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Catégorie : Actualités

  • Le paradoxe entre esthétique et accessibilité, c’est quoi ?

    Allez, aujourd’hui on remet une couche sur l’accessibilité… mais pas que !  Comme je le dis souvent, l’accessibilité est un véritable enjeu pour les entreprises, car, encore aujourd’hui, beaucoup d’utilisateurs éprouvent de grandes difficultés d’accès à leurs sites. Et cela, souvent est dû à leur esthétique. 

    Pour faire TRÈS bref, plus une interface est accessible, moins elle sera visuellement esthétique, et inversement, plus une interface est esthétique, moins elle sera accessible pour ses utilisateurs.

    Qui satisfaire ? Et comment le faire ? 

    • Parmi les utilisateurs qui ont une vision défaillante, une majorité d’entre eux n’a pas de déficiences visuelles extrêmes. Il est, dans ce cas là, préférable de satisfaire le plus d’utilisateurs possible et donc de privilégier un design équilibré ! 
    • Mais, dans tous les cas, il faut trouver un compromis acceptable en fonction de votre population cible. Si l’interface se veut, par exemple, très esthétique, pour des raisons purement marketing, veillez à fournir un mode de contraste élevé qui permet aux utilisateurs d’améliorer la lisibilité du texte et des autres éléments du site. Apple donne, par exemple, la possibilité à ses utilisateurs de choisir un mode clair ou un mode sombre, et de personnaliser la couleur des icônes.
    • Et si l’on comprend bien que l’accessibilité a son importance, il ne faut pas négliger l’esthétique pour ce qu’elle apporte à l’expérience utilisateur ! Elle est primordiale ! Si les utilisateurs font preuve de satisfaction et de confiance au site qu’ils utilisent, et cela, grâce à l’esthétique, cela impacte leur engagement et donc le taux de conversion. Alors faites de l’esthétique votre amie !
    Image provenant de l’article The Aesthetic-Accessibility Paradox.

    Etre attentif à ce paradoxe aide les designers à faire des choix de conception qui incluent les malvoyants, sans exclure les autres. Lorsqu’on crée des interfaces pour un large public, promouvoir strictement l’esthétique ou l’accessibilité n’est pas une bonne approche. Trouver le juste milieu est la meilleure façon d’atteindre et de satisfaire le plus grand nombre possible d’utilisateurs 😉

    Via The Aesthetic-Accessibility Paradox, UX Movement.

  • Les design patterns pour les interfaces vocales

    Ce texte est une réécriture de l'article Design patterns in voice interfaces. 

    En design d’interface graphique, les designers utilisent des gabarits de conception qui sont, comme en couture, des modèles qui aident à produire plus vite et de manière plus efficace des interfaces, modélisant ainsi des standards de conception.

    En anglais on parle beaucoup de design patterns, et avec l’arrivée des interfaces vocales, une question se pose : qu’en est-il de ces design patterns pour la conception des VUI (Voice User Interface) ?

    Avant de vous donner la réponse à cette question, commençons par le commencement…

    Qu’est-ce qu’un « design pattern » ?

    Le terme de design pattern peut se traduire de différentes façons : gabarit de conception, patron de conception, modèle de conception, ou encore motif de conception. Dans la vie de tous les jours, nous en avons d’innombrables exemples. Il peut s’agir du simple carrelage de votre cuisine, ou des interactions que vous rencontrez sur les pages web. 

    De plus, un gabarit est une structure que nous pouvons reproduire, et qui permet d’obtenir un résultat prévisible. Cette prédictibilité est une aide pour les designers, qui ne repartent pas de zéro à chaque fois, comme pour les utilisateurs, qui saisissent intuitivement comment les choses fonctionnent lorsqu’ils sont confrontés à une nouvelle interface

    Il existe même des “librairies”, comme par exemple ui-patterns.com, où la plupart des gabarits sont documentés et peuvent être consultés gratuitement 😉  

    Où peut-on trouver des design patterns ?

    Sur les interfaces graphiques (GUI : Graphical Users Interface), ce sont des conventions que les utilisateurs et les designers ont inventé et adopté depuis plusieurs années. Puisque les interfaces graphiques ont été créées par l’homme, on peut dire qu’elles sont nées de toutes pièces.

    Toutefois, ces gabarits s’appuient sur la compréhension du fonctionnement du cerveau et de la façon dont il interprète le monde qui nous entoure. D’une certaine manière, les design patterns jouent avec les biais cognitifs du cerveau des utilisateurs afin que ceux-ci puissent mieux comprendre comment interagir avec un écran.

    A l’heure actuelle, plusieurs études expliquent comment le cerveau fonctionne en matière de perception, comme les lois de la Gestalt, qui ont été étendues à d’autres lois, comme celles de Hick, Fitts ou Zeigarnik. Tout ceci aide les créateurs à concevoir des interactions avec un résultat prévisible.

    Parmi ces design patterns, il existe des modèles qui gagnent et perdent en popularité avec le temps. Ces fluctuations sont le résultat des évolutions techniques, des tendances sociales et des résultats factuels démontrant les performances positives et négatives d’un modèle.

    D’où proviennent les design patterns des interfaces vocales  ?

    Comme pour l’interface graphique, l’interface vocale nécessite de comprendre le fonctionnement du cerveau humain afin de créer des interactions optimisées et de répondre aux objectifs fixés. 

    Contrairement aux interfaces graphiques, les interactions conversationnelles ne sont pas des artefacts technologiques créés par les humains au cours des dernières années. En effet, la conversation est une interaction humaine fondamentale que nous apprenons dès nos premiers jours. 

    C’est pourquoi la technologie vocale essaie de reproduire ces schémas d’interaction déjà existants.

    Le travail des concepteurs consiste à définir les différents éléments qui constituent une interface vocale, à comprendre comment ils fonctionnent en dehors de la technologie et à les adapter dans les interactions.

    Quels design patterns peut-on trouver dans les interfaces vocales ? 

    Dans les interfaces vocales, on peut être confrontés à trois types de motifs interactionnels  :

    • les motifs narratifs,
    • les motifs linguistiques,
    • les motifs sonores. 

    Pour chacun d’entre eux, nous allons trouver différentes structures pouvant être répliquées, avec un résultat prédictible. 

    Les motifs narratifs

    Les motifs narratifs se rapportent à la structure de l’ensemble de l’expérience conversationnelle. 

