Agence WEX

Catégorie : Actualités

  • Fleurance Nature, Bricovis, Havas et Gula, les projets du mois du Wex Group !

    Ce début d’année 2021 ne pouvait pas mieux commencer pour les équipes du groupe Wex, Wexperience, Digitaleez et Wex IT !

    Dans cet article, découvrez les projets menés avec brio par nos équipes, mais aussi les nouveaux clients avec lesquels nous allons collaborer pour entreprendre de super projets 😉

    Nos réussites de l’année !

    Refonte graphique de fleurancenature.fr
    • Les équipes de Wexperience ont effectué sur Fleurance nature, le spécialiste du complément alimentaire et de la cosmétique bio, l’entièreté de la refonte graphique du site. Notre méthode pour ce projet ? Mise en place de tests utilisateurs, conception de wireframes, maquettage du site, et tests sur la nouvelle version.

      N’hésitez pas à découvrir le site 😉
    Refonte de site de bricovis.fr
    • Notre filiale Wex IT (agence de développement web), a réalisé une refonte de site sur Bricovis ! Nous avons pris en charge le changement de plateforme technique du site. Qu’est-ce que cela implique ? La mise en place de la solution Wex commerce, qui permet d’acquérir une plateforme IT puissante, ouverte et évolutive.

      N’hésitez pas à découvrir le site 😉
    • Notre filiale Digitaleez (agence de web analytics), a mis en place pour Havas Voyages, un nouveau gestionnaire de balises qui n’est autre que Google Tag Manager ! L’objectif ? Mettre en place un nouveau gestionnaire de balises plus adapté à leurs besoins !

    Nos dernières signatures :

    • Wexperience est fière de vous annoncer notre prochaine collaboration avec Gula, premier e-shop de vente en vrac de fruits secs, et start-up de Daco Bello ! Quel sera le projet ? Nous allons effectuer une refonte complète de leur site. Pour ce faire, nous procèderons à des tests utilisateurs, à la conception de wireframe, ainsi qu’à une phase de direction artistique, de territoire de marque et de maquettage graphique.

    Wexperience est fière de vous présenter tout ces projets, et si vous souhaitez découvrir l’ensemble de nos références, c’est par ici 👈

  • Accessibilité Podcast | Expériences Digitales #4 avec Amélie Boucher, consultante UX

    📄 Cet article est une version texte du dernier podcast « Expériences Digitales #4 » mené avec Amélie Boucher, consultante UX et fondatrice de l’agence l’UX sur le gâteau. Bonne lecture

    Olivier Sauvage |

    Bonjour et bienvenue sur Expériences digitales, 4ème épisode.

    Expériences digitales, le podcast de l’expérience digitale sous toutes ses coutures.

    Je me présente : je suis Olivier Sauvage, directeur de l’agence UX Wexperience et aujourd’hui comme d’habitude nous allons non seulement parler d’expérience digitale mais aussi d’UX, de e-commerce, de design éthique, d’accessibilité… et pour cela, j’ai invité une véritable personnalité du digital depuis 13 ans, l’auteure de Ergonomie web et UX Design, dont la quatrième édition vient de sortir chez Eyrolles, et que vous pouvez retrouver dès maintenant chez votre libraire préféré. J’ai nommé la très experte et très reconnue Amélie Boucher.

    Expériences digitales, c’est maintenant, tout de suite.

    Bonjour Amélie !

    Amélie Boucher |

    Bonjour Olivier !

    Olivier Sauvage |

    Tu vas bien ?

    Amélie Boucher |

    Très bien, merci ! Je suis très contente d’être là avec toi ce matin.

    Olivier Sauvage |

    Moi aussi, c’est réciproque, c’est génial. 

    Hé bien Amélie, bienvenue donc dans ce cinquième épisode de Expériences Digitales. 

    Alors avant de commencer je vais faire comme d’habitude une petite présentation de ta personne, petite biographie pour que les gens puissent situer qui tu es, même si je sais que tu es quand même assez connue sur la place de l’UX. 

    Tu as commencé par faire des études : tu as obtenu un DESS d’Ergonomie à Paris Descartes. Ensuite tu as rejoint l’agence qui s’appelait Altima à l’époque – qui est devenue Accenture Interactive – de 2007 à 2011, où tu as été directrice de l’UX. Ensuite tu as occupé le rôle de directrice de l’UX à nouveau, mais chez Viadeo, pendant 4 ans. 

    Et puis tu as finalement décidé de faire ce que beaucoup de gens font dans ce domaine là, tu t’es lancée en indépendante et tu as fondé ta propre agence d’UX : l’UX sur le gâteau.

    Amélie Boucher |

    Tout à fait !

    Olivier Sauvage |

    Et puis à côté de ça et ce n’est pas la moindre des choses, tu es aussi professeur d’ergonomie à l’Ecole Centrale de Lille. Et puis surtout – et nous c’est comme ça qu’on a fait connaissance, tu es aussi l’auteure de Ergonomie web & UX Design et je crois que là c’est la quatrième édition qui sort, toujours aux éditions Eyrolles. Quatrième édition, après d’ailleurs 13 ans de distance entre la première et la quatrième édition. 

    On va commencer d’ailleurs tout de suite par ça : pourquoi tu as sorti une nouvelle édition de Ergonomie web & UX Design, qu’est-ce qui t’a poussée à faire cette nouvelle version ? 

    Amélie Boucher |

    Je crois que tu viens tout simplement de souligner le plus important : 13 ans ! C’est juste énorme, dans le monde de la littérature technique en tout cas. La dernière édition datait de 2011, donc ça faisait déjà 9 ans. Il était plus que temps de rafraîchir l’ouvrage, donc les dates parlent pour moi. 

    C’est un ouvrage assez généraliste, donc ça veut dire que c’est un livre de fond. Dedans il y a des connaissances fondamentales : les principes, les règles d’ergonomie. Il y a aussi des choses méthodologiques : comment on met en œuvre les démarches de connaissance utilisateur, de conception. Et tout ça, bien que ça n’ait pas fondamentalement changé, en effet aujourd’hui quand on ouvre le livre on voit des sites et des applis d’aujourd’hui, ce qui n’était plus le cas parce que ça vieillit vite, les interfaces

    Olivier Sauvage |

    Justement, entre 2011 et 2020, et je ne sais plus à quelle date est sortie la première édition, en 2007 peut-être [Amélie acquiesce], il y a quand même beaucoup de choses qui ont changé. 

    Est-ce que déjà de manière un petit peu rapide tu peux nous dire grosso modo ce qui a vraiment changé, ce qui a vraiment radicalement changé en fait pendant ces quelques années ?

    Amélie Boucher |

    Oui. C’est intéressant ce mot de radical, parce qu’on peut se dire que en effet, tout a changé. L’internet d’aujourd’hui – au sens large j’entends – ne ressemble pas du tout à celui de 2007. 

    En termes de discipline non plus : c’est un domaine qui a complètement explosé. À l’époque en France – on a commencé ensemble – c’était quasiment une niche. On a commencé au moment où personne n’en parlait, il fallait expliquer en fait ce que c’était cette discipline, à quoi ça servait. 

    Aujourd’hui c’est l’inverse : on ne parle QUE d’UX. Et ce qui est intéressant, c’est que ça suit la trajectoire des usages : on est aussi dans une société qui est simplement beaucoup plus digitalisée aujourd’hui qu’à l’époque.

    Olivier Sauvage |

    Oui, on le voit notamment avec… ce qui a vraiment fait exploser les usages, c’est le mobile.

    Amélie Boucher |

    Oui, complètement.

    Olivier Sauvage |

    Qui a en fait généralisé l’accès d’Internet à toute la population.

    Amélie Boucher |

    Ça donne des usages beaucoup plus grand public, des usages aussi beaucoup plus inter-générationnels. On n’a pas attendu le mobile nous en tant qu’adultes pour être derrière des ordinateurs toute la journée, ça ne date pas de quelques années, ça date déjà d’il y a un moment. En revanche, voir des enfants dès tout-petits devenir très rapidement experts des interfaces homme-machine, ça c’est nouveau et ça fait un vrai fossé générationnel. Et c’est en ça que je dis que tout a changé.

    Après, j’aurais aussi envie de dire que rien n’a changé ! C’est un peu paradoxal, je ne sais pas ce que tu en penses, mais on est encore vraiment loin du compte.

    Olivier Sauvage |

    Qu’est-ce que tu veux dire par “on est encore loin du compte” ?

    Amélie Boucher |

    Bah ! C’est pas parce qu’on parle beaucoup d’UX – on ne parle que de ça, c’est infernal ! C’est pas parce qu’on en parle beaucoup que les choses ont vraiment diamétralement changé pour les utilisateurs. 

    Si tu penses au nombre de fois où on grogne sur un outil numérique, une appli, un truc à écran, ben tout est dit quoi ! On grogne encore beaucoup, peut-être même encore plus qu’avant. 

    Olivier Sauvage |

    Est-ce que tu dirais que c’est plus facile aujourd’hui, plus difficile ? Est-ce que c’est pareil ? Comment tu crois que pour les gens aujourd’hui (que ce soit pour des gens qui travaillent dans un bureau ou que ce soit pour des particuliers), est-ce que c’est plus facile ?

    Parce que effectivement on sait que l’UX est devenu un métier très recherché, on parle beaucoup d’UX Design c’est vrai un peu partout, peut-être un peu à tort et à travers parfois, mais est-ce que finalement tout ce déploiement massif de moyens et de gens qui travaillent sur l’UX ont rendu les choses plus faciles ou… J’ai l’impression à t’écouter que c’est pas tellement plus facile finalement qu’il y a quelques années.

    Amélie Boucher |

    Ben je crois que c’est plus difficile, en fait. Je crois que c’est plus difficile parce qu’on est plus sur écran : il y a énormément d’usages qui ne peuvent plus se faire ailleurs que sur écran. Ça change beaucoup la donne. Pense à la déclaration des impôts : il y a encore quelques années, il était tout à fait possible de faire autrement. Aujourd’hui ça devient extrêmement compliqué. Donc le volume de temps passé sur ordinateur, sur mobile, enfin sur écran fait que oui, naturellement, ça peut être plus compliqué. 

    Et je crois que ça a l’air moins compliqué, mais en surface. Quand tu regardes les outils d’aujourd’hui, oui clairement tu compares des interfaces d’il y a quelques années et de maintenant, ça a l’air plus propre, ça paraît peut-être mieux rangé, on utilise des outils de bibliothèques, de templates, on diffuse aussi beaucoup des bonnes pratiques, on est meilleurs en tant que professionnels, on arrive on va dire graduellement à éviter des erreurs d’utilisabilité un peu grossières qui avant étaient monnaie courante. 

    Mais dès que tu grattes un peu la surface, et moi je le fais tous les jours en tant qu’expert et en tant qu’utilisateur, c’est quand même encore souvent la cata !

