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  • L’avenir du e-commerce passe-t-il par la réalité augmentée ?

    Une démo de réalité augmentée dans une ville chinoise, probablement totalement irréaliste… et surtout assez cauchmardesque 🙂 mais qui montre bien à quel point les métavers ont relancé la recherche et le développement sur la réalité augmentée.

    Le grand retour de la réalité augmentée

    Avec tout ce tralala autour des métavers, la réalité augmentée est revenue sous la lumière des projecteurs et apparait de plus en plus comme une promesse d’une nouvelle expérience. Certains disent même que le véritable métavers pourrait se retrouver dans la réalité augmentée et que demain, nous n’aurions plus qu’à chausser nos lunettes d’AR (augmented reality) pour nous balader d’un monde à l’autre, du réel au virtuel. Et effectivement, ça serait bien plus simple que de devoir se coltiner cet affreux casque, lourd, contraignant, socialement aberrant, que Meta prévoit de nous vendre par millions d’unités afin de nous embarquer dans son Métavers, sorte de parc d’attraction géant qui serait censé remplacer l’Internet.

    Mais bref, l’important n’est pas là, mais plutôt de se demander si tout cela est bien réaliste. Car la réalité augmentée, si elle est bien là, ne tient pas encore, loin de là, toutes les promesses qu’on pourrait en espérer, notamment pour l’e-commerce.

    La double promesse de la réalité augmentée pour l’e-commerce

    La réalité augmentée pourra-t-elle enfin permettre au e-commerce de pallier son incapacité à offrir des expériences d’achats riches et immersives, comme il lui manque tant actuellement pour faire réellement une concurrence frontale à l’expérience d’achat en magasin ?

    Cette question n’est pas inintéressante, parce qu’étant donné le changement des comportements des consommateurs depuis le début de la pandémie, et leur propension grandissante à acheter en ligne, il devient extrêmement tentant de commencer à réfléchir à de sérieuses alternatives de merchandising produit qui permettraient d’enrichir, mais surtout de convertir plus de visiteurs d’un site ou utilisateurs d’applications. La promesse de la réalité augmentée est d’ailleurs double, puisqu’elle permettrait de recréer l’émotion qu’on n’a pas face à un écran, mais qu’on vit beaucoup plus intensément en magasin. Et deuxièmement, elle permettrait in fine de réduire l’empreinte carbone de chaque individu en réduisant ses déplacements automobiles.

    Le problème, c’est que la réalité augmentée, pour l’instant, ne parvient pas au stade de maturité qui pourrait la faire basculer dans les usages grands publics (hormis pour ce qui concerne le jeu), et qu’on peut douter qu’avant quelques années, elle puisse vraiment le faire. Et cela pour plusieurs raisons.

    La réalité augmentée ne permet pas d’afficher des produits de manière réaliste.

    Sur cet essai de miroir d’essai en réalité augmentée pour Tommy Hilfiger, le suivi des mouvements des corps est presque parfait… En revanche, l’apparence du produit est encore bien trop synthétique.

    J’ai beau avoir essayé de nombreuses applications de réalité augmentée, je ne suis jamais tombé sur une qui me permettrait de vivre ce que je vis en magasin. Dans la plupart des cas, les produits émergeants de l’écran n’ont qu’une apparence assez grossière de ce que pourrait être le produit en vrai. Les textures, notamment les textures organiques, peinent à être reproduites avec fidélité, les formes sont encore parfois « pixellisées », et l’incrustation dans « l’image réelle » souffre souvent de petits défauts. Souvent, l’impression qui en ressort est mitigée. A la fois, il y a une forme de fascination qui naît de cette transformation de la réalité à travers l’œil d’un écran. Et à la fois, on ne peut pas ne pas ressentir une sensation de fausseté, de « matière plastique », qui réduit à néant la volonté de créer l’émotion à travers la représentation visuelle en 3D. Pour moi, on est plus proche de l’imagerie du jeu vidéo, que de celle de l’esthétique fulgurante et poignante que l’on arrive à atteindre par la photographie et la vidéo du réel (même si souvent sublimée par les photographes et vidéastes professionnels).

    Cet autre exemple (vu à travers des lunettes de réalité augmentée) permet de voir la chaussure presque comme si on l’avait entre les mains… Par contre, il n’est pas possible de la mettre au pied et l’apparence reste encore très proche du réalisme visuel d’un jeu vidéo, pas assez propice à créer de l’émotion.

    Voici un exemple beaucoup plus réussi pour Gucci avec des lunettes Snap qui montre vers quoi l’on pourrait tendre rapidement dans les années qui viennent. On est presque à la sensation de réalité, mais il manque encore un petit quelque chose (merci à Matthieu Flaig pour la trouvaille)

    Les geeks et les gamers me contrediront sans doute, mais il n’y a quand même aucun doute sur le fait que pour qu’une image fixe ou mouvante puisse créer de l’émotion dans l’esprit d’une personne, elle doivent atteindre un stade qui dépasse celui de la simple réalité, et plus encore, une sorte de sublimation, que seules des produits mis en scène et retouchés peuvent permettre d’atteindre. Une image ne séduira et n’aura un potentiel d’émotion que si elle atteint une sorte d’authenticité factice à laquelle l’esprit humain se prête volontiers, mais qui est bien plus que l’apparence un peu trop électronique d’une image de synthèse un peu maladroite.

