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Catégorie : Les Carnets de l’UX par Olivier Sauvage

  • Liste produit et représentation visuelle du scroll

    Un scroll original et pratique

    L’article de Geoffrey Dorne sur le nouveau service de Google « What Do You Love ? » a mis en évidence le module de scroll utilisé dans la page. Ce système visuel, toujours visible, permet de savoir où l’on se situe dans la page et ce qu’il nous reste à parcourir. Il est également possible de contrôler le scroll en déplaçant le rectangle bleu symbolisant ce qui est visible sur la page. Google nous propose ici une fonctionnalité originale et pratique lors de la consultation d’une page très longue.

    Scroll du service de Google What do you love
    Le scroll selon Google

    Une utilisation possible en e-commerce ?

    Si la plupart des sites e-commerce répartissent leur offre sur plusieurs pages, certains sites proposent une liste produit infini. C’est le cas du site de Stella McCartney.
    Il peut être intéressant ici de proposer à l’utilisateur un indicateur visuel pour lui permettre de connaître le nombre restant de produit à afficher. Cela peut être également un indicateur de repérabilité pour l’utilisateur qui pourra retrouver facilement un produit qui lui plaisait en connaissant sa position dans la page.
    Que pensez-vous de cette fonctionnalité ? En voyez-vous l’utilité ?

  • Optimiser ou refondre : comment faire évoluer un site ?


    A la question faut-il optimiser ou refondre un site, je réponds sans hésitation : il faut optimiser.

    Avec le temps, les coûts de maintenance d’un site augmentent proportionnellement à son âge;

    Au bout de 2 ou 3 ans de vie d’un site, la tentation peut-être grande de « tout refaire ». L’histoire du ecommerce est courte et vu la vitesse d’évolution technologique du web, un site de 3 ans d’âge ressemble à une vieille bourrique qu’on aurait trop chargée prête à rendre l’âme.
    Prenez un vieux site.  Le code est devenu compliqué à faire évoluer. Rustines, patches, les développeurs n’ont pas toujours respecté les règles de développement. De nombreux plugins ou script extérieurs sont venus s’insérer. Toujours est-il que votre site coûte de plus en plus cher à maintenir et qu’il est de moins en moins souple.

    Changer de plateforme permet-il de résoudre tous les problèmes d’un coup ?

    Il faut donc, vous dit-on, changer de plateforme. Votre plateforme qui était à la pointe du progrès il y a 3 ans est aujourd’hui dépassée par d’autres solutions. La tentation est grande de repartir sur un nouveau code. Et tant qu’à faire, autant en profiter pour améliorer et corriger toutes les petites choses que personne n’a jamais eu le temps de faire. Ajouter de nouvelles fonctionnalités. Refaire le design que vous ne pouvez plus voir en peinture (voir l’avis de Jacob Nielsen à ce sujet : Fresh vs Familiar : How Agressively to redesign).
    Votre décision prise, il apparait que votre projet de refonte vous coûtera biiiiiip euros et durera biiiiiip mois de réalisation. D’autant plus que pendant ce temps là, il n’est pas question d’allouer du budget à faire évoluer l’ancienne version.

    Risques d’une évolution brutale

    Les dangers liés à ce choix sont multiples :

    • Explosion des coûts et dépassement des délais : c’est classique en informatique, un peu moins dans le web, mais j’ai rarement entendu parler de projet qui tenait les plannings et respectait les budgets
    • Risques informatiques
    • Risques ergonomiques. Ex : changer un tunnel de commande sans test revient à faire voler un avion sans jamais avoir fait d’essai en simulateur
    • Perte de temps fonctionnelle sur votre ancien site qui n’évolue plus. Et pendant ce temps là, la concurrence avance.

    Arguments pour l’optimisation progressive

    Une autre attitude consiste à penser non pas en terme « technologique », mais en terme « client ». Ce que vos clients veulent, ce sont des prix moins chers, une facilité plus grande à commander, une offre toujours plus variée et nouvelle, du service, plus de service.
    Un site mature est comme un paysage raviné par les eaux. Chaque petit ruisseau, rivière ou canal est un parcours client créé par le temps. Changer ces parcours revient à changer les habitudes. Grâce à votre outil de web analytics, vous devriez avoir une connaissance parfaite de la physionomie de ce paysage et de ce qu’il s’y passe. Vous en connaissez les points de blocages et par là même les points d’amélioration. Cela fonctionne, peut-être pas de manière optimale, mais cela fonctionne et parfois il tient à peu de chose de l’améliorer grandement.

    Tester pas à pas

    Tester votre site pas à pas pour l’optimiser progressivement est peut-être la meilleure manière de procéder en permettant de limiter le risque tout en mesurant les potentialités réelles des hypothèses que l’on émet. Exemple : vous souhaiteriez augmenter le temps de navigation des visiteurs nouveaux sur votre site (plus les visiteurs restent longtemps, plus ils ont tendance à « être convertis » en clients). Dans ce cas, vous penserez sûrement à améliorer votre « descente produit » (univers, rayon et fiche produit) en améliorant l’information, la présentation des produits, afin d’engager plus vos visiteurs.

