracking de NNG Group, les internautes ont l’habitude de picorer du regard une page à la recherche d’informations qui pourraient leurs être utiles. Exactement comme lorsque l’on fouille du regard la pelouse à la recherche d’œufs en chocolat.

    Sauf que ce ne sont pas des œufs en chocolat que l’on trouve, mais des indices, des informations, qui vont nous permettre d’avancer dans nos objectifs. Objectifs, d’ailleurs, pas toujours très conscients.

    Pour cette raison, il est assez facile de comprendre comment doit être construite une page web. Notamment dans sa structure.

    3 conseils rapides :

    • D’une certaine manière, la page doit être simple et ne pas présenter trop d’objets à visualiser en même temps. Une photo, un texte, un bouton, cela suffit déjà amplement.
    • Bien sûr, une page web, c’est toujours plus compliquée que cela et il y a forcément besoin d’y mettre beaucoup plus d’informations. C’est pour cette raison qu’il faut vraiment apprendre à hiérarchiser l’information pour que toutes les informations ne puissent être découvertes qu’au fur et à mesure de la fouille.
    • Il y a aussi un ordre du regard. Les habitudes des internautes sont prises sur les sites ou les applications qu’ils utilisent le plus souvent. Dans leurs têtes, ils finissent par former des schémas mentaux qui constituent, ce à quoi ils s’attendent lorsqu’ils vont visiter un nouveau site. Pour cette raison également, il est donc extrêmement important de connaître ces schémas mentaux et d’y adapter votre interface. Pourquoi faire ? Eh bien, tout simplement pour leur épargner de la sueur et leur faciliter le chemin vers leurs objectifs.

    Exemple de ce que risque de voir un utilisateur :

    Les 3 points que vous voyez correspondent aux 3 points que l’utilisateur voit lorsqu’il arrive sur la page.
    Même si l’utilisateur voit toute la page d’un coup, son cerveau a déjà été attiré par les points saillants de la page.

    Comment se visualisent ces enseignements ?

    Vous pouvez le découvrir grâce à l’un de nos précédents webinars, en compagnie de Wam-réféfencement, intitulé « De Google à la page de paiement, comment les Français achètent en ligne !? ».

    Nous vous donnons 4 conseils exclusifs pour construire des interfaces web performantes qui facilitent la navigation et rendent plus facile à atteindre les objectifs des internautes.

  • L’expérience utilisateur des sites d’immobilier

    En complément de notre webinar dédié aux sites d’immobilier, voici un petit laïus sur l’UX des sites immobiliers…

    Des sites pas franchement innovants

    A n’en pas douter, la recherche d’un bien immobilier s’est trouvée grandement facilitée par les immenses possibilités du Web. Or, étonnamment, le marché n’a pas été franchement innovant dans ce domaine. Leboncoin et Seloger semblent se disputent largement le marché, mais en terme d’expérience utilisateur, on ne peut pas dire que ces deux sites envoient du rêve, comme on dit. Même si ils ont chacun développé des fonctionnalités spécifiques à la recherche de biens immobiliers, ils n’atteignent pas, loin de là, le firmament de l’expérience digitale. Au contraire même, tout reste extrêmement planplan, ennuyeux, compliqué, fastidieux, sans compter les pléthores de photos mal prises au téléphone, les textes parfois, il faut bien le dire, pathétique des agences immobilières, tentant de faire de la littérature, mais avec des réussites plus que mitigées.

    Ok, ok, je suis méchant, mais qui aime bien châtie bien, et je ne maudis pas la profession d’agent immobilier, je constate simplement que la qualité de l’expérience n’est souvent pas au rendez-vous sur la plupart des sites immobiliers, faisant régresser les avantages du digital par rapport au papier.

    L’inspiration vient des sites haut-de-gamme

    Évidemment, il suffit d’aller chercher sur les sites haut-de-gamme qu’on trouve parfois (en cherchant bien sur Google) pour rencontrer des expériences un peu plus riantes, avec des photos prises par des professionnels, des mises en page un peu plus classieuses, et des textes sobrement, mais efficacement rédigés. Mais cela reste l’exception et j’ai un peu du mal à comprendre pourquoi le tout-venant reste aussi désespérément aussi séduisant qu’un flyer publicitaire pour mon boucher d’à côté.

    Il y a bien bienici.com qui a permis de franchir un nouveau cap avec notamment l’inclusion d’une carte en 3D (mais qui n’apporte pas franchement grand chose en terme d’information), et une mise en page un peu plus fonctionnelle que celle de Seloger, mais tout cela reste très technique, et pensé par des informaticiens plutôt que par de vrais UX.

