Agence WEX

Auteur/autrice : olivier

  • 3 livres indispensables sur l’optimisation de la conversion

    Si vous avez reçu des sous pour Noël, c’est peut-être le moment de les investir dans un beau livre qui vous changera les idées et fera de votre année 2012 une bien meilleure année commerciale. Voici 3 ouvrages réellement lu par nous pour vous aider à vous y retrouver dans la jungle de la conversion et à optimiser votre site. test test test

    Turn clicks into customers

    Le plus abordable des trois, mais aussi le moins instructif pour les experts

    Le plus simple des 3, Turn clics into customers  s’attaque à la problématique de la conversion en général. Acquisition de trafic, optimisation des canaux. C’est un livre généraliste dont on retrouve de meilleurs équivalents en France, dont le Améliorer ses taux de conversion web de Serge Roukine et Pierre Kosziusko-Morizet  et Web conversion de Raphaël Fétique et Thomas Faivre-Duboz

    Convert !

    Convert! parle surtout de landing pages et de sites mono-produit

    Plus approfondi et plus détaillé. Convert! est l’oeuvre de Ben Hunt, un spécialiste de la conversion. Très orienté site monoproduit ou service en ligne, Convert! a le mérite de rappeler les basiques de la compréhension du client en ligne et des meilleurs moyens pour l’accrocher. Le livre est etayé de très nombreux bons exemples et même s’il est en américain, ses conseils, notamment sur la manière de s’adresser au consommateur, doivent pouvoir s’appliquer très simplement au consommateur français.

    Conversion Optimization: The Art and Science of Converting Prospects to Customers

    Conversion Optimization ravira les spécialistes de la conversion

    Le meilleur des trois, mais aussi le plus compliqué.
    Conversion Optimization commence par les basiques de la conversion avec une pléthore de KPI (simples) permettant de calculer les meilleurs axes d’optimisation de votre site. CCC s’adresse beaucoup plus aux gros emarchands qu’aux petits. En effet, les méthodes qui sont prônés nécessitent des ressources, des moyens et des méthodologies qui s’adressent à des sites du TOP 100 (plus de 5M de CA/an). Aussi en anglais, c’est pour moi un ouvrage indispensable.
    Bonne lecture !

  • Les consommateurs utilisent-ils leur smartphone en magasin ?

    Flowers QR code
    Expérience intégrée chez FloraLinq

    L’augmentation continue du parc des smartphones transforme les consommateurs en hyperconsommateurs. Surinformés sur le web, ils deviennent aujourd’hui surinformés en magasin grâce à leur téléphone mobile en ayant accès à la même information que depuis leur PC. Pour autant, l’utilisation d’un smartphone est-il un comportement en passe de se généraliser ou juste une lubie de marqueteur ?

    Quelques freins à l’usage

    On est en droit de se poser la question tant l’usage d’un mobile sur un lieu de vente peut poser plusieurs problèmes :

    • Débit de connexion insuffisant
    • Méfiance des vendeurs et des agents de sécurité
    • Rupture de l’expérience d’achat
    • Usage incommodes des smartphones en position debout au milieu d’une allée et de la foule
    En droite ligne du Royaume Uni, une étude  réalisée par eDigitalResearch et IMRG, une association de marketing digital, nous apportent quelques billes sur le comportement de nos proches voisins d’outre-manche.

    24% des consommateurs anglais utilisent leur smartphone en magasin

    Le principal chiffre à retenir est que 24% des consommateurs anglais ont utilisé leur smartphone pour accéder au web durant leur shopping (dans le vrai monde). Sur ces 24%, la moitié d’entre eux ont visité des sites de commerce dont 71% un site concurrent pour vérifier qu’il retrouveraient pas le même produit moins cher. 14% d’entre eux affirment même avoir consulté des avis clients chez ces mêmes concurrents. Et last but nos least, l’étude nous apprend également que 40% des utilisateurs ont fini par faire un achat en ligne, en magasin ou sur mobile.
    Si l’on fait le calcul et si l’on y ajoute une petite touche de probabilité, ce sont donc bien 10% des consommateurs britanniques qui utilisent leur mobile pour faire du shopping on et off-line. Une proportion donc pas négligeable.

    Percée en douceur des QR codes

    Autre enseignement intéressant de l’étude, la percée du QR, non pas dans les usages, mais dans l’offre. Il semblerait qu’un nombre croissant de revendeurs associe cette technologie à leur merchandising en magasin ou en catalogue. Bien que séduisante, cette technologie se heurte encore à la méconnaissance des consommateurs(moins de 20% savent l’utiliser et un nombre encore plus faible l’utilisent réellement, mais l’étude ne précise pas vraiment leur pourcentage).
    Il existe bien, au Royaume Uni tout du moins, une pénétration de l’usage des mobiles en magasin. On peut supposer que les consommateurs français suivront le même chemin et cela renforce plusieurs convictions :
    1. Sachez offrir une expérience mobile améliorée et spécifique à vos utilisateurs. Plus votre site sera accessible (vitesse et lisibilité), plus il y aura de chances qu’il soit consulté par des clients en magasin.
    2. Facilitez le plus possible la recherche de produit en intégrant une recherche par code EAN
    3. Sachez proposer de la promotion aux consommateurs en mobilité (surtout si vous avez la capacité de les géolocaliser, mais on parle là encore un peu de science-fiction) pour contrer votre concurrent sur son lieu même de vente (ou vice-versa)
    Je ne crois personnellement pas à un bon usage des QR code tant qu’il faudra les utiliser à travers une application spécifique et que leur reconnaissance ne sera pas intégrée d’office dans les applications photographiques des smartphones.
    Cela dit, il semble peu probable qu’en 2012, la prise en compte de ces comportements représentent un enjeu majeur. En revanche, et je l’ai déjà dit, 2012 doit être votre année de préparation au mobile.
  • Les tablettes : futures reines de la vente en ligne ?