    Tester pour réduire les coûts de développement

    Pour peu que l’on dispose des bons outils, il est moins dangereux de développer une version (ou deux, ou trois) alternative à une page en en modifiant certains aspects (en ne touchant qu’au code HTML, CSS et javascript) que de mettre en ligne directement une nouvelle version en utilisant la fameuse technique du doigt mouillé (ou celle de l’opinion du plus gros salaire). En testant, non seulement, vous obtiendrez un retour en temps réel des internautes de la meilleure version, mais vous aurez également des données chiffrées. Et il ne vous restera plus qu’à la mettre en ligne (presque sans coût supplémentaire).

    Avantages de l’optimisation

    Il est ainsi possible de mettre en oeuvre un processus cyclique de test qui vise à diminuer le risque de mise à jour ou de refonte à l’aveugle. Ce processus a de nombreux avantages :

    • Il est moins risqué en terme de changement des habitudes des internautes
    • Il donne droit à l’erreur (vous éliminerez, chiffres à l’appui les mauvaises idées et ce sans discussion possible)
    • Il est plus facile à défendre financièrement qu’une refonte complète
    • Il est également moins onéreux, puisque les investissements réalisés en tests peuvent être vite amortis par l’amélioration des KPI (taux de transfo)
    • Il permet d’avancer toujours dans la bonne direction

    Quelques inconvénients :

    • Adopter ce processus, comme j’ai pu souvent le constater, suppose néanmoins que vos équipes IT ne soient pas monopolisées par des tâches évolutives lourdes ou de maintenance corrective (ce qui est souvent le cas). Autrement dit, j’ai déjà vu souvent des responsables webs se payer un bel outil d’AB testing, mais ne jamais s’en servir, faute de main d’oeuvre.
    • Le choix des KPI et la méthodologie de test nécessite un certain apprentissage, car si l’objectif ultime reste toujours d’optimiser le taux de transformation. Il n’en reste pas moins que d’autres indicateurs sont tout aussi pertinents, voire, beaucoup plus importants. Il est également primordial de bien savoir interpréter les résultats. Je vous donne un exemple.
      • Pierre a décidé de changer la couleur du bouton « Ajouter au panier » de sa fiche produit. Il décide de tester 3 versions : le rose, le vert et le bleu. Il lance son test et au bout d’une semaine, sur un segment global de trafic de 30% de la masse totale de son trafic et sur une catégorie de son catalogue, il découvre que la version rose convertit le mieux. Il décide donc de garder la couleur rose. Mais Pierre a-t-il bien regardé tout ses indicateurs ? S’il avait été plus loin, Pierre se serait peut-être rendu compte que l’augmentation de son taux de transformation avait été anéanti par une baisse drastique du panier moyen dans le cas du bouton rose. Deuxième erreur, Pierre n’a testé qu’une trop petite partie de son trafic sur un temps trop limité. En recommençant son test sur plus de catégorie de produits et sur un trafic plus important, il aurait vu qu’au final, c’était une autre version qui apportait les meilleurs résultats.
    • Tester implique d’installer un outil d’AB testing. Attention à bien le choisir. Même si Google Website Optimizer est gratuit, il reste très limité fonctionnellement et nécessite beaucoup d’interventions techniques pour en tirer pleinement parti. De la même manière, évitez le piège de l’outil qui fait tout, mais qui vous coûte un bras, et dont vous n’utilisez qu’un petit pourcentage des capacités (suivez mon regard 😉 )

    L’approche client remet en question la manière dont un site doit évoluer et grandir :

    • Elle repose sur une observation fine des utilisateurs (par différents angles de vues : par les metrics du site, par des tests utilisateurs, des études ergonomiques, des questionnaires à distance, des focus group).
    • Elle implique une gestion différente des équipes IT : certains sont affectés à des tâches évolutives de fond, d’autres aux tests, d’autres encore à la maintenance corrective.
    • Un consensus sur cette méthodologie doit régner depuis la direction jusqu’aux équipes de développement et les convictions intimes de certains doivent céder le pas aux faits. Autrement dit, il faut changer les mentalités (et ça, c’est pas facile).

    L’approche client ne remet pas en question les évolutions fonctionnelles, ou les refontes graphiques. Elle les intègre au sein d’un processus d’évolution rapide en cascade plus proche du métier de jardinier (patience, observation, interventions mesurées, prise en compte des saisonnalités) que du bâtisseur (on rase tout et on recommence).
    Quel est votre retour d’expérience sur ce sujet ? Avez-vous des exemples ?

  • Tests utilisateurs : le rôle de l’oeil extérieur

    Cet article est une traduction libre de « Die Macht der Neutralität – oder: Warum Nutzertests im Lab am besten von externen Consultants durchgeführt werden sollten » écrit par Martin Beschnitt pour Usabilityblog.de.
    En Allemagne, où le recours aux tests utilisateurs lors de conception d’interface est beaucoup plus fréquent qu’en France, de nombreuses entreprises investissent dans leurs propres laboratoires de tests. Avec la supervision d’experts pour la mise en place, ces organismes investissent afin de se doter du matériel et des compétences nécessaires pour réaliser en interne des tests d’utilisabilité. Toutefois sur la base d’expériences passées, [l’auteur nous indique qu’] il apparaît encore nécessaire d’inclure des consultants extérieurs dans les projets et ceci pour plusieurs raisons.