    Grâce à eux, nous savons que, quel que soit le cas d’usage, dans chaque interaction vocale nous trouvons une section d’accueil, une délimitation du périmètre de recherche, la conversation en tant que telle, et enfin un message de fin. 

    Si nous nous intéressons de plus près à ces motifs narratifs, nous voyons que certains cas d’usage sont déjà pleinement définis. Par exemple, nous avons le format du jeu de culture générale, dont les éléments sont reproduits sur toutes les plateformes logicielles et dans tous les pays presque intégralement. Prenez n’importe quel jeu de culture générale, vous trouverez quelque chose comme ce qui suit : 

    • Message de bienvenue et domaine de connaissance : « Merci d’utiliser GeoTivia, le quizz sur la géographie mondiale. » 
    • L’explication des règles : « Je vais vous poser des questions et vous donner X points pour chaque bonne réponse. » 
    • Les paramètres du jeu (facultatif) : nombre de joueurs, de tours, durée, etc
    • La partie : « Première question, où se situe… ? »
    • Le résultat final : « Vous avez obtenu Y points / Z réponses corrects. » 
    • Classement final (facultatif) : « Vous êtes 5 points en dessous de votre meilleur score ! »
    • Nouvelle partie (facultatif) : « Voulez-vous jouer de nouveau ? » 
    • Le message de fin : « A demain pour une nouvelle partie ! »

    Les motifs linguistiques

    A une échelle plus réduite, on trouve ce qu’on appelle les micro-motifs ou motifs linguistiques. Ils se rapportent aux éléments que nous mobilisons spécifiquement lors d’une conversation. Dans cette catégorie, nous pouvons ranger des aspects tels que les différents types de questions, comment gérer des listes d’éléments, mais aussi où placer une question dans un message-guide. 

    Ces structures sont bien connues et étudiées par les linguistes, puis adaptées aux interfaces vocales. Savoir comment l’homme comprend le langage aide les concepteurs à prévoir comment les utilisateurs vont réagir aux différents messages que nous allons leur envoyer.

    Grâce aux linguistes, nous savons notamment que les locuteurs réagissent de trois façons lorsqu’ils reçoivent un message : la confirmation explicite, la confirmation implicite, et l’absence de confirmation. A partir de cette connaissance, nous pouvons déterminer lequel fonctionnera le mieux dans notre cas d’usage et notre situation : 

    • La confirmation explicite : – L’utilisateur : « Je veux aller à New-York », – L’assistant : « Avez-vous dit New-York ? », – L’utilisateur : « Oui », – L’assistant : « Quand souhaitez-vous voyager ? »
    • La confirmation implicite : – L’utilisateur : « Je veux aller à New-York », – L’assistant : « Très bien, New-York. Quand souhaitez-vous voyager ? ». 
    • L’absence de confirmation : – L’utilisateur : « Je veux aller à New-York », – L’assistant : « Quand souhaitez-vous voyager ? ». 

    Les motifs sonores

    Les motifs sonores, eux, permettent l’interaction et l’écoute des messages vocaux. Ils se rapportent à la façon dont notre cerveau comprend les sons et à la manière dont nous pouvons en tirer profit. Nous pouvons ainsi utiliser cette connaissance et ajuster le ton de nos messages, la vitesse, les pauses, les effets sonores, l’emphase, par exemple

    La plupart des motifs que nous utilisons sont déjà très répandus dans les conversations traditionnelles. Ceux-ci sont employés tous les jours dans les séries télévisées, au cinéma, à la radio ou dans les discours politiques. A l’instar de ce qui existe sur les interfaces graphiques, des lois les expliquent et il y a des adaptations depuis celles de la Gestalt qui expliquent comment les mêmes concepts fonctionnent en conception audio. 

    Voyons quelques exemples de la façon dont nous pouvons faire usage des motifs sonores dans la conception de l’interface vocale :

    • Cas n°1. Les questions fermées à deux options ( c’est-à-dire : Souhaitez-vous A ou B ?) reçoivent des réponses comme les questions de type « Oui ou Non ». Nous pouvons travailler sur la formulation et aider les utilisateurs à comprendre qu’ils doivent choisir l’une des options, mais nous pouvons aussi utiliser un motif sonore. Par le simple placement d’une courte pause entre les deux éléments, nous créons un espace vide qui aide le cerveau à comprendre qu’une seule option peut être choisie. 
    • Cas n°2. Nous sommes parfois confronté à de longs messages ou à différentes idées d’un coup. Dans tous les cas, la surcharge mentale s’en retrouve influencée et les utilisateurs peuvent finir par ne pas comprendre la plus grande partie du message. Dans un telle situation, il suffit d’employer des séparateurs sonores entre les sujets afin que les utilisateurs saisir la structure de la conversation et accroître leur compréhension : « Il était une fois, dans un château… (longue histoire) »  <séparateur audio> « Désirez-vous une autre histoire ? ». 

    En bref, il existe aussi des design patterns dans les interfaces vocales qui permettent aux utilisateurs de mieux interagir face à leur écran, et aux designer d’atteindre leurs objectifs sans réinventer la roue !

    Si cet article vous a plu, vous pouvez aller consulter mon retour d’expérience sur l’assistant Google de l’application Carrefour via mon thread Twitter 😉

  • Les effets de position en série

    L’effet de position en série, mais qu’est-ce donc me diriez vous ? Eh bien, il s’agit d’une technique qui permet de réduire la charge mémorielle de vos utilisateurs. Alors, si vous souhaitez améliorer leur expérience sur votre interface, cet article est fait pour vous !

    Ce terme a été inventé par Herman Ebbinghaus, un psychologue allemand et pionnier de la recherche sur la mémoire. Il décrit l’influence de la position d’un objet dans une séquence sur l’acuité mémorielle de l’utilisateur.

    Cette théorie se réfère à deux concepts principaux : 

    • L’effet de primauté : les éléments qui sont présentés au début d’une liste sont mémorisés avec une plus grande précision que les éléments situés au milieu d’une liste.
    • L’effet de récence : les éléments qui apparaissent à la fin d’une liste suscitent également un souvenir plus vif que les éléments présentés au milieu d’une liste.

    Présenter de longues listes d’information à l’utilisateur n’est pas judicieux puisque cela sollicite de manière considérable sa mémoire, en particulier la mémoire à court terme, qui n’est capable de retenir que 3 à 5 éléments en même temps.

    De plus, la capacité à se rappeler des éléments antérieurs est grandement affectée par les événements qui se produisent entre le processus de mémorisation initial et le souvenir ultérieur.