    Une étude au Royaume Uni a montré que l’iPad permettait des meilleurs taux de conversion sur les sites de ecommerce. Faut-il dès alors penser à adapter  les interfaces webs pour les terminaux mobile ?
    Au cas où vous ne l’auriez pas encore compris, il est plus que grand temps d’adapter l’interface des sites ecommerce aux terminaux mobiles et plus particulièrement aux tablettes. Certes, le parc des possesseurs de tablettes (iPad et avatars) n’a pas encore de commune mesure avec celui des USA. Son taux d’équipement reste encore relativement faible , mais une étude récente d’Affiliate Window au Royaume Uni (voir le livre blanc en anglais) semble bien nous avertir qu’il est urgent d’envisager de faire le saut si terrible que beaucoup reportent encore du « responsive design ». Ou, pour parler français, des interfaces web adaptées aux terminaux.
    Ipad
    Dans un contexte de plus en plus concurrentiel et de plus en plus morose, voilà une gisement de CA qu’il serait bien dommage de négliger. Et d’ailleurs, pas seulement pour des raisons conjoncturelles, mais bien à cause d’évolutions fondamentales dans les usages et les modes de consommations. Aujourd’hui plus personne ne pourrait croire que les smartphones, tablettes et autres téléviseurs ne vont pas dégager d’un coup de pied bien senti notre sacro-saint et antédéluvien PC.

    A propos des données

    Il est important de se méfier des données trouvées ici et là sur le web. Pour une fois, nous en disposons de sérieuses et il semble important de détailler leur provenance. L’étude a été réalisé par une société d’affiliation britannique et concerne le marché britannique uniquement (qui est généralement un peu en avance sur le marché français). Elles ont été calculées sur un réseau d’affiliation (Affiliate Windows’advertiser network) en décembre 2010 à août 2011 et couvre 81,9M de visiteurs, ainsi qu’un volume de vente de 1,57M£. Les achats d’applications sur les app-stores n’ont pas été prises en compte.

    Enseignements tirés

    Le taux de conversion sur iPad est deux fois plus élevé que sur PC

    Sans surprise, le taux de conversion moyen constaté sur les iPads est plus élevé que sur les mobiles. Mais plus étonnant encore, celui-ci bat même le taux de conversion des PC de bureau. De plus de deux fois, en étant situé à une moyenne de 3,82% pendant la durée de l’étude. L’ipad écrase également les mobiles dont le taux de conversion moyen se situe à 2,58% pour l’Android.
    Un panier moyen plus élevé
    La même surprise se révèle concernant le panier d’achat moyen. Alors qu’il est de 65£ sur PC, il se situe à 69,94£ sur iPad. Les mobiles se trouvent loin derrière avec l’iphone arrivant en tête devant l’Android pour un panier moyen de 48,34£.

    L’iPad est l’ami de la mode

    Autre information intéressant tirée de l’étude : l’impact du type d’interface est plus ou moins fort selon les secteurs. Et, sans surprise non plus, c’est à la mode que l’iPad profite le plus.
    Pourcentage de vente sur iPad par secteur :

    • Vente de détail (électronique): 1.92% des ventes totales sur iPad
    • Vente de détail (mode): 3.81%.
    • Télécommunications : 1.21%.
    • Voyages : 1.01%

    Pourcentage des ventes sur mobile par secteur :

    • Vente de détail (électronique): 1.64% des ventes totales sur mobile
    • Vente de détail (mode): 1.38%.
    • Télécommunications : 2.22%.
    • Voyages : 0.54%

    On peut très bien trouver une explication à ce score de la mode dans la mesure où ce secteur est un de ceux qui fait le plus appel à l’imaginaire des gens et à leurs aspirations de projection sociétales. Une expérience utilisateur riche (comme celle que propose l’ipad) peut donc bénéficier directement aux ventes sur ce support. Etonnament, le voyage ne semble pas en profiter, ce qui modère quelque peu cette hypothèse. Mais gardons à l’esprit que nous sommes encore sur des marchés naissants.

    Une expérience utilisateur en progression

    Econsultancy, dont je tire cet article, s’essaye à quelques explications sur de tels chiffres.
    L’iPad reste encore un objet cher réservé à une certaine classe de population disposant d’un fort pouvoir d’achat. Cela pourrait expliquer entre autre la valeur du panier moyen plus élevé que sur les autres terminaux (plus de pouvoir d’achat, moins de sensibilité aux prix). Autre explication, au Royaume Uni (je n’ai pas vérifié), l’expérience utilisateur sur les sites commerce sur iPad serait relativement bonne (68% contre 86% pour les PC). Et étant donné le contexte d’utilisation du iPad (au lit, au canapé, dans des moments de détente), on pourrait bien croire que l’iPAd est une arme idéale pour la vente en ligne.
    Ces données encourageantes doivent toutefois être relativisées pour la France :

    • le taux d’équipement en iPad est encore faible (on verra après Noël 2011 comment le taux d’équipement aura évolué)
    • l’iPAd n’est pas la seule tablette et il est probable que les ventes de tablettes sur Android viennent lui manger beaucoup de parts de marché. Les tablettes ne seraient donc plus la propriété uniquement des utilisateurs les plus aisés financièrement (on trouve des tablettes à moins de 200€)
    • Et point beaucoup plus noir : l’expérience utilisateur des sites commerce français sur tablette sont pathétiques (d’après mon expérience personnelle, je n’ai encore jamais vu de site commerce adapté spécifiquement pour les tablettes)

    Quoiqu’il en soit, il semble aujourd’hui urgent de se préoccuper d’interfaces de vente non seulement sur iPad, mais également sur mobiles. Connaissant les délais moyens de développement et de refonte de site chez les grands commerçants (de un à deux ans), il apparait urgent de prendre en compte ces aspects dès 2012. Amazon l’a déjà fait aux Etats-Unis (ce qui leur fait déjà 3 ans d’avance) et ceux qui rateront le virage en 2012 n’en prendront que plus de retard pour la suite.
    A lire également ailleurs pour compléter cet article :

     

  • Quand optimiser l’ergonomie de son site ?