    (Entre parenthèses, saviez-vous qu’on a fait un petit webinaire sur ce sujet ? Vous seriez-sans doute curieux de le voir. Ça tombe bien, il est pile poil ici).

    La réalité augmentée n’est pas facile à prendre en main

    J’attends toujours une interface qui me permettrait facilement de prendre en main la réalité augmentée. Autrement dit, qui me permette d’afficher un objet en réalité augmentée sans avoir à me coltiner des petites manipulations techniques parois irritantes, parfois difficiles à réaliser pour l’utilisateur lambda.

    Il y a encore trop de manipulations à faire pour accéder à la réalité augmentée

    Parlons de la phase de calibrage, par exemple, quand vous faites un essai de lunettes virtuelles. Il faut toujours en passer par une phase où la caméra doit apprendre à comprendre où est le visage dans l’image qu’on lui présente. Dans de nombreux cas, la procédure est fastidieuse et peut rapidement décourager des néophytes.

    Et c’est vrai dans d’autres cas. Quand vous utilisez l’application d’IKEA, par exemple, et que vous devez essayer de placer votre premier meuble sur la moquette de votre salon. Il y a toujours un temps d’adaptation du système et de l’utilisateur pour que le résultat ait une apparence réaliste. Et encore, combien de fois ai-je vu mon fauteuil ou mon canapé virtuel s’enfoncer dans le sol de ma maison de manière assez ridicule, un peu comme un vieux navire échoué dans un delta de fleuve exotique.

    Et quid de ces magazines ou de ces photos où l’on vous demande de tenir au dessus de la surface du papier votre smartphone pour bénéficier d’une « expérience incroyable » ? Souvent la longueur d’analyse du programme de RA ne permet pas un affichage instantané, mais plus encore… on imagine mal une personne normale (pas un aficionado du numérique comme vous et moi) passer une heure entière les avant-bras tendus en l’air pour expérimenter sur un écran minuscule des objets flottants en 3D reproduisant à grand peine la réalité.

    L’espoir suscité par les lunettes de réalité augmentée, malgré les obstacles encore persistants

    Mais de ce côté là, il y a un espoir : les lunettes de réalité augmentée. Technologiquement, celles-ci sont prêtes et aujourd’hui, il ne manque plus qu’un acteur majeur qui viendrait tirer le marché pour en faire un accessoire mainstream.

    Au monde, il n’existe actuellement qu’un acteur comme cela : c’est Apple. (Même si Alibaba s’y intéresse aussi fortement puisque la société chinoise annonce le lancement de lunettes de réalité augmentée pour son application Dingtalk)

    Le projet est-il vraiment dans leurs cartons comme certains l’affirment ? Difficile, comme toujours avec Apple, de le savoir, mais s’il y a un espoir pour les lunettes, il viendra probablement du créateur de l’iPhone et de l’Apple Watch. On verra bien. Mais même si Apple se lance dans ce marché, il reste sans doute encore des obstacles à franchir pour passer à un usage généralisé dans le grand public :

    • la question de la confidentialité : ça avait été la raison de l’échec des Google Glasses il y a quelques années. Les gens ne supportaient pas que quelqu’un puisse les filmer à tout moment et à leur insu.
    • la question de la puissance de calcul : si l’on veut atteindre à une véritable qualité d’affichage, il faudra beaucoup de puissance de calcul. Le stade minimum nécessaire à une bonne expérience est déjà atteint lorsqu’il s’agit d’afficher en surimpression des informations sur la réalité. En revanche, il n’est pas sûr que l’on parvienne avant quelques années à atteindre le niveau de réalisme nécessaire dont je parlais en début d’article.

    La réalité augmentée coûte cher

    Et c’est sans doute un des freins principaux à la réalité augmentée. Son coût de production et le coût de l’équipement nécessaire au grand public pour y accéder, si on tient compte du fait que la réalité augmentée arrivera par les lunettes, sera une étape à franchir qui risque beaucoup de freiner les ardeurs dans un monde où les plus riches sont déjà suréquipés en matériel numérique. Le prix psychologique de ces nouvelles interfaces sera primordial dans leur adoption.

