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Catégorie : Les Carnets de l’UX par Olivier Sauvage

  • 4 leçons à tirer des notices de montage d’un meuble IKEA

    Les notices IKEA sont des chef-d’oeuvres d’expérience utilisateur

    notice experience utilisateur ikea

     

    Je me suis toujours demandé comment IKEA s’y prenait pour arriver à me faire faire une des choses que je déteste le plus dans ma vie : me mettre des outils dans les mains et monter une étagère ou une table-basse. Je déteste ça et, si j’en avais les moyens, je préférerais me faire livrer des meubles en entier et regarder tranquillement dans mon canapé en sirotant un verre, des livreurs en train de s’en occuper à ma place. Mais comme je ne suis pas Jeff Bezos, ni Mark Zuckerberg, ni Bill Gates, je peux encore attendre avant que cela ne se réalise.

     

    En attendant, je suis comme tout le monde, et je dois bien me débrouiller avec cette fichue notice, ridicule avec ses schémas qu’on dirait fait pour des recalés au brevet des collèges et ses bonhommes niais qui voudraient absolument vous faire croire que le bonheur, c’est de monter une étagère Billy (sans doute l’étagère la plus célèbre au monde).

     

    Mais lorsque je me suis retrouvé ce weekend à monter des meubles de cuisine qui n’étaient pas des meubles IKEA, j’ai compris !

     

    experience utilisateur ikea
    Monter un meuble IKEA équivaudrait à une bonne séance de méditation (on plaisante, bien sûr)

     

    J’ai compris comment IKEA était devenu le plus grand fabricant et marchand de meubles du monde et comment il avait pu convaincre des dizaines de millions de personnes comme moi d’aller chez lui et pas ailleurs.

    Parce que les notices de montage IKEA, croyez-moi, et malgré tout ce qu’on peut leur reprocher, sont des chef-d’oeuvres d’expérience utilisateur !

     

    Et là où encore de nombreuses marques pensent que la notice de montage n’est qu’une grâce accordée à des manchots du bricolage à peine digne d’être meublés, IKEA a compris que tout le secret tenait dans la notice de montage (pas que… mais bon, en partie…). Et c’est amusant, parce que faire une bonne notice de montage, c’est comme créer une bonne expérience utilisateur.

     

    Je l’ai vécu ce weekend en suivant les instructions d’une notice dont je me demandais si elle n’avait pas été conçue à dessein pour me mettre dans un état de rage tel que j’en ai détruit 3 tournevis, cloué la queue de mon chat sur une façade de meuble, et écrasé un de mes enfants avec une pile de carton.

     

    Or IKEA sait, depuis longtemps, que fournir une bonne notice fait non seulement partie de l’expérience utilisateur, mais qu’elle est une des clés du succès. Si les notices d’IKEA étaient compliquées à lire, IKEA ne serait pas IKEA et je n’aurais sans doute jamais écrit cet article.

    Cet article vous est présenté par Wexperience, l’agence d’ergonomie digitale. Pour en savoir plus sur nos prestations, cliquez ici

     

    Les notices de montage IKEA sont centrées utilisateurs

    Chez IKEA les notices sont testés par ceux qui les conçoivent. Un designer de notice monte et démonte le meuble lui même plusieurs fois pour vérifier si sa notice permet effectivement de réaliser les opérations que des millions de personnes devront ensuite réaliser sans appeler le support d’IKEA. Réalisez la quantité d’économies que cela fait faire au fabriquant de meubles suédois.

    Les notices sont prévues pour être pratiques à utiliser

    Un des points importants de la notice est l’utilisation des angles de vues qui sont toujours les mêmes de manière à ce que le monteur de meuble ne se retrouve pas à devoir la tourner dans un sens ou dans l’autre pour la comprendre. Les concepteurs de notice chez IKEA les conçoivent en tentant de minimiser au maximum les mouvements du monteurs, de façon à ce qu’il s’y retrouve toujours des pièces dessinées sur la notice et des vrais pièces étalées en vracs devant lui sur la moquette ou le plancher de son salon.

    Dans les notices IKEA, le langage de communication adopté est visuel

    Tout le monde le sait : il n’y a pas de textes dans les notices IKEA. Pour une bonne raison : les meubles étant vendus dans le monde entier, les traduire aurait présenté un risque. Celui de ne pouvoir contrôler exactement le « wording » des instructions et dégrader la compréhension de la notice. Le langage utilisé est donc visuel. Les outils sont représentés de telle façon que n’importe qui dans le monde peut en comprendre le symbole. Les geste à ne pas réaliser sont barrés d’une grande croix. Tout est réduit à un langage compréhensible du Japon jusqu’au Pérou en passant par le Tadjikistan. Pas de coûts de traduction. Simplicité universelle du langage.

    Dans les notices IKEA, les gens sont gentils

    Avez-vous remarqué l’apparence des gens et des bonhommes sur les notices IKEA ? Ils ont l’air gentils. Et ce n’est pas pour rien. L’effet psychologique de leur visage est extrêmement important pour rassurer le lecteur de la notice, le mettre en confiance. Ça s’appelle jouer sur les émotions. Et tout site Internet ou application devrait faire ça : rendre sympathique les choses. Mettre en confiance les gens. Cela permet de les apaiser, de les rendre plus conciliants et plus prêts à accepter les erreurs qu’ils vont rencontrer (car, ils vont en rencontrer. Qui n’en a jamais « bavé » un peu avec une notice IKEA ?)

     

    Monter un meuble IKEA fait partie de l’expérience client d’IKEA. Ce moment là doit bien se passer, car il est stratégique pour la marque. Si les gens acceptent de monter des meubles pour les payer moins cher, ils ne toléreraient pas que ce petit effort qu’on leur demande soit désagréable. IKEA l’a compris avant tout le monde et est resté le maître dans ce domaine (excepté, peut-être pour Lego, mais c’est encore un autre sujet). Ça n’a l’air de rien, en apparence. Mais faites l’essai d’une autre marque et vous comprendrez la différence.