    Lors d’une conception design, utiliser l’effet de primauté et de récence permet d’améliorer l’expérience utilisateur. Comprendre comment manipuler l’ordre des informations, c’est réduire la charge mémorielle de l’utilisateur !

    Vous trouverez ci-dessous quelques façons d’utiliser l’effet de position en série dans la conception de votre interface utilisateur :

    Toujours associer l’information à la tâche

    Afin de réduire le plus possible la charge mémorielle de l’utilisateur, il est essentiel de conserver les informations relatives aux tâches sur l’interface utilisateur. Les informations affichées doivent être pertinentes pour la tâche en cours afin de minimiser la charge de mémorisation imposée à l’utilisateur. Cela lui permet d’être plus efficace, en ôtant la nécessité de se rappeler où se trouve chaque outil.

    La plupart des applications de bureau telles que Sketch, Photoshop, Microsoft Word,  Pages, Keynote, et bien d’autres, place toute leur barre d’outils en haut afin d’aider l’utilisateur à travailler de manière plus efficace.

    Adapter l’ordre des informations

    Selon l’effet de position en série, présenter les éléments importants au début ou à la fin d’une liste favorise le souvenir, mais cela dépend du temps nécessaire à l’utilisateur pour prendre une décision. Si la décision doit être prise plus tard, mieux vaut présenter l’élément important au début de la liste – afin d’aider l’utilisateur à s’en souvenir.

    Au contraire, si l’utilisateur doit prendre une décision immédiatement, il est préférable de placer l’élément le plus important en dernier, car les gens ont tendance à favoriser le dernier choix qui leur est présenté.

    Exemple issu du site Maison du monde.

    L’exemple ci-dessous montre que les éléments les plus importants sont situés en haut (le nom de l’article, le prix, la possibilité de payer en 4x sans frais) de manière à augmenter la probabilité de mémorisation des utilisateurs. La partie centrale comprend le CTA qui incite à l’achat ainsi que les disponibilités en magasin. La dernière section, elle, souligne la gratuité du retrait en magasin, le prix de la livraison, ainsi que les conditions de retour et le paiement sécurisé.

    Voici un autre exemple avec Airbnb où sont placées les informations les plus essentielles en haut et en bas de la page de réservation : le résumé du bien, l’incitation à l’action et la disponibilité du lieu. Dans la section du milieu, certaines informations sont même cachées afin d’éviter la surcharge cognitive, ce qui permet à l’utilisateur de se concentrer sur les éléments importants.

    [youtube width= »70% »]https://www.youtube.com/watch?v=4DhDfSLRLM8&feature=youtu.be[/youtube]

    En dessous de la disponibilité se trouve la section des commentaires qui permet de terminer le parcours de l’utilisateur par une note positive ! Et puisque l’utilisateur prend souvent le temps de réfléchir, les dernières informations retiendront davantage l’attention de l’utilisateur.

    Tirer profit de son atout décisif

    Les promotions et les offres sont nécessaires et courantes pour la plupart des sites de e-commerce. Ce sont des tactiques de marketing essentielles qui contribuent à augmenter la conversion, il est donc important de les placer tout en haut de la page d’accueil. Cela permet à l’utilisateur de mieux garder en mémoire les promotions – même après avoir quitté le site.

    J’espère que cet article sur les effets de position en série vous a plu ! A vous de mettre en place ces bonnes pratiques pour améliorer l’expérience de vos utilisateur. Sur le même sujet, vous pouvez également consulter notre article qui traite de l’impact de la charge cognitive en UX Design 😉

  • Comment Uber utilise la psychologie pour parfaire son parcours client ?

    Image par Marina Stroganova de Pixabay 

    Disponible dans 600 villes réparties dans 65 pays et comptant plus de 75 millions d’utilisateurs, Uber est devenu le moyen de transport, par défaut, de nombreuses personnes. 

    Le succès de cette application a été fulgurant, et Uber évoque son modèle commercial unique et son expérience client comme étant les facteurs clés de cette évolution. 

    Et si Uber cartonne, on peut tout de même se demander quels sont les principaux problèmes que les clients rencontrent, et comment l’entreprise a su tirer profit de la science pour les résoudre… Réponse dans cet article !

    Le plus gros problème des clients d’Uber : l’attente

    Allez, petite mise en situation… Imaginez vous dehors à 2 heures du matin par une nuit d’hiver, attendant votre Uber tout en frissonnant sur le côté d’une rue sombre dans une ville que vous ne connaissez pas. Ou alors vous êtes en retard pour une réunion super importante, et vous ne voulez pas vous faire gronder par votre patron… Vous vous dites, pourvu que mon Uber arrive à l’heure !

    Dans ce genre de situation, vous êtes soumis au stress et à la pression. Votre perception du temps est alors faussée puisque chaque seconde s’apparente à une minute, et une minute à une heure, autrement dit… une éternité.

    De plus, les gens utilisent ce temps d’attente biaisé pour évaluer l’ensemble de leur expérience client. Pourquoi ? Tout simplement, parce que leur jugement se base sur un principe psychologique appelé le Peak-end-Rule. 

    La science au service d’une expérience client inoubliable

    Le Peak-endRule correspond à la façon dont les consommateurs évaluent, sur la base ce qu’ils ont ressenti, une expérience client. Ils prennent essentiellement en compte le sentiment le plus fort que leur a procuré l’expérience, qu’il soit bon ou mauvais, et leur ressenti à la fin de celle-ci.

    Pour les marques, cela signifie que les clients jugeront leur expérience en se basant uniquement sur deux moments : la meilleure (ou la pire) partie de leur expérience, c’est-à-dire l’apogée, et la fin.

    De quelle façon Uber applique la psychologie pour parfaire l’expérience client ?

    Le temps d’attente est la clé d’une bonne expérience client, c’est pourquoi Uber a passé de nombreuses heures à s’attaquer à ce point douloureux pour les consommateurs.

    Dans le cadre de ces recherches sur la perception de l’attente, trois principes ont été découverts : l’aversion pour l’oisiveté (Idleness Aversion), la transparence opérationnelle (Operational Transparency) et l’effet graduel à l’approche de l’objectif (Goal Gradient Effect).

    1/ L’aversion pour l’oisiveté

    Des études récentes sur la psychologie, le bonheur et l’expérience du client ont mis en évidence un principe appelé Idleness Aversion, c’est-à-dire l’aversion pour l’oisiveté. Selon ce principe, les gens sont plus heureux lorsqu’ils sont plus occupés, même s’ils sont obligés de l’être.

