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  • Comment garder une UX parfaite quand une application a de plus en plus d’utilisateurs ?

    3 leçons tirées de l’histoire de Pinterest

    Dans la suite de notre dernier article sur « Comment gérer la complexité d’une app« , nous vous proposons cette semaine une nouvelle analyse et un retour de l’article de Sarah Tavel, ancienne product owner de Pinterest, à propos de la croissance de Pinterest (de 5 à 650 employés) et des enseignements qu’elle en a tirés.

    Son article fait essentiellement un retour sur la manière dont les utilisateurs peuvent influencer la feuille de route d’une application et sur ce qu’il faut faire et ne pas faire pour arriver tout à la fois à fidéliser les premiers utilisateurs et à en trouver d’autres. Son retour est précieux et nous espérons qu’il vous aidera vous-même à mieux réfléchir à la question des retours utilisateurs 😉

    Première leçon : savoir se focaliser sur les bons indicateurs !

    Nous l’avons toujours dit ici, chez Wexperience, les web analytics ne sont pas de bons outils pour mesurer l’expérience utilisateur. Cela dit, cela ne doit pas vous empêcher de les regarder avec pour objectif de piloter votre stratégie UX. Ce qui est légèrement différent.

    Dans son article, Sarah Tavel nous rappelle à quel point il est important que les objectifs de l’UX doivent être pilotés par des indicateurs directement liés au modèle d’affaire. Dans le cas de Pinterest, elle nous rappelle comment cela l’a aidé, elle et son équipe, à savoir où se focaliser pour améliorer l’UX et dans quel but. Et je trouve que cela est quelque chose de trop souvent oublié.

    À ses débuts, par exemple, Pinterest, comme toute startup, était concentrée sur la croissance de l’entreprise et regardait donc l’indicateur de croissance des nouveaux utilisateurs (dont l’équipe Growth était en charge). Or, il s’avéra que cette mesure détournait le regard de ce qui se passait sur l’application et ne permettait pas de voir si l’engagement des utilisateurs, condition indispensable au succès, était réellement à la hauteur des espérances. Condition qui n’était alors pas remplie.

    Cette nouvelle mesure fut alors mise en place. Et rapidement, elle permit à l’équipe de Sarah de se concentrer sur la rétention plus que l’acquisition.

    Pour relire notre article sur le sujet, c’est par ici : comment mesurer le ROI de l’UX ? 👈

    Pourquoi on peut se tromper ?

    Il est important de comprendre que si Pinterest s’était trompé, c’est parce qu’elle s’était focalisée sur des indicateurs qui la flattaient, ce que l’on appelle des « Vanity metrics », des indicateurs de vanité, qui répondaient plus à une question que les investisseurs se posaient plus qu’à une question s’intéressant au Core Business de l’activité de Pinterest. Et si l’indicateur de rétention n’avait rien de sexy, c’était pourtant bien lui qui comptait le plus et devait driver la stratégie produit et l’UX.

    Deuxième leçon : savoir écouter les utilisateurs, mais pas toujours, et pas trop…

    Il est de coutume de dire, en UX, qu’il faut savoir écouter les utilisateurs. Et c’est vrai ! Nous ne cessons de le préconiser chez Wexperience, mais Sarah nous apprend qu’il faut aussi apprendre à savoir les écouter, car tout ce qui sort de la bouche des utilisateurs n’est pas bon à prendre. Et c’est un important enseignement que Sarah nous partage : oui, il faut écouter les utilisateurs, mais pas toujours, pas tout le temps, et ça dépend qui et quand.

    Oui, c’est compliqué 😁

    Pour en savoir plus sur tests utilisateurs cliquez ici 👈

    L’influence néfaste des power users

    On connait l’importance des power users, ces early adopters, ces utilisateurs fans de votre application, qui la connaissent par cœur, en discutent entre eux sur les réseaux sociaux, et sont toujours les premiers à réagir au moindre changement ou au moindre problème.

    Par défaut, les product owners ont toujours tendance à les écouter. Mais faut-il toujours les écouter ? Et les powers users ne sont-ils pas un piège ?

    C’est ce qu’affirme Sarah Tavel.

    Pour relire notre article sur le sujet, par ici : 5 conseils pour réussir vraiment un audit UX ! 👈

    Elle explique à quel point, une fois passée la première phase de consolidation d’une app en terme de communauté, le poids de la voix de ces utilisateurs peut entraîner vers l’erreur l’équipe de conception et de design.

    Le problème des power users, c’est qu’ils sont des ultra-spécialistes de votre application et qu’ils ont deux défauts majeurs :

    1 – Ils sont déjà tellement habitués à votre app que le moindre changement qu’on leur propose leur fait aussi mal que si on leur arrachait un ongle (oui, je sais, l’image est violente), ce qui a tendance, chez eux, à provoquer des réactions tout aussi violentes qui ont tendance à déborder sur les réseaux sociaux et faire croire à un énorme mécontentement.

    Voir notre conférence sur les habitudes à ce sujet ci-dessous 👇

    2 – Ce qu’ils réclament ne va jamais dans le sens d’un élargissement de votre communauté d’utilisateurs. Les power-users sont des experts et ils veulent des fonctionnalités d’experts. Des fonctionnalités qui, si vous les écoutiez, auraient tendance uniquement à complexifier votre produit avec pour conséquence directe d’en rendre de plus en plus difficile l’accès à vos nouveaux utilisateurs.

    Sarah Tavel n’y va pas par quatre chemins : si vous voulez grandir et augmenter votre communauté d’utilisateurs, n’écoutez pas vos power users, même si cela peut engendrer du mécontentement et de la colère. À cet égard, il est édifiant de regarder ce qui s’est passé avec la refonte de SNCF Connect. Il y a eu beaucoup de bad buzz sur les réseaux sociaux à propos de la nouvelle mouture de l’app, mais, en réalité, elle n’émanait que d’un petit millier de personnes sur des millions d’utilisateurs. Et ce petit millier n’était sans doute composé que d’experts UX ou de gros clients ultra-habitués à leur app.