    Penser comme IKEA

    Lorsque vous créez un site web, une app ou un logiciel, vous devez exactement penser comme IKEA le fait pour vos utilisateurs :

     

    Leçon n°1 : faites toujours essayer votre site, votre app ou votre logiciel par vos utilisateurs jusqu’a ce que toutes les interactions soient fluides et qu’il n’y ait plus de questionnement, plus aucun frein. Cela passe essentiellement par des séries de tests utilisateurs que vous pouvez facilement mettre en place (ou passer par nous).

     

    Leçon n°2 : le simple et l’utile prédominent sur le beau. Acheter en ligne, utiliser une app ou un logiciel, n’est pas un jeu (contrairement aux lego) et vos utilisateurs n’en auront que faire de vos fioritures graphiques, de vos superbes animations, de vos vidéos fond d’écran, car, au fond, ils ne viennent pas voir votre site ou votre app, ou votre logiciel pour l’admirer, mais pour s’en servir. Tout comme une notice de montage IKEA. Même si votre site doit refléter l’esprit de votre marque, n’oubliez pas que vos utilisateurs ne viennent pas pour admirer votre logo, mais pour acheter un produit, utiliser un service, ou bien simplement travailler.

     

    Leçon n°3 : utilisez le moins de mots possibles sur vos interfaces, car un maximum de messages devraient passer par des symboles, des icones, des formes, des couleurs ou des bons emplacements. Sachez jouer avec tous ces éléments pour limiter au maximum tout ce qui est texte (je ne parle pas des contenus, descriptifs produits, etc.). Tendez à créer une sorte de langage universel.

     

    Leçon n°4 : soyez sympathique ! Notre besoin de reconnaissance est immense. Sachez toujours « sourire » à votre utilisateur. Remerciez-le, récompensez-le, encouragez-le ! Par des petits messages, des images. Adoptez un ton convivial et simple. Faites que votre interface soit un gentil personnage, plutôt qu’un type bougon et obtu, comme c’est souvent le cas, sur de nombreux sites. Par exemple, soignez vos messages d’erreur. Ce sont souvent les pires, car ils sont, en général, écrits par des développeurs qui n’en ont cure de l’utilisateur final.

     

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    Conclusion en forme de conseil

    IKEA n’a pas inventé le web, mais a sûrement inventé l’expérience utilisateur avant l’heure. Du magasin jusqu’au montage, chaque geste, chaque mouvement du client a été pensé en respectant des piliers fondamentaux : l’universalité, la simplicité, le plaisir. D’un bout à l’autre de sa chaîne de production de valeur, on retrouve ces fondamentaux qui l’ont conduit au succès que l’on sait. Lorsque vous créez un site, une app ou un logiciel, vous devez vous placer dans la même position qu’IKEA et surtout vous donner les moyens d’y parvenir. Car il ne s’agit pas de n’avoir que des préceptes en tête, encore faut-il les appliquer !

  • Notre fascination pour la nouveauté technologique ne doit pas nous faire oublier les vieilles recettes !

    Comment savoir utiliser une vieille technologie pour offrir une meilleure expérience utilisateur ?

    Arrivé à Rouen pour un rendez-vous client, je cherchais une borne pour m’acheter un ticket de métro jusqu’à ce qu’on me dise soudain d’acheter mon titre de transport par SMS. Surpris et curieux, car c’était la première fois que je pouvais acheter un titre de transport ainsi, j’essayais l’achat et le paiement par cette méthode et… 30s plus tard, en ayant envoyé un simple SMS, j’avais mon titre !!

    Pas de borne, pas d’interface compliquée à utiliser, pas besoin de sortir ma CB, pas besoin d’avoir de monnaie sur moi, en un geste simple, sûr, j’avais mon titre de transport !

    Je dois vous le dire, j’ai trouvé ce service extrêmement efficace ! Et je me demande encore pourquoi aucune autre ville que je connaisse n’a mis en place le même système (il y a sans doute des travers, mais je ne les connais). A première vue, c’est une solution vraiment très appréciable !

    La preuve qu’une excellente Expérience Utilisateur (UX) ne repose pas toujours sur les dernières technologies

    En tant que designer d’expérience, j’en tire une grande leçon : si l’on veut vraiment offrir les meilleures expériences, il ne faut pas avoir qu’un excellent background de concepteur UX, il faut aussi être au fait et connaître toutes les technologies qui sont à notre disposition pour pouvoir imaginer de nouveaux dispositifs.

    Mais il le faut également – et c’est la deuxième leçon que j’en tirerais – pour pouvoir inventer des solutions d’utilisation qui ne font pas appel forcément à des technologies « sexy » ou à la mode, mais qui sont bien implantées dans les habitudes utilisateurs. Le SMS n’a rien de nouveau ni d’affriolant, mais tous les gens s’en servent en toute confiance, sans appréhension et avec aisance.

    Bien sûr, le SMS n’est pas appelé à devenir la nouvelle panacée des services numériques. Mais pour peu que l’on soit un minimum pragmatique, il peut être la solution peu onéreuse à des problèmes compliqués.

    Dernière leçon : une bonne UX ne fonctionne que si l’utilisateur en a la connaissance

    J’ajouterais enfin une dernière remarque à ce sujet. Une technologie n’est jamais isolé de son environnement et lorsqu’on conçoit un service, il est indispensable de le prendre en compte. Tout le monde sait envoyer un SMS, mais tout le monde, arrivant à Rouen sait-il qu’il peut le faire ? Si vous voulez que cette information soit sue et que le service soit utilisé, il faut aussi savoir la communiquer simplement et s’assurer qu’elle est bien captée. Un sacré challenge dans notre monde de rareté d’attention !