    Et quand on parle de coût, il faut aussi considérer qu’un Internet en réalité augmentée généralisé, si c’est cet Internet là qui advient, posera une question en termes de :

    • coût de production : il est probablement plus cher de produire de l’imagerie de produits en RA qu’en photo ou vidéo, même si on peut toujours se dire que ces coûts là vont diminuer avec la demande augmentant
    • coût écologique, puisqu’il est certain que le média en réalité augmentée pèsera beaucoup plus lourd que la vidéo, mais surtout que la photo… si ce coût s’avère, il cantonnera « l’augmentation » de la réalité à des marchés spécialisés, de niche ou à certains types de produits

    En conclusion

    La réalité augmentée n’est pas morte, bien loin de là, et a certainement un avenir très brillant dans de nombreux domaines. Mais pour le e-commerce BtoC, je pense qu’il faudra encore attendre encore un peu avant de sortir des brillantes démonstrations technologiques et des expérimentations cantonnées à de la pure curiosité liée à l’innovation. Il existe bien certains exemples où la réalité augmentée apporte un véritable service (je pense à la fonctionnalité d’essayage sur le site de Rayban), mais l’expérience procurée est encore loin d’être équivalente à celle que l’on peut vivre IRL.

    La réalité augmentée est donc, encore en 2022, une technologie à surveiller de près, mais sur laquelle il ne faut sans doute pas trop vite se précipiter.

    Excellente journée !

    Photo de l’article par My name is Yanick

  • Comment nous, les ouvriers du numérique, pourrions produire un Internet moins polluant ?

    On voit passer de plus en plus d’articles sur l’impact de l’industrie numérique sur la planète.

    Surprise 😉 ! Le numérique « pollue ». Du moins, pourrait-on dire plus platement qu’il consomme de l’énergie et qu’il en consomme de plus en plus (lire l’excellent article du Monde à ce sujet : Pourquoi le numérique contribue de plus en plus au réchauffement climatique). Dans quelles proportions ? Eh bien, assez importante, puisqu’on estime que 4% des émissions de CO2 dans le monde proviennent du numérique. Et cette part n’est pas près de se réduire, bien au contraire.

    Dans ce contexte, il est vraiment intéressant de revenir un peu en arrière dans le temps et de voir notre changement de considération par rapport au numérique en ces temps de pandémie, de réchauffement climatique et de Don’t Look Up (film dénonçant la cécité des dominants face à la catastrophe qui nous guette).

    Qui se souvient de l’entreprise sans papier ?

    Quand les emails ont commencé à être utilisés, la plupart y voyaient un moyen de lutter contre le gaspillage de papier. Je n’ai pas les chiffres, mais on peut facilement imaginer que depuis plus de 20 ans, l’email et les autres moyens de communication ont largement supplanté le courrier papier et toute sa cohorte de sources de pollution (rien que le transport, ça devait déjà faire beaucoup).

    Il y avait alors, je m’en souviens très bien, dans les années 2000, un engouement joyeux pour toute cette communication électronique. On parlait même d’entreprise sans papier. Et on allait voir ce qu’on allait voir. Internet allait sauver la planète. Si, si ! Et oui, déjà, au début des années 2000, pas mal de monde s’intéressait au sort de notre monde, même si la conscience du réchauffement climatique était encore lointaine dans les esprits.

    Et l’iPhone remplaça tous nos objets du quotidien

    En 2006, un génie (il faut bien l’appeler comme ça), Steve Jobs, mit sur le marché l’iPhone. Personne (et je pense, pas même lui) n’entrevoyait la révolution dans les foyers qu’allait entrainer la commercialisation de ce nouveau type de téléphone. Depuis sa naissance (celle de l’iPhone, pas de Steve), sans doute que plus de 1 milliard d’iPhone ont été vendus… Et ça, c’est sans compter les téléphones d’autres marques. Ça peut paraître beaucoup… beaucoup en terme d’impact sur l’environnement. On le sait, tous les chiffres le disent aujourd’hui, les iPhones et autres smartphones sont gourmands en terres rares, ces matériaux indispensables à leur fonctionnement, mais qui… rares, elles le sont de plus en plus. Sans compter la problématique de leur recyclage.

    Mais là encore, sans qu’on s’en doutât à l’époque, l’iPhone et les autres téléphones, offraient tant de possibilités fonctionnelles que, très rapidement, ils remplacèrent de nombreux objets de la vie quotidienne.

    D’une manière plus générale, le numérique a sans doute contribué beaucoup plus que toute autre technologie à la réduction de l’impact carbone sur la planète des activités humaines. Qu’on songe aux tonnes de CO2 non émises grâce à la visioconférence, à titre d’exemple simple.

    Mais le numérique, sauveur, réellement, ou fossoyeur de la planète ?

    A ce stade de l’article, évidemment, j’en vois déjà pas mal bondir, en me rétorquant que… comme beaucoup de progrès technologiques, le ver est dans le fruit. Et, en effet, c’est vrai, on ne peut pas non plus nier que la facilité du numérique, sa grande sobriété originelle n’a pas engendré les externalités négatives habituelles que l’on connait bien quand un progrès apparait.

    En automobile, par exemple, plus vous rendez sobre un moteur à énergie fossile, plus les gens auront tendance à l’utiliser. La baisse de consommation grâce à l’innovation est donc contrebalancée par une augmentation de la consommation par l’augmentation de l’usage à coût équivalent.

    Avec le numérique, c’est pareil. Les gains en consommation d’énergie sont tels par individu qu’ils entraînent naturellement une augmentation de l’usage globale, contrebalançant le gain initialement estimé.