    L’optimisation : un art de la patience

    L’optimisation ergonomique d’un site s’apparente à une forme de polissage qui permettrait d’en gommer les aspérités les plus impactantes sur le taux de conversion.
    Cette optimisation repose sur plusieurs axes d’analyse :

    • L’inspection ergonomique elle même
    • Les tests utilisateurs
    • Les webs analytics

    Et l’on peut ensuite compléter ces méthodes à l’aide de questionnaires, d’enquêtes ou de sondages ou de tout autre moyen de collecter de l’information objective auprès d’internautes.
    Le tout est de savoir rassembler une quantité de données suffisantes pour pouvoir agir. Mais cela ne nous dit pas à partir de quand cela vaut la peine.

    Seuls des sites générant un CA conséquent méritent d’être optimisés

    Disons-le tout net, un site ne générant pas quelques millions d’euros de chiffres d’affaire par an au minimum ne devrait pas à avoir à se préoccuper d’optimisation ergonomique. L’investissement n’est tout simplement pas rentable.
    Au delà, et pour des montants parfois modiques, l’optimisation ergonomique permet en effet de dégager de nouvelles sources de profit proportionnelles au chiffre d’affaire. Plus celui-ci croît, meilleur sera l’investissement, car il demeure à un coût fixe.
    On peut juste s’en donner une petite idée en calculant ce qui se passerait si un site avec 300,000 v.u. mensuel et un panier moyen de 100€ augmentait son taux de transformation globale de 3,5% à 3,6%. Un CA supplémentaire de 360,000 euros / an serait alors généré. Le tout est de savoir si le coût de l’optimisation ne vous a pas coûté plus que la marge brute de ce CA supplémentaire (à ce niveau là, il n’y a aucun doute)
    Cela veut-il dire que si vous êtes en deça de ces chiffres – que seuls quelques dizaines de sites atteignent en France – vous ne devez pas vous préoccuper d’ergonomie ?
    Au contraire, un checkup n’est jamais inutile, bien au contraire. Il saura vous dire rapidement si votre site présente des écueils majeurs et nécessite urgemment des correctifs ou pas. Un test utilisateur, à ce titre, peut être édifiant pour détecter notamment des points de blocages dans le tunnel de commande ou de la navigation.

    Un site peut-il avoir une ergonomie parfaite ?

    Dans le contexte actuel, vu la vitesse d’évolution du web et l’amélioration permanente du niveau d’expertise de la population, il est difficile de pouvoir prétendre à une ergonomie parfaite. Mon avis est qu’il faut se préoccuper de cet aspect en permanence et non pas de manière épisodique ou à grands coups de serpes. C’était l’objet de mon dernier article : Optimiser ou refondre : comment faire évoluer un site ?

  • Optimiser ou refondre : comment faire évoluer un site ?


    A la question faut-il optimiser ou refondre un site, je réponds sans hésitation : il faut optimiser.

    Avec le temps, les coûts de maintenance d’un site augmentent proportionnellement à son âge;

    Au bout de 2 ou 3 ans de vie d’un site, la tentation peut-être grande de « tout refaire ». L’histoire du ecommerce est courte et vu la vitesse d’évolution technologique du web, un site de 3 ans d’âge ressemble à une vieille bourrique qu’on aurait trop chargée prête à rendre l’âme.
    Prenez un vieux site.  Le code est devenu compliqué à faire évoluer. Rustines, patches, les développeurs n’ont pas toujours respecté les règles de développement. De nombreux plugins ou script extérieurs sont venus s’insérer. Toujours est-il que votre site coûte de plus en plus cher à maintenir et qu’il est de moins en moins souple.

    Changer de plateforme permet-il de résoudre tous les problèmes d’un coup ?

    Il faut donc, vous dit-on, changer de plateforme. Votre plateforme qui était à la pointe du progrès il y a 3 ans est aujourd’hui dépassée par d’autres solutions. La tentation est grande de repartir sur un nouveau code. Et tant qu’à faire, autant en profiter pour améliorer et corriger toutes les petites choses que personne n’a jamais eu le temps de faire. Ajouter de nouvelles fonctionnalités. Refaire le design que vous ne pouvez plus voir en peinture (voir l’avis de Jacob Nielsen à ce sujet : Fresh vs Familiar : How Agressively to redesign).
    Votre décision prise, il apparait que votre projet de refonte vous coûtera biiiiiip euros et durera biiiiiip mois de réalisation. D’autant plus que pendant ce temps là, il n’est pas question d’allouer du budget à faire évoluer l’ancienne version.

    Risques d’une évolution brutale

    Les dangers liés à ce choix sont multiples :

    • Explosion des coûts et dépassement des délais : c’est classique en informatique, un peu moins dans le web, mais j’ai rarement entendu parler de projet qui tenait les plannings et respectait les budgets
    • Risques informatiques
    • Risques ergonomiques. Ex : changer un tunnel de commande sans test revient à faire voler un avion sans jamais avoir fait d’essai en simulateur
    • Perte de temps fonctionnelle sur votre ancien site qui n’évolue plus. Et pendant ce temps là, la concurrence avance.

    Arguments pour l’optimisation progressive

    Une autre attitude consiste à penser non pas en terme « technologique », mais en terme « client ». Ce que vos clients veulent, ce sont des prix moins chers, une facilité plus grande à commander, une offre toujours plus variée et nouvelle, du service, plus de service.
    Un site mature est comme un paysage raviné par les eaux. Chaque petit ruisseau, rivière ou canal est un parcours client créé par le temps. Changer ces parcours revient à changer les habitudes. Grâce à votre outil de web analytics, vous devriez avoir une connaissance parfaite de la physionomie de ce paysage et de ce qu’il s’y passe. Vous en connaissez les points de blocages et par là même les points d’amélioration. Cela fonctionne, peut-être pas de manière optimale, mais cela fonctionne et parfois il tient à peu de chose de l’améliorer grandement.