    Le rôle de la neutralité

    Par neutralité nous entendons l’impartialité envers les différentes parties prenantes (de la part du client mais aussi des prestataires) ainsi que le traitement impartial de l’objet du test.
    Il est généralement plus difficile pour un consultant en interne de faire passer son avis et ses recommandations dans l’entreprise. Particulièrement lors de projets motivés par des raisons politiques. L’équilibre entre les besoins de l’utilisateur et les exigences du chef de projet voire du PDG n’est pas facile à obtenir. En outre les conclusions et recommandations des services internes chargés de l’utilisabilité des interfaces ont parfois moins de crédits que celles des consultants externes.

    Mais pourquoi ça ?

    C’est certainement lié au fait que le consultant externe (un institut de contrôle indépendant) n’a pas de raison de s’inquiéter pour son avenir. Il n’a pas à se soucier des luttes de pouvoir internes, et peut représenter pleinement la voix de l’utilisateur. Il n’aura pas de retombée négatives si l’application testée n’est pas vraiment utilisable d’un point de vue utilisateur. En outre le consultant externe peut fournir une analyse plus complète en raison de son expérience avec d’autres objets de test, qui peuvent être semblables ou complètement différent de l’objet testé. Cela lui donne la possibilité de mieux comprendre les problèmes identifiés et donc de fournir de meilleures recommandations.
    Ses recommandations pourront être mises en oeuvre de façon impartiale par les clients et les prestataires, ceci au bénéfice de l’utilisateur final. Le consultant externe apporte une perspective originale et objective du projet. C’est toujours bien accueillis par les clients – et même nécessaire !

    Conclusion : consultants externes = prise de distance

    Un contrôle qualité par un oeil extérieur minimise les conflits potentiels avec les clients et les agences web. Par ailleurs une expertise externe peut être utilisée pour crédibiliser des volontés d’actions en interne.  Un oeil extérieur ne peut jamais être négatif. Certes, il est important d’établir une bonne relation avec nos clients mais il ne faut pas tomber dans la culture d’entreprise au risque de perdre cette prise de distance.

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  • Attention à l’interprétation des cartes de chaleur

    L’eye-tracking est un outil de mesure pertinent lors de test utilisateur. Il permet de collecter tout un ensemble de données (nombre de clics, temps de réalisation des tâches, temps à la  première fixation de zones précises…) qui peuvent apporter énormément à l’analyse d’un site internet.
    Il permet aussi de produire de jolies images que l’on appelle cartes de chaleur… elles montrent la somme des fixations des utilisateurs sur une page durant une durée déterminée.
    Ces cartes de chaleur permettent effectivement de voir quelles sont les zones qui ont été les plus regardées par vos internautes. Mais attention elles sont fortement variables en fonction du nombre d’utilisateurs étudiés mais aussi et surtout en fonction de la tâche qui a été demandée à l’utilisateur de réaliser sur le site.
    Par exemple, la page d’accueil de Becquet.fr,
    Tâche réalisée : Vous avez une réclamation et souhaitez envoyer un mail à Becquet !
    Carte de chaleur de la page d’accueil des 12 utilisatrices jusqu’à la première minute

    Tâche réalisée : C’est l’anniversaire de votre meilleure amie, achetez lui un drap de bain personnalisé.
    Carte de chaleur de la page d’accueil des 12 utilisatrices jusqu’à la première minute


    Il est donc important de bien remettre en contexte la carte de chaleur fournie pour ne pas en faire une interprétation erronée…

  • Et les seniors ?

    Arrêtez de prendre les seniors pour des impotents !

    Les seniors, les plus gros consommateurs du web

    Une étude réalisée par LH2 pour le compte de Kelkoo le révèle récemment, les seniors (vous savez, ces personnes âgées de plus de cinquante ans qui sont censés être réfractaires à toute technologie) sont, pour ce qui concerne le créneau du ecommerce, les plus gros consommateurs. Cela peut apparaître comme une surprise, mais à bien y réfléchir pas tant que ça :

    • Les seniors (population des 45 et plus, selon certaines catégorisation) sont les personnes qui détiennent en moyenne le plus fort pouvoir d’achat
    • Lorsqu’ils sont à la retraite, ce sont eux qui disposent aussi du plus de temps pour surfer, mais, mieux encore, ce sont eux aussi qui vont apprécier le fait de ne pas avoir à se déplacer pour effectuer leurs achats
    • Les seniors sont des gros consommateurs de voyages en ligne, secteur qui a explosé sur Internet ces dernières années

    Je suis certain qu’on pourrait encore citer beaucoup de raisons à leur surreprésentation dans la population des consommateurs français, mais cela devrait nous obliger à un tirer un constat alarmant (?) : les sites ecommerce ne sont pas adaptés aux seniors.