    Comment appliquer l’aversion pour l’oisiveté ?

    Pour occuper les gens et susciter leur intérêt, des éléments ludiques peuvent être mis en place sur l’application : des animations ou des images sont idéales ! Cela permet de retenir l’utilisateur et de le faire patienter de manière plus agréable.

    Uber utilise une animation qui montre à l’utilisateur le trajet de son conducteur. Cela permet de le divertir, de le faire patienter mais surtout de lui apporter l’information sur le temps qui lui reste à attendre.

    2/ Transparence opérationnelle

    Le principe d’Operational Transparency, comme son nom l’indique, consiste à être totalement transparent avec ses clients. Il s’agit de montrer les efforts fournis par l’entreprise pour apporter la meilleure expérience possible.

    Selon des recherches récentes, la transparence opérationnelle amène les clients à apprécier davantage un produit et peut même rendre les gens plus heureux.

    Comment appliquer la transparence opérationnelle ?

    Tenir les gens informés, mettre à disposition des informations clés et les aider à comprendre d’où viennent ces informations.

    L’application Uber fournit, par exemple, des informations sur la manière dont les heures d’arrivée sont calculées. Cela assure une certaine transparence et ne submerge pas un client novice avec trop de détails qu’il ne pourrait pas comprendre.

    3/ L’effet graduel à l’approche de l’objectif

    Le Goal Gradient Effect montre que, pour atteindre leur objectif, les gens sont plus motivés par ce qu’il leur reste à faire que par le chemin parcouru. Et à mesure que les gens se rapprochent d’une récompense, ils modifient leur comportement pour atteindre leur objectif plus rapidement.

    Comment appliquer le Goal Gradient Effect ?

    Pensez au Goal Gradient Effect comme une ligne d’arrivée virtuelle : plus les clients se rapprochent de la victoire, plus ils sont encouragés. Ce concept est très répandu au sein de l’UX avec par exemple les barres de progression et l’achèvement d’un profil. En atteignant des objectifs, l’ utilisateur est encouragé et poussé à accomplir une nouvelle tâche.

    Uber applique ce principe en illustrant ce qui se passe dans les coulisses pendant que le client attend. Chaque étape du processus est expliqué, ce qui donne au client le sentiment de progresser continuellement vers son objectif.

    Pour appliquer les principes que nous avons détaillés dans cet article, il est comme toujours il est important de se mettre au plus près de l’utilisateur en réalisant des tests utilisateurs. Il est important de tester votre application de plusieurs manières afin de découvrir ce qui satisfait le mieux l’utilisateur et ainsi lui apporter la meilleure expérience client qui soit !

    Via UX Magazine : How Uber uses psychology to perfect their customer experience.

  • Comment Disney+ attire de nouveaux utilisateurs ?

    En août 2019, Walt Disney a annoncé son propre service de streaming appelé Disney+

    Le service de streaming offre des contenus provenant de leurs studios (Marvel, Pixar, Star Wars, National Geographic et Walt Disney Pictures) et entre sur le marché des services de streaming. 

    En tant que designer UX, il est intéressant de se pencher sur l’onboarding de cette nouvelle plateforme et de comprendre comment elle attire de nouveaux clients et se différencie des concurrents tels que Netflix, Amazon Prime Video, Apple+ ou encore Hulu.

    Et pour ceux qui ne le savent pas, l’onboarding d’une application n’est autre que le processus par lequel un utilisateur venant d’installer l’application est guidé lors de sa première utilisation 😉 

    #1 L’accueil de Disney+ mobile

    Ces pages issues du site web mobile montrent les offres et les fonctionnalités auxquelles l’utilisateur peut avoir accès en souscrivant à Disney+.

    Sur la page d’accueil du site internet mobile, l’utilisateur retrouve toutes les offres qui lui sont offertes. Diverses fonctionnalités de la plateforme sont mises en avant telles que la possibilité d’avoir plusieurs utilisateurs, la diffusion simultanée en continu par plusieurs personnes, les téléchargements hors ligne et une large sélection de plateformes compatibles avec Disney+. 

    Si la présentation des offres est assez claire, et que l’on distingue correctement le choix entre deux abonnements, les Call To Action de même couleur, et avec un libellé similaire, peuvent prêter à confusion. La distinction entre les deux abonnements, avec ou sans engagement, n’est pas assez détaillé, et il en est de même pour les conditions qui, elles, sont peu visibles.

    #2 Le flux d’inscription

    Pour se créer un compte Disney+, rien de plus simple : l’utilisateur doit entrer son adresse électronique ainsi que son mot de passe. Jusque là, tout va bien….

    Les conditions générales sont assez mal présentées, et manquent de clarté pour la simple et bonne raison qu’elles ne se présentent pas sous la forme de case à cocher, comme en a l’habitude l’utilisateur. Ici, elles sont comprises dans le Call To Action “Continuer”. Ce contenu alourdit d’ailleurs de par sa taille et sa complexité, la lecture de l’utilisateur.

    La seule case à cocher présente à l’écran est celle de l’acceptation à la Newsletter. Et comme dit précédemment, puisqu’il ne s’agit pas des conditions générales, comme pourrait s’y attendre l’utilisateur, ce dernier pourrait par réflexe cocher cette case !

    #3 Abonnement et paiement

    Après la création de son compte, l’utilisateur a la possibilité de payer mensuellement (6,99 €) ou annuellement (69,99 € au lieu de 83,88 € sur la base du prix mensuel). L’abonnement annuel fait économiser environ 13,89 €, et ce qui est dommage, c’est que Disney+ ne souligne pas précisemment cette économie qui offre pourtant à l’utilisateur deux mois gratuits. 

    La case à cocher à côté de chaque mode de paiement demande à l’utilisateur s’il désire que ses données de paiement soient conservées pour que d’autres sociétés de la famille Walt Disney puisse les utiliser. Cette demande n’est pas claire pour l’utilisateur dans la mesure où il ne sait pas exactement dans quels buts pourra servir cette conservation des données, ce qui peut s’avérer être un frein pour les futurs abonnés.

    En outre, l’option PayPal One Touch, qui permet de payer directement sans entrer de détails, est très appréciable et efficace. Cette fonctionnalité améliore l’expérience utilisateur lors de cette étape cruciale qu’est le paiement !