    Tester pas à pas

    Tester votre site pas à pas pour l’optimiser progressivement est peut-être la meilleure manière de procéder en permettant de limiter le risque tout en mesurant les potentialités réelles des hypothèses que l’on émet. Exemple : vous souhaiteriez augmenter le temps de navigation des visiteurs nouveaux sur votre site (plus les visiteurs restent longtemps, plus ils ont tendance à « être convertis » en clients). Dans ce cas, vous penserez sûrement à améliorer votre « descente produit » (univers, rayon et fiche produit) en améliorant l’information, la présentation des produits, afin d’engager plus vos visiteurs.

    Tester pour réduire les coûts de développement

    Pour peu que l’on dispose des bons outils, il est moins dangereux de développer une version (ou deux, ou trois) alternative à une page en en modifiant certains aspects (en ne touchant qu’au code HTML, CSS et javascript) que de mettre en ligne directement une nouvelle version en utilisant la fameuse technique du doigt mouillé (ou celle de l’opinion du plus gros salaire). En testant, non seulement, vous obtiendrez un retour en temps réel des internautes de la meilleure version, mais vous aurez également des données chiffrées. Et il ne vous restera plus qu’à la mettre en ligne (presque sans coût supplémentaire).

    Avantages de l’optimisation

    Il est ainsi possible de mettre en oeuvre un processus cyclique de test qui vise à diminuer le risque de mise à jour ou de refonte à l’aveugle. Ce processus a de nombreux avantages :

    • Il est moins risqué en terme de changement des habitudes des internautes
    • Il donne droit à l’erreur (vous éliminerez, chiffres à l’appui les mauvaises idées et ce sans discussion possible)
    • Il est plus facile à défendre financièrement qu’une refonte complète
    • Il est également moins onéreux, puisque les investissements réalisés en tests peuvent être vite amortis par l’amélioration des KPI (taux de transfo)
    • Il permet d’avancer toujours dans la bonne direction

    Quelques inconvénients :

    • Adopter ce processus, comme j’ai pu souvent le constater, suppose néanmoins que vos équipes IT ne soient pas monopolisées par des tâches évolutives lourdes ou de maintenance corrective (ce qui est souvent le cas). Autrement dit, j’ai déjà vu souvent des responsables webs se payer un bel outil d’AB testing, mais ne jamais s’en servir, faute de main d’oeuvre.
    • Le choix des KPI et la méthodologie de test nécessite un certain apprentissage, car si l’objectif ultime reste toujours d’optimiser le taux de transformation. Il n’en reste pas moins que d’autres indicateurs sont tout aussi pertinents, voire, beaucoup plus importants. Il est également primordial de bien savoir interpréter les résultats. Je vous donne un exemple.
      • Pierre a décidé de changer la couleur du bouton « Ajouter au panier » de sa fiche produit. Il décide de tester 3 versions : le rose, le vert et le bleu. Il lance son test et au bout d’une semaine, sur un segment global de trafic de 30% de la masse totale de son trafic et sur une catégorie de son catalogue, il découvre que la version rose convertit le mieux. Il décide donc de garder la couleur rose. Mais Pierre a-t-il bien regardé tout ses indicateurs ? S’il avait été plus loin, Pierre se serait peut-être rendu compte que l’augmentation de son taux de transformation avait été anéanti par une baisse drastique du panier moyen dans le cas du bouton rose. Deuxième erreur, Pierre n’a testé qu’une trop petite partie de son trafic sur un temps trop limité. En recommençant son test sur plus de catégorie de produits et sur un trafic plus important, il aurait vu qu’au final, c’était une autre version qui apportait les meilleurs résultats.
    • Tester implique d’installer un outil d’AB testing. Attention à bien le choisir. Même si Google Website Optimizer est gratuit, il reste très limité fonctionnellement et nécessite beaucoup d’interventions techniques pour en tirer pleinement parti. De la même manière, évitez le piège de l’outil qui fait tout, mais qui vous coûte un bras, et dont vous n’utilisez qu’un petit pourcentage des capacités (suivez mon regard 😉 )

    L’approche client remet en question la manière dont un site doit évoluer et grandir :

    • Elle repose sur une observation fine des utilisateurs (par différents angles de vues : par les metrics du site, par des tests utilisateurs, des études ergonomiques, des questionnaires à distance, des focus group).
    • Elle implique une gestion différente des équipes IT : certains sont affectés à des tâches évolutives de fond, d’autres aux tests, d’autres encore à la maintenance corrective.
    • Un consensus sur cette méthodologie doit régner depuis la direction jusqu’aux équipes de développement et les convictions intimes de certains doivent céder le pas aux faits. Autrement dit, il faut changer les mentalités (et ça, c’est pas facile).

    L’approche client ne remet pas en question les évolutions fonctionnelles, ou les refontes graphiques. Elle les intègre au sein d’un processus d’évolution rapide en cascade plus proche du métier de jardinier (patience, observation, interventions mesurées, prise en compte des saisonnalités) que du bâtisseur (on rase tout et on recommence).
    Quel est votre retour d’expérience sur ce sujet ? Avez-vous des exemples ?

  • Emerchandising de mode : la fiche produit sur les sites Homme

    Cet article sera le premier d’une série concernant le emerchandising sur différents sites de mode. Pour cette première, nous nous focalisons sur les fiches produit « homme ». Après avoir vu et analysé plusieurs sites, WeXperience vous propose quelques points fondamentaux. Vous pouvez suivre cette rubrique en vous abonnant à notre compte twitter ou à notre newsletter.