    Olivier Sauvage |

    D’accord… [rires] Tu veux dire que malgré tous les efforts qu’on fait pour faire des beaux sites et des belles applications, ça reste compliqué, mais qu’est-ce que tu veux dire par “cata” : ça veut dire que finalement… il y a quand même de plus en plus de gens qui sont formés à ces métiers de l’UX, il y a de plus en plus d’entreprises qui font appels à des UX designers, je peux en témoigner à titre personnel, mais comment tu peux expliquer que même s’il y a une progression qui s’est faite, tu dis que c’est la cata ? 

    Est-ce que c’est la complexité, la multiplicité des fonctionnalités qui font qu’on reste quand même dans un monde complexe à utiliser ? (enfin quand je parle d’un monde complexe je parle du monde digital).

    Amélie Boucher |

    Il y a ça et il y a tout ce qu’il y a derrière. 

    C’est intéressant parce que tu as utilisé le terme de “beau”. Tu m’as dit  “malgré le fait que ce soit plus beau”. Et c’est vrai que c’est pour ça que je parle de surface : c’est que ça a l’air bien, et c’est à peu près propre, quand on clique sur un bouton ça va sur un autre écran, bon. Fonctionnellement on est ok. Mais c’est pas ce qui compte, tout ça c’est de l’habillage on va dire. 

    Et c’est souvent le fond qui est compliqué : la logique d’un parcours, le fait de trouver la bonne information – et dans “bonne information” le mot de “bonne” il est hyper important. Et c’est l’expérience utilisateur au sens large en fait. C’est souvent ça qui est compliqué.

    Et plus on devient experts nous en tant que professionnels, plus aussi on cherche à optimiser, et très souvent dans la majorité des cas, la performance prime sur tout. 

    Olivier Sauvage |

    Quand tu dis performance…

    Amélie Boucher |

    Business. Oui, performance business, métier… 

    Enfin si tu as un abonnement à Amazon Prime et que tu essaies de t’en désinscrire, tu as envie de te tirer une balle. Non mais c’est vraiment une expérience terrible, je t’invite à le faire ou ceux qui vont nous écouter à le faire. Parce que c’est hyper intéressant en termes de pédagogie : de décortiquer ce genre de parcours et de se dire “qu’est-ce qu’on essaie de me faire faire ?”. 

    Je clique sur un bouton pour me désinscrire. J’arrive sur un écran qui me dit “Est-ce que t’es bien sûr de vouloir te désinscrire ?” et le message est dans l’autre sens, et les couleurs des boutons sont inversées par rapport au modèle mental que tu pourrais avoir d’une interface classique. On essaie de te faire cliquer sur le bouton sur lequel tu n’as pas envie de cliquer quoi. Et bon ça c’est un exemple assez grand public, facile, mais ce sont des choses que l’on retrouve sur énormément d’interfaces. 

    Et dès qu’on penche justement sur le côté professionnel, logiciel, on a là affaire à des complexités fonctionnelles qui sont parfois folles, qui font que c’est un exercice difficile de travailler sur l’UX de telles plateformes. Donc non on est loin d’avoir résolu l’entièreté des choses, et tant mieux ! 

    Olivier Sauvage |

    Oui parce que ça laisse des choses à faire pour des gens comme nous qui travaillons dans l’UX Design. 

    Tu as parlé d’Amazon. ça tombe bien parce que je voulais qu’on parle d’e-commerce et d’UX dans ce podcast. Alors ça semble évident de dire qu’aujourd’hui l’UX c’est quelque chose d’important pour bien faire du commerce en ligne. Et tu as aussi évoqué un autre sujet à propos d’Amazon, tu n’as pas utilisé le mot Dark pattern mais on y reviendra un peu après avec l’ethic design.

    Mais est-ce que aujourd’hui avec le confinement, la crise du Covid, le fait que les français passent de plus en plus de temps sur les interfaces et de plus en plus de temps à commander en ligne, est-ce que l’UX Design prend encore plus d’importance ? Est-ce qu’à ton avis aujourd’hui ça devient un enjeu encore plus prépondérant que ça ne l’était auparavant ?

    Amélie Boucher |

    Ben… oui évidemment, mais comme cette crise elle rend plus essentielle à peu près tout ce qui compte, donc ça n’est pas réservé à l’ergonomie ou à l’UX Design. 

    Ça nous force à aller plus vite sur des fondamentaux. En e-commerce par exemple le conseil en ligne. Tiens : je suis allée acheter des arbres (à un moment où on avait le droit de sortir). J’avais passé je sais pas, mille heures sur Internet à me renseigner : alors c’est quoi l’arbre qu’il me faut, etc. J’arrivais tout bien préparée avec ma petite liste et tout. Et en fait pas du tout, je suis sortie avec pas du tout ce que j’avais prévu de prendre, juste parce que j’ai été conseillée par quelqu’un. Cette crise-là, elle rend la transposition de ce genre d’usages en ligne essentielle. On n’y arrive pas encore, mais ça commence à bouger. 

    On se rend bien compte que ce qui marche extrêmement bien en ligne, c’est quand on a une interaction avec un humain. Alors c’est d’une tristesse insondable, mais c’est une vérité. Il y a énormément d’usages dans lesquels on a besoin de l’autre. Et l’autre dans plein de cas, ça ne peut pas être juste une machine.

    Olivier Sauvage |

    Et alors est-ce que ça veut dire que quand on est UX Designer et qu’on travaille pour une entreprise qui fait de la vente en ligne, que ce soit des produits de détail pourquoi pas (quand tu disais “arbres” moi je pensais à “sapin” puisqu’on est proche de Noël)… mais est-ce que ça veut dire que non seulement l’UX Designer doit penser à optimiser les parcours digitaux mais est-ce que du coup il doit intégrer dans sa réflexion la partie physique ? 

    Parce que c’est ce que tu disais, et je pense que tout le monde a vécu cette expérience assez désagréable de passer beaucoup de temps sur Internet à chercher des infos, d’être persuadé d’avoir trouvé le Graal et puis finalement de se rendre compte une fois qu’on est en magasin que finalement non, qu’on n’avait pas trouvé, qu’on n’avait rien compris, que c’était compliqué.

    Est-ce que donc aujourd’hui le rôle de l’UX c’est de penser – j’aime pas trop ce terme parce qu’il n’est pas très joli, mais de penser omnicanal ? On parle aussi d’ailleurs de plus en plus de commerce unifié. Est-ce que ça veut dire que quand on est UX Designer, on doit se poser toutes les questions qui vont au-delà de simplement du travail des interfaces ?

    Amélie Boucher |

    Evidemment. Evidemment. Après, c’est pas un boulot qu’on fait tout seul dans notre coin. Il n’y pas un UX Designer qui travaille tout seul sur l’entièreté d’un écosystème, et d’autant moins qu’il travaille sur des choses d’ampleur. Mais oui évidemment, on ne peut pas… c’est intéressant parce que dès qu’on se dit qu’on travaille de façon centrée utilisateur, on a parfois tendance à oublier, bêtement, et c’est paradoxal, mais de se mettre à la place de cet utilisateur. Et l’interface ça n’est qu’un moyen d’accéder à des informations ou à des services qui font partie d’un tout. 

    Donc un vrai utilisateur, un vrai gens, qui est sur votre site e-commerce, puisque tu prends cet exemple, lui ça n’est qu’une étape, un bout de son usage. Et il ne fait pas la différence…. enfin ce qu’il cherche c’est à atteindre son objectif. S’il peut l’atteindre via le site Internet tant mieux, s’il doit faire autrement il fera autrement. Et notre métier c’est de penser à tout ça, à toute cette chaîne-là. Et à comment on peut l’aider au mieux, à chaque moment d’interaction, selon son besoin et selon ce que nous on a à lui proposer.

    Olivier Sauvage |

    Ça me fait dire une chose d’ailleurs : est-ce que ça veut dire qu’un site, une interface, une application qui est mal faite peut finalement détourner complètement un utilisateur d’un commerce ou d’une entreprise ? 

    Par exemple… Amazon c’est pas un bon exemple mais si demain je vais acheter des carottes sur un site qui vend des produits locaux et que l’expérience est vraiment très mauvaise, que je ne me sens pas à l’aise avec l’interface, que je ne trouve pas mes produits etc., est-ce que c’est rédhibitoire ou est-ce que les gens s’accrochent quand même ? Comment ça se passe dans ce cas-là ?

    Amélie Boucher |

    Il est intéressant ton exemple des carottes [rires]. Je vais te dire pourquoi : il est intéressant, parce que tu peux trouver des carottes à plein d’autres endroits. Même des carottes locales. Donc il y a pas un seul endroit, un seul service qui va te permettre d’acheter ces fameuses carottes, ou des carottes. 

    Et cette notion de concurrence, elle est fondamentale. Et le fait que l’UX ou le design d’expérience puisse être un facteur différenciant, c’est précisément particulièrement vrai dans les domaines dans lesquels la concurrence est rude. Parce que je ne vais même pas me poser de question : c’est trop compliqué, je vais acheter mes carottes ailleurs.
    Ou dans cet exemple en particulier, très intéressant, ben tu n’achètes pas de carottes. Et tu vas pas en mourir, c’est pas grave. Donc il y a la notion de concurrence et puis il y a la notion d’importance de l’achat si on parle d’e-commerce, ou de l’usage au sens plus large.

    Olivier Sauvage |

    Ce qui veut dire qu’en fait… moi je pensais à l’exemple des petits commerçants, qu’on a beaucoup sollicités pour faire de l’e-commerce pendant le confinement, qui dure toujours d’ailleurs. Moi je me faisais souvent la réflexion “D’accord, mais si je suis un petit commerçant, qui vend les mêmes produits que ceux qu’on va trouver sur Amazon, quel est l’intérêt d’aller faire un site de vente en ligne sachant qu’en face de moi j’ai des concurrents beaucoup plus forts et qui sont déjà experts en UX, qui offrent déjà des expériences utilisateur… parce qu’une des grandes forces d’Amazon, c’est quand même d’offrir des parcours très très fluides (alors même si tu as cité l’exemple contraire tout à l’heure avec le désabonnement à Prime… on va y revenir sur les dark patterns et le design éthique !).

    Est-ce que ça veut dire que tu penses que… moi j’ai l’impression que beaucoup d’entreprises n’ont pas suffisamment conscience de ça. Elles n’ont pas suffisamment conscience que si elles n’offrent pas des interactions simples, intuitives, faciles, qui sont dans les usages, finalement elles perdent assez facilement des clients. 

    Amélie Boucher |

    Oui, ben parce qu’elles n’ont rien compris ! [rires] Non mais en vrai, tout dépend de l’activité initiale, centrale. Et puis il y a aussi des stades de maturité d’une boîte, qui fait que… et selon ce qu’elle fait aussi, des moments clés où c’est plus ou moins important.

    Evidemment, tu me poses la question à moi, je vais forcément te dire : c’est capital, tout le temps, dès le début, et ça fait la différence ! En réalité c’est quand même plus ou moins grave selon le contexte, vraiment.