    Les sites Internet ne sont pas adaptés aux seniors

    Otons d’abord de notre esprit que les seniors soient des handicapés du clavier. C’est tout bonnement faux. Beaucoup d’entre eux (au moins pour les cinquantenaires et les jeunes retraités) ont eu l’occasion de se familiariser avec l’informatique, au moins, dans le cadre de leur activité professionnelle et sont donc loin d’être novices en la matière.
    Bien sûr, il ne sont pas nés avec une souris au bout de l’index, mais cela ne les empêche pas de savoir se débrouiller aussi bien que la plupart des jeunes, et même sans doute parfois mieux. Contrairement à leur progéniture, les seniors prennent plus le temps de lire les informations à l’écran, ils réfléchissent plus avant d’agir et commettent moins d’erreurs.

    Les seniors ne sont pas un groupe homogène

    Toutefois, parler des seniors, c’est un peu comme parler des « d’jeuns ». Le mot senior recouvre des populations disparates avec des niveaux d’expertises très variées en ce qui concerne les usages de l’informatique (le plus souvent, je crois pour des raisons socio-professionnelles). Par ailleurs, un senior de 70 ans n’est pas un senior de 50 ans. A partir de certain âge, il est évident que l’action de la vieillesse commence à avoir un impact important sur le comportement de navigation : la vue baisse sensiblement, la dextérité de la main se fait moins grande, la mémoire est moins précise et moins rapide. Il n’en reste pas moins qu’à 70 ans, on reste un consommateur de plein droit au même titre que n’importe qui. Je pense même qu’on a plus besoin d’Internet à 70 ans qu’à 50 ans. On reste plus souvent chez soi et pouvoir bénéficier de service à distance prend une importance capitale. C’est un véritable progrès que le Web a apporté et il ne serait pas sérieux de ne pas mettre à la portée de cette population (en croissance permanente depuis des années) des outils adaptés à leurs physiologie.
    Pourquoi dès lors, les sites Internet semblent si mal adaptés aux seniors ?

    3 raisons qui font que les sites ne sont pas adaptés aux seniors

    La première raison, pourrait-on dire, est que les sites sont conçus par des personnes jeunes, des moins de trente ans la plupart du temps, qui n’ont aucun recul sur ces problématiques. Soyez honnête : combien de fois vous êtes vous préoccupé de problèmes d’accessibilité lorsque vous avez conçu votre site ? Combien de fois avez-vous essayé de raisonner en vous mettant à la place d’un seniors (à moins que vous ne le soyez vous même) ?
    Les sites ecommerce sont donc conçus la plupart du temps pour des gens qui ressemblent aux concepteurs des sites eux mêmes. Autrement dit pour une minorité des cyberacheteurs.
    La deuxième raison est que le surcoût perçu pour adapter un site aux seniors est considéré comme un dépense inutile ou que l’on remettra à plus tard (« On verra, ça n’est pas important, de toutes façons, ils ne savent pas se servir d’un ordinateur. »). Rendre accessible un site à une couche plus grande de la population serait un gouffre de dépenses et il vaudrait mieux se concentrer sur le coeur de cible. Là encore, erreur ! Les surcoûts engendrés par une adaptation aux seniors peuvent être très bien intégrés à la phase de création de site sans « exploser les budgets ». Cette question est plus délicate pour ce qui concerne les sites déjà existants.
    La troisième raison est, je dirais, cette tendance maniaque qu’ont les français à vouloir faire des beaux sites plutôt que des sites utilisables. Le pire travers de ce défaut est l’habitude bien ancrée de penser que les petites typos c’est plus jolie que les grandes. On pourrait en citer d’autres.
    Au final, je n’hésiterai pas à dire que la plupart des sites ecommerce manquent totalement leur cible quand il s’agit des seniors. L’exemple le plus emblématique en serait Cdiscount qui a sûrement décidé de les bannir de leur site étant donné le non respect absolu de toutes les règles de l’accessibilité et de l’utilisabilité de ce site.
    Et pourtant, il ne serait peut-être pas si compliqué d’améliorer les choses :
    Au fil des tests utilisateurs que nous effectuons chez Wexperience, voici quelques défauts que nous avons remarqués et qui peuvent être assez aisément corrigés :

    • Des polices de caractères trop petites
      C’est un vice, chez les concepteurs d’écrire en tout petits caractères. Je ne sais pas d’où leur vient cette habitude, mais pensez qu’elle oblige la plupart des seniors à faire des efforts pour arriver à les lire.
    • Des pages trop fouillis
      Les seniors ne sont pas les seuls victimes des pages trop chargées, mais ils y sont beaucoup plus sensibles. Rendez-les choses simples, bon sang ! Arrêtez de penser que vous devez mettre tout vos contenus à la fois sur une page. Sachez un peu mieux utiliser les règles de l’ergonomie pour n’afficher les contenus qu’à la demande et que lorsque c’est nécessaire pour éviter la surcharge des pages.
    • Des comportements présupposés erronés
      Ce n’est pas parce que vous et vos collègues y arrivez que tout le monde va y arriver. Les concepteurs de sites présupposent trop les comportements et s’enferment dans des solutions ergonomiques qui ne sont finalement valables que pour eux et leurs homologues. Les générations au dessus de 50 ans ont des habitudes, des vécus tellement différents des jeunes que leur compréhension des choses en devient radicalement différente. Par exemple, nous avons vu dernièrement des testeurs remplir entièrement des pages de login (« client/nouveau client ») avant de cliquer sur le bouton valider sans comprendre ce qu’on leur demandait. Non, ne riez pas, votre site n’est peut-être pas aussi utilisable que vous le croyez.