    #4 Premiers pas sur l’application

    Si l’utilisateur télécharge l’application mobile Disney+, il peut constater que la page d’accueil présente la même esthétique que sur la version web mobile. Sur cette première page, l’utilisateur est guidé facilement et peut se connecter sur le compte qu’il vient de créer. Rien de plus simple !

    On retrouve sur l’application et la version web mobile une esthétique similaire, ce qui crée une bonne homogénéité ! Cet élément renforce l’identité de marque de Disney et rassure l’utilisateur qui retrouve son univers !

    #5 L’application sur iOS

    L’aspect général de l’application est assez clair et offre tous les éléments de base que l’on peut attendre d’un service de streaming : les catégories, les favoris personnels avec capacités hors ligne et les profils multiples. Par défaut, chaque profil a un avatar, et il est amusant de pouvoir le modifier à sa guise : Buzz l’éclair, Dark Vador, ou encore Mickey Mouse, les utilisateurs ont le choix !

    En conclusion, on peut dire que le site web mobile ainsi que l’application présentent une expérience d’onboarding très satisfaisante, ce qui permet aujourd’hui à Disney+ de trouver sa place sur un marché très concurrentiel !

    Si cet article vous a intéressé, vous pouvez aller consulter nos deux autres articles, cette fois-ci, sur Netflix ! Et si cette plateforme domine le marché depuis maintenant près de 10 ans, c’est parce qu’elle sait comment attirer les abonnés grâce à des stratégies parfaitement menées : La stratégie de recommandation Netflix.

    Disney+ ne peut que s’inspirer de Netflix pour augmenter sa conversion 😉

    Via UX Design : How Disney+ onboards new users ?

  • L’impact de la charge cognitive en UX design

    Lorsque, nous, designers, concevons des interfaces, nous devrions nous poser une question. Les besoins humains, la capacité cérébrale de l’homme ou encore sa mémoire sont-ils des facteurs pris en compte lors de conception ? 

    Tout comme les ordinateurs, le cerveau humain possède une capacité de traitement et de mémoire. Forcer le cerveau humain en lui apportant un excès d’informations peut frustrer l’utilisateur et l’amener à abandonner les tâches qu’il effectue. En effet, la mémoire à court terme de notre cerveau a des limites, et elle varie d’une personne à une autre. 

    Selon le psychologue américain George Armitage Miller, la mémoire à court terme d’un utilisateur lambda peut mémoriser sept informations à la fois. Si c’est plus, cela entraîne une augmentation de la charge cognitive. Mais attention, cela ne signifie pas qu’une barre de navigation ne doit pas contenir plus de sept onglets ! En effet, l’icône des menus figure toujours dans la barre de navigation. L’utilisateur procède alors par reconnaissance des icônes et non pas par mémorisation.  

    Imaginons qu’un utilisateur se trouve face à deux écrans d’une application mobile. Sur le premier se trouve des instructions, qui devront être réalisées sur le second écran. Selon la capacité de mémoire à court terme de l’homme, le fait de fournir des instructions surchargées sur la première page augmente la charge cognitive et oblige l’utilisateur à lire les instructions encore et encore.

    Une bonne expérience utilisateur est bénéfique pour tous, et pas seulement pour les personnes qui ont une importante capacité de mémoire à court terme. Ainsi, une bonne pratique générale de conception consiste à limiter la charge imposée à la mémoire des utilisateurs.

    En quoi la charge cognitive affecte l’utilisabilité ? 

    Le terme « charge cognitive » a été initialement inventé par des psychologues pour décrire l’effort mental nécessaire pour apprendre de nouvelles informations.

    • Modèle mental

    Lors de la conception d’un site web, l’utilisateur dispose d’un modèle mental du fonctionnement d’un site web, et ce à partir de son expérience passée. C’est pour cela que la conception d’un nouveau site, avec une mise en page différente, amène l’utilisateur à réfléchir. Cela augmente la charge cognitive mais également le coût d’interaction. A contrario, avec une mise en page familière à l’utilisateur, cela réduit sa charge cognitive, c’est-à-dire qu’il n’est pas dans une optique d’apprentissage.  

    • Affordance et libellé

    Prenons l’exemple d’une application mobile pour expliquer comment l’affordance (interaction potentielle) et le libellé (le moyen de communiquer cette potentialité) affectent la charge cognitive. Nous avons tous vu la barre de navigation inférieure dans les applications mobiles. Pour améliorer l’esthétique de l’application, certains concepteurs retirent le libellé (signifier) des icônes (affordance) de la barre de navigation.

    Quelqu’un comprend-il la fonction de l’icône à l’intérieur du rectangle rouge ? Pour qu’un utilisateur puisse saisir rapidement et sans réfléchir l’interaction potentielle, il est parfois nécessaire de communiquer sur cette interaction et donc de lui indiquer via une étiquette/ un label/ une inscription ce qu’elle signifie. 

    Concevoir avec des affordances et des signifiants appropriés réduit la charge cognitive et maximise la convivialité.

    • Atomisation du contenu (chunking content)

    Dans le domaine de la conception de l’expérience utilisateur, le « chunking » fait généralement référence à la décomposition du contenu en petites unités d’information distinctes.

    Cette atomisation joue un rôle très important dans la réduction de la charge cognitive.

    Je pense que vous avez tous compris comment le « chunking » des données peut réduire la charge cognitive. Il est facile de se souvenir du chiffre ci-dessus après le « chunking », qui permet à l’utilisateur de comprendre et de se souvenir facilement. 

    • Conception visuelle

    La conception visuelle joue également un rôle dans la charge cognitive. Qu’en est-il d’un site qui contient une taille de police trop petite et des images floues ou non pertinentes ? Eh bien, par exemple, dans le cas où l’utilisateur se trouve face à une image qui n’a aucun rapport avec son contenu, l’utilisateur se perde puisque cela entraîne une augmentation de la charge cognitive.

    En réduisant la charge cognitive, l’utilisateur peut accomplir sa tâche sans aucune frustration et ressentir de la satisfaction lors de l’utilisation de l’interface. Aussi, cela permet d’augmenter la valeur de notre produit !

    Alors à retenir, charge cognitive minimale = utilisabilité maximale 😉 Et pour vous rafraîchir un peu la mémoire, cela fait écho à l’un de nos articles 2018 : La simplicité va-t-elle être une tendance 2018 ?

    Via Medium.muz : The effect of cognitive load in UX.

  • Les 4 bonnes raisons pour tester l’UX de votre site maintenant !