    L’impression donnée était celle d’une bronca générale, alors qu’elle n’émanait que d’une toute petite communauté d’utilisateurs très particuliers qui, de toute façon, n’avaient pas envie que l’app change. De source sûre, nous avons appris que les principaux indicateurs de succès étaient bien au rendez-vous pour la nouvelle app, contrairement à ce que beaucoup de « spécialistes » sur les réseaux sociaux affirmaient (et il y aurait un article entier à écrire sur la gestion des réseaux sociaux pour les product owners).

    Pour relire notre article sur le sujet, par ici : Que nous apprend la mise à jour de SNCF Connect ? 👈

    Les utilisateurs n’ont pas de bonnes idées

    Mais de manière plus générale, Sarah Tavel pensent que les utilisateurs n’ont pas de bonnes idées, car si souvent, ils ont des solutions à des problèmes, ces solutions ne correspondent jamais à une vision globale pour toute une communauté d’utilisateurs, mais seulement à une réponse spécifique à un problème personnel.

    C’est le fameux syndrome Homer Simpson. Quand on lui demande ce qu’il ferait pour améliorer sa voiture, il explique qu’il souhaiterait avoir un barbecue dans la boîte à gant pour pouvoir faire des brochettes en conduisant. Rien ne saurait lui faire plus plaisir et vous ne pourriez rien faire de mieux pour le satisfaire, mais… non seulement l’idée est idiote, mais elle ne fonctionnerait aussi que pour lui.

    La Homer, la voiture conçue par Homer Simpson à la demande d’un grand constructeur automobile.

    Sarah … explique bien le risque qu’il y a à écouter les idées des utilisateurs : lister une somme de fonctionnalités qui ne s’adresseraient qu’à des segments particuliers d’utilisateurs et induirait, en les additionnant, une complexité rebutante de l’application si on les mettait tous en œuvre – sans parler des problèmes de maintenance et de portabilité de toutes ses fonctionnalités.

    En revanche, ce que Sarah… dit, c’est qu’il faut savoir lire à travers les demandes de ces utilisateurs les problèmes plus généraux qui les sous-tendent. Là est l’immense différence de perception de l’écoute des utilisateurs : ils sont plus utiles à vous faire voir ce que vous ne voyez pas que de vous apporter des solutions.

    Mais cela est-il vraiment original ?

    Tout bon UX Researcher sait très bien que, lors d’un test utilisateur, il ne faut pas écouter les recommandations des utilisateurs, mais UNIQUEMENT observer ce qu’ils font. Les conseils d’utilisateurs particuliers souffrent d’un biais bien connus : c’est qu’ils ne sont basés que sur des expériences personnelles pour résoudre un problème personnel, pas celui d’une communauté de plusieurs centaines de milliers d’utilisateurs.

    Pour découvrir notre recette dédié aux tests utilisateurs, cliquez ici cliquez ici 👈 👈

    Leçon : construire pour le futur, pas pour le présent

    Finalement, la leçon la plus intéressante de ce chapitre est dans la phrase de Sarah Tavel : construire pour le futur, pas pour le présent. Réfléchir comment doit fonctionner l’application avec plus d’utilisateurs, plutôt que de penser à elle pour ses utilisateurs présents. Et nous pensons aussi que cela peut faire une énorme différence dans le but d’assurer la croissance d’une communauté d’utilisateurs.

    Troisième leçon : savoir créer de la confiance envers vous

    Believe Harrison Ford GIF by Indiana Jones

    J’aime bien la manière dont Sarah présente la confiance que peuvent mettre les utilisateurs d’une app et de l’entreprise qui crée cette app. Pour elle, cette confiance est comme un compte de dépôt dans lequel on peut déposer et retirer de l’argent. Mais au lieu d’y mettre des euros, on y met des actions qui augmentent ou diminuent cette confiance : le but étant de faire le plus de dépôts et le moins de retraits possibles.

    Et Sarah de citer les deux avantages de cette confiance :

    1 – Plus les utilisateurs ont confiance en vous, plus ils sont aptes à tolérer vos erreurs ou vos errements.

    Sarah Tavel donne l’exemple des problèmes de gestion de charges des serveurs que Pinterest rencontra à ses débuts. Malgré tous leurs efforts, les administrateurs systèmes n’arrivaient pas à assurer la disponibilité requise face à la demande utilisateur, créant des ruptures de service récurrentes.

    Mais plutôt que de provoquer l’ire de ces utilisateurs, ces pannes soulevèrent leur compassion et Pinterest recevait beaucoup de messages d’encouragement lorsqu’elle communiquait sur ses problèmes.

    Or, cette compassion n’était pas spontanée ni gratuite, mais avait bien été engendrée par un niveau de confiance élevé des utilisateurs de l’app, confiance qui avait été construite patiemment au fil du temps par plusieurs types d’actions. Nous y reviendrons juste après.

    2 – Plus les utilisateurs ont confiance, plus vous pouvez prendre de risques et tenter de nouvelles choses

    C’est un peu le corollaire du premier point, mais dans un sens plus volontaire. C’est à dire qu’au lieu de subir des problèmes, c’est un peu vous qui les créez 🙂 C’est ce qu’on appelle le risque. Et plus le niveau de confiance de vos utilisateurs est élevé, plus vous pourrez en prendre et proposer des fonctionnalités qui débordent de votre cadre habituel. Et c’est grâce à LA CONFIANCE de vos utilisateurs envers vous que vous pourrez prendre ces risques sans qu’il concourent à vous discréditer.

    Comment cette confiance se crée-t-elle ? Par 3 moyens selon Sarah Tavel.