    1- L’importance du visuel
    Le dicton « je ne crois que ce que je vois » peut être employé pour l’élaboration d’une fiche produit. Généralement situé sur la gauche, le visuel doit être clairement optimisé tant sur la qualité de la photographie que sur l’élaboration de son zoom. En mettant l’accent sur une excellente qualité de photo et un nombre de visuels suffisants, cela permet en parallèle de pouvoir alléger le descriptif de son produit. Bien travailler son visuel, c’est permettre de donner des informations qui n’auront pas besoin d’être écrites. Parmi les sites vus, Jules et Zara sont incontestablement au point.

    Fiche produit du site de Jules
    Le traitement du visuel est la priorité chez Jules

    2- Délimiter ses blocs d’information
    Par la suite, mettre à disposition un descriptif pertinent et des étapes de choix (couleur et taille) efficaces sont également des priorités importantes. Cependant, il ne s’agit pas de les mettre en place n’importe comment. Celio et H&M proposent deux façons de procéder :

    • La marque française oriente sa fiche produit vers l’action de l’utilisateur. Après le visuel, il est proposé de choisir directement la couleur et la taille du produit. Le tout est élaboré en étapes numérotées avec des intitulés s’adressant directement au consommateur. Le descriptif plus détaillé du produit se trouve en dessous de l’image, moins visible.
    • Du côté des Suédois, description de l’article et choix sont alignés sur la droite de la fiche produit. La délimitation se fait à l’aide de deux colonnes qui permet un bon équilibre des informations. En complément de visuels de moyenne qualité, le descriptif est de suite lisible et l’on perçoit facilement les actions à mener avant d’ajouter sa chemise au panier.
    Fiche produit du site de Celio
    Celio oriente sa fiche produit sur l’action de l’utilisateur
    Fiche produit du site de H&M
    H&M propose une autre façon de présenter le descriptif

    3- Une bonne gestion des erreurs
    Il faut également prendre en compte que, après avoir bien mis en place ses informations, nous ne sommes jamais à l’abri d’une erreur (oubli du choix des tailles, mauvaise couleur) au moment de cliquer sur le bouton panier. Dans ce sens, l’initiative de prévenir avant de cliquer ou de corriger ce qui n’a pas marché est normal. Cependant, il est important de penser un message pertinent et une visibilité efficace. Généralement, les sites proposent une petite bulle d’information situé au dessus du bouton panier ou à l’emplacement où a été commise l’erreur. Voici deux exemples de messages d’erreur ci dessous:

    L'infobulle d'erreur chez Jules
    Jules propose une infobulle après le clic, mais peu visible
    La gestion des erreurs de H&M
    H&M prévient l’erreur, une infobulle visible sur le bouton

    Bien sûr, d’autres petites choses sont à penser pour optimiser sa fiche produit. Mais il est fondamental de beaucoup travailler ces trois points pour offrir une présentation efficace à l’utilisateur.

  • Camaïeu.fr teste son site avec weXperience

    Camaïeu.fr, Unigro.be, Amataï.fr et CG59.fr ont confié leurs tests utilisateurs et audits de site à weXperience.

     

    Unigro.be : Basé en Belgique, UNIGRO distribue l’ensemble les biens d’équipement de la maison et de loisir pour le groupe 3Suisses International. Nous avons le plaisir de travailler une seconde fois pour ce e-commerçant.

    tests utilisateurs par weXperience.fr sur la Home Page UNIGRO.BE
    tests utilisateurs par weXperience.fr sur la Home Page UNIGRO

    Amatai.fr : Spécialiste en vêtements de grande taille ce nouveau client souhaitait obtenir une vision globale de l’utilisabilité de son site. Wexperience, spécialiste des tests utilisateurs en eye tracking, réalise également des audits ergonomiques. Deux ergonomes web ont analysés l’ensemble des pages du site pour produire un document de synthèse relevant les axes d’amélioration de la navigation pour l’optimisation de la transformation.

    Audit Ergonomique du site Amataï.fr par weXperience
    Audit Ergonomique du site Amataï.fr par weXperience

    Camaïeu.fr : Nouveau client ayant craqué pour un Test Utilisateur. Une innovation weXperience qui propose de réaliser un test utilisateur sur une partie d’un site, une nouvelle fonctionnalité, une nouvelle fiche produit ou le tunnel de conversion. Le test utilisateur est économique, rapide et adapté  pour tester vos évolutions avant leur mise en ligne. Moins de surprise c’est plus de transformation.

    Test Utilisateur du site Camaieu.fr par weXperience.fr
    Test Utilisateur du site Camaieu.fr par weXperience.fr

    Conseil Général du Nord : Le site institutionnel du Conseil Général du département du Nord est très riche en contenu et souhaitait obtenir une vue précise de son architecture d’information. L’inspection ergonomique a fourni une nouvelle approche plus cohérente dans le cadre d’un projet de refonte.

    Inspection Ergonomique sur site CG59.fr par wexperience.fr
    Inspection Ergonomique sur site CG59.fr par wexperience.fr

    Quels que soit votre problématique, avec ses tests utilisateurs et ses audits ergonomiques, weXperience optimise votre transformation et l’organisation de votre contenu web pour une meilleure expérience utilisateur.

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    Contactez Emmanuel au 09 81 02 61 93 ou via notre formulaire.

  • Tests utilisateurs : le rôle de l’oeil extérieur

    Cet article est une traduction libre de « Die Macht der Neutralität – oder: Warum Nutzertests im Lab am besten von externen Consultants durchgeführt werden sollten » écrit par Martin Beschnitt pour Usabilityblog.de.
    En Allemagne, où le recours aux tests utilisateurs lors de conception d’interface est beaucoup plus fréquent qu’en France, de nombreuses entreprises investissent dans leurs propres laboratoires de tests. Avec la supervision d’experts pour la mise en place, ces organismes investissent afin de se doter du matériel et des compétences nécessaires pour réaliser en interne des tests d’utilisabilité. Toutefois sur la base d’expériences passées, [l’auteur nous indique qu’] il apparaît encore nécessaire d’inclure des consultants extérieurs dans les projets et ceci pour plusieurs raisons.