    Et c’est bien dommage !

    Et l’Amérique ?

    Il y a longtemps, j’avais écrit un ou deux articles sur ce qui se faisait sur le continent nord-américain, toujours en avance d’un cran, par rapport au marché européen. Mais ce qui se fait là bas n’infuse que lentement ou pas du tout chez nous… Sans doute à cause d’un autre rapport à l’immobilier, les américains, je pense savoir, déménageant beaucoup plus souvent que les européens, réminiscence de la culture du colon.

    Que faudrait-il faire pour améliorer l’UX des sites immobiliers ?

    Nous le verrons mardi, mais en attendant, je peux vous donner mes quelques idées simples à mettre en oeuvre. Qui ne ressortent pas vraiment de la disruption, mais font plutôt assaut de simple bon sens, ou du moins de simples bonnes règles basiques permettant de rappeler ce que sont, justement, les basiques du ecommerce.

    Quelques recommandations

    Faites vraiment de belles photos !

    En immobilier comme en retail, le merchandising compte et l’apparence des choses attire ou repousse le regard selon le soin que l’on prend à le faire. Stop aux photos au flash vignettées et mal colorées ! Stop au chien-chien à sa mémère qui apparait subrepticement dans le coin d’une pièce ou dans l’entrebâillement d’une porte ! Stop aux annonces sans photo de façade ou de situation ! Les photos sont la première impression d’un bien. Et même si parfois, elles ne plaident pas en faveur du produit, alors demandez-vous bien quels sont les points forts de ce produit (il y en a forcément) et mettez-les en avant. Et si, comme tout le monde, vous utilisez un smartphone pour prendre vos photos, apprenez à les recadrer et à les mettre à l’horizontal dans un grand format. C’est un minimum.

    Textes : pas besoin d’être littéraire.

    Soyez factuel ! Les textes à la première personne sont à proscrire… « Je suis une belle demeure… » Non, ce que les gens veulent savoir, c’est ce qu’ils ne peuvent pas voir sur les photos, et ce sont des informations qui complètent une information visuelle.
    Soyez riche en informations, mais ne collez pas le tout dans un bloc sans aucune mise en forme. Rien de mieux pour rejeter le regard. Travaillez votre mise en forme selon les règles d’écriture du Web, bien définie maintenant depuis plus de 20 ans, et dont on se demande pourquoi si peu de gens les connaissent encore de nos jours.

    Simplicité : mon mantra depuis toujours.

    Votre interface doit être simple, épurée, sans être inondée d’éléments graphiques disparates, et, si possible sans bannières publicitaires. Offrez un espace de respiration et de tranquillité pour amener vos utilisateurs à s’engager et à rester plus longtemps. Que ce soit pour Seloger ou Leboncoin, la fatigue nerveuse arrive toujours rapidement tant ces sites sont surchargés d’informations visuelles hétéroclites… Or, fatiguer vos futurs clients n’est pas ce que vous voulez… Mais bien de les mettre en confiance et de leur donner le plaisir de rêver à vos biens.

    Navigation : ne vous éloignez pas des standards

    J’insiste sur ce point. J’ai vu de nombreux sites immobiliers sur lesquels la navigation et la recherche tombaient dans des schémas alambiqués… Non ! Là encore, il faut faire simple et classique. Les internautes ont des habitudes, qu’il ne faut pas tenter de rompre ou de changer. Beaucoup s’y sont cassés les dents. Adoptez une présentation simple, à l’instar des leaders du marché et ne tentez pas des effets qui pourraient avoir l’air séduisant, comme des animations au survol ou au scroll… contentez-vous d’arranger vos produits comme sur une belle étagère, cela sera déjà largement suffisant.

    Soignez vos demandes de contact

    Là, je parle par expérience personnelle. Pourquoi les gens des agences ne répondent jamais aux demandes des sites ? Une boîte email se consulte tous les jours et les réponses doivent se faire le plus vite possible. L’internaute est par nature impatient, il a besoin de réponse tout de suite. Une demi-journée est presque déjà trop longue pour répondre. Créez-vous des alertes et soyez réactifs. Cela peut réellement se révéler productif !