  • Stratégies de recherche des internautes sur un site de ecommerce

    Les stratégies de recherche dépendent de nombreux facteurs qu’il faut savoir prendre en compte

    Pour faire suite à notre article sur les moteurs de recherche, nous avons téléchargé Ecommerce User Experience Series – Search, étude très complète de Norman Nielsen Group (NNG) sur le même sujet. Un travail très bien fait qui répète sans doute quelques évidences, mais rentre dans le détail de nombreux sites pour bien comprendre comment optimiser l’ergonomie d’un moteur de recherche sur les sites de ecommerce. Point notamment, passionnant,  la manière dont les internautes utilisent un moteur de recherche. Il s’avère que les stratégies de recherche sont très variables et les usages très différents, selon l’historique du parcours client, la profondeur de gamme, la largeur de l’offre, mais aussi de la qualité du référentiel produit. Pour y voir plus clair, voici les principales stratégies recensés par NNG.

    Principales stratégies de recherche

    Un des premiers comportements est le besoin de l’utilisateur de se rendre compte rapidement de ce qu’il va pouvoir trouver sur le site. Ce comportement à mettre en parallèle avec les utilisateurs qui regardent le menu de navigation pour déterminer le contenu global du site. Ce comportement est plutôt fréquent lorsque les utilisateurs arrivent pour la première fois sur un site.

    De toute évidence, un des comportement les plus courants est la recherche rapide d’un produit. Chercher un produit par mot clé quand l’arborescence produit est beaucoup trop grande (sur un site comme Cdiscount, par exemple) entraîne forcément un sentiment d’impuissance qui amène l’utilisateur à essayer d’aller plus vite au but en utilisant la puissance du moteur de recherche.

    Ce comportement s’effectue aussi pour les gens cherchant des produits qui pourraient ne pas apparaître immédiatement en haut des résultats de recherche. C’est à l’heure actuelle, la raison d’être principale du moteur de recherche, selon moi.

    Autre motif d’utilisation du moteur de recherche, la frustration de ne pas avoir trouvé ce que l’on cherchait en utilisant l’arborescence. Ce comportement est typique et permet de « sauver la mise » au site si le rangement de son offre est mauvais.

    Mais le moteur de recherche est aussi utilisé lorsque l’utilisateur sait exactement ce qu’il veut. Plutôt que de passer par l’arborescence, alors celui-ci tapera le nom spécifique du produit pour le retrouver. On devine que ce comportement se déroule plutôt en fin de processus d’achat dans un parcours d’achat typique.

    Beaucoup d’utilisateurs utilisent le moteur de recherche pour parer à la complexité des arborescences présentes sur les gros sites de ecommerce

    Autre stratégies :

    Recherche par critère. Parfois l’utilisateur ne sait pas exactement quel produit, il veut, mais il sait quel caractéristique ce produit doit avoir. Par exemple, pour un disque dur, il tapera sa capacité plutôt que son intitulé. C’est évidemment une façon de chercher à laquelle un bon moteur de recherche devra savoir répondre.

    Recherche par manque : si un utilisateur ne trouve pas dans la description d’un produit une information particulière, alors il ira faire une recherche sur le point manquant. C’est ce que j’appelle une recherche par manque.

    Recherche par défaut : dans le cas d’une recherche par filtres, il est possible que l’utilisateur soit déçu par les résultats et ait l’impression que le site ne lui ait pas renvoyé tous les résultat. Dans ce cas aussi, il tapera les critères du filtre pour être certain qu’aucune information ne lui a été « dissimulée ».

    Recherche par rétrécissement. Ce genre de recherche n’est possible que dans certains sites où il est possible d’affiner l’affichage d’une catégorie en faisant une recherche spécifique à l’intérieur. Ce type de recherche apparait comme une sorte de réponse à une déception dans la navigation par catégorie.

    Recherche rapide. Dernier cas concernant les produits, cette recherche consiste simplement à taper le nom d’un produit qu’on a déjà vu au cours d’une visite précédente.

    Enfin, il existe une autre raison pour utiliser le moteur de recherche d’un site. Il s’agit de la recherche d’information autre qu’un produit.

    Comprendre les différents comportements de recherche devrait permettre d’offrir des réponses plus adaptées et bonifiantes pour le taux de transformation

    Outre ces manières de rechercher, l’étude de NNG nous apprend quels sont les termes essentiellement utilisés pour faire une recherche, ainsi, en plus de cela le nombre de caractères et le nombre de mots des requêtes. On ne sera pas étonné que ce nombre ne dépasse pas 2,5 mots en moyenne. Curieusement, l’étude ne dit pas si il y a une différence entre recherche sur smartphone et écran d’ordinateur, ce qui devrait nécessairement avoir une conséquence sur cette donnée.

    L’important, dans cette information, est de retenir que le moteur répond à de nombreux besoins qui ne sont souvent pas pris en compte dans l’ergonomie  ou les contenus des pages de résultat. En effet, il serait tout à fait possible en analysant ces différents comportements de pouvoir modifier l’apparence des contenus, leur ordre d’affichage ou même d’autres choses comme le prix ou le type d’information à mettre en avant. Ce sont de véritables opportunités à saisir pour bonifier son taux de transformation.

    Photo de l’article par Marten Newhall sur Unsplash

    Photo de l’illustation par Taras Shypka sur Unsplash

  • Non, l’ UX, ce n’est pas à remettre à plus tard !

    L’UX est une notion très mal comprise, voire pas du tout comprise, des chefs d’entreprise

    J’entendais encore hier un marchand me dire que l’UX, ça ne l’intéressait pas, parce que pour l’instant, il allait devoir faire une refonte de son socle technique (et, en conséquence, refaire l’interface de son site).