    Le rôle de la neutralité

    Par neutralité nous entendons l’impartialité envers les différentes parties prenantes (de la part du client mais aussi des prestataires) ainsi que le traitement impartial de l’objet du test.
    Il est généralement plus difficile pour un consultant en interne de faire passer son avis et ses recommandations dans l’entreprise. Particulièrement lors de projets motivés par des raisons politiques. L’équilibre entre les besoins de l’utilisateur et les exigences du chef de projet voire du PDG n’est pas facile à obtenir. En outre les conclusions et recommandations des services internes chargés de l’utilisabilité des interfaces ont parfois moins de crédits que celles des consultants externes.

    Mais pourquoi ça ?

    C’est certainement lié au fait que le consultant externe (un institut de contrôle indépendant) n’a pas de raison de s’inquiéter pour son avenir. Il n’a pas à se soucier des luttes de pouvoir internes, et peut représenter pleinement la voix de l’utilisateur. Il n’aura pas de retombée négatives si l’application testée n’est pas vraiment utilisable d’un point de vue utilisateur. En outre le consultant externe peut fournir une analyse plus complète en raison de son expérience avec d’autres objets de test, qui peuvent être semblables ou complètement différent de l’objet testé. Cela lui donne la possibilité de mieux comprendre les problèmes identifiés et donc de fournir de meilleures recommandations.
    Ses recommandations pourront être mises en oeuvre de façon impartiale par les clients et les prestataires, ceci au bénéfice de l’utilisateur final. Le consultant externe apporte une perspective originale et objective du projet. C’est toujours bien accueillis par les clients – et même nécessaire !

    Conclusion : consultants externes = prise de distance

    Un contrôle qualité par un oeil extérieur minimise les conflits potentiels avec les clients et les agences web. Par ailleurs une expertise externe peut être utilisée pour crédibiliser des volontés d’actions en interne.  Un oeil extérieur ne peut jamais être négatif. Certes, il est important d’établir une bonne relation avec nos clients mais il ne faut pas tomber dans la culture d’entreprise au risque de perdre cette prise de distance.

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  • Et les seniors ?

    Arrêtez de prendre les seniors pour des impotents !

    Les seniors, les plus gros consommateurs du web

    Une étude réalisée par LH2 pour le compte de Kelkoo le révèle récemment, les seniors (vous savez, ces personnes âgées de plus de cinquante ans qui sont censés être réfractaires à toute technologie) sont, pour ce qui concerne le créneau du ecommerce, les plus gros consommateurs. Cela peut apparaître comme une surprise, mais à bien y réfléchir pas tant que ça :

    • Les seniors (population des 45 et plus, selon certaines catégorisation) sont les personnes qui détiennent en moyenne le plus fort pouvoir d’achat
    • Lorsqu’ils sont à la retraite, ce sont eux qui disposent aussi du plus de temps pour surfer, mais, mieux encore, ce sont eux aussi qui vont apprécier le fait de ne pas avoir à se déplacer pour effectuer leurs achats
    • Les seniors sont des gros consommateurs de voyages en ligne, secteur qui a explosé sur Internet ces dernières années

    Je suis certain qu’on pourrait encore citer beaucoup de raisons à leur surreprésentation dans la population des consommateurs français, mais cela devrait nous obliger à un tirer un constat alarmant (?) : les sites ecommerce ne sont pas adaptés aux seniors.

    Les sites Internet ne sont pas adaptés aux seniors

    Otons d’abord de notre esprit que les seniors soient des handicapés du clavier. C’est tout bonnement faux. Beaucoup d’entre eux (au moins pour les cinquantenaires et les jeunes retraités) ont eu l’occasion de se familiariser avec l’informatique, au moins, dans le cadre de leur activité professionnelle et sont donc loin d’être novices en la matière.
    Bien sûr, il ne sont pas nés avec une souris au bout de l’index, mais cela ne les empêche pas de savoir se débrouiller aussi bien que la plupart des jeunes, et même sans doute parfois mieux. Contrairement à leur progéniture, les seniors prennent plus le temps de lire les informations à l’écran, ils réfléchissent plus avant d’agir et commettent moins d’erreurs.

    Les seniors ne sont pas un groupe homogène

    Toutefois, parler des seniors, c’est un peu comme parler des « d’jeuns ». Le mot senior recouvre des populations disparates avec des niveaux d’expertises très variées en ce qui concerne les usages de l’informatique (le plus souvent, je crois pour des raisons socio-professionnelles). Par ailleurs, un senior de 70 ans n’est pas un senior de 50 ans. A partir de certain âge, il est évident que l’action de la vieillesse commence à avoir un impact important sur le comportement de navigation : la vue baisse sensiblement, la dextérité de la main se fait moins grande, la mémoire est moins précise et moins rapide. Il n’en reste pas moins qu’à 70 ans, on reste un consommateur de plein droit au même titre que n’importe qui. Je pense même qu’on a plus besoin d’Internet à 70 ans qu’à 50 ans. On reste plus souvent chez soi et pouvoir bénéficier de service à distance prend une importance capitale. C’est un véritable progrès que le Web a apporté et il ne serait pas sérieux de ne pas mettre à la portée de cette population (en croissance permanente depuis des années) des outils adaptés à leurs physiologie.
    Pourquoi dès lors, les sites Internet semblent si mal adaptés aux seniors ?