    Le problème est que tout cela est bien difficile à mesurer. Et que généralement, il est plus facile de montrer l’impact global du numérique sur l’environnement sans se préoccuper de ses externalités positives que d’aller chercher plus loin et se demander ce que nous fait réellement gagner le numérique.

    Et je suis prêt à prédire que, dans le contexte de l’époque, nous n’aurons jamais la réponse à cette question. Ce qui nous laissera pour la plupart dans un doute certain et paralysant.

    Alors comment nous, les ouvriers du numérique et les entreprises, devons-nous nous comporter ?

    Alors que faire ? Comment se comporter ? Et comment, quand on est un ecommerçant, un marchand, une entreprise, comment contribuer autant que faire se peut, sans nuire à sa marche des affaires, comment répondre au plus grand défi du XXIème siècle ? Comment s’en préoccuper ?

    Contrairement à ce qu’on pourrait croire, la réponse n’est pas simple. Convaincre les responsables, les dirigeants et dirigeantes d’entreprises, de se préoccuper d’écologie au sein d’une entreprise marchande n’est pas si facile. Étant entendu que je ne parle dans cet article que du sujet qui nous préoccupe habituellement : la conception et la production d’applications numériques.

    Jamais facile de convaincre vos n+1, n+2, etc… (extrait de Don’t look up)

    Réduire l’impact carbone d’un site web est une chose parfois assez facile à réaliser, mais pas si simple à mesurer. Et pour des gains pas toujours aussi substantiels que ça en termes financiers (qui sont le critère principal de raisonner de toutes les entreprises ;-)). Car si tout le monde est convaincu qu’il faut sauver la planète, tout le monde n’est pas convaincu qu’il faille investir de l’argent, SON argent, c’est à dire celui de l’entreprise, pour le faire.

    Mais comment convaincre son patron de sauver la planète ?

    Une des premières difficultés pour avancer sur le chemin de l’éco-conception ou de l’eco-design consiste justement à se convaincre et à convaincre les autres qu’il faut bien s’y mettre. Toutes statistiques mises à part, cette nécessité, pour nous, chez Wex, ne pose pas de questions.

    En revanche, quels arguments mettre en avant pour y parvenir est plus compliqué et nécessite de s’abstraire de l’émotion qui nous étreint lorsque nous parlons de ce genre de sujes et de revenir plus simplement à des aspects pratiques de l’écoconception. Et… un de ces aspects pratiques, cela tombe bien, c’est qu’une bonne UX est un vecteur de simplification des interactions, et donc, in fine, de la réduction de l’impact carbone.

    Écrit comme cela, cette assertion résonne un peu comme un boulet de canon lancé à la mer, mais, à la regarder de plus près, elle pourrait bien faire bouger plus de monde que vous ne l’imaginez.

    Et c’est en tout cas un des arguments que nous avons défendu lors de notre dernier webinar sur l’écoconception, dont les propos étaient largement inspiré d’un livre sur l’éco-conception du britannique Tom Greenwood pas encore paru en France : Sustainable Web Design.

    Pourquoi cela ?

    Vendre de l’écodesign sans parler d’écodesign

    Parce que quand vous voulez « vendre » une idée ou la promouvoir, il ne faut peut-être pas parler directement de ses avantages, mais des avantages induits que cette idée peut rapporter. Et avec l’éco-conception, on en a un exemple tout simple.

    Plutôt que d’essayer de perdre votre temps à essayer de convaincre vos big boss à essayer de sauver la planète, faites leur plutôt comprendre qu’il y aurait à améliorer l’UX de votre site en optimisant sa vitesse de téléchargement et d’affichage.

    • en « nettoyant » le code et en éliminant celui qui est inefficace = dégraissage
    • en simplifiant le design de votre site = simplification
    • en optimisant les médias audio et vidéo = dégraissage aussi

    Ces 3 actions, simples à mettre en œuvre, on plusieurs avantages non négligeables :

    • nettoyer le code améliore les temps de chargement favorise l’engagement et le temps de navigation = meilleure UX
    • simplifier l’apparence du site améliorer sa compréhension et son usage = meilleure UX
    • optimiser les médias améliore le temps d’accès à l’information = meilleure UX

    Or meilleure UX = meilleur SEO = meilleure conversion = meilleur bilan carbone

    Conclusion

    Et c’est un exemple parmi d’autres. Il faut bien sûr savoir parler d’éco-conception en entreprise, mais pour faire passer les idées, même si vous êtes convaincu de votre bonne foi et sûr d’avoir raison, réfléchissez toujours à la manière dont ceux qui détiennent les cordons de la bourse peuvent réagir. Non pas, forcément, qu’ils soient contre vos préceptes, mais plutôt qu’en bon gestionnaire, ils ont toujours besoin d’en savoir un peu plus que des belles idées pour agir, même si elles sont animées des meilleures intentions.

    Excellente journée à vous !

    (photo de l’article, Marc-Olivier Jodoin)

  • Tendances UX 2022 !