    Conclusion : de la marge pour innover

    J’ai l’impression que l’immobilier est un secteur qui tire encore assez peu parti des possibilités du numérique. Peut-être n’en a-t-il pas besoin, mais ma conviction est contraire. Je crois encore qu’il est possible d’inventer quelque chose sur ce marché, bien qu’il paraisse évident qu’une démarche innovante soit difficile à résoudre économiquement. Mais comme on dit, qui ne tente rien, n’a rien. Alors, à vous d’inventer quelque chose de nouveau, il en ressortira peut-être des merveilles 🙂 L’immobilier attend toujours son « disrupteur » !

    Photo par Tierra Mallorca

  • Wexperience soutient la lecture avec Libre comme Lire

    Si l’on est fan de numérique chez Wexperience, il n’en demeure pas moins que nous pensons qu’il est bon, de temps à autre, de nous éloigner des écrans et de revenir au bon vieux livre pour cultiver notre esprit.

    C’est pour cette raison, que notre fondateur et Président, Olivier Sauvage, a décidé de créer Libre comme Lire, une association de soutien à la lecture.

    Quel est son objectif ? Faire découvrir le travail des associations de promotion de la lecture en France à travers une plateforme Internet de don et d’information.

    Intéressés, par le projet ? Envie de donner un coup demain ? N’hésitez pas à prendre contact avec Olivier Sauvage pour en discuter.

    Bonne journée !

  • 10 priorités pour adapter l’expérience client en 2021

    S’adapter au nouveau contexte post-crise

    La crise du Covid a entraîné une accélération de la digitalisation des entreprises, mais aussi une transformation des habitudes clients.

    Même si un retour à la normale viendra, tout ne sera pas comme avant. Des habitudes auront été prises, mais aussi un nouveau contexte économique sera installé, où la présence de l’imprévu devra être intégré dans la marche de l’entreprise.

    Une chose est certaine : 2021 sera une année de transformation indispensable aux entreprises qui voudront survivre dans le monde post-covid.

    Petit focus sur ce qui s’est passé en 2020

    • La crise sanitaire a entraîné au sein de plusieurs entreprises la nécessité de mettre en place de nouveaux processus digitaux. Toutefois, le manque de temps, de préparation ou encore de moyen, ont fait que ces nouveaux processus n’étaient pas toujours réalisés de la meilleure des manières. 
    • Une autre nécessité est également apparue : celle de réinventer le point de vente afin de prendre en compte les contraintes sanitaires, et donc toutes les règles à respecter.
    • Ces évolutions dues à la crise sanitaire ont entraîné une hausse des clients en ligne, mais qui sont d’une certaine manière néophytes et infidèles. En effet, certains doivent faire face à cette nouvelle tendance qui est de consommer en ligne.
    • Il apparaît aussi nécessaire de réaliser des économies et d’optimiser sa rentabilité. 

    Pour faire face à ces nouvelles tendances,  nous avons essayé, à travers notre veille, de vous montrer les actions qui nous semblent importantes à mettre en œuvre en 2021.

    La transformation nécessite à la fois des investissements technologiques, mais aussi une transformation des RH, et des manières de penser le client.

    👉 Soyez authentique et montrez vos valeurs

    En B2C, les clients attendent de plus en plus que les entreprises respectent des valeurs sociétales. Même si c’est loin d’être le critère le plus déterminant, le prix reste le 1er, vous devez montrer votre qualité, votre authenticité.

    • Soyez transparent sur vos processus de fabrication, de sourcing, sur l’origine de vos produits
    • Soyez aussi transparent et clair sur votre SAV, vos conditions. Soignez votre legal design.

    👉 Rencontrez vos client là où ils sont

    Le Covid a maintenu les gens chez eux pendant longtemps et est en train de leur faire prendre de nouvelles habitudes de contact avec les entreprises. Ils continueront à aller en physique, mais utiliseront plus le digital.

    • Vous devez encore accélérer sur le digital
    • Dématérialisez le plus possible vos procédures
    • Améliorez tous vos canaux de contact : téléphone et réseaux sociaux
    • Unifiez votre vision du parcours client

    Premier drive Boulanger à Englos (Nord) ouvert en Octobre 2020.

    👉 Réimaginez l’expérience client dans un monde post-Covid

    Les parcours clients ne seront pas les mêmes que ceux d’avant la crise. Il va vous falloir réimaginer comment servir les clients différemment et selon leurs nouvelles habitudes.

    • Démarrez l’année en faisant une expérience map globale
    • Interrogez vos clients à travers des focus group, des tests, les réseaux sociaux
    • Mettez en place des ateliers de Design thinking pour inventer de nouveaux parcours

    Le parcours utilisateur post-covid pensé dans cette infographie dynamique mêle nouvelles technologies et nouveaux parcours.