    3 raisons qui font que les sites ne sont pas adaptés aux seniors

    La première raison, pourrait-on dire, est que les sites sont conçus par des personnes jeunes, des moins de trente ans la plupart du temps, qui n’ont aucun recul sur ces problématiques. Soyez honnête : combien de fois vous êtes vous préoccupé de problèmes d’accessibilité lorsque vous avez conçu votre site ? Combien de fois avez-vous essayé de raisonner en vous mettant à la place d’un seniors (à moins que vous ne le soyez vous même) ?
    Les sites ecommerce sont donc conçus la plupart du temps pour des gens qui ressemblent aux concepteurs des sites eux mêmes. Autrement dit pour une minorité des cyberacheteurs.
    La deuxième raison est que le surcoût perçu pour adapter un site aux seniors est considéré comme un dépense inutile ou que l’on remettra à plus tard (« On verra, ça n’est pas important, de toutes façons, ils ne savent pas se servir d’un ordinateur. »). Rendre accessible un site à une couche plus grande de la population serait un gouffre de dépenses et il vaudrait mieux se concentrer sur le coeur de cible. Là encore, erreur ! Les surcoûts engendrés par une adaptation aux seniors peuvent être très bien intégrés à la phase de création de site sans « exploser les budgets ». Cette question est plus délicate pour ce qui concerne les sites déjà existants.
    La troisième raison est, je dirais, cette tendance maniaque qu’ont les français à vouloir faire des beaux sites plutôt que des sites utilisables. Le pire travers de ce défaut est l’habitude bien ancrée de penser que les petites typos c’est plus jolie que les grandes. On pourrait en citer d’autres.
    Au final, je n’hésiterai pas à dire que la plupart des sites ecommerce manquent totalement leur cible quand il s’agit des seniors. L’exemple le plus emblématique en serait Cdiscount qui a sûrement décidé de les bannir de leur site étant donné le non respect absolu de toutes les règles de l’accessibilité et de l’utilisabilité de ce site.
    Et pourtant, il ne serait peut-être pas si compliqué d’améliorer les choses :
    Au fil des tests utilisateurs que nous effectuons chez Wexperience, voici quelques défauts que nous avons remarqués et qui peuvent être assez aisément corrigés :

    • Des polices de caractères trop petites
      C’est un vice, chez les concepteurs d’écrire en tout petits caractères. Je ne sais pas d’où leur vient cette habitude, mais pensez qu’elle oblige la plupart des seniors à faire des efforts pour arriver à les lire.
    • Des pages trop fouillis
      Les seniors ne sont pas les seuls victimes des pages trop chargées, mais ils y sont beaucoup plus sensibles. Rendez-les choses simples, bon sang ! Arrêtez de penser que vous devez mettre tout vos contenus à la fois sur une page. Sachez un peu mieux utiliser les règles de l’ergonomie pour n’afficher les contenus qu’à la demande et que lorsque c’est nécessaire pour éviter la surcharge des pages.
    • Des comportements présupposés erronés
      Ce n’est pas parce que vous et vos collègues y arrivez que tout le monde va y arriver. Les concepteurs de sites présupposent trop les comportements et s’enferment dans des solutions ergonomiques qui ne sont finalement valables que pour eux et leurs homologues. Les générations au dessus de 50 ans ont des habitudes, des vécus tellement différents des jeunes que leur compréhension des choses en devient radicalement différente. Par exemple, nous avons vu dernièrement des testeurs remplir entièrement des pages de login (« client/nouveau client ») avant de cliquer sur le bouton valider sans comprendre ce qu’on leur demandait. Non, ne riez pas, votre site n’est peut-être pas aussi utilisable que vous le croyez.

    Penser son site pour toutes les populations

    Lors de la conception de votre site ou de son optimisation, tentez de vous mettre à la place de tous les types de visiteurs que votre site devra accueillir. Ce n’est pas si facile que cela, même si il existe des techniques pour le faire (les personas, par exemple), cela ne vous empêchera pas encore de faire des erreurs.

    Laissez tomber vos préjugés

    Observez, observez, observez ! Wexperience ne saurait que trop vous conseiller de faire tester au moins une fois votre site avant lancement. Ou bien, au moins une fois par an, un peu comme pour un contrôle technique.
    N’oubliez pas que si les seniors ne viennent pas sur votre site, c’est peut-être parce qu’ils n’arrivent pas à l’utiliser. Alors… faites le test !

  • Optimiser un site par les tests utilisateurs ?

    Lorsque l’on s’intéresse à l’expérience client sur un site e-commerce, plusieurs méthodes cohabitent pour optimiser sa performance commerciale.

    L’optimisation : un véritable enjeu, après le trafic

    Entendons-nous bien. Optimiser un site correspond bien à modifier tout élément d’interface, du plus petit au plus grand, qui aurait la propriété d’améliorer le taux global de transformation indépendamment des variables externes : qualité du trafic, saisonnalité ou prix. C’est, d’une part, un travail de design et d’ergonomie et, d’autre part, un travail d’ordonnancement de l’offre.

    Objectif n°1 : faciliter les interactions

    Plus vous facilitez les interactions, plus vous donnez la bonne information au moment où l’internaute l’attend, plus vous mettez en avant un produit, plus la chance que l’internaute l’ajoute au panier et l’achète augmente (pour faire simple). A cause de l’augmentation vertigineuse du prix de l’acquisition de trafic, c’est un enjeu primordial dans le ecommerce aujourd’hui que de s’intéresser à l’optimisation.

    L’optimisation est primordiale sur les sites à fort trafic

    Sur certains sites à très gros trafic, optimiser un tunnel de commande, en améliorant le feedback sur un formulaire, par exemple, peut être à l’origine de gains conséquents sur la transformation, et, par voie de cause, sur le CA. Et cela, souvent, pour un investissement modeste et pérenne comparativement à l’achat de liens sponsos, de campagne d’affiliation ou de visibilité. Lorsque la rentabilité apporté par le trafic stagne, c’est le moment de s’intéresser à la façon d’optimiser son site.