    Chers amis,

    Voilà, l’année 2021 est déjà terminée, et voici l’année 2022 qui est arrivée à la vitesse d’un TGV au galop. Il est temps de s’interroger sur l’avenir et sur les mois qui viennent.

    Comme chaque année, de nouvelles tendances en design vont arriver, de nouvelles technologies, et il faudra sans cesse s’interroger sur leur utilité et sur les moyens de les intégrer à sa stratégie marketing (par exemple, ici, avec l’arrivée soi-disant imminente des réunions en réalité virtuelle, ou alors ici, toujours dans la même veine, la généralisation des métavers). Bien sûr ! Mais tout cela est un peu utopique, car, irl, très peu de gens ont l’occasion de pouvoir intégrer des innovations aussi majeures ou ont le pouvoir de tenter de transformer les choses conséquemment.

    Nous sommes tous pris dans le rush du business.

    Malgré cela, je vais vous demander de prendre aujourd’hui un moment dans votre journée et de lire cet article. Car, comme chaque année, une question se pose, et se répète inlassablement : vais-je dans la bonne direction ? Mon site offre-t-il une bonne expérience utilisateur ? Mes clients sont-ils bien servis et vivent-ils de bonnes expériences avec ma marque ?

    Il est légitime de se poser ces questions. Mais pour y répondre, il faut d’abord se demander si les moyens mis en place pour y parvenir, si les méthodologies de travail adoptées, si les outils utilisées sont les bons, et si l’état d’esprit qui préside à la création d’expériences utilisateurs est aussi le plus adapté à la demande, c’est à dire à l’état d’esprit des consommateurs.

    Voici quelques insights que je vous livre pour vous aider à y voir clair 😉

    L’UX doit devenir une préoccupation de fond

    En 2022, l’UX design aura toujours autant d’importance, sinon plus que les années précédentes. La pandémie, tout le monde est au courant, a accéléré la croissance du numérique et celle de ses usages. Le nombre de personnes recourant à des services numériques s’est démultiplié (en ecommerce, 76% des français ont effectué un achat en ligne au cours des douze derniers mois contre 62% en 2019), et il est devenu absolument nécessaire de continuer à proposer des expériences les plus simples possibles et les plus adaptées à tous vos utilisateurs, dans un cercle de plus en plus large, ce qui, devient, il faut bien se l’avouer, de plus en plus compliqué.

    76% des français ont réalisé un achat en ligne, contre 62% en 2019

    Non seulement par la diversité des utilisateurs, mais aussi par celle des outils et appareils pour accéder à Internet. Ainsi, par exemple, les enceintes connectées ont pénétré 24% des foyers en 2021 contre 13% en 2019. Même si le mobile devient peu à peu majoritaire (84% des français en utilisent contre 88% pour les ordinateurs). Les usages qui l’entourent évoluent et offrent toujours de nouveaux moyens d’interagir avec les interfaces. Les services se sont démultipliés et les utilisateurs/usagers en attendent toujours plus. Rappelez-vous de notre webinar sur le liveshopping il y a un an. Nous avions déjà senti la vague et elle est bien arrivée.

    Il faudra se mettre au niveau des géants du numérique

    Les utilisateurs fixent leurs exigences en matière d’UX au regard de ce que font les entreprises les plus avancées en terme d’expérience utilisateur et sont déçus si vous n’arrivez pas à offrir le même niveau de qualité.

    Il y a une sorte de prime aux GAFAMs qui met la pression sur tout le marché et vous oblige en permanence à investir sur l’UX. Si vous ne le faites pas, vous risquez vite d’être déclassé et de passer pour un ringard… ce qui n’est pas le pire, mais qui se traduit surtout par une désaffection lente, que vous ne verrez peut-être pas dans un premier temps, mais qui finira tout de même par vous pénaliser à la longue.

    Penser accessibilité dès le départ

    Offrir une bonne UX coûtera donc toujours plus cher, car vous devrez vous adapter et satisfaire de plus en plus de profils d’utilisateurs. Cela veut dire passer plus de temps à étudier leurs comportements, mais également passer plus de temps à proposer des interfaces qui les prennent tous en compte.

    C’est un combat pregnant dans le domaine des services publiques, mais il doit aussi être pensé dans le cadre des services privés. Car tout le monde est concerné par l’afflux d’usagers du numérique moins aguerris, plus néophytes, mais surtout moins appétents aux technologies. Je veux dire par là des usagers pour qui, quelque soit le sens de l’histoire, le numérique sera au mieux toujours ressenti comme une nécessité pénible, au pire comme une contrainte insupportable. Et pour ces personnes là, il va aussi falloir réfléchir, car elles sont néanmoins contraintes, obligés d’en passer par ces services numériques.

    En cela, les problématiques d’accessibilité et d’inclusion continueront à faire sentir leur poids dans vos choix de design.

    L’UX embrassera de plus en plus des parcours phygitaux

    Mais plus encore, elles vous obligeront à repenser l’UX non plus comme un moyen de « bien designer » des interfaces, mais aussi comme un moyen de concevoir des interactions homme-machines sans machines !