    Penser son site pour toutes les populations

    Lors de la conception de votre site ou de son optimisation, tentez de vous mettre à la place de tous les types de visiteurs que votre site devra accueillir. Ce n’est pas si facile que cela, même si il existe des techniques pour le faire (les personas, par exemple), cela ne vous empêchera pas encore de faire des erreurs.

    Laissez tomber vos préjugés

    Observez, observez, observez ! Wexperience ne saurait que trop vous conseiller de faire tester au moins une fois votre site avant lancement. Ou bien, au moins une fois par an, un peu comme pour un contrôle technique.
    N’oubliez pas que si les seniors ne viennent pas sur votre site, c’est peut-être parce qu’ils n’arrivent pas à l’utiliser. Alors… faites le test !

  • Optimiser un site par les tests utilisateurs ?

    Lorsque l’on s’intéresse à l’expérience client sur un site e-commerce, plusieurs méthodes cohabitent pour optimiser sa performance commerciale.

    L’optimisation : un véritable enjeu, après le trafic

    Entendons-nous bien. Optimiser un site correspond bien à modifier tout élément d’interface, du plus petit au plus grand, qui aurait la propriété d’améliorer le taux global de transformation indépendamment des variables externes : qualité du trafic, saisonnalité ou prix. C’est, d’une part, un travail de design et d’ergonomie et, d’autre part, un travail d’ordonnancement de l’offre.

    Objectif n°1 : faciliter les interactions

    Plus vous facilitez les interactions, plus vous donnez la bonne information au moment où l’internaute l’attend, plus vous mettez en avant un produit, plus la chance que l’internaute l’ajoute au panier et l’achète augmente (pour faire simple). A cause de l’augmentation vertigineuse du prix de l’acquisition de trafic, c’est un enjeu primordial dans le ecommerce aujourd’hui que de s’intéresser à l’optimisation.

    L’optimisation est primordiale sur les sites à fort trafic

    Sur certains sites à très gros trafic, optimiser un tunnel de commande, en améliorant le feedback sur un formulaire, par exemple, peut être à l’origine de gains conséquents sur la transformation, et, par voie de cause, sur le CA. Et cela, souvent, pour un investissement modeste et pérenne comparativement à l’achat de liens sponsos, de campagne d’affiliation ou de visibilité. Lorsque la rentabilité apporté par le trafic stagne, c’est le moment de s’intéresser à la façon d’optimiser son site.

    Sur ce site, gagner 1/10ème de point sur le taux global de transfo permet déjà d’amortir l’investissement mené pour optimiser. Le gain est définitif et récurrent.

    L'intérêt d'optimiser son site est rapidement mis en évidence en étudiant les chiffres de fréquentation.

    Oui, mais comment faire ?

    Web analytics et audit

    Analyser vos statistiques de fréquentation vous permettra sans doute de définir les principaux points de fuite de votre site. C’est vrai, mais malheureusement, cette analyse ne se prête pas bien à la résolution des problèmes et à l’optimisation. Déceler un taux de rebond trop fort dans un tunnel de commande est sans doute un indice, mais rien, hormis un faisceau de présomptions ne vous permettra de trouver la clé du problème. Et vous en serez dès lors réduit à tester différentes hypothèses via des tests A/B ou multivariés.
    Un audit ergonomique peut également servir à optimiser un site, mais l’inconvénient des audits est qu’ils priorisent rarement les problèmes détectés. Qui plus est, ils sont très loin d’être exhaustifs et infaillibles. Comme nous le rappelle Amélie Boucher dans Ergonomie Web, « Malgré tous les experts du monde rassemblés autour d’une interface, vous trouverez toujours des choses inattendues en tests utilisateurs. »

    Tests utilisateurs

    Pour notre part, nous pensons que ni une méthode ni l’autre n’est suffisante pour comprendre pratiquement les problématiques spécifiques à votre interface et l’optimiser, et nous préconisons dans tous les cas de les compléter avec les tests utilisateurs, dont nous nous sommes fait une spécialité.
    Ceux-ci ont l’immense avantage de pouvoir détecter les défauts d’interface du point de vue de l’utilisateur final qui, dans le cas du ecommerce, rappelons-le bien, peut également être votre client. Cela peut surprendre, mais ce qu’un expert peut décrire comme un défaut peut, dans beaucoup de cas, ne pas l’être aux yeux d’un testeur. A l’inverse, beaucoup de défauts décelés par un test n’auraient jamais pu être détectés par un expert.

    Les tests utilisateurs décrivent la réalité.