    Sur ce site, gagner 1/10ème de point sur le taux global de transfo permet déjà d’amortir l’investissement mené pour optimiser. Le gain est définitif et récurrent.

    L'intérêt d'optimiser son site est rapidement mis en évidence en étudiant les chiffres de fréquentation.

    Oui, mais comment faire ?

    Web analytics et audit

    Analyser vos statistiques de fréquentation vous permettra sans doute de définir les principaux points de fuite de votre site. C’est vrai, mais malheureusement, cette analyse ne se prête pas bien à la résolution des problèmes et à l’optimisation. Déceler un taux de rebond trop fort dans un tunnel de commande est sans doute un indice, mais rien, hormis un faisceau de présomptions ne vous permettra de trouver la clé du problème. Et vous en serez dès lors réduit à tester différentes hypothèses via des tests A/B ou multivariés.
    Un audit ergonomique peut également servir à optimiser un site, mais l’inconvénient des audits est qu’ils priorisent rarement les problèmes détectés. Qui plus est, ils sont très loin d’être exhaustifs et infaillibles. Comme nous le rappelle Amélie Boucher dans Ergonomie Web, « Malgré tous les experts du monde rassemblés autour d’une interface, vous trouverez toujours des choses inattendues en tests utilisateurs. »

    Tests utilisateurs

    Pour notre part, nous pensons que ni une méthode ni l’autre n’est suffisante pour comprendre pratiquement les problématiques spécifiques à votre interface et l’optimiser, et nous préconisons dans tous les cas de les compléter avec les tests utilisateurs, dont nous nous sommes fait une spécialité.
    Ceux-ci ont l’immense avantage de pouvoir détecter les défauts d’interface du point de vue de l’utilisateur final qui, dans le cas du ecommerce, rappelons-le bien, peut également être votre client. Cela peut surprendre, mais ce qu’un expert peut décrire comme un défaut peut, dans beaucoup de cas, ne pas l’être aux yeux d’un testeur. A l’inverse, beaucoup de défauts décelés par un test n’auraient jamais pu être détectés par un expert.

    Les tests utilisateurs décrivent la réalité.

    Ménager le réservoir à énervement des utilisateurs

    Ce qui se passe durant un test est ce qui se passe vraiment, dans la vraie vie. Il n’y a rien d’extraordinaire dans ce constat. Plus nous faisons de tests, plus nous nous en apercevons. Mieux encore ! Les défauts que nous détectons sont souvent connus par nos clients, mais ils n’en tiennent pas compte, parce qu’ils y sont habitués et pensent qu’ils ne gêneront pas les internautes. C’est le cas pour 60% des défauts que nous détectons. Et ce sont eux qui, empilés les uns sur les autres, se répétant plusieurs fois au niveau d’une session, usant les nerfs de l’utilisateur, finissent par le faire abandonner une navigation (et donc, parfois, une commande).

    Screenshot d'un test utilisateur avec eye-tracking

    L’eye tracking permet de détecter le parcours (pas toujours conscient ! ) du regard de l’utilisateur.

    Aplanir les défauts pour optimiser le taux de transfo

    Notre métier est d’aplanir cette rugosité naturelle des sites, de diminuer et de lisser toutes ces petites protubérances (ces défauts petits et grands) qui viennent gêner la navigation. Ce n’est pas un travail de bûcheron. C’est un travail de sape, lent, consciencieux, qui, petit à petit, et de manière continue, améliore l’expérience utilisateur et rend un site plus facile à naviguer, plus agréable, et plus compétitif. C’est en corrigeant tous les défauts détectés par ordre prioritaire d’impact sur le tunnel de commande qu’on peut optimiser le taux de transformation.

    L'abandon de panier augmente à mesure que le point de conversion se rapproche.

    Pour prioriser les défauts, la règle veut que plus l’on approche du point de conversion, plus la propension à l’abandon de panier est grande. Les défauts du tunnel de commande sont donc généralement les premiers à optimiser si l’on veut gagner rapidement des points sur son taux de transformation.

    Les tests, un outil puissant de récolte des défauts

    En moyenne, un test utilisateur de 12 testeurs permet de relever de 20 à 60 défauts sur un site ecommerce « classique » (80% des défauts), répartis sur une échelle de priorité fonction de leur sévérité, de leur récurrence, de leur occurence et de leur proximité avec le point de conversion finale de votre site (la commande). Un tel relevé, s’il est pris en charge point par point permet de gagner naturellement plusieurs points de transformation, comme ça peut être le cas pour un simple problème d’intitulé de bouton (voir l’exemple de Ipso Presto). Nul besoin de tests A/B pour le vérifier, même s’il est toujours rassurant de pouvoir confirmer des hypothèses par des chiffres. Mais bien sûr, un test A/B, ce sera encore du temps de mise en oeuvre, de développements supplémentaires et au final, de temps perdu (?) pour vérifier quelque chose que l’on sait déjà.

    Le travail d'optimisation doit porter en priorité sur les défauts fréquents et/ou sévères.

    Graphiques de priorisation des défauts. Un bon travail d’optimisation permet de diminuer et d’abaisser le niveau de sévérité ainsi que la fréquence des défauts. A gauche, un site avant correction. A droite, les défauts ont été réduits. en conséquence, la conversion devient meilleure. Il n’est malheureusement pas possible de quantifier le gain potentiel sur le taux de transformation du site d’après un nombre donné de défauts ou un niveau de sévérité.

    L’apport essentiel du eye-tracking

    Dernier point, le eye-tracking. Pourquoi avons-nous cette solution, décrite parfois comme luxueuse ? Il s’avère, expérience faite, que le eye-tracking permet de représenter objectivement le parcours non seulement oculaire, mais réel, de l’utilisateur dans son environnement. Le point rouge (voir screenshot plus haut) est réellement une symbolisation indispensable de l’internaute parcourant l’espace du site web. D’où le petit rond au dessus du X sur le logo de Wexperience !

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