    Hors de question pour une entreprise marchande de passer à côté de ces utilisateurs. Cela oblige donc les équipes UX en place de penser non plus uniquement numérique, mais bien parcours utilisateurs multicanal, en passant par tous les outils à disposition permettant cette manœuvre : téléphone, chat, visio, mondes virtuels 3D, vocal.

    Je veux dire par là que l’UX designer, désormais, doit réellement intégrer à son schéma de pensées non seulement les parcours utilisateurs numériques, mais bien également les parcours utilisateurs non numériques.

    Saviez-vous que IKEA, par exemple, avait investi plus de 250 millions d’euros en 2020 pour refondre les parcours en magasin en y déployant son service Shop and Go qui permet à un client de scanner lui même ses articles et de passer par une caisse spécialement réservée à ce parcours ?

    La simplicité devra rester une de vos obsessions

    La recherche des simplicités va continuer à s’imposer pour la seule et bonne raison que nous passons de plus en plus de temps devant nos écrans et que nous y ressentons de plus en plus de fatigue à lutter contre des parcours récalcitrant, trop complexes, demandant trop de temps de réflexion… La simplicité est un problème complexe, puisqu’elle nécessite de pouvoir donner à de la complexité l’apparence et la sensation de facilité.

    Ce qui peut paraître contradictoire, mais est pourtant un des rôles essentiels de l’UX.

    « Soyez simple, mais ne soyez pas simpliste ! » : toute la définition de l’UX de 2022 est dans cette phrase.

    Offrez des parcours utilisateurs puissants à vos clients, mais ne leur donnez pas l’impression qu’ils doivent gravir l’Everest pour y parvenir.

    2022, l’avènement des design ops ?

    Cela impose une discipline de fer aux équipes UX pour y parvenir. Une capacité à s’améliorer en permanence, à améliorer en permanence leurs designs, à les tester en permanence, à pouvoir en permanence mettre en ligne ces nouveaux design et les tester. Et cela implique nécessairement et indispensablement une collaboration étroite, très étroite et très fluide, avec les équipes IT en charge de numériser les designs et de les rendre dynamiques.

    Pour les grandes entreprises, cela passe par le recrutement de design ops, dont le rôle consiste justement à fluidifier et à optimiser les échanges entre les différents pôles d’une même société.

    Les équipes UX et IT de Wexperience.

    Il ne peut plus y avoir en 2022 une séparation nette entre UX et IT. Bien au contraire, ces équipes devront parvenir à fusionner le plus possible pour que l’expérience utilisateur soit pensée comme un tout, dans sa globalité, comme un produit unique, et non pas comme deux étapes d’un même processus. Seulement à ce prix, pourrez-vous commencer à offrir de la simplicité à vos utilisateurs.

    Il faudra désormais prendre en compte l’impact écologique de la conception numérique

    La simplicité entraîne dans son sillage l’économie non pas de moyen, mais de dépenses d’énergie. Ce sera un combat de plus en plus actif en 2022.
    Non seulement offrir des interfaces rapides, réactives, légères, mais des interfaces peu gourmandes en énergie.

    Il ne faut pas se leurrer : le numérique va continuer de prendre une part grandissante dans la consommation d’énergie mondiale. Et les nouveaux services en ligne risquent d’être encore plus gourmands que ceux qui existent déjà : IA, cryptomonnaies, metavers.

    Il devient dès lors important de prendre en compte ce critère dans la conception de sites web et d’applications en tout genre.

    Heureusement, c’est un défi qui n’est pas si difficile que cela à relever, car, dans le web, en tout cas, toutes les solutions existantes pour diminuer le poids du numérique ont déjà été listées depuis longtemps, et font partie des bonnes pratiques enseignées par l’UX.

    Depuis des années, chez Wexperience, nous encourageons nos clients à créer des sites plus légers, plus simples, plus rapides à télécharger. Cette direction est exactement la même que celle de l’optimisation écologique des sites.

    Faire un site plus léger, plus rapide, plus simple engendrera de fait la création d’un site plus « vert ».

    Cela étant dit, il ne faut pas se dire que faire de la simple optimisation de la performance suffira. Un nouvel état d’esprit, une nouvelle culture doivent être inculqués aux concepteurs de parcours utilisateurs. Un minimum de connaissance du sujet sera requis, un besoin d’avoir une nouvelle culture. Cela doit passer non seulement par une nouvelle formation des UX Designers, mais aussi des développeurs. Et, encore une fois, cela devra passer par une meilleure intégration des deux métiers, une meilleure collaboration. Les uns ne devraient plus aller sans les autres.

    Les entreprises devraient de plus en plus penser UX et l’étendre à tous les process de l’entreprise

    C’est aux dirigeants d’entreprise que je m’adresse. Oui, l’UX devrait être de plus en plus une source d’inspiration pour vous pour aller chercher de l’innovation et de la valeur.

    Pensez à tous les process de votre entreprise, pensez à tous les « painpoints » de vos points de contacts avec vos clients, mais également même à l’intérieur de votre entreprise, dans vos services, entre vos différentes business units.