    Ménager le réservoir à énervement des utilisateurs

    Ce qui se passe durant un test est ce qui se passe vraiment, dans la vraie vie. Il n’y a rien d’extraordinaire dans ce constat. Plus nous faisons de tests, plus nous nous en apercevons. Mieux encore ! Les défauts que nous détectons sont souvent connus par nos clients, mais ils n’en tiennent pas compte, parce qu’ils y sont habitués et pensent qu’ils ne gêneront pas les internautes. C’est le cas pour 60% des défauts que nous détectons. Et ce sont eux qui, empilés les uns sur les autres, se répétant plusieurs fois au niveau d’une session, usant les nerfs de l’utilisateur, finissent par le faire abandonner une navigation (et donc, parfois, une commande).

    Screenshot d'un test utilisateur avec eye-tracking

    L’eye tracking permet de détecter le parcours (pas toujours conscient ! ) du regard de l’utilisateur.

    Aplanir les défauts pour optimiser le taux de transfo

    Notre métier est d’aplanir cette rugosité naturelle des sites, de diminuer et de lisser toutes ces petites protubérances (ces défauts petits et grands) qui viennent gêner la navigation. Ce n’est pas un travail de bûcheron. C’est un travail de sape, lent, consciencieux, qui, petit à petit, et de manière continue, améliore l’expérience utilisateur et rend un site plus facile à naviguer, plus agréable, et plus compétitif. C’est en corrigeant tous les défauts détectés par ordre prioritaire d’impact sur le tunnel de commande qu’on peut optimiser le taux de transformation.

    L'abandon de panier augmente à mesure que le point de conversion se rapproche.

    Pour prioriser les défauts, la règle veut que plus l’on approche du point de conversion, plus la propension à l’abandon de panier est grande. Les défauts du tunnel de commande sont donc généralement les premiers à optimiser si l’on veut gagner rapidement des points sur son taux de transformation.

    Les tests, un outil puissant de récolte des défauts

    En moyenne, un test utilisateur de 12 testeurs permet de relever de 20 à 60 défauts sur un site ecommerce « classique » (80% des défauts), répartis sur une échelle de priorité fonction de leur sévérité, de leur récurrence, de leur occurence et de leur proximité avec le point de conversion finale de votre site (la commande). Un tel relevé, s’il est pris en charge point par point permet de gagner naturellement plusieurs points de transformation, comme ça peut être le cas pour un simple problème d’intitulé de bouton (voir l’exemple de Ipso Presto). Nul besoin de tests A/B pour le vérifier, même s’il est toujours rassurant de pouvoir confirmer des hypothèses par des chiffres. Mais bien sûr, un test A/B, ce sera encore du temps de mise en oeuvre, de développements supplémentaires et au final, de temps perdu (?) pour vérifier quelque chose que l’on sait déjà.

    Le travail d'optimisation doit porter en priorité sur les défauts fréquents et/ou sévères.

    Graphiques de priorisation des défauts. Un bon travail d’optimisation permet de diminuer et d’abaisser le niveau de sévérité ainsi que la fréquence des défauts. A gauche, un site avant correction. A droite, les défauts ont été réduits. en conséquence, la conversion devient meilleure. Il n’est malheureusement pas possible de quantifier le gain potentiel sur le taux de transformation du site d’après un nombre donné de défauts ou un niveau de sévérité.

    L’apport essentiel du eye-tracking

    Dernier point, le eye-tracking. Pourquoi avons-nous cette solution, décrite parfois comme luxueuse ? Il s’avère, expérience faite, que le eye-tracking permet de représenter objectivement le parcours non seulement oculaire, mais réel, de l’utilisateur dans son environnement. Le point rouge (voir screenshot plus haut) est réellement une symbolisation indispensable de l’internaute parcourant l’espace du site web. D’où le petit rond au dessus du X sur le logo de Wexperience !

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  • Tests A/B vs Ergonome : qui a raison ?

    Qui transforme le mieux ?

    Il est évidemment toujours très difficile de prédire ce qui va marcher le mieux auprès des internautes et le meilleur ergonome du monde aura beau disposer de la meilleure expertise, il sera toujours loin d’être certain de donner la bonne réponse à un problème donné.
    Exemple avec Ipso Presto, filiale du Groupe Manutan,  que Wexperience a accompagné récemment pour sensibiliser son personnel aux problématiques de merchandising.
    La problématique : Comment augmenter la conversion de la fiche produit ?
    Après avoir analysé son site par un de nos concurrents (non, nous ne vous donneront pas leur nom), Ipsopresto s’est aperçu que le bouton d’ajout au panier présent sur les fiches produits n’était pas suffisamment vu. On connait l’importance de ce bouton et de l’utilité de lui donner une certaine forme et un certain attrait pour augmenter le taux de conversion sur le panier.

    Il est où, le bouton, hein ? Il est où ?

    Ipsopresto s’est donc rapidement attaché à tester plusieurs versions de ce bouton avec un outil d’AB testing. Au total, neuf auront été testées (3 couleurs x 3 wording différents), tout en gardant la version de contrôle. Après 3 semaines de tests, le contrôle a été gardé plus les 3 meilleures versions. Trois semaines supplémentaires ont été ensuite nécessaires pour départager les 3 dernières versions et, à la surprise générale, ce fut le bouton ci-dessous qui fut déclaré gagnant.