    3 moyens pour créer la confiance

    1. Créer une bonne expérience produit. Mais ça, on le savait déjà 🙂 C’est le rôle de l’UX.
    2. Mettre en place une bonne stratégie de dialogue avec la communauté d’utilisateurs. Savoir répondre rapidement aux problèmes et aux questions envoyés par les utilisateurs. Éteindre rapidement les incendies sur les réseaux sociaux. Bref, être toujours là, et toujours bienveillant. Ne jamais se retraiter derrière des excuses, mais admettre ses erreurs et les réparer rapidement. Tels sont certains des ingrédients de la confiance.
    3. Savoir finement communiquer lors des mises à jour produit. Ça, j’en avais déjà largement parlé lors de ma conférence sur ce même sujet, mais il n’est pas inutile de le rappeler. On le sait, les changements génèrent toujours de l’insatisfaction, de la crainte et de l’appréhension. Les gens n’aiment pas changer. Alors, faites-leur toujours savoir que le changement est fait pour leur bien. Sachez constamment leur expliquer le changement. Permettez-leur toujours de prendre le temps avant d’accepter le changement.
      Bref, sachez faire de la pédagogie plutôt que d’employer des manières qui vous couperaient très certainement d’une partie de votre communauté et qui, surtout, ferait baisser votre niveau de confiance envers vous.

    CONCLUSION : MAIS COMMENT JE FAIS TOUT ÇA, MOI ?

    How GIF

    Nous avons bien conscience, chez Wexperience, qu’il est très difficile de piloter la croissance d’une app. De nombreux écueils vous attendent :

    • Une trop grande complexité
    • Une application focalisée sur une trop petite communauté
    • Ou, au contraire, une application disparate, trop difficile à maintenir et peu apte à satisfaire tout le monde
    • Et, nous n’en avons pas parlé ici, une organisation interne qui doit évoluer et s’adapter avec le temps (et ça n’est pas la moindre des difficultés).

    A ce titre, j’aimerais vous renvoyer vers une intervention passionnante à ce sujet, celle de Ludovic Dujardin, fondateur de Petit Bambou, et de Roger Ingouacka, lead UX, qui expliquaient à quel point il eurs avait été difficile de ne pas écouter leurs utilisateurs et de rester concentrés sur une fonctionnalité de son app. Choix qui pourtant leur ont donné raison dans le temps et les ont conduits au succès que l’on sait (plus de 10 millions d’utilisateurs quotidien).

    Qu’est-ce que Wexperience peut faire pour vous ?

    Consultez-nous !

    Nous pouvons vous accompagner sur la feuille de route de votre application en réalisant des audits d’app, des analyses, et en vous recommandant les meilleures solutions pour faire évoluer votre produit.

    Bonne journée !

  • Revue de web ÉCO-DESIGN | 10 NOV

    Édition spécial numérique et éco-design :

    A l’approche de notre ‘incroyable » table ronde sur l’éco-design le 22 novembre, nous vous proposons aujourd’hui et jeudi prochain deux revues de Web spécial Ecodesign. Et même s’il n’y a pas beaucoup d’actualité à trouver en ce moment, on vous a quand même trouvé quelques news qui devraient vous intéresser.

    1/ Qu’est-ce que le design centré planète ?

    La différence entre conception centrée utilisateur et conception centrée planète (Illustration by Giulia Nina Gasser)

    On vous a sans doute beaucoup bassiné, ces dernières années, avec la conception centrée utilisateur. Et bien, maintenant, c’est terminé, et il faut passer à autre chose. Bienvenue au design centré planète !

    Qu’est-ce que c’est ?

    Eh bien, c’est un design dans lequel l’impact environnemental d’un produit numérique est placé au sommet des préoccupations de l’expérience utilisateur. L’idée, c’est de créer des apps et des sites webs respectueux de l’environnement —> Un très bon article de Samuel Huber, lead designer chez Goodpatch. Article en anglais

    ➡️ Article à lire ici : What is planet-centric design?

    2/ Sensibiliser à l’écoconception dès le plus jeune âge

    Le monde change, à n’en pas douter, et il est primordial et même impératif que les jeunes générations intègrent au plus vite le besoin de concevoir et de coder des applications en ayant en tête les principes généraux de l’éco-conception. C’est bien là le meilleur moyen de faire changer les choses.

    Les explications de Numerama :

    ➡️ Article à lire ici : Les élèves seront désormais sensibilisés à la sobriété numérique et à l’écoconception


    3/ Très Éco-design : le Yuka du meuble ???

    C’est en tout cas ainsi que LSA nous présente une nouvelle startup qui a décidé de faire aux meubles ce qu’on a fait à nos assiettes. A savoir nous informer de la manière dont sont fabriqués nos meubles. Et qui, grâce à une nouvelle notation sur la qualité de fabrication et le respect des normes environnementales, propose une place de marché aux particuliers, composés uniquement de meubles écoresponsables.

    ➡️ Article à lire ici : Très Eco-design, un nouveau site qui se veut le Yuka du meuble

    4/ Comment rendre WordPress écoresponsable ?

    WordPress n’est pas connu pour sa sobriété numérique. Créée au début des années 2000, la solution phare de gestion de contenus est devenue au fil des ans une usine à gaz, complexe, lourde, et surtout très énergivore. Tom Greenwoord, auteur de Sustainable Web Design (et que nous avions interviewé) nous explique comment WordPress pourrait être renouvelé et devenir LE nouveau CMS écologique que tout le monde attend.

    ➡️ Article à lire ici : What would a sustainable WordPress community look like?

    5/ INTERVIEW | L’éco-conception numérique avec Tom Greenwood

    Dans cette interview menée par moi même, j’échange avec Tom Greenwood, le célèbre auteur du livre Sustainable Web Design ! Il vous démontrera que faire un pas vers l’éco-conception, ce n’est pas si compliqué.