    Il est étonnant de voir comme la perception de l’UX est encore déplacée par rapport à la réalité.

    Ne pas faire d’UX revient au même que de ne pas faire de design graphique. Or, on voit mal un site sortir sans design graphique.

    Mais cet à priori est due en grande partie, je pense, à la méconnaissance de ce qu’est l’UX et des multiples réalités qu’il recouvre.

    Connaître le processus de refonte d’un site

    Une agence qui ne proposerait pas aujourd’hui une démarche teintée d’UX dans la conception d’un site ecommerce, pour moi, ne ferait tout simplement pas correctement son métier.

    Même si la physionomie des sites ecommerce en général est assez standard, il n’empêche que chaque site présente des spécificités, des besoins utilisateurs particuliers, et qu’il est important de les connaître. Et quoi qu’il en soit, intégrer une démarche UX à un projet de site, c’est aussi réduire ses coûts de production.

    Le test utilisateur, la méthode indispensable pour évaluer un site existant

    Le test utilisateur est indispensable à tout projet qui veut connaître et mesurer l’expérience utilisateur (UX, pour User Experience) d’un existant. Cette approche qui permet d’être au contact directement avec ses clients finaux est riche d’enseignements et permet d’avoir une évaluation parfaite des points forts et points faibles d’un site, tant en terme d’ergonomie qu’en termes de réassurance, de design et d’émotion. Il redonne, et c’est important, une vision objective de ce qu’il s’y passe. Beaucoup de nos clients pensent souvent de prime abord que leur site est très mauvais « ergonomiquement », ou trop vieux, ou laid. Laissez-moi vous dire que leur jugement est 100% du temps biaisé. Le test utilisateur permet donc de remettre d’équerre la vision de l’existant. Et, je précise, cette vision est plus qu’un complément des web analytics. Elle est indispensable, car elle apporte de l’information au niveau de la psychologie des utilisateurs, là où les données sont incapables de produire quoique ce soit.

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    Photo prise lors d’un test utilisateur mobile chez Wexperience

    UX Designer et UI designer, les deux nouveaux spécialistes de la conception de pages webs

    La conception du site confié à des spécialistes de l’UX permet de gagner énormément de temps en production. En effet, le site est d’abord conçu en maquettes fil de fer (« wireframes ») et ces maquettes permettent de mieux se concentrer sur l’architecture d’information. Surtout, étant en réalité des plans de page, elles peuvent être modifiées beaucoup plus rapidement que des maquettes graphiques qui traditionnellement, servent à la conception. Chez Wexperience, nous utilisons des outils comme Sketch ou Invision, conçus spécifiquement pour la phase de conception. Ces outils offrent une productivité et une souplesse qui ne cessent de s’améliorer et font gagner 30 à 40% de temps en conception.

    wireframe-gsmc
    Exemple de Wireframe réalisé lors du projet de refonte pour la mutuelle GSMC

    A ce stade, travailler avec des designers d’interface (UX et UI Designers) apporte beaucoup plus que de travailler avec de simples graphistes ou directeurs artistiques. Leur connaissance des règles de l’ergonomie, des habitudes utilisateurs, et aussi, chez Wexperience, leur spécialisation dans le ecommerce, garantissent la création de pages en parfaite adéquation avec votre cible utilisateur finale.

    Le design graphique, du beau, oui, mais aussi du pratique

    La partie graphique inclue également de l’UX. Après avoir conçu les maquettes de page, un travail d’habillage graphique est également réalisé. Il est accompli par des designers d’interfaces (UI designers) qui sont capables de mêler aux aspects, branding et marketing du design, les aspects ergonomiques (choix des couleurs des boutons, taille des polices de caractères, contrastes). Encore une fois, seules des personnes ayant cette connaissance de l’ergonomie sont capables de créer un design à la fois attractif et pratique. Etant donné la pénurie en France de profils UX, seules quelques agences sont capable d’apporter ce savoir-faire indispensable pour créer des expériences en réelles adéquations avec les habitudes de surf sur ordinateur ou mobile.

    Le codage HTML, de l’UX design ?

    Même l’intégration HTML/CSS, qui est la phase de codage des pages, doit intégrer de l’UX.

    • Avoir un intégrateur HTML/CSS intégré à l’équipe de conception UX permet d’éviter les écarts de conception entre les maquettes de page et les pages effectivement codées en HTML (phénomène très récurrent dans notre profession)
    • Un intégrateur conscient des problématiques d’ergonomie apportera un surcroît d’utilisabilité (capacité d’être utilisée d’une interface vis à vis de sa cible utilisateur).

    L’UX n’est pas une prestation en plus, elle fait partie de la prestation de conception d’un site

    A tous les stades de production d’un site, on le voit, l’ergonomie ou l’UX sont des composantes intrinsèques des compétences métiers du design graphique au codage. Dès lors, dire qu’on ne veut pas faire d’UX lors d’une refonte de site, c’est se garantir la production d’un site empreints d’erreurs de conception, probablement bugué d’un point de vue de l’utilisabilité, mais surtout en retard par rapport aux usages du marché. Ne pas faire d’UX revient à concevoir une voiture sans en faire les plans, sans l’essayer avant de la mettre sur la route, en se fiant seulement à son instinct.

    Un projet de refonte doit nécessairement intégrer cette dimension métier et il ne suffit par de voir le mot UX sur le CV des intervenants pour que les méthodologies et la connaissance de l’ergonomie soient garanties chez votre prestataire. Il faut aller plus loin et vérifier si la méthode de conception que nous prônons ici est bien adoptée et si elle est effectivement pratiquée.

    Bon courage dans votre projet !