    And the winner is….

    Pourquoi dis-je la surprise générale ? Car :

    1. Le libellé du bouton est sur 2 lignes, alors que personnellement, j’aurais préconisé d’avoir un libellé sur 1 ligne pour une plus grande rapidité de lecture
    2. J’aurais déconseillé d’utiliser le terme « Cliquez ici », fourre-tout et trop imprécis
    3. J’aurais proposé un terme moins impliquant que « Acheter »

    Au final, ce fut encore le client qui eut raison. Le bouton « Cliquez ici pour ajouter au panier » générant un bond de 17% supplémentaire sur le taux de conversion.
    Voilà qui en dit long et qui nous rappelle quelques règles d’usage de l’optimisation de site :

    1. Ne vous interdisez jamais de tout tester, même les solutions qui vous paraissent mauvaises à priori
    2. Prenez du temps : au total, il aura fallu 6 semaines pour obtenir la solution
    3. Ne vous fiez pas qu’au metrics de votre site pour tirer un constat, mais faite appel également à l’observation

    Ce cheminement accompli par Ipso Presto montre clairement que l’on peut progresser aussi en mettant en place un processus vertueux d’optimisation :

    1. Observation « manuelle »
    2. Recherche des solutions
    3. Testing
    4. Mise en place de la meilleure solution
    5. Et on recommence

    C’est à ce prix que vous avancerez.
    Retrouvez également sur le blog de Capitaine-Commerce l’interview de Martin Sauer, responsable ecommerce de IpsoPresto.com

  • Petit plaidoyer pour les tests utilisateurs

    L’optimisation de la performance commerciale des sites est un sujet d’actualité. Après avoir investi beaucoup dans l’acquisition de trafic et le recrutement, les ecommerçants se tournent désormais vers la transformation. Comment convertir plus et mieux ?

    Les facteurs de conversion tirés de l’expérience client

    Il y a certainement beaucoup de réponses à cette interrogation. Pour ma part, je ne m’en tiendrais qu’au domaine que je prétends connaître : l’expérience client. Offrir la meilleure expérience client, c’est à dire améliorer l’ergonomie et la présentation de l’offre d’un site (par le design ou les services) permettra très certainement de contribuer à plusieurs facteurs de conversion :

    • L’utilisabilité elle même : personne ne pourra nier qu’une bonne utilisabilité contribue à un meilleur taux de transformation
    • L’habitude : c’est un phénomène bien connu. Facilitez les mouvements des internautes sur votre site, rendez ce site facile à l’usage, habituez-y vos internautes et ceux-ci auront tendance à y revenir ne serait-ce que pour cette facilité d’usage
    • Le bouche à oreille : effet indirect et difficilement mesurable, certes, un site facile à naviguer, simple à comprendre, clair, bien présenté bénéficiera par nature d’un meilleur bouche à oreille qu’un site équivalent en offre, mais moins pertinent sur son utilisabilité

    Au delà des web analytics, les tests utilisateurs

    Contribuer à l’amélioration de ces facteurs nécessite une bonne connaissance de son site : en matière de trafic et en matière d’usages. Si un bon trafic manager saura parfaitement détecter les points de fuite et de blocage de votre trafic par l’analyse des données il ne pourra pour autant pas en déterminer toutes les raisons s’il ne se livre à une étude, entre autres, du comportement des internautes.
    C’est dans cette considération que les tests utilisateurs prennent toute leur importance et se révèlent indispensables. Tous les beaux discours et toutes les belles hypothèses ne pourront être vérifiés tant que les internautes n’auront pas été « vus ». Imaginez analyser les allées et venues de vos clients dans un magasin (réel) uniquement grâce à une carte, ce n’est pas pour autant que vous serez capable de « voir » ce que ces mêmes clients font, comment ils réagissent à vos offres, comment ils se guident dans le magasin, etc.
    Ne négligez donc pas les tests utilisateurs et recourez-y autant que vous pourrez, votre business ne pourra que mieux s’en porter.

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  • Méthodologie d’optimisation de site

    Pris dans les affres de la création d’entreprise, il n’en reste pas moins que ma réflexion progresse sur la manière dont on peut optimiser les sites de ebusiness.

    La problématique de la transformation

    La problématique que je trouve la plus répandue aujourd’hui sur le marché est celle de l’optimisation du taux de transformation. Cela concerne en grande partie des sites de ecommerce, mais aussi tous les sites qui font de la génération de lead. Je pense notamment aux sites d’offres de crédit ou de demande de contrat d’assurances.
    Tous ces sites la rencontrent : comment rendre facile la conclusion d’une transaction entre eux et leurs clients ? L’ergonomie et l’usabilité ont évidemment un grand rôle à jouer dans cet objectif. Il devient de plus en plus notoire qu’une ergonomie défectueuse, mal pensée, d’un formulaire peut contribuer très lourdement à un taux d’abandon conséquent d’une transaction.
    S’il s’agit d’un site ecommerce, ce sont des ventes qui ne se font pas. S’il s’agit d’un site ebusiness, ce sont des leads qui disparaissent et cela « simplement » si je puis dire à cause d’un problème fonctionnel d’interface.