    Et en plus, cela sera bénéfique aussi bien pour vous que pour vos utilisateurs ! Au programme : Quels sont les outils et best-practices à mettre en place ? En quoi l’éco-conception peut-elle améliorer la performance de votre site ? En quoi cette démarche vous permet-elle d’accroitre votre conversion ?

    6/ Comment nous, les ouvriers du numérique, pourrions produire un Internet moins polluant ?

    Comment se comporter ? Et comment, quand on est un ecommerçant, un marchand, une entreprise, comment contribuer autant que faire se peut, sans nuire à sa marche des affaires, comment répondre au plus grand défi du XXIème siècle ? Comment s’en préoccuper ?

    Réponse dans cet article rédigé par nos équipes !

    ➡️ Article à lire ici : Comment nous, les ouvriers du numérique, pourrions produire un Internet moins polluant ?

  • Analyse UX | Comment empêcher une application de devenir trop complexe ?

    La complexité d’une interface peut littéralement tuer un site web ou une application. Pourtant, il n’y a pas de fatalité et des stratégies peuvent être mises en œuvre pour qu’un produit numérique reste simple. Explications.

    Assez complexe pour vous ?

    Un des principaux défis auxquels doivent faire face les designers est d’arriver à faire que leur produit reste simple d’utilisation et d’apparence tout au long de sa vie.

    C’est-à-dire répondre en permanence à la question : comment faire pour qu’un produit ne devienne pas une usine à gaz au fur et à mesure qu’on lui ajoute des fonctionnalités pour répondre à une demande croissante d’utilisateurs, mais aussi à une « professionnalisation » de ces utilisateurs. « Professionnalisation » signifiant que les utilisateurs s’aguerrissent et se perfectionnent et qu’ils ont besoin toujours d’avoir plus de fonctionnalités ou des fonctionnalités de plus en plus fines et puissantes.

    Le résultat, souvent, on le sait, est d’arriver à des applications complexes, parfois rebutantes, nuisant à la croissance du nombre d’utilisateurs, mais aussi coûtant de plus en plus cher à maintenir.

    Toutefois, il est clair, que, bien qu’il soit louable de chercher à vouloir rester toujours simple, il est quasiment impossible d’échapper à cette complexité. Complexité qui risque d’engendrer l’échec d’une application ou sa mort et qu’il faut donc absolument savoir gérer.

    Dans un article fort édifiant du designer Casey Winters, ancien chef de produit chez Eventbrite, l’outil de gestion d’événements que beaucoup connaissent et utilisent bien, plusieurs approches sont proposées pour répondre à cette question. Et ce sont celles-ci que nous vous proposons d’expliquer dans cet article à travers 5 approches.

    5 approches pour lutter contre la complexité UX

    1ère approche : valider et dégrouper des fonctionnalités

    C’est une stratégie que l’on a beaucoup vue à l’œuvre chez Facebook, selon C. Winters. Elle consiste à développer par-dessus le noyau vital de fonctionnalités d’une app de nouvelles fonctionnalités, puis de les extraire de ce noyau pour en faire une application à part.

    Exemple : Messenger, qui était au début une fonctionnalité intégrée de Facebook, puis qui en a été extraite pour devenir une application à part.

    Cette méthode permet de garder constante la simplicité de l’application « noyau » tout en innovant et en créant de nouvelles fonctionnalités. Chaque évolution peut ainsi être testée sur le public principal de l’application, puis, si elle trouve un écho, peut être redéveloppée à part dans un nouvel emballage marketing.

    C’est un modèle intéressant qui permet de développer une galaxie d’applications simples d’utilisation, mais qui a aussi des inconvénients :

    • Maintenir plusieurs applications a des coûts de marketing et de communication beaucoup plus lourds
    • Une fois publiées, les spin-off d’applications ne peuvent plus bénéficier du trafic de l’application principale et risquent de demander un effort trop conséquent pour leur faire acquérir un trafic justifiant les dépenses ou générant suffisamment de revenus.

    2ᵉ approche : tactique du dévoilement progressif

    Une deuxième approche que nous propose C. Winters est celle dite du dévoilement progressif : une tactique qui consiste à dévoiler des fonctionnalités à un utilisateur une fois qu’il a compris comment fonctionnait les fonctionnalités essentielles de l’application.

    Comme il le raconte, c’est une tactique qu’il a appliqué avec succès à Pinterest.

    Lorsqu’une personne s’inscrit sur Pinterest, elle n’a pas accès immédiatement à toutes les fonctionnalités, mais simplement aux fonctionnalités essentielles, celles qui font le métier du produit. Puis, lorsque (grâce à des mouchards) l’utilisateur semble maîtriser ces fonctionnalités, faire apparaître les fonctionnalités plus complexes ou moins usitées.

    Cette approche permet de mieux contrôler l’apprentissage de l’utilisateur et d’éviter de le rebuter devant une application trop complexe d’entrée de jeu. La complexité arrive ensuite.

    C’est, d’après C. Winters, une approche efficace seulement quand le cœur de l’application répond à un cas d’utilisation unique. Mais, dans un cas où l’application, peut s’adresser à plusieurs types d’utilisateurs ou plusieurs cas d’utilisation, alors elle devient moins efficace, comme c’est le cas pour Eventbrite, service qu’il a à gérer aujourd’hui.

    3ᵉ approche : former ses utilisateurs

    Nous l’avons souvent dit nous même, chez Wexperience, une interface qui a besoin d’être expliquée à des utilisateurs n’offre pas une bonne UX. Mais, comme le dit C. Winters, cette affirmation est facile à dire, mais pas si facile à faire. Et, selon lui, il n’y a pas de honte à expliquer une interface à des utilisateurs. Cela est vrai.

    Il est parfois, dans le cas d’applications d’usage difficile, nécessaire d’aider l’utilisateur en lui donnant des informations, intelligemment disséminées et déclenchées au bon moment, pour l’aider à mieux prendre en main une application. Cela peut faire gagner beaucoup de temps à l’utilisateur.