  • Quand la technologie oublie l’humain, elle se plante !

    Demain, tous les services seront connectés

    En 2020, il y aura 80 milliards d’objets connectés dans le monde ! Mais la plupart d’entre eux partirons bien vite à la poubelle. Pour quelle raison ? Parce la croyance est trop grande, chez leurs concepteurs, que la seule technologie imposera le succès et l’usage. Or, rien n’est plus faux !

    Preuve encore avec les échecs récurrents des scanneurs de produit. La même semaine, Walmart, le géant américain de la grande distribution, et Chronodrive, l’inventeur du drive, jetaient aux orties 2 systèmes qui, pensaient-ils, allaient faciliter l’expérience client.

    Comme nous l’apprend Mobile Marketer, il a fallu moins de 4 mois au premier pour arrêter une expérience apparemment lamentable. de scanneur de produits en magasin via un smartphone. La raison principale de cet abandon ? Le rejet brutal des clients pour l’usage d’une techno qui leur gâchait le plaisir des courses, ces derniers rejetant « la proposition » qui leur était faite de travailler à la place des hôtes de caisse.

    En France, depuis quelques années déjà, la filiale d’Auchan proposait un petit scanneur à domicile permettant de créer des listes de courses depuis les produits que l’on a chez soi. Pour l’avoir testé, son inanité m’apparut évident dès lors qu’il me fallut plusieurs essais pénibles (et avec plein de bonne volonté) pour le configurer. Il me semblait dès lors difficile d’imaginer que mes congénères humains; moins compréhensifs vis à vis de la technologie, puissent s’acharner avec la même énergie.

    Deux cas proches, deux dates presque similaires, montrent le même symptôme : des objects connectés fonctionnels technologiquement, mais hors de propos pour l’utilisateur. Trop contraignants, trop compliqués, avec une valeur perçue inférieure à l’investissement nécessaire pour maîtriser l’usage.

     

    Deux exemples qui montrent qu’il faut intégrer une véritable démarche UX au sein de l’innovation

    Tous les objets connectés ne connaissent pas un si triste destin, mais ces exemples viennent nous rappeler à nouveau le besoin impérieux de tester, et de retester, avec de vrais utilisateurs finaux, et selon un véritable protocole, la valeur perçue d’un objet connecté, son utilisabilité, et, in fine, ses chances de parvenir à être adopté par sa cible utilisateur. Nous pensons, chez Wexperience, que trop d’entreprises, quand elles utilisent la technologie et l’intègrent à un service, négligent cet aspect humain. Soit en ne menant pas jusqu’à terme les bonnes procédures de test et selon le bon protocole. Soit, carrément, et c’est le plus souvent le cas, en les ignorant totalement. Et cela est bien difficile à comprendre si l’on compare le coût de quelques tests utilisateurs comparés aux quelques millions de dollars que Walmart a du débourser pour installer des scanneurs dans 150 magasins et les retirer 4 mois plus tard.

     

     

    Photo par Walmart

  • Non, les interfaces vocales ne vont pas faire disparaître nos écrans !

    Les interfaces vocales font le buzz ! Vont-elles envahir nos vies ?

    Et c’est tout le contraire qui risque d’arriver. Malgré le buzz qui entoure ces nouvelles interfaces, et suite à la démo bluffante de Google lors de I/O Google, sa conférence annuelle, penser que demain toutes nos interactions se feront à travers les interfaces vocales est une grossière erreur.

    Les interfaces vocales ne peuvent pas tout !

    Tout d’abord, les interfaces vocales sont loin d’être au point. Quelques utilisations à titre personnel, plus quelques tests, plus un usage régulier, laissent facilement voir que la fluidité et l’intelligence qu’on attend d’elles sont loin de pouvoir fournir une expérience satisfaisante à la fois pour la masse et, à la fois, pour des tâches compliquées. Et les annonces faites par Google sur la possibilité d’enchaîner des questions/réponses dans un contexte, le fait de ne pas avoir à dire « Ok Google » pour activer l’assistant, montre que les progrès à faire restent encore immenses par rapport aux promesses.

     

    D’autre part, le tout vocal n’a pas de sens. L’être humain, lui même, ne s’exprime pas uniquement par la voix. Pour interagir, il a besoin d’images, ne serait-ce même que dans la communication verbale. Il est connu qu’au téléphone, nous perdons un bon pourcentage de nos capacités à interpréter les intentions de notre interlocuteur, tout simplement parce que nous ne le voyons pas et perdons tous les signes de communication non verbale. Mais plus encore, les interfaces vocales ont la même limitation que les humains pour les mots. Parfois, un dessin (ou une image) vaut mieux que mille mots. Evidemment ! Comment allez-vous faire pour décrire plusieurs sortes de rouleaux de papiers hygiénique à votre Amazon Echo lorsque vous souhaitez refaire votre stock ? Comment décrire un vêtement ? Comment même, naviguer simplement dans une liste de produit uniquement à la parole sans même voir cette liste produit ? Amazon y a vite apporté une réponse : en dotant son assistant vocal d’un écran. C’est le Echo Show. Et Google est en train de faire de même en licenciant son Google Home à d’autres fabricants qui vont pouvoir y ajouter un écran.

     

    En réalité, le vocal n’a pas vocation à remplacer le visuel partout, mais uniquement dans des situations particulières., lorsque, notamment l’utilisateur est occupé à faire autre chose. Ce qui inclue les activités comme conduire, faire la cuisine, être occupé à une tâche professionnelle, ou plus simplement pouvoir piloter une activité quand le moindre appareil, téléphone, tablette, télécommande, etc n’est à portée de la main (encourageant par là, notre tendance naturelle propension à faire le moins d’efforts possibles).

    Ne nous laissons pas bercer par les sirènes du vocal !