    Olivier Sauvage |

    Est-ce que par exemple si je débute sur Internet, est-ce que j’ai besoin de mettre le paquet sur l’UX ? Mettons que je lance un site de e-commerce, que je suis une entreprise assez importante, bon maintenant la plupart des entreprises ont déjà un site de vente en ligne, mais même si c’est pas le cas, est-ce que l’UX est primordiale tout de suite, ou est-ce qu’il faut justement atteindre un certain stade de maturité digitale ?

    Amélie Boucher |

    Beh non, je crois qu’on peut commencer dès le départ, ça dépend aussi un peu de comment on est câblé. Et ça dépend vraiment beaucoup du business : qu’est-ce qu’on fait ? Si on ne parle que de l’e-commerce c’est un petit peu facile. Mais ça revient quand même à se demander : quels sont mes canaux de distribution ? Est-ce que c’est que Internet ou est-ce que je distribue ailleurs ? Ça change tout, déjà. Est-ce que… j’en sais rien : mon plombier voulait refaire son site. Mais en fait il n’a pas besoin d’un site Internet : tu veux changer ton robinet, c’est l’année prochaine, les mecs sont surchargés, ils n’arrivent pas à trouver de confrères, donc ils ont pas besoin en fait. Et c’est pas grave, et je n’oserai jamais lui vendre une prestation d’UX pour lui faire son site Internet, ce serait indécent [rires]. 

    Olivier Sauvage |

    Mais ça c’est vraiment très intéressant de voir que la solution… peut-être qu’on s’éloigne un peu du sujet mais pas tant que ça… finalement on est pas obligé systématiquement d’appliquer des recettes toutes faites : c’est pas parce que je suis une entreprise que je suis obligé d’avoir un site de e-commerce si ça ne s’inscrit pas dans le bon contexte, c’est ça que tu es en train de dire ? Quand tu dis le plombier il a pas besoin d’un site Internet, alors je sais pas s’il n’en a pas besoin, mais en tout cas il n’a pas besoin d’un site de e-commerce, ça semble évident. 

    Mais je trouve que cette notion elle est extrêmement importante : l’utilité réelle, moi j’appelle ça un produit, d’un site ou d’une application. Est-ce que tu es d’accord avec ça?

    Amélie Boucher |

    Complètement, oui oui, je te rejoins.

    Olivier Sauvage |

    Est-ce qu’il faut… Moi j’ai vu beaucoup de startups (j’en ai vu quelques unes en tout cas) qui se lançaient dans un projet avec une idée formidable en disant : “tiens, je vais faire une application qui va résoudre tel problème”, et puis finalement elles ont juste oublié de regarder en amont s’il y avait vraiment un besoin ou si ça répondait vraiment à une question des utilisateurs.

    Donc j’ai l’impression que souvent cette dimension de l’utilité finale elle est un peu mise de côté et que les gens ont tendance à dire “tiens on va faire du digital parce qu’il faut faire du digital”. 

    Amélie Boucher |

    Ah mais on va pas se voiler la face : on est dans un domaine où on a envie surtout de nous faire plaisir à nous-mêmes. Moi les équipes, les clients, les confrères que je rencontre, c’est le grand kif pour tout le monde : on met en oeuvre telle et telle méthode, on est tellement agiles, on a les meilleurs du domaine, c’est trop super, on pond un truc en 3 mois on est trop forts. On est pseudo centré utilisateur parce que c’est la mode et que voilà on trouve l’idée plutôt intéressante, mais en fait rien du tout. Et ouais on se fait plaisir à nous-mêmes. Alors c’est pas dramatique, parce que encore une fois personne n’en meurt. Mais c’est pas un très bon signe pour un secteur qui pourrait être un peu plus en effet à l’écoute des gens et de leurs problèmes. 

    C’est le grand truc des designers : tu ne peux pas parler à un designer aujourd’hui sans qu’il te dise : “moi mon job c’est de résoudre des problèmes”. Et en fait en réalité quand tu regardes bien, on essaie surtout d’inventer les problèmes que pourraient avoir les utilisateurs. Parfois ça marche, parfois ça marche pas. Mais évidemment que c’est pas le rôle du designer tout seul dans son coin de se dire “alors, qu’est-ce que l’utilisateur pourrait bien avoir comme problème”, et même aller observer, interviewer, ne répond pas ou que partiellement à cette question. 

    Olivier Sauvage |

    C’est même une des bases de l’UX Design, justement de s’interroger vraiment sur le besoin utilisateur. Et ce que tu es en train de dire c’est que les designers des fois inventent des problèmes pour se faire plaisir, au final.

    Amélie Boucher |

    Je crois. Ça veut pas dire que les gens n’en ont pas. Mais comme on a dit à des pelletées d’UX designers à l’école que leur travail c’était de résoudre des problèmes, ils cherchent des problèmes. 

    Et c’est vrai qu’on est meilleur, on est plus performant en tant qu’UX designer quand on résout ces points de douleur, les frictions, cognitives ou plus larges. Mais ça devient un espèce de hobby pour designer, je trouve que… 

    Et dans le secteur digital au sens large, le recours à des méthodes de design, tout ce qui est de l’ordre de l’intelligence collective est ultra sur-côté, enfin ça devient complètement délirant. Quand je parle de mon travail à des amis, ils rient. Parce qu’on dirait l’école maternelle au travail. 

    Alors ça veut pas dire qu’on peut pas parfois sortir des choses intéressantes, j’ose espérer qu’on ne travaille pas pour rien, mais moi ce qui m’effraie c’est le paradoxe entre ce qu’on raconte, cette histoire là, ces méthodes, les projets et puis les produits qui sortent. Et un nombre incalculable de fois, j’arrive dans une équipe que je connais pas, les gens me disent “attends mais là on a fait un truc génial, on a travaillé pendant tant de temps, tous ensemble, en utilisant telle et telle méthode, c’était vraiment hyper intéressant, tout le monde est ravi, génial”. Et tu regardes le truc, c’est catastrophique. 

    On ne s’intéresse plus vraiment à la qualité du produit, mais à comment ça s’est passé pour le produire. Et on a le droit, hein. Mais il faut quand même qu’à la sortie on sorte quelque chose de quali.

    Olivier Sauvage |

    Ce que je comprends, c’est qu’il peut y avoir des dérives dans l’UX Design qui consistent à plus penser à réussir la méthode que réussir le projet en fait, qui serait un des dangers de l’UX Design en fait, dans la conception de parcours utilisateurs.

    Amélie Boucher |

    Oui.

    Olivier Sauvage |

    On va passer à un autre sujet, plus généraliste cette fois-ci, on va parler d’accessibilité. Alors je crois qu’il y a 2 ans une loi est passée pour imposer et rendre tous les médias digitaux des entreprises privées accessibles. 

    Alors l’accessibilité, est-ce que tu peux expliquer pour nous ce que c’est, Amélie, parce que je crois que c’est un terme qui est un peu ambigu en français, contrairement à l’anglais où on le différencie plus facilement. L’accessibilité c’est quoi concrètement ?

    Amélie Boucher |

    Oui, et puis sans doute chacun en a sa petite définition, mais globalement dans les grands traits ça a pour objectif de permettre à chacun d’utiliser un produit ou un service quels que soient son contexte d’usage ou ses caractéristiques intrinsèques. Donc en gros ça revient à prendre en compte tous les usagers dans leur extrême diversité.

    Olivier Sauvage |

    Oui, et là on va commencer à parler des personnes déficientes visuellement, des personnes handicapées, etc.

    Amélie Boucher |

    Oui, mais moi ce qui m’intéresse c’est que toi tu peux être déficient visuel si tu utilises ton mobile en plein soleil ou…. c’est-à-dire que tout est affaire de contexte en fait. 

    Et c’est pour ça que je disais “dans leur extrême diversité”, parce que tu as tes caractéristiques intrinsèques, qui te définissent et définissent tes capacités, ce que tu es capable de faire ou pas – de voir, dans ce cas-là ; et puis il y a les caractéristiques extrinsèques, qui te mettent en difficulté. Et en fait du coup ça concerne tout le monde.

    Olivier Sauvage |

    Ce qui veut dire qu’en fait on peut considérer que les gens ont tous leurs caractéristiques propres, et qu’en fonction du contexte ils auront plus ou moins de facilité ou de difficulté à utiliser une interface. 

    Mais est-ce que tu trouves quand même qu’aujourd’hui… on va dire que je connais un peu la réponse, mais je voudrais savoir ton opinion sur le fait qu’aujourd’hui on ne prête pas assez attention à toute cette diversité qui existe au sein de la communauté humaine.

    On parle aussi beaucoup d’inclusivité, et je ne sais pas quel impact ça peut avoir directement sur la conception d’interfaces, mais si on parle aussi des handicaps etc., on sait qu’on a en France je crois 15% de la population qui souffre de déficiences plus ou moins fortes, quel est ton sentiment par rapport à la prise en compte de ces utilisateurs-là justement : est-ce que tu penses qu’on prend assez en compte leurs problématiques par rapport à des contextes donnés, ou il y a beaucoup de progrès à faire encore, et est-ce que c’est important de le faire ?

    Amélie Boucher |

    Ben est-ce que c’est important c’est même pas une vraie question, enfin tu ne peux pas me la poser à moi ! [rires] Oui, bien sûr, évidemment. Mais tout le monde s’en fout. 

    Alors je grossis un peu le trait mais il y a le discours et les faits. Entre dire “oui oui, c’est très important” et puis en effet mettre en œuvre ce qu’il faut pour le prendre en compte, il y a un énorme fossé.

    Et puis il y a quand même un manque de connaissances qui est parfois critique chez les professionnels du web.

    Olivier Sauvage |

    Chez les designers tu veux dire ?

    Amélie Boucher |

    Non non, dans tous les métiers du web, chez tous les professionnels. 

    Et puis il y a un sujet sur la formation. Chaque personne qui travaille dans le web devrait avoir un espèce de socle de connaissances commun sur le sujet, et c’est pas le cas aujourd’hui. Et surtout certains n’en voient pas du tout l’utilité, ils ont l’impression de ne pas être concernés. 

    Tu vois en ce moment je travaille avec Opquast, je sais pas si tu connais : la certification qualité des métiers du web. Ben c’est juste essentiel, c’est presque d’utilité publique en fait. Et ça prend de plus en plus d’ampleur, le projet est formidable et marche très bien, mais il y a encore énormément de travail de pédagogie à faire. Et c’est une étape qu’on pourrait penser avoir dépassée. C’est pas le cas.

    Olivier Sauvage |

    Autre sujet. On vit dans un monde de plus en plus digitalisé (ou numérisé, ça dépend de quel point de vue on se place), et de plus en plus on parle aussi de détox digitale, ou de digital durable, ou de low tech. Quel est le rôle de l’UX là-dedans ? 

    Est-ce que en tant qu’ergonome on a un rôle à jouer là-dedans, dans ces aspects de créer des interfaces qui soient peut-être plus reposantes pour les utilisateurs ça je pense que oui, mais surtout sur la partie développement durable et impact sur l’environnement, est-ce qu’en ergonomie ou en UX Design on a un rôle à jouer là-dedans ou pas ?