    Quand le faire ?

    C. Winters ne le dit pas et la réponse se trouve sans doute dans l’évaluation de l’interface après avoir été développée. Des tests utilisateurs peuvent révéler que certaines fonctionnalités sont trop difficiles à prendre en main. Dans ce cas, il peut être utile de se demander si :

    1. Il ne faut pas essayer de simplifier l’interface.
    2. Il ne faut pas ajouter des indices ou des aides dans l’interface.

    Nous ne pensons pas qu’il y ait de règles absolues qui permettent de dire quand choisir la première solution ou la deuxième. Cela dépend vraiment du rapport entre l’utilité d’une fonctionnalité, de sa complexité intrinsèque, mais aussi du niveau d’expertise de vos utilisateurs cibles.

    Par exemple, il sera assez facile à un utilisateur expert de Photoshop de prendre en main un outil comme Figma. En revanche, un débutant « pur » dans le métier de l’UX, nécessitera plus d’assistance sur Figma s’il n’a aucune expertise au préalable avec un outil similaire. Dans ce cas, des bulles d’aide ou des démonstrations peuvent s’avérer pertinentes. A condition toutefois que celles-ci puissent aussi être facilement désactivées par les utilisateurs experts.

    4ᵉ approche : la segmentation par groupe d’utilisateurs

    La complexité d’une interface naît souvent du fait que différents segments d’utilisateurs utilisent le même produit, mais pour des finalités différentes. Cela arrive naturellement à un produit mature qui veut répondre à de plus en plus de segments d’utilisateurs, mais finit par créer des interfaces complexes, lourdes, difficile à comprendre et à maintenir.

    Pour lutter contre cette dérive, il peut être utile d’adopter une solution où l’interface du produit s’adapte en fonction de l’appartenance de l’utilisateur à un segment ou un groupe d’utilisateurs bien défini. Ainsi, chaque utilisateur du produit ne voit et n’utilise que ce qui l’intéresse.

    C’est une approche que C. Winters avait mis en œuvre pour Eventbrite. Elle résolvait certains problèmes, mais en créait aussi d’autres, le principal étant qu’il lui avait été difficile de définir précisément chaque segment d’utilisateur, sachant que ces segments pouvaient se chevaucher plus ou moins fortement en fonction des besoins des utilisateurs. Cela pouvait donc créer une certaine frustration chez les utilisateurs, mais aussi rendait le produit difficile à marketer.

    C’est donc une approche qui peut être utile quand la segmentation est nette.

    5ᵉ approche : la découvrabilité contextuelle

    Pour certaines applications, il peut être plus intéressant de masquer la complexité et de ne la montrer que quand c’est nécessaire.

    Si votre application de base convient à 90% des cas pour répondre aux besoins des utilisateurs, mais que ceux-ci peuvent avoir besoin parfois de fonctionnalités plus poussées, pourquoi ne pas les leurs montrer uniquement quand ceux-ci peuvent en avoir besoin. C’est ce que nous appellons la découvrabilité contextuelle : le fait de montrer par un indice visuel que quelque chose en plus peut-être fait par rapport à l’utilisation habituelle de l’application.

    Ainsi l’interface basique de l’application n’est pas surchargée, mais se complexifie uniquement quand l’utilisateur peut avoir besoin d’une fonctionnalité plus évoluée.

    C. Winters cite l’exemple de WhatsApp qui, selon lui, est le meilleur exemple de cette approche.

    WhatsApp est utilisée par des centaines de millions de personnes dans le monde, la plupart utilisant toutes à peu près les mêmes fonctions sans ressentir le besoin d’aller plus loin : envoyer un message, une vidéo ou une photo, créer un groupe… L’application est suffisamment instinctive pour que la phase d’apprentissage soit très courte et simple. D’où son succès.

    Mais, en réalité, WhatsApp permet de faire beaucoup plus que cela, comme enregistrer des messages, faire des calls instantanés en audio ou en vidéo, attacher des images, etc. Et quand l’utilisateur a besoin d’une de ces fonctionnalités, il y arrive sans doute très facilement et en très peu de temps, grâce à la capacité de l’interface de WhatsApp à faire découvrir facilement de nouvelles fonctionnalités. Tout cela sans surcharger l’interface. Le point fort de Whatsapp, c’est que ces options sont découvrables immédiatement dans l’interface courante et pas dans un onglet options ou réglages que la plupart des gens n’aiment pas aller voir. Ainsi, C. Winters cite l’exemple contraire de WhatsApp : celui de Square qui, pour tenter de simplifier son interface, rangea toutes les fonctionnalités optionnelles dans un onglet de réglage, les faisant, de fait, disparaître pour les utilisateurs.

    Conclusion : choisissez votre approche en fonction de votre produit

    A travers l’article de C. Winters, on comprend que les différentes approches pour garder la simplicité d’une interface dépend beaucoup des fonctionnalités du produit et de ses utilisateurs. Chaque approche a ses avantages et ses inconvénients, et il faut donc vraiment bien observer ces deux paramètres avant de choisir la bonne stratégie.

    Et d’ailleurs, ce qu’il ne dit pas, c’est que plusieurs approches peuvent même être combinées entre elles pour arriver à une proposition d’expérience bien meilleure encore.

    Sans doute qu’il en existe encore d’autres. Et s’il est important d’avoir une connaissance de ces techniques, il faut aussi savoir, avant tout, savoir faire les bons diagnostics. En cela, Wexperience peut vous aider.

    1. En vous aidant à analyser votre produit
    2. En vous aidant à choisir la bonne approche

    N’hésitez pas à nous consulter pour cela 😉 !

  • Carnets de l’UX : pourquoi le « facetracking » est important ?