    Même si la technologie est prometteuse et qu’il n’y a aucun doute qu’elle va bouleverser nos usages dans les 2 ou 3 ans à venir, il ne faut pas en attendre des miracles.

    Certes, il sera possible à terme de remplacer des humains pour répondre au téléphone (mais pas complètement), mais cela restera une minorité d’usage.

     

    En revanche, il est très probable que le vocal s’immisce dans toutes les interactions comme un complément d’accès aux fonctions de pilotages d’une application, d’un service, d’un site web. Les gens en prendrons doucement l’habitude, mais ça non plus n’est pas gagné. Il faut des années avant qu’une nouvelle interface soit pleinement acceptée par les utilisateurs finaux. Ceux qui sont assez vieux pourront se souvenir du temps qu’à mis la souris pour s’imposer à tous (et il y a pas mal d’anecdotes amusantes à raconter sur ce sujet).

    Même si les GAFA tentent d’imposer leur usage à des enfants (c’est déjà le cas), le temps que des populations entières changent et adaptent leurs habitudes à ces interfaces sera long, de l’ordre d’une bonne dizaine d’années.

    Mais tout cela ne devrait pas vous empêcher de tester et de vous faire votre propre idée.

    Je pense toutefois que l’on reste encore dans le domaine de l’expérimental et que bâtir des business model entier sur le seul principe du service vocal reste encore dangereux. Mieux vaut tenter de le saupoudrer, de l’immiscer doucement au sein de l’existant, d’en mesurer et auditer correctement l’activité, puis de pousser lentement ses pions dans la bonne direction.

     


     

    Photo by Colin Maynard on Unsplash

     

  • Quand le design doit tromper l’utilisateur

    Certains sites usent et abusent de techniques de persuasion basées sur la peur

    D’une certaine manière, l’UX doit être au service du marketing et de la stratégie d’entreprise. Mais qu’en est-il lorsque le marketing batifole avec les frontières floues d’une certaine malhonnêteté ?

    J’en prends pour témoin l’expérience que j’ai vécue récemment sur le site d’une compagnie aérienne low-cost. Fort d’une offre attractive qui tire sur les prix, son objectif est de bonifier le panier moyen à l’aide d’options que l’utilisateur peut refuser de prendre ou pas. La technique est vieille comme le monde. On attire les mouches avec un prix bas et on tente à tout prix de leurs soutirer quelques euros par ci par là pour générer de la marge. Rien de répréhensible à cela, sauf qu’à force d’utiliser des messages flous, inquiétants, ou de faire payer pour des services qui n’en sont en réalité pas, on peut se demander où une telle stratégie mène quand à la fidélisation de la marque.

    L’impression du client est celle d’être un poulet qu’on tente de plumer jusqu’au fondement.

    Créer de l’angoisse est-il un bon calcul ? Dans cette proposition, l’utilisateur ne peut qu’être amener à douter et à choisir l’option.

    Ces techniques ne peuvent pas mener à la fidélisation

    J’appelle ces techniques du « black design » ou un design qui viserait systématiquement à angoisser l’utilisateur, à jouer sur ses craintes ou à le faire venir pour un prix, tandis qu’en réalité, il paiera finalement plus.

    Sans remettre en question le fait de tenter de gonfler la valeur du panier, il me semble qu’une autre approche est possible, plus respectueuse de l’utilisateur, sans avoir à utiliser de procédés générant de la peur ou de l’angoisse (et, je pense très fort à Netflix qui offre une vraie liberté de choix dans ses offres sans contraindre ou forcer).

    Il me semble même que la transparence en toute circonstance est un bien meilleur calcul sur le long terme, car elle permet de créer la confiance. Et, in fine, d’augmenter la fidélisation. Et que vaut-il mieux ? Des clients qui reviennent sereinement ou des clients qui ont l’impression permanente qu’on essaie de vider leurs poches ?

    Le design UX possède aussi ce rôle là. De respecter les techniques marketing tout en respectant l’utilisateur. 

    Photo by Isaac Castillejos on Unsplash

  • Ergonomie d’un site : pourquoi copier vos concurrents peut être une (très) mauvaise idée

    Copier semble être, à première vue, une bonne idée. Et pourtant, elle ne l’est pas.

    Il est une croyance répandue qui fait que beaucoup de gens pensent s’affranchir du travail d’ergonomie d’un site en copiant leur concurrent direct, déjà installé sur leur marché, ou en « s’inspirant » du leader d’un marché (cf Amazon en ecommerce) pour créer des interfaces utilisateurs fluides, rapides, efficientes, etc. « Puisque Amazon le fait, faisons-le comme eux ! Ça marchera ! » est une des phrases que j’ai le plus souvent entendue dans la bouche d’ardents chefs de projets webs ou d’entrepreneur lançant leur offre sur le marché.

    Comme si copier l’UX d’un site était la garantie de la réussite !

     

    Il est temps de mettre à bas cette légende. En UX, copier n’est pas souvent une bonne idée.

     

    Cet article vous est présenté par Wexperience, l’agence d’ergonomie digitale. Pour en savoir plus sur nos prestations, cliquez ici

     

    On ne peut pas copier sans connaître

    Les gens qui pensent copier oublient souvent que le contexte dans lequel évolue leur projet n’est pas forcément le même que celui du site copié.

     

    Exemple : Vouloir copier Amazon quand on a ni la même profondeur d’offre, ni le même trafic, ni la même notoriété correspondrait à concevoir et créer une grande routière alors qu’on a besoin d’une petite voiture de ville. Vous auriez un site qui aurait l’apparence du leader de la grande distribution en ligne pour satisfaire les besoins d’une épicerie de quartier : un menu de navigation trop long pour une offre trop courte, des fiches produits trop compliquées, un tunnel de commande inadapté.