    👉 Construisez des capacités pour vivre dans un environnement qui peut changer rapidement

    Maintenir une bonne expérience client dans un environnement de plus en plus volatil… (et on peut sans doute dire qu’il le sera de plus en plus) nécessite de mettre, dès cette année, des moyens pour rebondir rapidement.

    • Utilisez des nouvelles manières d’identifier des nouvelles tendances, des nouveaux comportements
    • Apprenez à écouter mieux vos employés avec de nouveaux outils
    • Mettez en place de l’innovation agile

    Tik Tok ne sera pas que la plateforme des ados en 2021, mais la plateforme des influenceurs. Et pourquoi pas une plateforme e-commerce en devenir ? Suivez les comptes influents et détectez les tendances.

    👉 Faites le ménage dans vos données et utilisez l’IA pour améliorer votre connaissance client

    Vous utilisez sans doute encore les mêmes tableaux de bords, mais il y a de fortes chances qu’ils ne vous donnent plus les bonnes clés de lecture. Il est temps de faire le ménage :

    • Recenser l’ensemble de vos sources de données
    • Vérifiez et validez la qualité de l’information remontée
    • Utilisez l’IA pour détecter de nouveaux patterns

    👉 Formez vos équipes aux nouveaux outils

    L’expérience employé shape l’expérience client

    La transformation digitale implique que de nombreux salariés voient leur job désuet en frontal. Imaginez et réinventez leur métier pour apporter plus d’humain dans les parcours clients :

    • Formez vos collaborateurs à de nouveaux outils digitaux
    • Transformez leur métier en fonction des nouveaux parcours utilisateurs

    À lire également : Walmart met à l’essai une nouvelle organisation en magasin, en utilisant dans certains cas moins de managers de niveau intermédiaire pour superviser les employés tout en augmentant la rémunération et les responsabilités de ces postes.

    👉 Aidez vos clients à se digitaliser

    Tous vos clients ne sont pas des experts

    Avec la mise en place de nouveaux services, beaucoup de vos clients risques d’être perdus ou mal à l’aise. Accompagnez-les aussi dans votre transformation digitale

    • Mettez les en relation avec vos collaborateurs quand ils ont besoin d’aide
    • N’hésitez pas à gérer le changement (voir ma conférence de l’année dernière)

    👉 Améliorez votre organisation interne

    Ce qui peut vous empêcher d’accélérer ? Une mauvaise organisation interne. Mettre en place une organisation avec plus de “faiseurs” que de “vérificateurs” est la clé, mais comment faire ?

    • Utilisez les apports du télétravail pour les libérer les énergies sur certains métiers
    • Mettez en place des Usines Digitales (équipes transversales multi-métiers numériques focalisées sur les objectifs de l’entreprise)

    Mettre en place le télétravail pour certaines de vos équipes peut libérer leur productivité. Photo by Brian Wangenheim on Unsplash.

    👉 Utilisez les réseaux sociaux pour la relation client

    Le confinement et le télétravail ont augmenté les interactions digitales avec les entreprises, souvent par les réseaux sociaux… mais ces canaux d’accès sont encore très mal pris en compte par les entreprises :

    • Mettez en place une véritable politique de réponses sur les réseaux sociaux
    • Formez vos forces de ventes, et vos centres de relation client aux réseaux sociaux
    • Utilisez les nouveaux outils proposés par les GAFAS.
    Google Business Message est le nouveau service de Google qui permet de contacter une entreprise directement depuis la SERP de Google.

    👉 Améliorez le canal téléphonique

    Quand ça ne va pas où que c’est trop compliqué, l’utilisateur requiert naturellement au téléphone, et encore aujourd’hui, de façon massive. Mais bien souvent, le téléphone est devenu un parcours du combattant, désespérant les utilisateurs les moins à l’aise avec le numérique (ou les autres aussi).

    • Analysez vos conversations
    • Mettez en place des outils d’IA capable de gérer les appels les plus courants
    • Rendez l’accès à des humains plus facile

    👉 Réalisez des économies, mais sans sacrifier l’expérience

    En temps de crise, il faut réaliser des économies : mais ne sacrifiez pas l’expérience client ! La solution, la plupart du temps : généraliser la digitalisation des services.

    Une étude de Forrester a montré que les entreprises qui investissaient le plus dans l’expérience client pendant la crise de 2008 avaient été beaucoup plus rentables.