    Amélie Boucher |

    Certainement. Evidemment. Mais c’est pas un rôle qui se joue seul. 

    Olivier Sauvage |

    C’est-à-dire ?

    Amélie Boucher |

    Ben… le gentil petit UX Designer qui essaie d’avoir un impact, de faire une bonne action en designant un bouton qui soit je sais pas, moins gourmand en ressources, c’est comme éteindre la lumière en sortant de la pièce. C’est souhaitable, il faut le faire, c’est louable. Mais si tu es tout seul à le faire ça suffit pas. C’est une préoccupation collective.

    Olivier Sauvage |

    Donc ça veut dire que – moi je parle toujours au niveau des entreprises bien sûr, mais ça peut être aussi au niveau des institutions publiques, on est bien d’accord ; ça veut dire que dans le design, si on commence à se préoccuper de développement durable, d’environnement, ça doit venir d’en haut, finalement, c’est pas juste le designer tout seul dans son coin qui va changer les choses.

    Amélie Boucher |

    C’est pas ce que je dis hein. Non, je dis que on a tous un rôle à jouer et il faut y être tous ensemble. Non, parce que avec un discours un peu comme ça, personne ne fait jamais rien. Donc non, c’est pas parce qu’on me donne l’ordre de faire un bouton moins gourmand que je vais le faire. C’est parce que c’est quelque chose qui m’anime et dans lequel je crois. Et si on est plus nombreux à y croire, ça marchera mieux. C’est plutôt ça. C’est plutôt l’idée de quelque chose de collectif.

    Olivier Sauvage |

    Oui, il faudrait qu’on baigne tous dans un bain “développement durable” et qu’on y pense tous en permanence quand on conçoit des projets en fait.

    Amélie Boucher |

    Oui. Ben tu éteins la lumière quand tu sors d’une pièce, non ? 

    Olivier Sauvage |

    Oui, moi je le fais parce que ma mère me disait toujours “C’est pas Versailles ici !” [rires].

    Fin Septembre 2020, il y avait un événement en France mais qui se tient à travers le monde aussi, c’est l’événement Ethics by Design, un événement soutenu par un collectif de designers qui s’appelle les Designers Éthiques, et qui veulent introduire des règles de bonne conduite dans la conception d’interfaces. Donc on retourne à notre fameux sujet de désabonnement.

    Qu’est-ce que tu peux nous en dire, de ça ? Quelle est ton opinion, justement, sur cette approche éthique du design ? C’est-à-dire, comment on peut introduire des notions d’éthique pour des designers sans être soumis à la pression de l’entreprise, parce qu’elle est quand même très très forte ? Quel est le rôle à jouer là-dedans des ergonomes, concrètement ?

    Amélie Boucher |

    Bon, d’abord c’est formidable dans la démarche. Enfin je partage le point de vue. Qui pourrait ne pas le partager, en tout cas dire qu’il ne le partage pas, ce qui est encore un peu différent. C’est aligné avec l’époque en fait, c’est aligné avec une certaine manière de voir le monde, qu’on est de plus en plus nombreux à partager. Donc ça c’est pour le fond. Mais ça c’est MON point de vue, en tant qu’individu.

    Et ce que je trouve important de dire, qu’on entend pas souvent, c’est que vouloir aussi promouvoir un design soi-disant éthique, ça peut aussi être très dangereux. Je m’explique. 

    À date j’ai l’impression que ce que les designers ont trouvé pour faire du design éthique, c’est en gros, si je grossis le trait, de choisir de bosser dans des entreprises ou pour des organisations qu’on dit éthiques. Et ça marche hein. Oui, si je bosse pour la Croix Rouge, ou pour les Restos du cœur, ben je vais être un designer éthique. Bon idem je prends des exemples extrêmes mais ça peut être dans une moindre mesure. 

    Ça marche parce que du coup c’est un choix de vie que je fais : je décide d’aller travailler dans tel endroit parce qu’il correspond à mes valeurs. Et donc j’espère qu’on me demandera pas de faire des choses dégueulasses. Et c’est très bien pour les gens qui y parviennent, mais c’est aussi dangereux parce que ça met à mal des milliers de designers. Ceux qui ne peuvent pas, qui n’arrivent pas à trouver un endroit où travailler qui corresponde à leurs valeurs, comment ils font ? 

    Prenons un exemple. On parlait d’Amazon tout à l’heure, c’est un bon exemple d’ailleurs tu as raison, de dark pattern. Mais on baigne dedans tout le temps hein. Un exemple gros : imagine tu bosses pour Netflix… et c’est toujours lié aux objectifs business de l’entreprise ces dark patterns, vraiment. Si tu bosses pour Netflix, l’objectif de l’entreprise pour laquelle tu bosses c’est que ses clients consomment du contenu. Et consomment toujours plus. Ce sera jamais assez. Donc – je ne sais pas si tu es utilisateur mais ça doit être la même chose sur à peu près toutes les plateformes, quand un utilisateur vient de terminer disons une saison d’une série, ben même pas il a vu une demi-ligne du générique, paf ! on lui lance le premier épisode de la saison suivante [Olivier acquiesce]. 

    Tu ris hein, ouais ça sent le vécu. Bref, t’as pas de répit. 

    En tant qu’être humain, tu as envie de vomir de la série tellement on t’incite à… et… alors c’est très malin, bien sûr ça se base sur plein de ressorts psychologiques, et c’est une tension qui peut d’ailleurs être tout à fait intéressante. Mais bon, en tout cas, le design au sens large de Netflix est fait pour ne pas avoir de répit et donc inciter ses clients à consommer toujours plus de contenu. 

    Donc par rapport à ta question : on peut justement se poser la question de : est-ce que tu es un mauvais designer si tu fais partie de l’équipe qui a fait ça ?

    Olivier Sauvage |

    C’est exactement la question que je pose en fait. Comment on se retrouve là-dedans.

    Amélie Boucher |

    Et l’impact il est majeur sur les utilisateurs. Il est catastrophique, de mon point de vue. C’est horrible. Mais ce que je récuse dans le terme de “designer éthique”, c’est l’injonction à être un bon designer. Tu vois c’est hyper paternaliste en fait. D’ailleurs rien que le fait de mettre “éthique” après le nom d’un métier, c’est …. alors “design éthique”, ok, mais “designer éthique” ? Ça voudrait dire qu’il y en a qui sont pas éthiques ? Enfin c’est juste horrible. Et puis ça oublie que le designer ne travaille jamais seul en fait. Il n’est jamais seul. [Olivier acquiesce]

    Olivier Sauvage |

    Après, est-ce que l’éthique c’est pas aussi quand je suis, quand je travaille dans une entreprise, et Netflix c’est un très bon exemple, on pourrait aussi citer toutes les interfaces de réseaux sociaux où le but c’est d’inciter l’utilisateur à revenir en permanence malgré lui… parce que c’est un peu ce qui se passe et on est tous victimes de ça, sauf les plus forts d’entre nous…

    … mais est-ce qu’être éthique c’est pas non plus en tant que designer parfois alerter l’équipe avec laquelle on travaille en disant “bon ok, on peut mettre en place ce processus hautement addictif pour nos utilisateurs, certes ça va dans le sens de l’entreprise mais est-ce que ça correspond à des valeurs humaines, qui sont pas forcément contradictoires avec le résultat de l’entreprise” ?

    C’est vrai qu’on est souvent placés dans un dilemme…. mais… je sais plus quelle était ma question finalement !

    [rires] 

    Amélie Boucher |

    Je t’ai compris. 

    Et je crois qu’en effet ce qui est important dans ce que tu dis… Enfin il y a deux choses : la première chose très importante, c’est le fait d’être en conscience de ce qui se passe. Le fait de voir. Et… alors l’exemple de Netflix : un utilisateur lui-même peut voir. C’est insupportable. Mais il y a plein d’autres exemples dans lesquels c’est beaucoup plus tordu. Et il faut un peu être du métier pour se rendre compte des arcanes en fait. Et du coup le fait d’être en conscience joue beaucoup. Et après il y a la mise en actes ou en paroles.

    Et en effet pouvoir prendre position, ce que tu disais : poser la question, interroger ses collègues, c’est hyper important, refuser quand on n’est pas d’accord, émettre une opinion, s’offusquer, parfois. Et ça il faut le faire, bien sûr. 

    Mais moi dans mon quotidien (je fais beaucoup de coaching d’équipes UX), j’en vois beaucoup des designers qui sont en lutte perpétuelle avec leurs patrons, en lutte avec le monde en fait. Et qui s’épuisent totalement, et ça m’inquiète beaucoup, c’est compliqué… je suis toujours à deux doigts de les envoyer chez le psy. 

    En vrai ça m’inquiète énormément pour toute une communauté, parce qu’il faut savoir mettre des gradations : qu’est-ce qui est grave, qu’est-ce qui est inacceptable, qu’est-ce qui est un peu plus de l’ordre du détail, qu’est-ce qui justifie peut-être de changer de boîte ? Si tu fais partie de l’équipe du processus de désinscription d’Amazon Prime, va t’en, vite ! Ok. [rires] 

    Olivier Sauvage |

    Bon, je ne sais pas ce que les gens d’Amazon vont penser de ça s’ils nous écoutent. Enfin je pense qu’ils en voient d’autres actuellement donc ça devrait aller.

    Amélie Boucher |

    Il a jamais été formidable ce process-là. Mais on arrive aujourd’hui à vraiment des choses qui donnent envie d’hurler. Parce que ta mère… [Olivier essaie d’intervenir] non, je te coupe même si Abdel a dit qu’on devait pas se couper !…

    … On arrive à des choses incroyables parce que nous on les voit les dark patterns, mais ta mère c’est sûr qu’elle tombe dans le panneau. Et c’est ce qui rend la chose horrible en fait. Le fait d’avoir conscience des mécanismes sous-jacents et de ce qu’on essaie de faire faire aux utilisateurs parce que c’est notre métier, c’est sans doute ça qui rend psychologiquement la chose difficile pour les designers. Et qui leur donne envie, certainement, de s’auto-coller l’étiquette “éthique”. 

    Mais il y a derrière ce mot “éthique”, que je partage hein, je partage vraiment la vision ; mais il y a derrière le mot beaucoup plus que le mot en fait. C’est un peu grandiloquent.

    Olivier Sauvage |

    Bon, ok. J’acte ce que tu viens de dire. 

    Comme on approche de la fin de ce podcast, je vais juste terminer avec une dernière petite question : est-ce qu’il y a un site ou une application récemment qui t’a fait comme on dit “waouh”, qui t’a vraiment subjugué de par son expérience ?

    Amélie Boucher |

    Je m’y attendais, à cette question ! [rires]

    C’est une question qu’on me pose souvent, voire LA question qu’on me pose le plus souvent. Et c’est une question à laquelle je me refuse de répondre, parce que c’est un peu comme si je disais, avec la valeur de ma parole : ben regardez cette recette, elle marche super bien, faites-la chez vous et vous allez avoir un super bon gâteau, vous serez super performant. Et en réalité, évidemment que ça ne se passe pas comme ça. 