     

    Chez Amazon, tout est fait pour répondre à une demande de masse, internationale, avec un offre pléthorique multi-univers. Pour cette raison d’ailleurs, le site d’Amazon n’est jamais optimisé en terme de présentation de produit, tant la recherche de standardisation et de rationalisation des coûts est une obsession.

     

    Avoir la même apparence qu’un leader ou que votre concurrent principal pourrait aussi vous desservir en ne vous différenciant pas assez de ce qui se fait déjà ailleurs. Vous pourriez être confondu avec le leader et, si votre offre, ne présente pas un avantage flagrant, perçu comme une pâle copie.

     

    Les risques de la bête copie sont nombreux et peuvent coûter cher

    Par ailleurs, il faut aussi voir la copie en termes de coûts technologiques. Encore une fois, reprenons l’exemple d’Amazon.

     

    Vous lancez votre propre site ou pas, quelque soit votre histoire, votre socle technologique n’est certainement pas le même que celui que vous copiez. Or, copier ce que fait votre prédécesseur a un coût pour « tordre » votre socle technique vers celui que vous copiez.

     

    Pourquoi s’embêter à créer une interface comme Amazon alors que vous avez déjà quelque chose de bien sur une solution comme Magento ou Prestashop ? Le coût en vaut-il la chandelle ? Clairement, non ! Vous avez bien autre chose à faire que de dépenser des dizaines de jour homme pour ressembler à votre concurrent. Encore une fois, copier n’est pas une bonne idée.

     

    Mais ce n’est pas tout : Jacob Nielsen, apôtre de l’ergonomie web, l’avait signalé dans son propre blog : « Vous ne savez pas ce que vous copiez ». En effet, même les plus grands se trompent. Et, encore une fois, ce n’est pas parce que c’est Amazon que c’est bien. Si l’on en revient au sujet des fiches produits, le site d’Amazon est loin d’offrir quelque chose d’optimisé, d’agréable et d’efficace. Et plus encore, qui vous dit que le tunnel de commande du même site est la crème de la crème de l’optimisation de tunnel de commande. Vous n’en savez rien. Et ce n’est pas un regard d’expert qui va vous aider à y voir plus clair. Copier peut être dangereux.

     

    Alors, copier ou ne pas copier, que faut-il faire ?

     

    L’important, me semble-t-il, est d’arriver à se faire une image exacte de ce qui existe sur le marché et d’en déceler le meilleur comme le pire. Se contenter d’un simple benchmark à travers les yeux d’un expert ne suffit pas. Il faut aller plus loin en mettant un oeuvre un test utilisateur d’une douzaine de personnes sur les principaux parcours utilisateurs de ce que sera votre futur site ou offre. C’est le seul et le meilleur moyen d’obtenir cette vue objective ce qui se fait chez les autres. tout le reste ne serait que suppositions, hypothèses, feelings, impressions au doigt mouillé. Exactement, tout ce que je vous déconseillerai de faire.

    Opérer ainsi présente un double avantage :

    1. Vous obtenez une image équilibrée, relativement correcte, de qu’est une bonne et une mauvaise ergonomie dans votre secteur (il y a toujours des plus et des moins, même sur les meilleurs sites)
    2. Vous rencontrez vos futurs clients et pouvez même les interroger à loisir, les sonder, mieux comprendre leurs aspirations

    Je rajouterai même un autre avantage : mener des tests utilisateurs peut vous aider à fédérer vos équipes sur votre projet en leur permettant de partager la même vision objective de ce qui se passe ailleurs. Fini les débats stériles comme : « Oui, mais moi je pense que … » ou « Moi, je trouve que… » qui ne reposent en général que sur des intuitions sans fondement. Avec un test utilisateur, le débat sera correctement posé et vous pourrez avancer sereinement dans la suite de votre projet, avec un consensus certain.

     

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    Dès lors, vous pourrez alors vous livrer à l’art de la copie. Car, après une telle opération, il vous sera effectivement possible de vous forger de vraies convictions et vous pourrez sans doute découvrir des idées bonnes à prendre. Mais, au moins, vous saurez pourquoi ! Et ne vous avancerez pas dans la jungle du feeling !

     

    Excellente journée !

     

    Pour en savoir plus, je vous conseille l’excellent article de Jacob Nielsen, datant déjà de 2010, mais qui reste toujours aussi vrai :

    Photo by JOSE LARRAZOLO on Unsplash

  • Ecommerce : faudra-t-il tout automatiser ?

    Le patron de JD.com pense que le commerce sera entièrement automatisé d’ici quelques années, faut-il le croire ?

    Intéressante déclaration du patron de JD.com, le deuxième plus gros ecommerçant chinois : « Tôt ou tard, toute notre industrie sera opérée par l’IA, les robots, pas des humains. »

    Je ne sais pas dans quelle mesure il faut prendre au sérieux une telle affirmation, ou si elle n’est qu’une déclaration de pur ordre communicationnel, mais plusieurs indices laissent à penser tout de même qu’une grande partie du commerce de demain sera automatisé. Et 10 ans semble un horizon réaliste. (Selon une étude de Gartner, 85% des clients américains auront en 2020 une relation entièrement automatisée avec les marchands).

    Alors si les leaders du commerce d’aujourd’hui laissent planer la probabilité d’une telle hypothèse, il vaut mieux  y réfléchir et à tout points de vue. Car, si non seulement, l’enjeu pour y parvenir sera technologique, il sera aussi expérientiel.

    Car automatiser entièrement une chaîne de production veut aussi dire reporter une partie de la charge de travail vers les utilisateurs (ou les consommateurs). Le phénomène est déjà connu. Par exemple, faire payer les gens aux caisses automatiques signifie reporter une partie du travail de certains employés sur les consommateurs. Et ce postulat sera de plus en plus vrai dans les années à venir.