    Pensez à tous les points d’achoppements qui représentent une véritable douleur dans le cheminement de la création de croissance et demandez-vous à chaque fois comment vous pourriez améliorer ce cheminement.

    A n’en pas douter, 2022 devrait voir s’immiscer au sein des entreprises et à l’extérieur des entreprises des méthodes de design de services, et d’optimisation des process, tirées directement de l’UX et qui vous permettront d’aller chercher de véritables économies, et même de transformer certains de vos défauts en véritables atouts.

    Qu’on pense au quickcommerce, au néo-banques, à toutes les start-up qui inventent des applications et des services qui permettent de faciliter la vie. Ces innovations ne sont basées que sur un seul paradigme : fluidifier les échanger, fluidifier les interactions, fluidifier les gestes, réduire toutes les frictions, rendre la vie plus facile.

    C’est de cette manière qu’il faut voir l’UX comme un véritable game changer des entreprises, comme un moyen nouveau d’aller créer de la richesse, de détecter de nouvelles opportunités de business.

    Quelques conseils pour terminer !

    Ne pensez plus le e-commerce en silos ! Pensez et agissez de manière globale.

    Il ne devrait plus y avoir d’un côté votre site web, de l’autre le téléphone, de l’autre encore, le chat, et puis, plus loin encore l’accueil en magasin. Tout vos parcours devraient être pensés dans la globalité des échanges que vous avez avec vos clients.

    Chaque point de contact de votre marque avec eux doit être pensé de manière cohérente avec un ensemble. Il faut que les gens, vos utilisateurs, aient toujours la sensation « d’être chez eux », je veux dire par là, qu’il aient la sensation d’être à chaque fois qu’ils interagissent avec vous, d’être dans un même ensemble, pas dans une juxtaposition décousue de services.

    Mettre en place une expérience client globale nécessite de transformer votre organisation d’entreprise, tout du moins, de changer la manière dont l’UX est pensée, en la plaçant comme un intermédiaire à tous les niveaux opérationnels de la relation client. Il devrait y avoir dans chaque entreprise un CX officer, un véritable chef de l’expérience client qui sache à la fois manier l’humain et le numérique.

    Ce chef de l’expérience client devrait avoir le pouvoir d’imposer ses vues à toute la chaîne de production de valeur : à la direction informatique et numérique, aux RH, en passant par toutes les silos de l’entreprise qui délivrent du contact avec les clients.

    A ce prix là seulement peut être atteinte l’excellence opérationnelle de la nouvelle « customer experience » 2022 !

    À TÉLÉCHARGER | Comment s’adapter à la donne d’un monde de plus en plus numérique ?

    Vous voulez découvrir comment offrir des expériences uniques pour vs clients qui fidélisent et qui transforment ?!

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  • Pourquoi il ne faut pas avoir peur des influenceurs de synthèse ?

    On semble toujours assez étonné de ces nouveaux influenceurs virtuels que sont ces avatars numériques créés de toutes pièces et ayant furieusement l’apparence de véritables humains.

    Notre premier réflexe est souvent de nous outrer. « Comment ? » « Comment des gens peuvent-ils autant s’attacher à des personnes qui sont manifestement de fausses personnes ? » « L’humain est-il à ce point naïf pour qu’on puisse le manipuler avec des images de fausse réalité ? »

    Mais cela est-il vraiment nouveau ? Et cela est-il vraiment tromper ?

    J’ai l’impression que de tout temps, les artistes, des créatifs, ont tenté de recréer la réalité et de la magnifier afin de nous transcender… et de nous transporter dans des ailleurs qui nous font du bien.

    J’en veux pour exemple la statuaire grecque antique classique où tous les corps représentés ont l’apparence de la réalité, mais, – et ceux qui ont fait des études d’art le savent – ne sont, en réalité, que des modèles améliorés du corps humains. Leurs tailles, leurs proportions, leurs visages n’ont rien d’humain, seulement l’apparence.

    Réalité, ou seulement apparence de la réalité ? (Photo de Steve Barker sur Unsplash)

    Et ça ne fut pas la seule fois dans l’histoire de l’art.

    Que l’on regarde la peinture classique du XIXème siècle. Avant la photographie, les peintres essayaient plus ou moins adroitement de reproduire la réalité pour projeter les spectateurs dans un ailleurs surnaturel ou soi-disant « meilleur ».

    La religion a aussi abondamment utilisé de ce stratagème.

    Mais en plus de cette manière de vouloir utiliser l’illusion du réel pour nous enchanter et nous faire vivre des expériences extra-sensorielles, il y a autre chose qu’il faut noter. Notre capacité à nous laisser illusionner alors que nous savons bien que les choses sont fausses.

    Nous aimons nous faire leurrer

    Ça non plus, ça n’est pas nouveau.
    Oui, nous aimons nous faire leurrer. Et, ce qui est le plus étonnant dans cette propension, c’est que nous aimons nous faire facilement leurrer, même si le stratagème est grossier.