    Et ce qui m’inquiète avec ça, c’est que c’est précisément un des conseils que je donnerais aux entreprises dans le domaine du digital : c’est de s’asseoir et de réfléchir. Et d’arrêter de vouloir copier la concurrence bêtement, on va dire. Un des trucs que j’entends extrêmement souvent c’est “on va faire comme Apple”, “on va faire comme Uber, comme AirBnb”, mais jusqu’à copier le moindre détail d’interface complètement idiot. Donc on se retrouve avec des copycats de sites qui se ressemblent tous. 

    Ce qui veut pas dire pas regarder les autres hein ! Ça fait partie de l’activité de design, c’est hyper important, inspirant.

    Et du coup cette expérience utilisateur waouh, de dingue, l’erreur un peu facile serait de la copier stricto sensu alors que évidemment ça peut ne pas forcément convenir chez moi.

    Et puis j’ose espérer tout simplement que c’est pas devant un écran qu’on fait waouh. Enfin moi la dernière fois que j’ai fait waouh c’était pas sur un écran quoi. [rires] En tout cas si c’est le cas tu vois, que ce soit plutôt waouh à propos du contenu ou du service véhiculé en fait. Le reste, on le disait tout à l’heure, c’est que de l’habillage. C’est capital, c’est mon métier, mais c’est juste de l’habillage. Si c’est transparent et que les gens font pas “waouh”, c’est qu’on a bien fait le job.

    Olivier Sauvage |

    C’est ça. C’est que l’UX est bien quand finalement on se rend pas compte qu’il y en a une. Ou que tout se déroule bien finalement [Amélie acquiesce]. Quelque part, elle doit s’effacer devant l’efficacité du service ou du produit.

    Amélie Boucher |

    Oui. C’est ça, l’UX : c’est pouvoir accéder au produit, au service qui lui peut être génial, et que du coup l’utilisateur puisse en profiter sans se dire “waouh, le parcours que je viens d’effectuer est tellement waouh !”.

    Olivier Sauvage |

    Très bien, bon ce sera la conclusion de ce podcast, ce sera le mot de la fin !

    Amélie, je te remercie beaucoup pour avoir répondu à toutes ces questions et donné tes opinions.

    Je rappelle donc que tu es l’auteure – enfin tu n’es pas QUE l’auteure, mais en tout cas tu es l’auteure de Ergonomie web & UX Design – je précise aux éditions Eyrolles, et qu’on peut trouver sur tous les bons sites de e-commerce et même si vous êtes militant sur le site de votre librairie indépendante. 

    Merci de nous avoir écouté.

    Vous pouvez retrouver tous nos podcasts sur Wexperience.fr/podcasts et si vous aimez aussi nos webinars vous pouvez les retrouver sur Wexperience.fr/webinars.

    Merci de continuer à nous suivre et à nous liker sur les réseaux sociaux, sur Twitter, sur Linkedin. Et on se retrouve bientôt pour un prochain épisode dont je n’ai pas encore le nom de l’invité.

    Amélie, merci beaucoup.

    Amélie Boucher |

    Merci Olivier.

  • Expériences Digitales Tour | Saison 1 : c’est parti !

    Pour commencer l’année 2021 de la meilleure des façon, Wexperience a décidé de vous offre une longue série de webinars, mais attention, pas n’importe laquelle… Il s’agit de la saison 1 d’«Expériences Digitales Tour» !

    Durant cette première saison, les webinars aborderont diverses thématiques sur l’expérience client digitale. Toutes les deux semaines, vous pourrez donc nous rejoindre et découvrir ce qu’il en est de l’expérience client des sites leaders du marché 😉

    3, 2, 1, c’est parti !

    «Expériences Digitales Tour», de quoi s’agit-il ? Eh bien, il s’agit d’une série de neuf webinars exclusifs sur le e-commerce présentés par Wexperience et ses partenaires, tels que WAM Référencement, Caast.tv, Axeptio, Spread, etc.

    Notre objectif ?

    Aborder l’expérience client digitale et la conversion à travers cinq secteurs du marché que vous pourrez découvrir dans la liste ci-dessous 😉 Vous aurez également l’occasion de pouvoir assister à des webinars dédiés à diverses solutions Marketing ! Quoi de mieux que de démarrer l’année 2021 sous les meilleurs auspices ?

    Les dates à ne pas manquer :

    Le 19 JANVIER à 11h : Au secours, ma gastronomie revient !

    Comment les sites marchands de gastronomie convertissent-ils plus ?

    👉 VOIR LE REPLAY

    Le 2 FÉVRIER à 11H : Le téléshopping à la papa, c’est fini. Vive le livestreaming !

    Le Live Shopping : nouveau jouet des e-commerçants ou levier de croissance en 2021 ? avec notre partenaire Caast.tv.

    👉 VOIR LE REPLAY

    Le 16 FÉVRIER à 11H : Plus belle que moi, tu meurs !

    Comment les sites marchands de produits de soin pour le corps convertissent-ils plus ?

    👉 VOIR LE REPLAY

    Le 2 MARS à 11H : “La guerre des cookies n’aura pas lieu !”, avec notre partenaire Axeptio.

    👉 VOIR LE REPLAY

    Le 16 MARS à 11H : C’est de la bonne énergie, ça, bébé !

    Comment les sites d’énergie pour les particuliers convertissent-ils plus ?

    👉 VOIR LE REPLAY

    Le 30 MARS à 11H : “Marketing automation et UX : augmentez vos conversions !”, avec notre partenaire Spread.

    👉 VOIR LE REPLAY

    Le 13 AVRIL à 11H : Les diamants sont éternels !

    Comment les sites de bijouterie haut de gamme convertissent-ils plus ?

    👉 VOIR LE REPLAY

    Le 11 MAI à 11H : Home sweet home !

    Comment les sites d’immobilier convertissent-ils plus ?

    👉 VOIR LE REPLAY

    Sachez que ces webinars qui vous seront présentés sont entièrement gratuits et ouverts à tous ! Alors si vous souhaitez en apprendre davantage sur l’expérience client digitale, qui régit aujourd’hui notre quotidien, et surtout celui de nos clients, rejoignez-nous 😉 !

    Pour découvrir plus en détail le programme de nos webinars, cliquez ici 👇

    Très belle journée, et à bientôt !

  • Throwback 2020… Hello 2021 !!!

    Ça y est, l’année 2020 est bel et bien terminée, et c’est avec grand plaisir que nous accueillons 2021 ! Toute l’équipe Wexperience vous souhaite donc une très belle et heureuse année 🎉

    Et pour la commencer en beauté, nous vous avons concocté le fameux TOP 10 des articles qui vous ont le plus plu, alors si vous ne l’avez pas encore consulté, c’est par ici 👈 Mais avant ça, on vous invite à revenir sur cette année spéciale avec…

    Un petit recap’ de l’année 2020 !

    Quelques références de nos projets de l’année et images reprenant nos podcasts et webinars

    Revenons un peu sur cette année difficile, qui s’est toutefois révélée être synonyme de nouveautés et de réussite pour la team Wexperience.

    Au compteur ? Près de 50 clients accompagnés sur des projets passionnants, mais aussi 25 webinars, 5 podcasts, et bien d’autres articles qu’on a adoré vous partager.

    Lors de nos webinars, nous avons par exemple reçu Bertrand Libéral du Groupe Trenois Decamps, Pierre Vincent du Groupe E.CF, mais encore Sabrina Leroy de chez Heyme, Jeremy Giaccomini du groupe Sergic, Sylvain Lys de chez Promod et bien d’autres encore 😉

    Nous avons également eu l’honneur de travaillé sur de beaux projets avec Tikamoon, Saint-Gobain, Médecins sans frontières, GMF, Syndic One, Le Parisien, LMc Store, Bricovis, Bretagne Multi-Energies, Decor Discount, Vertbaudet et bien d’autres encore !!!

    Pour découvrir l’ensemble de nos références, c’est par ici 👈

    Il était donc essentiel de vous remercier pour votre participation, votre soutien et surtout pour vos retours sur chacun de nos projets 😘 !

    Les projets de Wexperience pour 2021 !

    Si 2021 ne peut être que meilleure pour tout le monde, c’est aussi parce que Wexperience vous a déjà concocté de nombreuses surprises !

    • Une nouvelle tournée de webinars sous la forme d’un “EXPERIENCES DIGITALES TOUR” ! Vous pouvez déjà retrouver l’ensemble des dates et des sujets qui seront abordés en cliquant ici.
    • La sortie d’un tout nouveau média qui se prépare ! #StayTuned
    • Le lancement de notre baromètre de l’UX ! N’hésitez pas à nous contacter, si vous souhaitez en savoir plus !
    • Et très prochainement notre fameux article sur les tendances e-business, ux et e-commerce de 2021 !

    La team Wexperience a hâte de pouvoir vous présenter toutes ces nouveautés et surtout de pouvoir échanger et partager avec vous lors de nos prochains webinars qui, nous l’espérons, vous régaleront 😉 Et on commence le mardi 19 janvier pour le 10ème épisode d’Expériences Digitales !

    Belle année et à bientôt !

  • Top 10 des meilleurs articles UX de Wexperience en 2020 !

    L’équipe Wexperience vous souhaite à tous une belle et heureuse année 2021 ! Et pour la commencer de la meilleure des façons, nous avons décidé de vous offrir un petit recap’ des articles 2020 qui vous ont le plus plu ! Car même si l’année écoulée fut difficile, elle a tout de même été pour Wexperience synonyme de réussite et de nouveautés, notamment en terme de contenu 😉

    Voici donc notre traditionnel TOP 10 des meilleurs articles UX ! Et tenez-vous prêts car pour 2021, nous vous préparons encore plus de contenus !

    10/ ba&sh vous livre ses secrets pour innover toujours plus !

    Article ba&sh

    ba&sh, la célèbre marque de vêtements pour femmes, est aujourd’hui présente dans plus de 250 points de vente à travers le monde. En mai dernier, ba&sh propose à ses clients de vivre une expérience innovante, une expérience shopping unique nommée ba&sh ON AIR. Qu’en pensent les experts de Wexperience ? Réponse dans cet article 😉

    9/ Comment Uber utilise la psychologie pour parfaire son parcours client ?

    Uber

    Comptant plus de 75 millions d’utilisateurs, Uber est devenu le moyen de transport, par défaut, de nombreuses personnes. Et si l’application cartonne, on peut tout de même se demander quels sont les principaux problèmes que les clients rencontrent, et comment l’entreprise a su tirer profit de la science pour les résoudre…

    8/ Pourquoi l’application TikTok est-elle si addictive ? L’explication UX !