    Que ce soit en e-commerce ou autre, selon votre secteur, à cause de la crise, votre activité en ligne peut avoir fortement ralenti ou accéléré. De plus, à cause du confinement, vos utilisateurs disposent de beaucoup plus de temps pour comparer, s’informer et ont encore plus besoin de clarté et de transparence qu’auparavant.

    Dans ce contexte, pour rester compétitif, doivent demeurer pour vous des préoccupations essentielles.

    • comprendre ce que vos utilisateurs font sur votre site ou votre app,
    • percevoir, à travers leur regard, leur compréhension de votre positionnement prix, de vos services,
    • vérifier que vos parcours présentent le moins de freins possibles,

    Comment ? Grâce, d’abord, et comme toujours, aux tests utilisateurs UX.

    Ce que nous avons toujours proposé et que nous continuons à proposer même en période de confinement. Et c’est peut-être même très certainement le meilleur moment !

    Pour quelles raisons ?

    Raison Number 1 : parce que vous ne devez pas vous asseoir sur vos lauriers maintenant

    Le temps de la crise ne doit pas être un temps d’attentisme, mais, bien au contraire, un temps d’offensive. Nous souffrons tous plus ou moins de ses conséquences économiques, mais ce seront les entreprises qui préparent le mieux leur sortie qui s’en sortiront le mieux. Si vous n’avez jamais fait tester votre site, c’est le moment de le faire 😉. Découvrez ses forces et ses faiblesses, et améliorez-le ! Ça ne sera pas du temps perdu, car une fois que le rythme normal des affaires aura repris, vous n’aurez plus le temps de vous atteler à la tâche

    Raison Number 2 : parce que ça coûte moins cher en ce moment

    Je vous arrête tout de suite, le prix des tests utilisateurs, comme le pétrole, n’est pas devenu négatif, mais, oui, il y a moyen de les faire baisser un peu, car la situation actuelle, qui oblige à faire des tests à distance, permet de réduire les coûts des tests :

    • Pas de salle de test à louer
    • Pas de frais de déplacement
    • Gestion de projet plus fluide

    Raison Number 3 : parce que ça va plus vite

    Il faut habituellement un mois pour tester un site ou une app. À cause (ou grâce) au télétravail, ce délai s’est considérablement réduit et nous sommes capables de livrer un audit en moins de 3 semaines. Cela, non plus, n’est pas négligeable, dans ce contexte où la vitesse est aussi un enjeu de survie pour beaucoup d’entreprises.

    Raison Number 4 : Parce que c’est le moment de devenir vertueux

    Tous les experts s’accordent à le dire, la crise du Covid-19 engendre une gigantesque accélération de la transformation numérique des entreprises. Et qui dit transformation numérique, dit UX, dit tests utilisateurs. Nos meilleurs clients, des grosses entreprises internationales, ne sont pas avares en la matière et consacrent beaucoup de temps et d’énergie à faire ces tests. Pourquoi ne suivriez-vous pas leur exemple ? Si vous n’avez jamais fait de tests, pour toutes les raisons précédemment citées, c’est le moment de vous y mettre !

    Pour poursuivre cette lecture, je vous invite à lire :

  • Comment tester votre lisibilité ?

    Qu’est-ce que la lisibilité ? 

    La lisibilité représente la facilité avec laquelle un utilisateur peut non seulement lire un texte, mais aussi le comprendre. Et il semble que ce point important qu’est la lisibilité soit parfois négligé dans l’expérience utilisateur. En effet, rares sont les tests utilisateurs qui vérifient si le choix de la typographie aide ou dérange l’utilisateur lors de sa navigation sur une interface.

    Pour remédier à cela, nous allons vous livrer aujourd’hui quelques conseils sur comment tester la lisibilité de votre interface. Si vous concevez également un design destiné à l’impression, ne partez pas si vite, cet article peut vous être utile !

    Quels contenus tirent profit des tests de lisibilité ? 

    Les tests de lisibilité sont très utiles pour les équipes qui créent des produits à destination des utilisateurs qui interagissent non pas en cliquant ou en tapant sur l’interface mais en lisant les textes.

    Il peut s’agir de : 

    • Blogs
    • Pages d’accueil
    • Sites de médias numériques (journaux, magazines, etc)
    • Sites d’assistance à la clientèle comme les FAQ
    • Pages de commentaires clients
    • Pages produits

    Quelle est la raison principale de ces tests ?

    Depuis l’invention de l’écriture, les hommes essaient de créer des règles d’or permettant de rendre un texte plus lisible. Les scripteurs, les graveurs puis désormais les concepteurs de sites internet s’efforcent d’établir le rapport entre la taille du texte et la hauteur des lignes selon le nombre d’or. Les typographes ont fait d’énormes efforts pour optimiser le crénage et se sont échinés à concevoir la police de caractère la plus lisible possible.

    Cependant, de nos jours, compte tenu de la diversité de taille à disposition et de ratios, il est impossible d’établir une règle universelle sur les proportions typographiques permettant d’obtenir une lisibilité parfaite. La solution que nous vous proposons est de tester la lisibilité d’une police associée à une marque, c’est-à-dire d’une police qui se veut  singulière.

    Qu’est-ce qui influence la lisibilité d’un texte ? 

    Outre le choix de la police, plusieurs facteurs peuvent améliorer ou diminuer la lisibilité d’un texte. Parmi eux, on retrouve : 

    • Le graisse de la police (normal, bold, lighter)
    • La taille de la police 
    • La largeur de ligne
    • La longueur des lignes de texte
    • La couleur du texte
    • La justification du texte
    • L’usage des majuscules et des minuscules

    Bien entendu, le contenu lui-même influence également la lisibilité d’un texte. 

    Préparer votre design pour ces tests

    Lors d’un test de lisibilité, il est important de présenter différentes versions de votre mise en page, en ajustant une variable à la fois.

    Par exemple, lors de la conception d’une landing page, vous désirez savoir s’il est préférable d’utiliser la police Roboto ou alors Montserrat. Pour tester la lisibilité de votre landing page, il est alors nécessaire de préparer deux versions : une mise en page avec la police Roboto et une autre avec la police Montserrat. 