    Un futur service d’optimisation

    Le service que je propose de mettre en place dans les mois à venir sera donc d’aider ces sites à améliorer leur interface afin de pallier à ces « fuites » inopinées qui, lorsque le site bénéficie d’un fort trafic, se traduisent concrètement en perte de CA.
    Comment optimise-t-on un formulaire ?
    Avant toute chose, plusieurs critères sont à prendre en compte :

    • La typologie du trafic : qui sont les gens qui viennent sur le site et pourquoi
    • La volumétrie du trafic : elle permettra de déterminer l’espérance de gain en optimisant le taux de transformation
    • La technologie du site : il est plus ou moins facile d’intervenir techniquement sur un site. Le travail d’un « optimisateur » sera notamment de savoir comment prioriser les optimisations à un moindre coût technique
    • L’état de l’usabilité du site : tous les sites n’en sont pas au même stade d’avancement dans ce domaine. Certains sont très en retard, d’autres très en avance et dans ce dernier cas, l’optimisation jouera sur des points extrêmement subtils
    • La psychologie des utilisateurs : connaître la manière dont un utilisateur aborde une transaction est aussi un point fondamental de l’amélioration de l’usabilité. Ex: « Quand je demande un crédit en ligne, dans quel état d’esprit suis-je ? »
    • Et évidemment : les informations factuelles données par le web analytics (taux de rebond dans le processus de commande, etc.)

    L’annonceur ne dispose souvent pas de toutes ces informations, notamment celle concernant la psychologie  de ses internautes. Aussi, avant toute chose, faudra-t-il l’aider à en savoir plus sur la manière dont ces derniers peuvent se comporter. Cela implique nécessairement de passer par des tests utilisateurs à la fois quantitatifs et qualitatifs.
    A partir donc de l’analyse de ces critères ressortira une méthodologie d’optimisation. Celle-ci n’est donc pas monolithique et pourra varier du tout au tout.
    Quoiqu’il en soit, ce qui compte, c’est le résultat, et dans la plupart des cas, je pense qu’offrir un service basé sur une logique ROIiste demeure l’argument le plus parlant et le plus efficace. Concrètement, optimiser un processus transactionnel ne peut se faire que pas à pas en mesurant chaque étape de progression précautionneusement, tout cela dans un processus itératif.
    Cela se réalise :

    • en proposant via des maquettes plus ou moins poussées graphiquement, décrivant si possible les interactivités
    • en intégrant ces maquettes dans le site
    • en mesurant leur impact sur le taux de transformation
    • et ainsi de suite…

    Le meilleur outil pour mesurer les résultats est bien sûr un outil d’A/B testing, mais il faut toutefois noter qu’il n’est pas toujours possible de l’intégrer à un processus transactionnel, parfois pour des raisons techniques, d’autres fois pour des raisons de coût. A noter qu’il devrait être extrêmement rare de faire évoluer complètement en une fois un tel processus devant le nombre de risques que cela engendre en terme de perte de taux de transformation.
    N’hésitez donc pas à m’appeler (06 59 38 92 92) pour en savoir plus sur la manière dont je pourrais vous aider à optimiser le taux de transformation de votre site.

  • Tous les sites sont différents

    Je l’ai souvent entendu dire à propos des interfaces de ecommerce : « un site e-commerce, c’est un site e-commerce, pas la peine de réinventer la poudre à chaque fois ! » Pourquoi pas ? Mais malheureusement, confrontée à la réalité, cette assertion ne tient pas longtemps la route.

     

    Sur cette image, on voit des distributeurs automatiques de toutes sortes :

    Comme vous pouvez le voir, aucune machine ne se ressemble. Et pour cause ! L’une vend des oeufs, l’autre des voitures, une autre encore, des pizzas, des bonbons, des sodas, etc.

     

    Aucune machine ne se ressemble, parce qu’aucune machine ne vend la même chose. Sa forme, sa taille, ses couleurs, ses boutons, ses moyens de paiement, tout, ou presque, d’une machine à l’autre est différent. Parce que chaque machine est adaptée et conçue autour du produit. Chaque machine délivre aux passants un message différent.

     

    Ce constat pourrait être appliqué presqu’intégralement au ecommerce. En fonction de ce qui est proposé à la vente, l’interface change. Ce n’est pas la même chose de vendre de la mode et des produits high-tech. Tout comme il est différent de vendre des t-shirt personnalisés et du vin. Et pourtant, la plupart des sites ecommerce se ressemblent ! La même structure est déclinée indifféremment : page d’accueil, rayon, sous-rayon, page produit, etc. Les rayons sont des mosaïques de photos empilées en colonnes les unes sur les autres, tandis que les pages produits présentent à peu près toute la même physionomie. Et pourquoi ? Parce que personne ne s’interroge vraiment sur la manière « d’emballer » le produit. Les concepteurs de site suivent des règles, peu ou prou imaginaires, qui, pensent-ils respectent des canons ergonomiques qui pourtant ne sont décrits nulle part.
    Photo par : Mikeleeorg