    Application TikTok

    TikTok est devenue l’une des plus grandes plateformes de divertissement, et surtout l’une des plus téléchargées en un temps record. Qu’est-ce qui donc fait que l’application TikTok marche si bien ? Qu’est-ce qui la rend meilleure que les autres ? Pour répondre à cette question, regardons du côté UX ce qui se passe 😉

    7/ L’impact de la charge cognitive en UX design

    Lorsque, nous, designers, concevons des interfaces, nous devrions nous poser une question. Les besoins humains, la capacité cérébrale de l’homme ou encore sa mémoire sont-ils des facteurs pris en compte lors de conception ? La réponse est oui, alors regardons en quoi la charge cognitive affecte l’utilisabilité !

    6/ Le “livestream”, la dernière folie du ecommerce ?

    Livestream

    Le livestream ? Un nouveau phénomène venu de Chine. Phénomène qui semble s’amplifier à la vitesse grand V dans nos contrées. Et il y a une raison bien simple à cela : c’est que le livestreaming, tout le monde ou presque peut en faire, tant c’est facile. Pour en savoir plus, tout est dans cet article 😉

    5/ INTERVIEW | Sébastien Lepage des bijouteries Lepage.fr

    La maison Lepage est une des plus grande bijouterie joaillerie située Lille mais dont l’origine se situe en Normandie, au Havre. Dans le cadre d’un projet de refonte de site, voici l’interview de Sébastien Lepage, Gérant de la maison Lepage qui a bien voulu répondre à nos questions sur ce projet.

    4/ Sept règles fondamentales pour les call-to-action

    CTA

    Les boutons, autrement dit les call-to-action sont des éléments essentiels à l’interaction d’une interface. Ils ont un rôle primordial à jouer dans la conversation entre l’utilisateur et l’interface. Pour créer des call-to-action efficaces, voici sept principes de base à connaître impérativement !

    3/ Trois tendances du comportement consommateur en 2020

    Une belle étude d’IBM en collaboration avec la NRF (National Retail Federation nord américaine) sur les nouveaux comportements de consommation devrait attirer notre attention en tant que concepteur d’expériences. Les trois points à retenir sont dans cet article 😉

    2/ Le TOP 10 des erreurs UX qu’on ne voudrait plus voir en 2020

    La qualité de l’expérience utilisateur digitale ne cesse encore de progresser depuis quelques années, mais, malgré tout, des petits gaulois résistent encore et toujours à l’envahisseur, et continuent à commettre des “crimes” qu’on ne voudrait plus voir en 2020, et surtout pas en 2021 😉

    1/ L’UX deviendra un critère Google en mai 2021

    L'UX, critère Google !

    Cela avait déjà été annoncé plus tôt dans l’année, mais vient d’être confirmé sur le blog de Google hierl’UX deviendra bien un critère de ranking dans son algorithme de SEO. Autrement dit, pour être bien référencés, tous les sites devront faire attention à l’expérience utilisateur qu’ils fournissent. Les 5 critères qui seront pris en compte, les voici !

    Bonne lecture à tous, et à très vite pour de nouveaux articles !!

  • Et si on jouait avec la personnalité de notre marque ?

    Nous sommes tous les victimes de nos biais

    Les sciences sociales et la recherche en psychologie l’ont démontré depuis longtemps : nos opinions sont largement affectées par nos biais cognitifs (voir article en fin de post). Là où nous pensons faire des choix rationnels, la plupart du temps, nous obéissons à des réflexes innés, appelés biais cognitifs, qui ont tendance à nous conforter dans nos croyances, plutôt que de faire appel à notre raison.

    C’est ce qui pose beaucoup de problèmes aujourd’hui sur les réseaux sociaux où les gens ont tendance à s’enfermer dans ce que l’on appelle des bulles cognitives qui les empêchent d’avoir une réflexion raisonnée sur des sujets variés, mais surtout les entraînent à croire de plus en plus profondément en leurs croyances et opinions, même si elles sont manifestement fausses (comme les gens qui pensent que la terre est plate. Essayez de convaincre un platiste, vous verrez à quel point il est difficile de le faire revenir à la raison).

    Cela est intéressant pour comprendre les comportements humains dans leur sphère sociale, mais cela peut-il aussi nous apprendre quelque chose dans la manière dont les gens consomment et achètent ?

    Parallèle avec le commerce

    J’en suis persuadé. Quand nous achetons, pensons-nous, de manière rationnelle, nous sommes, en réalité, guidés par un ensemble de croyances que nous nous sommes forgées au fil du temps et dont il sera très difficile de nous faire dévier.

    C’est pourquoi il me semble très important pour les marketeurs d’aujourd’hui de bien comprendre ces mécanismes psychologiques que sont les biais cognitifs, car cela peut vraiment les aider à mieux construire leurs offres et à mieux convaincre des prospects.

    Par exemple, je suis un client compulsif d’Apple et pour rien au monde, je ne changerai de marque pour mon équipement informatique. Comment cela se fait-il ?

    Grâce à un travail de marque remarquable débuté depuis longue date par Steve Jobs (le fondateur d’Apple, pour ceux qui ne le sauraient pas) qui a su construire au fil du temps une réputation et une légende à ses produits. Si bien que l’on achète du matériel Apple autant pour la qualité de ce qu’il fabrique que pour l’histoire que la marque raconte.

    Grâce à cette légende, les afficionados d’Apple (et ils sont très nombreux) sont très attachés à la marque et il sera difficile à d’autres marques de la leur faire changer au profit d’une autre.

    Pour y arriver, elles doivent, elles aussi, arriver à construire une légende… une contre-légende, je dirais… qui fasse changer la croyance des consommateurs.

    Heureusement, cela est beaucoup plus facile pour ce qui concerne des histoires de marque que pour des fondamentaux sociaux qui cimentent la société (toujours nos platistes, mais aussi nos anti-vaccins, etc).

    Conclusion : construisez votre légende

    Lorsque vous créez une application ou refondez votre site web de ecommerce, ne croyez pas que cette dimension, celle de la croyance, doit être absente de vos réflexions. Vous ne pouvez pas que vous contenter d’un site qui « marche » bien, avec une bonne ergonomie et une bonne solidité technique.

    Vous devez aussi vous intéresser aux fondamentaux de votre identité, ceux qui font votre marque, et essayez d’y trouver des détails que vous pourrez transposer au digital afin de renforcer votre capacité d’attractivité vis à vis de vos utilisateurs/visiteurs.

    Juste 2 exemples rapides.

    Selency.fr est une marketplace de brocante très efficace et très vaste. Même si l’interface ne reflète pas une originalité particulière, soyez très attentif à la manière dont cette plateforme s’exprime, quels mots elle utilise, et comment elle s’adresse aux utilisateurs. Vous verrez qu’une certaine ironie et un certain humour n’en sont pas absent… qui humanisent la navigation et donne l’impression d’avoir affaire à une vraie personne.

    Une façon de faire réfléchir l’utilisateur à sa consommation… en travaillant bien le wording des filtres de recherche… Selency renforce ainsi son positionnement et crée de l’affection (ou pas) à son discours de marque

    On retrouve exactement le même procédé sur Backmarket.fr. Le ton et le style des textes donnent toute sa saveur à ce site de produits d’occasion (tiens, tiens, encore un site de produits d’occasion, est-ce un hasard ?).

    Typique de Backmarket, un brin d’humour et d’ironie ne font pas de mal à l’interface et créent une affinité particulière pendant la navigation.

    S’adresser à nos émotions plutôt qu’à notre raison

    Grâce à cet artefact, il devient possible de s’adresser directement à nos émotions, et donc, directement à nos croyances.

    Cette manière transforme l’expérience de navigation en la rendant plus personnalisée, plus humaine, plus chaleureuse, et elle contribue grandement à augmenter notre affection vis à vis de ces plateformes.

    Bien entendu, je ne dis pas qu’il suffit d’avoir un bon rédacteur ou un bon bon UX Writer pour vendre sur Internet, mais que cela peut y contribuer grandement 😉

    Bonne journée !

    Pour en savoir plus sur les biais cognitifs, lisez : Your brain’s built-in biases insulate your beliefs from contradictory facts.

  • 6 méthodes pour comprendre l’utilisateur lors de la conception d’interface !

    1/ L’utilisateur ne lit pas l’intégralité d’une page, il la « scanne » !

    Lorsqu’un utilisateur arrive sur un site, il jette un coup d’œil rapide. Il ne lit pas, il scanne les informations. Cet écrémage est encore plus rapide s’il sait d’avance ce qu’il recherche. Dans le cas inverse, s’il ne sait pas exactement ce qu’il recherche, il scanne la page jusqu’à trouver un élément significatif.

    Eh oui, ne soyez pas déçus si les utilisateurs ne prêtent pas attention à l’entièreté de votre interface. C’est un processus que tout le monde effectue, une habitude lorsqu’on se rend sur le web. Pour cette raison, les concepteurs se doivent de concevoir des interfaces, et surtout des pages qui se prêtent à la « numérisation » 😉

    Cela ne demande pas beaucoup d’efforts. Il s’agit en règle générale de faire apparaître le logo en haut à gauche, le bouton de recherche en haut à droite, et de bien organiser les contenus pour une lecture plus simple. 

    Toutefois, cela ne veut pas dire qu’il ne faut pas se lancer dans des conceptions différentes et créatives ! C’est ce que nous allons voir dans la suite !

    2/ Réaliser autant de design créatifs, si cela s’avère utile !

    Lors de projets importants, les concepteurs peuvent travailler avec des méthodes traditionnelles. Toutefois, les icônes de votre interface, les couleurs, les animations, les typographies, tout ces éléments ne doivent pas se ressembler. Vous pouvez surprendre vos utilisateurs, mais de manière positive. Prenons l’exemple du site Apple. A priori, tout à l’air minime. Mais regardons de plus près. En faisant défiler la page, une superbe animation apparaît, de quoi surprendre et plaire à l’utilisateur 😉

    [youtube width= »70% »]https://www.youtube.com/watch?v=wUI75TkdG2A&feature=youtu.be[/youtube]

    Mais comment savoir si ce design créatif est réellement utile ?

    3/ Pour savoir ce qui plaît à l’utilisateur, faites des tests !

    Si vous-même aimez vos réalisations, cela ne veut pas dire que l’utilisateur l’aimera également. Pour s’assurer de cela, il est important d’effectuer des tests utilisateurs à chaque étape de votre projet pour concevoir une interface qui répond aux attentes et besoins des utilisateurs. Tout doit être mis en lumière.

    Chez Wexperience, nous utilisons presque systématiquement la méthodologie des tests utilisateurs dans nos projets de refonte ou d’optimisation.

    4/ L’utilisateur doit comprendre le rôle de l’interface !

    Il est normal qu’un utilisateur ne perçoive pas tous les messages que vous avez voulu donner à votre interface. Toutefois, l’utilisateur doit au moins comprendre l’objectif de l’interface, son rôle : un site de location de voiture, un blog technologique, un site ecommerce vendant des cadeaux ?

    Cela vous paraît logique ? Vous avez raison ! Mais parfois, certains sites parlent trop ! Un excès de contenu peut perdre l’utilisateur. Il se demandera après avoir parcouru l’ensemble de l’interface “D’accord, mais quel est le produit/ le service proposé ?”.