    Définir vos indicateurs à succès

    Ce qui prouve la lisibilité d’un texte est sa compréhension. Pour que les utilisateurs comprennent parfaitement de quoi un texte retourne, il est important de définir le message à faire passer, et donc de mettre en exergue certains mots clés de votre paragraphe principal. Prenons l’exemple ci-dessous : 

    Les messages clés que les gens sont censés comprendre à partir de ce texte sont les suivants :

    • Que la série de webinars est dédiée aux assurances et mutuelles
    • Que cette série comportera 5 webinars
    • Que le 1er webinar se déroule le 31 mars à 11h
    • Que le sujet du 1er webinar est la construction des landing pages

    Les mots clés à mettre en avant dans le texte sont donc : 

    • assurances
    • mutuelles
    • construction landing pages
    • 31 mars à 11h
    • 5 webinars

    La méthode à suivre

    Vous pouvez proposer à vos utilisateurs une version simplifiée du test de lisibilité. Cette version consiste à laisser l’utilisateur interagir avec le texte que vous souhaitez durant 10 secondes pour ensuite recueillir ses premières impressions. Pendant ce court laps de temps, l’utilisateur devra retenir le maximum d’informations, pour répondre correctement aux questions que vous lui poserez. Avant d’effectuer ce test, il est important de donner à l’utilisateur quelques instructions générales sans utiliser les mots qui apparaissent dans le texte. 

    Vous pouvez poser à l’utilisateur les questions suivantes : 

    • De quel sujet va traiter le premier webinar ?
    • Quelle est la date de ce premier webinar ?
    • De combien de webinar se compose la série ? 
    • A quel(s) secteur(s) sont dédiés ces webinars ?

    Vous pouvez bien évidemment modifier vos questions comme vous le souhaitez, de manière à ne pas donner des indices explicites. Veillez également à ne pas poser des questions fermées, cela permettra à l’utilisateur de donner le plus d’informations possibles et de formuler les réponses avec ses propres mots. 

    Interprétation

    Le nombre de mots clés que vous avez choisi permet d’indiquer la note finale de l’utilisateur, dans la mesure où un mot est égal à un point. Les utilisateurs qui participent au test ont la possibilité de proposer des mots synonymes, qui valent également un point. 

    Et ensuite ?

    Afin de vérifier correctement quelle version de texte proposée est la plus compréhensible et lisible par l’utilisateur, il est important d’effectuer ces tests dans des conditions similaires d’un groupe à un autre. En effet, les opinions des utilisateurs mais également le contexte peuvent jouer un rôle important. Si les utilisateurs effectuent par exemple un test après l’heure du déjeuner, il est très probable qu’ils soient plus concentrés car ils ont déjà mangé, et se sentent moins pressés. 

    Qui recruter et combien de personnes ? 

    Afin d’alléger le travail quotidien, il est préférable de ne pas procéder à des recrutements de groupes d’utilisateurs trop chargés. Le nombre de participants conseillé est de cinq personnes. Limiter le nombre de participants permet de se focaliser sur chacun d’entre eux, de prendre le temps d’analyser leurs réponses et comportements. Aussi, n’importe quelle personne sachant lire peut effectuer ces tests de lisibilité, ce qui rend le recrutement assez simple. 

    Derniers conseils

    Si les résultats obtenus aux tests effectués par les utilisateurs ne sont pas parfaits, il est important d’expérimenter ces tests avec des facteurs autres que la taille de la police de caractère. La hauteur des lignes ou la longueur des colonnes peuvent, par exemple,  être des facteurs à prendre en compte lors de tests de lisibilité. 

    Pour des projets plus importants, il est bien sûr préférable de réaliser des tests de lisibilité avec des outils plus formels, mais cette méthode simplifiée a pour avantage de faire gagner du temps et de l’argent. Elle s’adapte parfaitement à l’intégration de processus agile !

    Via UX Collective : How to test readability.

  • Webinar Assurances et Mutuelles : le devoir de conseil.

    Vous faites partie du secteur assurantiel ou mutualiste ? Vous vous demandez comment améliorer l’expérience client sur vos sites ou comment digitaliser vos services ? La team Wexperience revient pour un deuxième webinar le mardi 7 avril dès 11h !

    Cette fois-ci, nous aborderons « Le devoir de conseil : rendre une collecte des besoins performante et rassurante ».

    Pourquoi rejoindre ce webinar ?

    Pour construire un formulaire performant, il faut veiller à poser suffisamment de questions, mais pas trop, sous peine de sur-solliciter le capital patience de l’utilisateur et de le perdre … Vous cherchez à savoir :

    • Comment formuler les questions ? Définir une ligne éditoriale et un ton cohérent avec votre cible, et votre positionnement ?
    • Comment structurer la collecte des besoins pour qu’elle génère de l’engagement ?
    • Ou encore comment illustrer le questionnaire, le rendre ludique et rapide à utiliser pour l’utilisateur ?

    Autant d’obstacles à lever pour alimenter votre force de vente avec des leads pertinents, et pour vendre directement en ligne. C’est possible, et ce n’est pas si compliqué, dès lors qu’on s’y prend avec méthode ! 

    Nous répondrons à ces questions clés dans ce webinar où vous aurez la possibilité de découvrir nos cas clients mais aussi d’interagir en direct avec nos experts. 

    Infos : ce webinar est entièrement gratuit et aura lieu le mardi 7 avril à 11h00 ! Pour plus d’informations sur le contenu, cliquez ici 👈

    Psst … 64% des français se sont dit prêts à abandonner une marque s’ils vivaient une mauvaise expérience client… vous ne voulez pas que ça arrive sur vos sites 😉  (Source : Étude de l’Observatoire des comportements de la consommation)

  • Quelle est la place des émotions dans le design ?

    Les êtres humains sont guidés par leurs émotions. Eh oui, grâce à des études scientifiques, il est prouvé que chaque individu prend des décisions irrationnelles ! Pourquoi ça ? Tout simplement, parce que nos émotions déterminent notre façon de penser et de nous comporter. 

    Et si je vous raconte tout ça, c’est parce que l’émotion peut s’avérer être la clé à toute bonne conception de site. En effet, plus nous comprendrons comment fonctionnent les émotions, plus il nous sera facile de transformer la visite de l’utilisateur en expérience à part entière !

    Un visiteur se fait une opinion de votre site quasi immédiatement en arrivant dessus. Sur quoi se base son opinion ? Sur l’aspect visuel, bien sûr ! C’est pour cette raison qu’il ne faut pas sous-estimer l’importance de la couleur, qui peut avoir un impact important sur nos émotions. 


    La conception émotionnelle : au-delà du simple plaisir !