    On espère que cet article vous a plu et que ces 10 priorités vous aideront à transformer du mieux possible votre expérience client, pour 2021, mais pour toutes les autres années à venir 😉

  • Et si on jouait avec la personnalité de notre marque ?

    Nous sommes tous les victimes de nos biais

    Les sciences sociales et la recherche en psychologie l’ont démontré depuis longtemps : nos opinions sont largement affectées par nos biais cognitifs (voir article en fin de post). Là où nous pensons faire des choix rationnels, la plupart du temps, nous obéissons à des réflexes innés, appelés biais cognitifs, qui ont tendance à nous conforter dans nos croyances, plutôt que de faire appel à notre raison.

    C’est ce qui pose beaucoup de problèmes aujourd’hui sur les réseaux sociaux où les gens ont tendance à s’enfermer dans ce que l’on appelle des bulles cognitives qui les empêchent d’avoir une réflexion raisonnée sur des sujets variés, mais surtout les entraînent à croire de plus en plus profondément en leurs croyances et opinions, même si elles sont manifestement fausses (comme les gens qui pensent que la terre est plate. Essayez de convaincre un platiste, vous verrez à quel point il est difficile de le faire revenir à la raison).

    Cela est intéressant pour comprendre les comportements humains dans leur sphère sociale, mais cela peut-il aussi nous apprendre quelque chose dans la manière dont les gens consomment et achètent ?

    Parallèle avec le commerce

    J’en suis persuadé. Quand nous achetons, pensons-nous, de manière rationnelle, nous sommes, en réalité, guidés par un ensemble de croyances que nous nous sommes forgées au fil du temps et dont il sera très difficile de nous faire dévier.

    C’est pourquoi il me semble très important pour les marketeurs d’aujourd’hui de bien comprendre ces mécanismes psychologiques que sont les biais cognitifs, car cela peut vraiment les aider à mieux construire leurs offres et à mieux convaincre des prospects.

    Par exemple, je suis un client compulsif d’Apple et pour rien au monde, je ne changerai de marque pour mon équipement informatique. Comment cela se fait-il ?

    Grâce à un travail de marque remarquable débuté depuis longue date par Steve Jobs (le fondateur d’Apple, pour ceux qui ne le sauraient pas) qui a su construire au fil du temps une réputation et une légende à ses produits. Si bien que l’on achète du matériel Apple autant pour la qualité de ce qu’il fabrique que pour l’histoire que la marque raconte.

    Grâce à cette légende, les afficionados d’Apple (et ils sont très nombreux) sont très attachés à la marque et il sera difficile à d’autres marques de la leur faire changer au profit d’une autre.

    Pour y arriver, elles doivent, elles aussi, arriver à construire une légende… une contre-légende, je dirais… qui fasse changer la croyance des consommateurs.

    Heureusement, cela est beaucoup plus facile pour ce qui concerne des histoires de marque que pour des fondamentaux sociaux qui cimentent la société (toujours nos platistes, mais aussi nos anti-vaccins, etc).

    Conclusion : construisez votre légende

    Lorsque vous créez une application ou refondez votre site web de ecommerce, ne croyez pas que cette dimension, celle de la croyance, doit être absente de vos réflexions. Vous ne pouvez pas que vous contenter d’un site qui « marche » bien, avec une bonne ergonomie et une bonne solidité technique.

    Vous devez aussi vous intéresser aux fondamentaux de votre identité, ceux qui font votre marque, et essayez d’y trouver des détails que vous pourrez transposer au digital afin de renforcer votre capacité d’attractivité vis à vis de vos utilisateurs/visiteurs.

    Juste 2 exemples rapides.

    Selency.fr est une marketplace de brocante très efficace et très vaste. Même si l’interface ne reflète pas une originalité particulière, soyez très attentif à la manière dont cette plateforme s’exprime, quels mots elle utilise, et comment elle s’adresse aux utilisateurs. Vous verrez qu’une certaine ironie et un certain humour n’en sont pas absent… qui humanisent la navigation et donne l’impression d’avoir affaire à une vraie personne.

    Une façon de faire réfléchir l’utilisateur à sa consommation… en travaillant bien le wording des filtres de recherche… Selency renforce ainsi son positionnement et crée de l’affection (ou pas) à son discours de marque

    On retrouve exactement le même procédé sur Backmarket.fr. Le ton et le style des textes donnent toute sa saveur à ce site de produits d’occasion (tiens, tiens, encore un site de produits d’occasion, est-ce un hasard ?).