    Pour éviter cela, restez simple, et lors de la conception et la saisie du contenu, faites appel à quelqu’un qui n’a aucune idée de quoi traite votre site.

    5/ Prêter attention à chaque page, et pas seulement à la page d’accueil !

    Si vos utilisateurs comprennent de quoi traite votre site, il faut également penser aux utilisateurs qui viennent via des liens externes. Sachez qu’ils sont nombreux ! Et ces liens externes ne permettent pas de savoir sur quelle page du site tel ou tel utilisateur va arriver. C’est pour cette raison, qu’il est important de faire figurer des signes sur chaque page, afin de rappeler l’identité de votre site. Un utilisateur doit toujours comprendre où il se trouve 😉

    6/ Un utilisateur ne se demande pas comment quelque chose fonctionne

    Un utilisateur ne se demande pas forcément si les choses fonctionnent bien ou mal. Il se demande simplement si cela fonctionne, et cela jusqu’à ce que vous lui apportez quelque chose de nouveau. Et lorsque vous apportez quelque chose de mieux à l’utilisateur, vous lui offrez une meilleure expérience et gagnez sa fidélité. Par exemple, sur un site de ecommerce de prêt-à-porter, l’utilisateur n’a pas besoin de savoir techniquement comment fonctionne le système de filtres. Si le système fonctionne bien, et que le design fait son effet, c’est dans la poche 😉

    On espère que cet article vous a plus et on compte sur vous pour vous remémorer ces six méthodes lors de la conception de vos interfaces ! Cela ne peut que vous aider à en créer des meilleures 😉

    Via UX Planet : 6 Methods to understand the user in web design.

  • Le « livestream », la dernière folie du ecommerce ?

    Et devant vos yeux ébahis, messieurs-dames, je vous présente…. (roulement de tambour)… le télé-achat sauce Le Monde d’Après, le… le LIVESTREAM !!! La nouvelle manière de cartonner sur le web pour vendre en ligne.

    Un nouveau phénomène venu de Chine !

    Ce nouveau phénomène semble s’amplifier à la vitesse grand V dans nos contrées.

    Et il y a une raison bien simple à cela : c’est que le livestreaming, tout le monde ou presque peut en faire, tant c’est facile.

    Un smartphone, un compte Instagram ou Facebook, du bagou et des produits à vendre, et c’est parti !!! Transformez-vous instantanément en un camelot digital (ou en Pierre Bellemare des années 2020) ! Argumentez, battelez, faites rêver vos spectateurs avec cette magnifique robe, ce magnifique produit nettoyant, ce splendide fer à repasser, ces tomates bien fraîches et bien de chez nous. Ce livre qui vous a passionné.

    Avec le livestream, vous pouvez tout vendre en ligne. Et pas besoin de site de ecommerce. C’est à la portée de tous et de toutes, pourvu que vous ayiez un peu une âme de batteleur et de rabateur… ça n’est pas si compliqué que ça.

    Quelques exemples et quelques chiffres !

    Lors du dernier Single Day en Chine, Alibaba Taobao a ainsi vendu pour 1,1 milliards de dollars de marchandise (en 30mn, soit 36,7 millions de $ par minute)… Ok boomer !

    Bref, c’est l’halali ! Mais pourquoi un tel engouement ? Difficile de le dire, parce que la technologie existe depuis longtemps : Amazon, Youtube, Facebook, tous offrent déjà des solutions pour faire du livestream.

    Covid oblige, on se doute cependant que le confinement a accéléré les choses. Cloitrés dans leurs appartements, leurs chambres d’étudiants, les chinois comme le reste de la planète, les yeux rivés sur leur smartphone, ont sans doute apprécier de briser leur isolement par ce mode de vente mêlant l’humain, la starisation (des influenceurs) la vidéo et le divertissement.

    Le livestream, c’est l’antidote au ecommerce où l’on passe des heures à faire défiler des produits. Là, c’est une personne qui vous en parle, à vous, et vous pouvez interagir avec elle.

    Dans Teespring, une solution de Google, utilisée dans Youtube, quand un internaute achète un produit, il est signalé à la communauté par un commentaire interstitiel dans la fenêtre de chat. (Source: Tubefilter)

    Possibilité hyperpuissante et vertigineuse qui était exclue de son vieil ancêtre, le téléachat (je suis sûr, cependant, que Pierre Bellemare aurait apprécié les joies du livestreaming).

    En France, c’est la FNAC qui semble être en pointe sur le sujet, mais pas que… Abdel, notre responsable communication n’en est toujours pas revenu de l’expérience vidéo que Citroën DS lui a fournie (ce n’est pas pour autant que je vais lui donner une augmentation pour l’acheter). En demandant une démonstration en ligne, il a été mis en contact « direct-live » avec un vendeur qui lui a fait l’article. Une sorte de live-streaming individuel.

    Envie d’en savoir encore plus ? On en parle bientôt dans un webinar exclusif avec CAAST TV. Rejoignez-nous mardi 2 février dès 11h, pour s’inscrire c’est par ici 👈

    Allez, et pour finir, une petite vidéo sympa. Le live-stream sur un marché en Chine. Quand est-ce qu’on verra ça, chez nous ?

  • L’UX deviendra un critère Google en mai 2021

    Cela avait déjà été annoncé plus tôt dans l’année, mais vient d’être confirmé sur le blog de Google hier, l’UX deviendra bien un critère de ranking dans son algorithme de SEO.

    Autrement dit, pour être bien référencés, tous les sites devront faire attention à l’expérience utilisateur qu’ils fournissent.

    • Comment Google mesure-t-il cette expérience utilisateur ?
    • Comment devez-vous analyser votre site ?
    • Et comment optimiser votre UX selon Google ?

    Je vais essayer de répondre ici à ces questions pour vous aider à y voir plus clair.

    Qu’est-ce que l’UX selon Google ?

    Grossièrement, Google prend en compte 5 critères pour évaluer l’UX d’un site :

    • La compatibilité mobile
    • La navigation sécurisée
    • La connexion sécurisée
    • Les fenêtres intrusives
    • Et dans ce que Google appelle les Core Web Vitals :
      • Le Largest Contentful Paint (LCP)
      • Le First Input Delay (FID)
      • Le Cumulative Layout Shift (CLS)

    Comme vous le voyez, certains de ces critères sont « humainement » compréhensibles. D’autres un peu moins 😉 Voyons voir un peu tout ça de plus près !

    1/ La compatibilité mobile

    C’est bien sûr le critère plus simple à comprendre, puisque pour Google, un site n’offrant pas une compatibilité complète en terme d’interface avec les écrans mobiles (smartphones et tablettes) sera pénalisé dans son ranking.

    On est en 2020 : si votre site n’est pas encore « responsive », je vous invite à arrêter votre lecture ici et à vous tourner au plus vite vers votre agence pour faire cette évolution. Vous pourrez continuer reprendre tranquillement votre lecture (assis au coin du feu, avec une bonne pipe et un verre de Cognac, si ça vous plait).

    2/ & 3/ La navigation sécurisée et la connexion sécurisée

    Je passerai rapidement sur ces 2 critères, car ils sont purement techniques :

    1. Google pénalisera tous les sites présentant un danger de sécurité pour les utilisateurs :
      1. téléchargement automatique d’un malware
      2. script malveillant
      3. etc
    2. Si votre connexion n’est pas https, vite dépêchez-vous de le faire !

    En ce qui me concerne, il ne s’agit pas de critères à proprement parler UX, mais ils permettent simplement de rappeler que les gens malhonnêtes seront punis 😁

    4/ Les fenêtres intrusives

    Oh que je rejoins Google sur cette chasse aux fenêtres intrusives, d’autant que je m’en plains régulièrement sur Twitter !

    https://twitter.com/olivier_sauvage/status/1324249060245676032
    Quand je suis « très colère » sur Twitter 😅

    Qu’est-ce qu’une fenêtre intrusive ? Eh bien, ce sont tout simplement ces « popup » ou « popin », ces petits écrans interstitiels, qui pourrissent la vie des internautes pour les détourner de leur navigation et leur proposer ou leur demander quelque chose sans rapport avec leurs objectifs.

    Vous voyez quoi ?

    • Les demandes d’abonnement à une newsletter qui s’affichent pendant que vous lisez un article de blog
    • Celles qui affichent une pub sans rapport avec le contenu principal de la page
    • Et sans doute bien d’autres encore.

    Google considère que ces écrans interstitiels sont surtout gênants sur mobile, car ils empêchent la plupart du temps, l’utilisateur de voir le contenu de la page qu’il consulte (mon avis est qu’ils sont tout autant gênants sur desktop).

    Exemples d’écrans interstitiels pénalisés par Google
    Et voici comment Google recommande d’utiliser les écrans interstitiels

    En regardant les recommandations de Google, on se rend bien compte que les écrans interstitiels ne sont pas forcément répréhensibles : seuls ceux qui bloquent l’utilisateur ou le forcent à regarder un contenu sans pouvoir facilement reprendre le cours de la navigation le sont.

    Si vous avez besoin de conseils à ce sujet, demandez-nous ! Nous sommes là pour vous aider à régler vos problématiques d’UX 🙂

    5/ Les Core Web Vitals

    Nous entrons là dans le vif du sujet ! Ces fameux Core Web Vitals sont vraiment les critères qui affectent le plus l’expérience utilisateur et sont aussi sans doute les plus compliqués à améliorer.

    Quels problèmes recouvrent les Core Web Vitals (CWV) ?

    Les CWV sont des critères qui recouvrent uniquement l’expérience de chargement des pages d’un site web. Google considère que l’UX d’un site peut être grandement améliorée si, dans l’intervalle de temps, où l’on affiche une page, les éléments de celle-ci se téléchargent « harmonieusement » le plus vite possible et permettent à l’utilisateur « d’agir » le plus vite possible.

    Google considère qu’une page se charge bien lorsque :

    • L’utilisateur voit le plus vite possible l’élément principal de la page. C’est ce qu’ils appellent le LCP. (aucun rapport avec la chaîne parlementaire, je vous rassure (mon Dieu, que je suis drôle 😘))
    • L’utilisateur peut effectuer le plus rapidement un clic sur un objet important de la page. C’est ce qu’ils appellent le FID.
    • La page s’affiche le plus rapidement possible sans faire « sauter » ou « trembler » des éléments de page, rendant l’interface difficile à utiliser. C’est ce qu’ils appellent le CLS. Et c’est sans doute le critère le plus facile à mesurer des 3, puisqu’il est « humainement » visible, tandis que les 2 premiers sont beaucoup plus difficilement perceptibles.

    ◾️ Le Largest Contentful Paint (LCP)

    Si vous avez lu La Civilisation du Poisson Rouge, vous devez savoir désormais que notre temps d’attention, à nous humains, s’est réduit en 2 décennies de 12s à moins de 9s.

    Nous sommes tous des poissons rouges. Notre temps d’attention n’excède plus désormais le temps dérisoire de 8s, moins que ce joli cyprinidé.