    De nombreux designers décrivent le “design émotionnel” comme un design pour le plaisir. Mais en réalité, c’est bien plus que cela ! Le design émotionnel vous plongera dans l’univers des neurosciences de la personnalité, des comportements et du système nerveux. 

    Pratiquer le design émotionnel, c’est concevoir des interfaces qui répondent à toutes les émotions possibles et existantes. Pour ça, il est important de comprendre le fonctionnement des émotions, sur deux niveaux : le niveau psychologique et le niveau biologique. Pas de panique, je vais vous expliquer un système assez simple qui combine ces deux niveaux !


    L’émotion : excitation, plaisir et contrôle !

    Plusieurs points de vues divergent sur ce que représentent les émotions. Mais selon une école de pensée, les émotions sont déterminées par trois aspects : l’excitation, le plaisir et le contrôle. Et selon les neurosciences, chacune des émotions que nous ressentons stimule ou inhibe ces trois aspects que sont l’excitation, le plaisir et le contrôle. Le design émotionnel consiste donc, avant toute chose, à appréhender ces trois aspects afin que l’utilisateur puisse ressentir pleinement ses émotions !

    Pour accroître l’excitation de l’utilisateur : 

    • Ajouter des facteurs de stress, comme l’urgence. 
    • Promettre une récompense avec une proposition de valeur forte.
    • Introduire une réelle menace ou opportunité.
    • Faire appel à l’attirance sexuelle.

    Pour accroître le plaisir de l’utilisateur : 

    • Faire des compliments sincères.
    • Montrer des photos de proches ou d’animaux.
    • Susciter l’anticipation ou le suspense.
    • Utiliser l’humour pour détendre.

    Pour accroître le sentiment de contrôle :

    • Donner à l’utilisateur du pouvoir.
    • Proposer des options claires.
    • Faire preuve de gratitude et de respect.
    • Enseigner de nouvelles compétences. 

    Les quadrants de motivation : optimisme, pessimisme, anxiété, sérénité.

    Pour illustrer ce qui motive et fait réagir les utilisateurs, Brian Cugelman, scientifique comportemental, a créé une carte des émotions afin de simplifier les différentes stratégies de conception émotionnelle selon quatre quadrants. 


    • Optimisme : Lorsqu’un utilisateur souhaite ressentir du plaisir, c’est-à-dire éprouver autant d’émotions positives que possible, il est important de tirer profit de son état d’esprit afin de le motiver . Il faut le stimuler, et faire en sorte que la dopamine, hormone du bonheur, agisse sur ses émotions, ses comportements.
    • Pessimisme : Lorsque l’utilisateur se trouve dans un état pessimiste, il ressent des émotions négatives telles que la honte, l’humiliation ou encore l’impuissance. En tant que designer, il est alors nécessaire d’être prudent et de mettre en place des stratégies positives visant à motiver l’utilisateur et à le faire ressentir des bonnes émotions, et non des mauvaises.
    • Anxiété : L’utilisateur est motivé à rejeter toutes les menaces qui se présentent à lui. En ressentant des émotions telles que le stress ou la peur, l’utilisateur est motivé par l’idée d’éviter tout type de menace. Dans ce cas-là, il est important de jouer sur sa motivation en le poussant à supprimer les choses négatives. 
    • Sérénité : L’état de sérénité permet de ressentir des émotions positives. L’utilisateur se sent reconnaissant, en confiance et en sécurité. C’est le but ultime de toute conception émotionnelle. MAIS, attention, soyez prudent. Ce quadrant de motivation peut s’avérer dangereux. En effet, il sera parfois nécessaire de sortir l’utilisateur de sa zone de confiance, afin de le guider vers quelque chose de nouveau et donc vers d’autres émotions. Cela peut être bénéfique mais peut également le déstabiliser et le faire ressentir des émotions négatives.

    Le design émotionnel : l’importance de la couleur !

    La psychologie des couleurs est quelque chose de complexe. Chaque couleur ne possède pas une signification précise et définie. Il existe des nuances culturelles et sociétales qui ont un impact sur les associations couleur-émotion. Le rouge est par exemple, dans les pays occidentaux, associé au danger, alors qu’en Chine il s’agit de la couleur du bonheur et de la fortune. Pourtant, dans les deux cas, les comportements que l’on peut associer à la couleur rouge sont identiques, comme l’arrêt au feu rouge. 

    Alors, oui, il n’existe pas de signification universelle entre les couleurs et les émotions. Toutefois, il existe une certaine cohérence entre les études qui établissent une corrélation entre les couleurs et les émotions telles que l’excitation, le plaisir et le contrôle

    Les données de ce tableau proviennent de la thèse de Camgoz, N. (2000), qui a été extrapolée et cartographiée dans un guide de psychologie des couleurs par Cugelman, B et Cugelman, R (2020).

    Alors, selon vous, quelles peuvent être les couleurs les mieux appropriées en fonction des motivations pour lesquelles nous concevons ?  

    • Anxiété : Le rouge, l’orange, le jaune ainsi que d’autres couleurs chaudes représentent des facteurs de stress qui attirent l’attention. Ces couleurs sont idéales pour signaler des messages d’erreur ou d’alerte. La couleur noire fonctionne de la même manière, et est en plus, une couleur accessible pour les personnes non-voyantes. 
    • Optimisme : Des études ont montré que le vert était la couleur la plus optimiste car elle susciterait le plaisir, l’excitation et le contrôle.  Toutefois, on peut placer le gris clair et le blanc en première position. Ces couleurs ont un effet motivant, et c’est pour cette raison qu’il ne faut pas trop en abuser. 
    • Sérénité : La couleur bleue est la couleur la moins excitante dans la mesure où est elle associée aux émotions les plus réconfortantes et sécurisantes. Elle n’attire pas autant l’attention que le rouge ou le vert. N’utilisez donc pas le bleu pour transmettre un message important !
    • Pessimisme : Utiliser la couleur gris moyen ou gris foncé est le meilleur moyen pour dépeindre un tableau pessimiste. 

    Pour terminer cet article, je vous dirais que la couleur fait partie des nombreux facteurs qui influent sur l’émotion et les comportements des utilisateurs. Les couleurs peuvent jouer un grand rôle lorsqu’elles sont bien utilisées et comprises

    En d’autres termes, la couleur vous aide à donner le ton, le bon ton ! Et les quadrants émotionnels, à mieux définir les objectifs d’une conception visant à susciter les émotions de l’utilisateur !

    Via UX Booth : The Psychology of Color and Emotional Design.