    Et voilà une petite démonstration qui ne mange pas de pain. Le Youtubeur Nathie VR s’est essayé au facetracking, cette capacité des masques de VR à traquer les expressions du visage, et c’est plutôt impressionnant !

    A quoi est-ce que ça va bien pouvoir servir, me direz-vous ?

    Bonne question et je vous la pose aussi 😉

    Eh bien, si demain, nous vivions tous dans le métavers, nous serions bien embêtés avec nos avatars sans expression pour communiquer entre nous. Une bonne partie de nos messages corporels serait ôtés du sens de nos paroles, créant une sorte de handicap facial.

    Le facetracking pallie cet inconvénient du numérique en reproduisant les expressions de notre visage et en les restituant sur le visage de notre avatar en temps réel. C’est le moyen de rendre nos avatars plus réalistes et nous aider à mieux communiquer. Notamment pendant ces fameuses réunions dans le Métavers que veut nous vendre Meta Works, cette application de réunion en ligne et en VR, censé être le futur des réunions en ligne et remplacer Meet, Teams et autres Zooms.

    Le problème, c’est cette transmutation de nos identités à travers des avatars disney-like (pour ne pas dire enfantins) reste un obstacle très gênant à l’utilisation des casques de VR en milieu professionnel.

    Comment allez-vous reconnaître vos collègues dans le Métavers ? Et vos relations professionnelles ? Comment pourrait-on réellement créer de la confiance, de la connivence ou même du lien social si on se rencontre uniquement sous la forme de personnage de jeu vidéo ?

    La VR risque de ne pas apporter beaucoup de choses en plus que la vidéo pour tenter de reproduire ce véritable lien, qui existe dans la vie réelle, entre des personnes qui se parlent.

    Alors même si les avatars vont devenir plus réalistes au fil du temps – Mark Zuckerberg en a fait une jolie démonstration récemment !

    https://twitter.com/AnneLaure_David/status/1580633138409009152

    Est-ce vraiment utile et nécessaire de déployer autant de moyens technologiques pour réussir à faire travailler ensemble des gens à distance ? On y arrive très bien aujourd’hui en visio, même sans se voir.

    Quel serait le progrès, à votre avis ?

  • Revue de web RA & UX | 27 OCT

    Quoi de neuf dans le monde merveilleux du numérique, cette semaine ? Eh bien, encore plein de belles choses passionnantes que vous devez lire si vous ne voulez pas passer à côté de l’actu et rester dans le coup.

    1/ Des cheveux en réalité augmentée

    Avoir des cheveux, c’est important… oui, bien sûr, mais pouvoir surtout voir ce que donne une coupe de cheveux sans risquer de se faire « défigurer » par son coiffeur, voilà quelque chose qui devraient intéresser tous ceux qui n’arrivent pas à se faire comprendre.

    Perfect Corp, une startup spécialisée de longue date pour le ecommerce vient de commercialiser un nouvel outil permettant de simuler une coupe de cheveux en ligne.

    Notre boss s’est « sacrifié » pour tester l’application… Et ça marche !

    ➡️ Article à lire ici : Perfect Corp. has released their new AI and AR try-on technology for hairstyles

    2/ L’expérience de contenu devient un critère pour Google

    Dans un excellent et très fourni article de nos amis de WAM se révèle enfin l’importance de l’utilité des contenus : une notion bien connue en UX. Depuis longtemps, Google ne se fie plus au nombre de liens entrants sur un site et regarde aussi désormais plus loin, notamment en s’intéressant à la qualité des contenus : sens, pertinence, originalité, précision. Tout cela en tentant de tacler les générateurs automatiques de texte qui ont atteint un niveau de rédaction équivalent à celui des êtres humains.

    C’est pas de l’UX ? Enfin, si, quand même un peu : le contenu est la charpente, le squelette qui soutient l’expérience. Et on a intérêt à s’y intéresser si on ne veut pas se faire rétoquer par le roi des moteurs de recherche, mais aussi par nos utilisateurs.

    ➡️ Article à lire ici : Helpful Content : et si Google avait trouvé le moyen d’évaluer l’expérience de vos contenus

    3/ Gamifier ses apps peut-il aider à engager ses utilisateurs ?

    C’est une bien vieille astuce de l’UX que de transformer une app en jeu… ou, en tout cas, de lui donner un petit côté ludique pour transformer son expérience et tenter de garder plus longtemps ses utilisateurs.

    Un bon article d’UX Magazine vient nous rappeler en quelques points les bases de la gamification pour un site ou une app.

    ➡️ Article à lire ici : Gamification in UX Design: Designing Fun Experiences for Serious Situations

    4/ La réalité virtuelle aide à mieux apprendre : à quelles conditions ?

    On le voit depuis plusieurs années, les projecteurs sont tous braqués sur les immenses possibilités qu’offre les concepts réalité virtuelle et de réalité augmentée !

    La semaine dernière, on vous citait dans cet article quelques exemples d’utilisations dans les domaines de la formation, mais aussi du médical. Le sujet abordé dans cet article est assez poussé et nous montre les avantages et inconvénients que peuvent amener ce type de technologies. Et surtout, quel sacrifice cela demande…

    Temps de latence, contraintes à prendre en compte, double-check, on laisse découvrir ce bon papier rédigé par The Conversation !

    ➡️ Article à lire ici : La réalité virtuelle aide à mieux apprendre : à quelles conditions ?

    Bloc opératoire virtuel pour la formation – Projet S3PM et SUNSET, Labex CominLabs. Fourni par l’auteur

    5/ Cinq façons d’aborder la complexité de votre produit

    Avec le temps, un produit numérique finit toujours par se complexifier et le rendre de plus en plus inutilisable. Destin tragique et inévitable ? Pas vraiment, si vous lisez cet article de Casey Winters, ancien Head of UX de Eventbrite, vous apprendrez comment on peut rendre plus simple ce qui est complexe.