    Nous sommes devenus des êtres extrêmement impatients, incapables de se concentrer sur quelque chose. Et l’un des enjeux du e-business aujourd’hui, c’est d’arriver à capturer cette denrée rare qu’est l’attention. C’est ce qu’on appelle l’Économie de l’attention, que maîtrise si bien les Facebook, Twitter et autres TikTok (Eh oui, combien de temps passez-vous sur les RS par jour ? Posez-vous bien la question et vous vous rendrez compte à quel point leur réussite est brillante.)

    Dans cet objectif là, celui de capturer l’attention des gens, les sites internet se doivent donc d’être le plus rapidement utilisables et donc doivent afficher le plus rapidement un contenu compréhensible par le cerveau. Voilà ce que Google appelle le LCP.

    Mais concrètement, qu’est-ce que cela veut dire ?

    Eh bien, comme l’explique un certain Philip Walton de chez Google, ce critère mesure le temps d’affichage au dessus de la ligne de flottaison de votre écran de smartphone ou d’ordinateur, du plus grand élément (Largest) visible (Paint) et compréhensible (Contentful) par l’utilisateur : autrement dit, dans 90% des cas, une image 🙂

    Et pour être bien noté par Google, il faut que cette image s’affiche en moins de 2,5s….

    Vous allez me dire : « c’est bien beaucoup ».

    Pas tant que ça, quand on sait que l’impatience des utilisateurs s’accroit au delà de 3s d’attention. 3s étant considéré comme le temps moyen acceptable d’affichage complet d’une page.

    Et puis, si vous ne me croyez pas, faites-vous même le test (en utilisant le simulateur d’affichage de page de Chrome, par exemple), et vous verrez que peu de sites respectent en réalité ce critère.

    ◾️ Le First Input Delay (FID)

    Conséquence de notre incapacité croissante à rester concentré, nous aimons aussi cliquer ou « taper » le plus vite possible sur nos écrans. Et notre empressement, souvent, dépasse la capacité du navigateur à réagir rapidement. Et c’est ce que mesure le FID : le temps écoulé entre le moment où un utilisateur commence à interagir avec une page (Input) et le temps (Delay) où la page est effectivement capable de répondre à son impulsion (cliquer, taper, scroller, slider, etc) pour la première fois (First)

    Comme nous l’explique encore ce bon vieux Philip, les gens de la tribu Google considèrent que ce temps ne doit pas dépasser 100ms !!!

    ◾️ Le Cumulative Layout Shift (CLS)

    Bien.

    Maintenant que nous avons vu les 2 critères les plus intangibles que prend en compte Google pour le ranking des sites, voyons le dernier de ces critères, le plus évident à comprendre et à « voir » selon moi : c’est le fameux Cumulative Layout Shift (totalement intraduisible en français, et pourtant, c’est ce que je vais essayer de faire devant vos yeux ébahis, messieurs dames).

    Le Cumulative Layout Shift, c’est….

    Mais attendez… vous allez comprendre tout de suite avec une petite vidéo :

    Alors ?

    Oui, le CLS mesure la stabilité visuelle d’une page. Il mesure l’intervalle de temps entre le moment où le navigateur commence à afficher les éléments d’une page et le moment où tout ces éléments sont affichés et ne bousculent plus la mise en forme de la page.

    Le manque de stabilité visuelle se produit souvent sur les sites affichant beaucoup de publicités. Celles-ci étant appelées par des scripts tiers ne se chargeant pas tout de suite, elles mettent un certain temps à apparaître et changent la mise en page lorsqu’elle le font, souvent au grand agacement de l’utilisateur, puisque, lorsque cela se produit, des mouvements d’autres éléments de page se produisent et rendent difficile leur utilisation.

    Cela nous arrive à tous, presque tout le temps, et éprouve particulièrement nos nerfs.

    Google mesure le CLS en attribuant un score à chaque page d’un site. Ce score est calculé en faisant la moyenne des mouvement « impromptus » d’éléments d’une page avant que celle-ci soit entièrement chargée.

    Un bon score est inférieur à 0,1. Et si vous voulez savoir à quoi cela correspond, je vous invite à lire l’explication de Philip, accompagné de Milica (Je pense qu’ils avaient besoin d’être deux cerveaux pour écrire cet article, parce que le calcul de ce critère atteint un niveau de complexité que je situerai entre l’explication de la Théorie de la Relativité Générale et celui de le Relativité Restreinte. Donc, bon courage !).

    Bon ok, alors super, mais comment fait-on pour mesurer ces critères ?

    Heureusement, dans la maison Google, on pense à tout. Et, non content d’imposer des critères difficiles à comprendre pour le commun des mortels, l’ex petite startup de Mountain View, nous offre, en même temps, les outils pour mesurer ces importants critères de l’expérience utilisateur (et aussi, importants critères pour le SEO).

    Le Chrome User Experience Tool est un aggrégat de données récoltés par les utilisateurs de Google Chrome (avec leur consentement) et permettant d’avoir des statistiques sur différents sites.

    Le Page Speed Insights, qui vous permet d’obtenir une mesure de chacun des Core Web Vitals page par page.

    Ou enfin le Core Web Vitals Report de votre Search Console de Google. (Et, je pense, que si vous avez besoin d’un coup de main sur ces données, vous pouvez faire appel à nos joyeux confrères de Digitaleez pour qu’ils vous accompagnent sur la question).

    Mise en oeuvre

    Maintenant que nous savons tout ça, reste à agir ! Et ça ne sera pas une mince affaire.

    Car, vous l’avez bien compris, tout ces critères d’évaluation renvoie à des éléments très techniques du code de vos pages webs. Améliorer l’UX de son site pour être mieux ranké par Google passe donc par les mains des intégrateurs (et non pas des UX designers) !!

    Heureusement que nous aussi chez Wexperience, nous pensons à tout, car depuis que nous avons créé notre filiale WEX IT, il se trouve que nous avons tous les gens compétents pour nous occuper de l’optimisation du ranking de vos sites, sauce Google.

    N’hésitez donc pas à me contacter ou à contacter Steve, notre Directeur commercial, pour en savoir plus sur la manière dont nous aidons nos clients à améliorer leur UX.

    Une dernière petite chose …

    Ne vous croyez pas tiré d’affaire en optimisant seulement le code de votre site 😉

    La conception de l’UX par Google est très orientée « développeur », ce qui est normal pour une société « IT », mais elle ne recouvre qu’une toute petite part de ce qu’est en réalité l’expérience utilisateur.

    Je ne saurais que trop vous rappeler que l’UX, c’est avant tout l’étude des comportements humains sur des outils numériques. Chose qu’il est bien évidemment impossible de mesurer par de la donnée.

    Depuis 10 ans que nous conduisons des tests utilisateurs, nous savons à quel point il est important de comprendre ces comportements, car c’est cette compréhension qui permet de trouver les « insights » qui permettent d’améliorer in fine la conversion sur les sites webs.

    Améliorer le FID ou le LCP ou le CLS vous aidera – c’est entendu – à améliorer votre SEO, mais aussi votre UX, mais partiellement, très partiellement, pour ce qui concerne le second.

    Ce qui est en tout cas intéressant et nouveau, c’est de voir l’importance nouvelle que prend l’UX dans l’écosystème digital. De « lubie » pour spécialistes du Web, elle devient un véritable enjeu business, non seulement pour la conversion, mais aussi pour la visibilité !

    Et ça, c’est bien la preuve (s’il en fallait encore) que l’UX doit devenir votre préoccupation principale si vous faites du business en ligne !

    Excellente journée !

  • UX | Nouvelles fonctionnalités qui arrivent sur l’app Uber Eats !

    Tout le monde se souvient de l’époque où la livraison de nourriture nécessitait un coup de téléphone, une visite au distributeur automatique, ou encore une attente interminable de l’arrivée du dîner ? L’application Uber Eats, lancée en 2015, a été conçue pour aider les utilisateurs à commander leurs plats préférés, sans effort. Aujourd’hui, les difficultés ont été supprimées et l’accès à l’application facilité. 

    En discutant avec les utilisateurs les plus affamés, Uber sait que s’il est pratique (et satisfaisant) de passer une commande et de la suivre à chaque étape, trouver de la nourriture prend du temps, et s’avère parfois difficile. Pour cette raison, Uber Eats a totalement repensé son application et son site web ubereats.com pour aider les utilisateurs à trouver exactement ce qu’ils cherchent, de façon plus rapide.

    Les enjeux sont importants à l’heure des repas – l’utilisateur peut être fatigué, stressé, anxieux ou en colère. De ce fait, chaque point de contact de la nouvelle application Uber Eats est encore plus important et, dans les semaines à venir, l’expérience Uber Eats sera très différente : 

    1/  Trouver les restaurants et nouveaux commerçants avec de nouveaux raccourcis.

    Ces raccourcis donnent un accès instantané aux restaurants préférés des utilisateurs mais également à de nouveaux commerçants comme les épiceries, les boucheries, les fleuristes, ou les animaleries, etc.

    2/ Obtenir davantage d’informations sur les endroits locaux grâce à une carte de ramassage.

    Il est possible de trouver des restaurants qui offrent des services de ramassage sans grandes difficultés.. Les repères visuels sur la carte permettent aux utilisateurs de trouver facilement les endroits où se rendre, les offres locales et de voir tous les restaurants à proximité en les classant.

    3/ Commander à nouveau parmi ses favoris.

    Plus l’utilisateur commande, plus ses recommandations sont adaptées, ce qui lui permet de passer moins de temps à choisir et plus de temps à manger. Et maintenant, il est très simple de commander à nouveau ses plats préférés en appuyant sur un simple bouton.

    4/ Découvrir de nouveaux restaurants et des joyaux cachés sans avoir à faire défiler les menus à l’infini.

    Lorsqu’un utilisateur cherche à découvrir un nouveau plat préféré, il verra une sélection de plats sélectionnés spécialement pour lui, ainsi que des plats familiaux avec des pack de nourriture pour rassasier toute l’équipe. Que de bonnes nouvelles ! 

    5/ Passer plusieurs commandes en même temps.

    Grâce à la commande groupée, plusieurs personnes peuvent désormais ajouter des articles en même temps dans un seul panier. Plus besoin de faire le « passe passe » avec le téléphone ou de noter à l’avance la commande de chacun !

    6/ Voir ce que les gens commandent en ce moment dans les restaurants près de chez soi.

    Les utilisateurs peuvent être inspirés par ce que les autres commandent, et ainsi pourquoi pas trouver une nouvelle adresse à ajouter à sa liste de restaurants à faire !

    Cette nouvelle expérience Uber Eats permet à l’utilisateur de trouver et de choisir son prochain repas encore plus facilement qu’avant ! Et sachez aussi que lors de vos trajets en Uber, si vous avez une petite faim, vous pouvez switcher sur Eats pour vous commander un petit repas à l’aide de l’onget « Repas » 😉

    Via : Arriving Now: The New Uber Eats.