    Typique de Backmarket, un brin d’humour et d’ironie ne font pas de mal à l’interface et créent une affinité particulière pendant la navigation.

    S’adresser à nos émotions plutôt qu’à notre raison

    Grâce à cet artefact, il devient possible de s’adresser directement à nos émotions, et donc, directement à nos croyances.

    Cette manière transforme l’expérience de navigation en la rendant plus personnalisée, plus humaine, plus chaleureuse, et elle contribue grandement à augmenter notre affection vis à vis de ces plateformes.

    Bien entendu, je ne dis pas qu’il suffit d’avoir un bon rédacteur ou un bon bon UX Writer pour vendre sur Internet, mais que cela peut y contribuer grandement 😉

    Bonne journée !

    Pour en savoir plus sur les biais cognitifs, lisez : Your brain’s built-in biases insulate your beliefs from contradictory facts.

  • Le « livestream », la dernière folie du ecommerce ?

    Et devant vos yeux ébahis, messieurs-dames, je vous présente…. (roulement de tambour)… le télé-achat sauce Le Monde d’Après, le… le LIVESTREAM !!! La nouvelle manière de cartonner sur le web pour vendre en ligne.

    Un nouveau phénomène venu de Chine !

    Ce nouveau phénomène semble s’amplifier à la vitesse grand V dans nos contrées.

    Et il y a une raison bien simple à cela : c’est que le livestreaming, tout le monde ou presque peut en faire, tant c’est facile.

    Un smartphone, un compte Instagram ou Facebook, du bagou et des produits à vendre, et c’est parti !!! Transformez-vous instantanément en un camelot digital (ou en Pierre Bellemare des années 2020) ! Argumentez, battelez, faites rêver vos spectateurs avec cette magnifique robe, ce magnifique produit nettoyant, ce splendide fer à repasser, ces tomates bien fraîches et bien de chez nous. Ce livre qui vous a passionné.

    Avec le livestream, vous pouvez tout vendre en ligne. Et pas besoin de site de ecommerce. C’est à la portée de tous et de toutes, pourvu que vous ayiez un peu une âme de batteleur et de rabateur… ça n’est pas si compliqué que ça.

    Quelques exemples et quelques chiffres !

    Lors du dernier Single Day en Chine, Alibaba Taobao a ainsi vendu pour 1,1 milliards de dollars de marchandise (en 30mn, soit 36,7 millions de $ par minute)… Ok boomer !

    Bref, c’est l’halali ! Mais pourquoi un tel engouement ? Difficile de le dire, parce que la technologie existe depuis longtemps : Amazon, Youtube, Facebook, tous offrent déjà des solutions pour faire du livestream.

    Covid oblige, on se doute cependant que le confinement a accéléré les choses. Cloitrés dans leurs appartements, leurs chambres d’étudiants, les chinois comme le reste de la planète, les yeux rivés sur leur smartphone, ont sans doute apprécier de briser leur isolement par ce mode de vente mêlant l’humain, la starisation (des influenceurs) la vidéo et le divertissement.

    Le livestream, c’est l’antidote au ecommerce où l’on passe des heures à faire défiler des produits. Là, c’est une personne qui vous en parle, à vous, et vous pouvez interagir avec elle.

    Dans Teespring, une solution de Google, utilisée dans Youtube, quand un internaute achète un produit, il est signalé à la communauté par un commentaire interstitiel dans la fenêtre de chat. (Source: Tubefilter)

    Possibilité hyperpuissante et vertigineuse qui était exclue de son vieil ancêtre, le téléachat (je suis sûr, cependant, que Pierre Bellemare aurait apprécié les joies du livestreaming).

    En France, c’est la FNAC qui semble être en pointe sur le sujet, mais pas que… Abdel, notre responsable communication n’en est toujours pas revenu de l’expérience vidéo que Citroën DS lui a fournie (ce n’est pas pour autant que je vais lui donner une augmentation pour l’acheter). En demandant une démonstration en ligne, il a été mis en contact « direct-live » avec un vendeur qui lui a fait l’article. Une sorte de live-streaming individuel.

    Envie d’en savoir encore plus ? On en parle bientôt dans un webinar exclusif avec CAAST TV. Rejoignez-nous mardi 2 février dès 11h, pour s’inscrire c’est par ici 👈

    Allez, et pour finir, une petite vidéo sympa. Le live-stream sur un marché en Chine. Quand est-ce qu’on verra ça, chez nous ?