    ➡️ Article à lire ici : Cinq façons d’aborder la complexité de votre produit

  • Revyze : surfer sur les usages de TikTok

    Tout le monde imite TikTok : Facebook, Youtube, et même Amazon !

    Voici donc Revyze, un TikTok-like, français, celui-là, orienté vers l’éducation et la formation. Au lancement de l’application, pas de surprise, c’est presque la même interface que TikTok… à la différence près (et elle est de taille) que les contenus ne sont pas des gens en train de danser, mais des vidéos éducatives, des tips, des trucs sur toutes les matières possibles et imaginables.

    Ciblant les jeunes, les lycéens, les collégiens, Revyze surfe sur les habitudes des millenials et des genZ (les plus jeunes d’entre nous, quoi !) qui, d’après les études, passent plusieurs heures par jour sur TikTok et plébiscitent ce format.

    S’y adapter, c’est donc comme parler leur langage, langage qu’ils écouteront sans doute beaucoup plus facilement qu’un MOOC et un tutoriel d’auto-apprentissage sous la forme de carrousel.

    Nous trouvons que c’est un bon exemple d’utilisation des conventions d’usage.

    Créer une application pour un public cible en imitant l’interface du produit qu’ils utilisent actuellement le plus. Créer de bonnes interfaces et de bonnes expériences utilisateurs, c’est justement savoir tirer partie des usages en cours et à venir. Et donc, de savoir surveiller quels sont les grandes tendances et grandes applications du Web en cours d’usage.

    Revyze semble donc partir d’un bon postulat. Reste à voir si ensuite, elle saura garder ses utilisateurs au sein de son propre enclos, et pouvoir monétiser son trafic, ou bien devra irriguer son trafic en publiant ses contenus sur Tiktok même (ce qui est peut-être déjà le cas).

  • [PODCAST] IA, Dall-E & Midjourney avec Etienne Mineur, designer, inventeur et co- fondateur de Volumique

    Hello Hello 👋 


    C’est reparti pour ce 23ᵉ épisodes d’Expérience Digitales ! Et dans ce nouvel avatar de notre série, on a l’immense plaisir d’accueillir, Etienne Mineur, Designer et inventeur que nous avons découvert lors des UX Days 2022 organisés par Flupa.

    Étienne Mineur est un designer, éditeur et enseignant français, dont le travail est axé sur les relations entre graphisme et interactivité. Diplômé de l’école nationale supérieure des arts décoratifs de Paris en 1992, il commence sa carrière dans le domaine du CD-ROM culturel.

    En 2009, il décide de revenir vers le design lié aux objets physiques. Il fonde les éditions Volumique qui est une maison d’édition, mais aussi un studio d’invention, de conception et de développement de nouveaux types de jeux, de jouets et de livres, basé sur la mise en relation du tangible et du numérique.

    Il est aussi l’inventeur de nombreux brevets dans le domaine de l’interaction tangible. Parallèlement, il enseigne à l’école des Gobelins, à l’école Louis Lumière (maître de conférence) à l’École européenne supérieure d’art de Bretagne et bien d’autres.

    Dans ce podcast :

    C’est une longue conversation qui vous attend, de plus d’une heure pendant laquelle notre expert UX Olivier Sauvage aborde avec Étienne :

    • Le design bien sûr,
    • Mais surtout et aussi d’IA,
    • Des images 3D
    • De comment les IA génèrent des images ?
    • De quels en seront les impacts sur les métiers du numérique ?
    • Mais aussi celui des métiers de l’illustration, de la photographie, du design, de l’UX.

    Belle écoute et n’hésitez pas à partager l’épisode sur vos réseaux 😘

    « Expériences Digitales » :  c’est le podcast de Wexperience qui a pour but de partager avec vous des histoires, des bonnes pratiques et des insights autour de l’expérience client digitale.  Pour découvrir nos épisodes vidéo c’est ici.

  • [PODCAST] Parlons UX, du métier d’UX Designer et du futur de l’UX avec Laurent Chastrusse, Lead Service Designer

    Bonjour 👋 


    C’est le 22ème d’Expérience Digitales ! Et vous l’aurez compris, dans cet épisode, on parlera principalement d’UX, du métier d’UX Designer, du futur de l’UX, un peu d’IA et de générations d’images. Un épisode que notre expert UX Olivier Sauvage mène avec Laurent Chastrusse, lead service designer chez Ekinoa, anciemment responsable UX chez Cdiscount.  

    Autodidacte, curieux et touche à tout, Laurent est un passionné par mon métier depuis les années 2000. Il nourrit sa curiosité en s’intéressant à tous les sujets et pas seulement aux sujets proches du Design. Ainsi, il enrichit sa pratique et sa vision de designer en s’intéressant à l’économie, à la politique, à la stratégie, aux sciences sociales, etc. 

    Laurent reste convaincu que notre reconnaissance passera par une prise de hauteur de notre métier ! Ce qui lui plait dans son métier, c’est prendre un problème et se tordre le cerveau pour identifier les solutions en prenant en compte le plus d’élément possible, tout en voyant toujours plus loin que le sujet initial.

    Les sujets abordaient sur cette épisode :  

    • L’UX Designer, son métier
    • La vie de l’UX Designer 
    • Les métiers du design, faut-il lire pour devenir UX Designer ?
    • L’organisation d’un UX Designer 
    • L’UX et sa méthode : appliquer les recettes ou pas ?
    • L’UX c’est facile ?  
    • Comment sortir du champ de l’UX pour s’intéresser à d’autres sujets ?
    • Appliquer l’UX chez Cdiscount, comment ça se passe ?
    • SNCF Connect & l’UX
    • L’UX et Midjourney, Dall-E 

    Et encore bien d’autres choses à découvrir dans ce nouvel épisode !  

    Belle écoute et n’hésitez pas à partager l’épisode sur vos réseaux 😘

  • Carnets de l’UX : Kosy, comment vaincre la distance en télétravail ?