    Dans les années à venir, les consommateurs « travailleront » de plus en plus pour les commerçants et pour eux mêmes

    Y compris pour des fonctions de relation client. Déjà des sociétés de services permettent de créer des communautés de consommateurs où ce sont ces derniers entre eux qui donnent du conseil à propos d’un produit ou d’un service.

    Cela pourra aussi être vrai dans le domaine de la livraison, du stockage, et n’importe quel autre activité lié au retail.

    Dans une telle optique, alors l’UX prendra une importance encore plus grande qu’aujourd’hui (quoi qu’il en soit). Déporter une partie des tâches professionnelles en partie sur les consommateurs exigera d’eux un apprentissage dans leur relation avec les interfaces, les robots, les machines. Rendre cela simple, naturel, intuitif ne se fera pas par un claquement de doigt ou juste des bonnes intentions. Des budgets conséquents (20% du budget IT déjà chez certaines entreprises en France) devront être alloués à l’ergonomie et l’expérience utilisateur pour que l’usage des machines soient un accélérateur du commerce et non pas un frein.

    Encore une fois, ne pas intégrer cette dimension, ne pas y penser ou la sous-évaluer sera une erreur qui coûtera cher à ceux qui pensent encore que la technologie seule peut tout résoudre.

     

    Alors faudra-t-il tout automatiser demain ?

    La question ne se pose même pas. Et la véritable question devrait être (mais elle est plus compliquée) : comment rendre des services entièrement automatiques sans se confronter à des phénomènes massifs de rejet ou de frustration à cause d’une mauvaise ergonomie ?

     

    Et vous, où en êtes-vous avec votre démarche UX ?

     

    Photo by Andy Kelly on Unsplash

  • La méprise sur l’UX !

    Bien que l’UX ait le vent en poupe depuis un ou deux ans en France, son rôle et sa véritable nature demeurent mal compris par les décideurs. Cet article explique pourquoi il faut la placer au coeur de la stratégie de l’entreprise et avec quels effets sur la valeur ajoutée créée.

    A quoi sert vraiment l’UX ?

    Photo by Carl Heyerdahl on Unsplash

     

     

    Les entreprises n’embauchent des UX designers que pour faire des maquettes, alors que c’est loin d’être la fonction principale de l’UX

    Avec le temps, j’ai l’impression de plus en plus nette que la fonction de l’UX n’est pas toujours bien comprise par ceux, dans les entreprises, qui dirigent le marketing, voire la stratégie.

    Dans leur esprit, l’UX semble être encore et toujours cantonné à la réalisation de maquettes d’interfaces, hors tout le reste (tests utilisateurs, ateliers de co-conception, etc… etc…).

    Résultat : des UX designers sont embauchés à la pelle dans des grands groupes avec pour seule mission de faire des maquettes. Le reste semble oublié.

    Et c’est évidemment très dommage quand on pense à la capacité de l’UX à repenser des business model en les améliorant sans remettre en question leur fondement.

    En réalité, utiliser l’UX peut permettre de renouveler des services, d’innover et de créer de la valeur là où la concurrence est la plus rude

    Par exemple, si l’on prend Uber. La société de Travis Kalanick n’a pas remis fondamentalement en cause le transport d’individus par chauffeur, il l’a simplement fluidifié. Grâce à la technologie, c’est vrai, mais aussi grâce à un véritable travail sur l’expérience utilisateur. Et on peut être certain que c’est d’abord le travail sur l’expérience utilisateur qui a amené celui sur la technologie.

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    En France, on a le défaut de croire qu’une technologie de service, à elle seule, pourra créer de la valeur. Rien n’est plus faux.

    Or, en France, on tend à fonctionner dans le sens inverse. On dispose de la technologie et on se dit qu’elle va résoudre un problème en ne changeant rien à l’expérience utilisateur. Un peu comme quand, en architecture, avec l’arrivée du métal, les ingénieurs ont continué à designer des ponts comme si leur matériau était du bois, sans tenir compte des nouvelles propriétés qu’apportaient le métal.

    L’UX, placé au plus haut niveau dans la stratégie de l’entreprise, peut donner l’avantage compétitif ultime à celles qui sauront adopter vraiment une démarche centrée utilisateur.

    Or, l’UX, c’est ça : c’est prendre un service et le repenser totalement en en ôtant tous les « irritants ». C’est même sa première fonction. Par exemple, si je veux améliorer l’occupation d’un parking souterrain pour voitures et que je veux créer une application pour le faire, il faudra d’abord que je demande à mes UX designers de repenser la manière dont on entre dans un parking, dont on réserve une place à l’intérieur, comment on la trouve, etc… Le travail sur l’interface ne viendra qu’après, quand la faisabilité technique aura été validée et pourra permettre les changements dans la forme du service.

    Voilà le véritable rôle de l’UX aujourd’hui ! Repenser les services ou les manières de vendre un produit, en créant de la valeur en rendant ce service plus simple, plus rapide, plus instinctif pour les utilisateurs.

    L’UX est sans doute sous-estimée, en France, car elle sort des schémas de pensée habituels des cadres dirigeants encore très empreints d’un certain cartésianisme

    Cela a l’air simple, mais demande en réalité, plus que des efforts de conception, des efforts importants d’expérimentations sur le terrain et avec de vrais utilisateurs. Ne pas partir dans cette voie là, où confier la reconception de son service uniquement à des gens du marketing ou à des ingénieurs ne peut plus s’avérer suffisant pour innover et créer de la valeur ajoutée uniquement par l’optimisation des parcours clients.

     

    Rappelez-vous : faire de l’UX sans utilisateurs finaux, ça n’est pas de l’UX. C’est tout au plus du webdesign, comme on en faisait déjà il y a 20 ans.