    J’ai été contacté récemment par la société Kosy, une startup qui propose une solution collaborative de travail à distance.

    Kosy est un espace virtuel en 2D dans lequel chaque collaborateur est représenté sous la forme d’une petite pastille (avec son visage dessus quand sa caméra est allumée) et où il peut se promener d’un endroit à un autre pour échanger, travailler en groupe, et sans doute bien d’autres choses que je n’ai pas eu le temps de découvrir plus que cela.

    Ce que l’on voit, c’est que Kosy essaye de résoudre le problème de l’esprit d’équipe pour une société en full télétravail. L’espace en 2D est une visualisation physique de l’entreprise et cela permet de recréer à distance une sorte de lien social qui manque énormément quand chacun est enfermé chez soi ou en déplacement. C’est donc une manière de souder les effectifs et de maintenir le team spirit !

    Il y a une app mobile et une app de bureau. Et, quand on y pense, ça ressemble beaucoup à un Slack, mais avec une vue 2D spatiale en plus. Ce qui ne semble pas être une grande différence.

    C’est très facile à prendre en main et très instinctif et l’on voit que l’UX a vraiment été bien travaillée.

    En revanche, il m’a semblé tout de même difficile de faire se déplacer tous les collaborateurs d’une entreprise sur une telle solution, surtout si ils utilisent déjà d’autres solutions collaboratives. Chez WEX, par exemple, nous utilisons Slack, et je n’ai pas réussi à convaincre grand monde de faire l’effort d’aller sur Kosy. Nous avons déjà de fortes habitudes ancrées avec, et pas tellement envie de reconstruire un nouvel univers, sans que la plus-value pour l’utilisation soit flagrante.

    C’est tout le problème d’une solution comme Kosy : très séduisante dans la réalisation, mais pas forcément utile par rapport aux écosystèmes déjà employés dans les entreprises.

    Reste les entreprises naissantes ou celles qui n’ont pas encore ce genre d’outil. Elles pourraient très bien être séduites. Encore faudra-t-il que les salariés adhèrent à un univers très proche d’un jeu.

    Et puis, une chose m’a agacé. L’impossibilité de se déplacer d’un point à un autre autrement qu’au clavier, sans pouvoir aller directement au lieu que l’on vise. Ça sera sans doute une petite amélioration à apporter.

    Merci à Yanis Mellata, le fondateur de Kosy de me l’avoir fait découvrir !

  • Revue de presse UX – VR – 3D – VOCAL | 18 OCT 2022

    Cette semaine, on a vu passer pas mal de choses intéressantes ! Et on est sûr qu’elles vous plairont 🙂

    1/ La réalité augmentée dans le rôle de l’apprentissage.

    Un excellent article de Swissinfo.ch nous montre comment deux étudiants ont fondé une société pour réinventer le mode d’emploi ou le manuel d’apprentissage sous la forme d’application en réalité augmentée grâce au casque de Microsoft, le Hololens. Les résultats semblent très probants et montre encore une fois comment utiliser une nouvelle technologie pour renouveler des expériences d’utilisation !

     Image montrant ce que l’opérateur de Swissgrid voit avec les lunettes de réalité augmentée lorsqu’il contrôle une sous-station électrique. Crédit Swissgrid

    ➡️ Article à lire ici : Quand le manuel d’utilisation commence à parler

    2/ Comment aider l’utilisateur à calibrer une application de réalité augmentée

    La preuve que la réalité augmentée est à la mode !!

    C’est NNG qui nous gratifie d’un bien bel article pour aider à concevoir l’UX du calibrage des applications de réalité augmentée à destination du grand public. Important quand on sait la difficulté qu’il y a pour le grand public à prendre en main ces applications innovantes.

    (Illustration réalisée avec Midjourney)

    ➡️ Article à lire ici : Augmented-Reality Calibration in Mobile Apps: 10 Guidelines

    3/ Une nouvelle expérience de shopping avec un caddie connecté

    Les ingénieurs passent leur temps à essayer de trouver des idées pour améliorer l’expérience de shopping des clients de supermarché. Voici un caddie connecté par Amazon avec lequel le passage en caisse devient presque un plaisir et la liste de course un simple souvenir.

    Mais tout cela est-il bien écologique, se demande-t-on dans un tweet ?

    4/ Interview exceptionnelle de Luc Julia, l’inventeur de Siri

    Luc Julia revient sur la genèse de Siri et ses déceptions par rapports aux agents conversationnels. Eh oui, les promesses du numérique ne sont pas toujours tenues ! Et il est important de savoir tirer les bilans pour comprendre pourquoi et comment améliorer les choses. Très passionnante interview !

    Crédits : Omid Armin / Unsplash.

    ➡️ Article à lire ici : De la création de Siri à l’avenir des assistants vocaux, entretien avec Luc Julia

    5/ TikTok, le nouvel ogre du numérique

    Pourquoi Tiktok est-il en train de devenir le nouvel ogre du numérique ? Une passionnante exploration du Washington Post sur le sujet qui nous fait voir aussi comment un outil bien conçu, qui aide vraiment les utilisateurs à faire simplement des choses complexes peut assurer son succès.

    ➡️ Article à lire ici : How TikTok ate the internet

    6/ Comment Google réinvente l’expérience de recherche

    Ça bouge pas mal du côté de Google qui continue à s’adapter aux nouveaux usages de la recherche, notamment face à l’émergence de TikTok.

    Plusieurs innovations, de la recherche visuelle jusqu’à la 3D ont été présentées au Search On event qui a eu lieu le 27 septembre 2022 et qui nous donne une bonne idée de ce que sera la recherche dans les années à venir. De belles évolutions qui pourraient inspirer les sites de e-commerce.

    Crédits : Google

    ➡️ Article à lire ici : Google revamps shopping with 3D images, shoppable looks, buying guides and more personalization