    Un des exemples le plus flagrant de cela se trouve dans l’histoire des effets spéciaux au cinéma.

    Si l’on regarde un film des années 20 (du siècle précédent) – prenons Métropolis ou King Kong (années 30) – les effets spéciaux nous paraîtront grossiers, voire grotesques. Or, les spectateurs de ce temps là se laissaient très facilement impressionner par ces effets, et trouvaient qu’ils reproduisaient très fidèlement la réalité.

    Les effets spéciaux des années 30 n’impressionnent plus personne aujourd’hui. Et pourtant, ça n’était pas le cas lors de la sortie de King Kong en 1933

    Cela fonctionne avec des films plus récents. J’ai regardé récemment le Spiderman de Sam Raimi en 2002. Les trucages qui passaient pour « avancés » à cette époque, semblent aujourd’hui vulgaires et un peu « old school ». Cela n’a pas empêché le film d’avoir du succès et des millions de spectateurs de se laisser bercer par l’histoire.

    Je gage que les effets spéciaux des films d’aujourd’hui paraîtront outranciers et un peu ridicules d’ici 30 à 40 ans. Peut-être même avant.

    Conclusion

    Ce qu’il faut retenir de ces deux faits, c’est que ce n’est pas le réalisme ou l’apparence de la réalité qui sont des tromperies : la tromperie n’existe que dans la volonté de tromper, peu importe l’apparence des choses. Car ce sont les histoires qui nous transportent et ce qu’on projette dans les images. Et, à la vérité, même si l’apparence de certaines images peut nous faire croire à la réalité, la plupart du temps, ceux qui les regardent sont aussi loin d’être aussi dupes qu’on peut bien le penser. (à ce sujet, revenons un peu à la réalité, j’en avais aussi parlé avec le merchandising de produit lors de notre webinar avec Nfinite).

    Tout comme les complotistes, pour la plupart, font semblant de croire à leurs mythes.

    Qu’en tirer comme conclusion ? Et quelle leçon en retenir, pour nous, gens du marketing ?

    Eh bien, je suis, sans doute comme vous, fascinés par ces influenceurs virtuels auxquels des millions de personnes vouent un culte. Ma première réaction est de m’étonner de la naïveté de ces gens. Mais en réalité, je ne devrais pas penser ça, et plutôt me réjouir que les artistes ou les créatifs, appelez-les comme vous voulez, ont, grâce à la technologie numérique, encore de beaux moyens devant eux pour nous faire rêver et vivre des expériences originales.

    Plutôt que d’avoir peur de ces nouveautés, nous devrions les observer avec attention et nous demander comment en tirer partie et raconter de nouvelles histoires autour de nos marques, de nos entreprises, de nos produits.

    Je sais que c’est un brin consumériste… mais je ne me surnomme pas Capitaine Commerce pour rien.

    A lire sur le même sujet :

    A propos des influenceurs numériques : Le créateur de Lil Miquela, la plus célèbre influenceuse virtuelle, nous raconte le futur des avatars stars

    A propos de la croyance dans les mythes : Pourquoi il ne sert à rien de contredire une fake news

  • 7 articles pour découvrir les tendances UX et e-commerce 2022 !

    Comme vous le savez, chez Wexperience, on adore vous partager nos trouvailles UX, que ce soit des contenus, des conseils ou encore des sites innovants ! 

    Voici alors une liste de 7 articles qui pourraient vous intéresser afin de découvrir les tendances UX et e-commerce 2022 😉

    Et surtout, n’oubliez pas ! Notre expert UX Olivier Sauvage organise un webinar le jeudi 13 janvier à 18H pour vous parler e-commerce et expérience utilisateur ! Alors, pour savoir comment rester dans le coup en 2022, ne perdez plus de temps, rejoignez-nous EN CLIQUANT ICI 👈

    Et maintenant, bonne lecture !

    1/ UI/UX Design: 6 Things You Need to Know in 2022

    « 2021 a été une année meurtrière, et 2022 ne semble pas non plus être une promenade dans le parc. Cela a amené beaucoup d’entre nous à se demander où mènera l’année prochaine. voici les six choses les plus importantes que vous devez savoir pour votre carrière UI/UX en 2022. »

    2/ Product Design Trends for 2022

    « Il y a tellement de tendances de design graphique uniques, originales et engageantes cette année que nous nous sommes battus pour les réduire. Voici nos 13 principales tendances en matière de conception web pour 2022. »

    3/ 14 Top UX/UI Design Trends to Watch for in 2022

    « Trouver de nouvelles façons d’associer le monde physique aux produits technologiques est un thème qui continue de jouer un rôle important dans les tendances de conception prévues pour l’année à venir. Explorons ces tendances design 2022 dans cet article ! »

    4/ 3 retail trends e-commerce brands can expect in 2022

    « Les habitudes d’achat des consommateurs changent constamment, mais les deux dernières années ont fait basculer les tendances dans l’overdrive. Le commerce électronique est devenu la source incontournable pour acheter des produits, divertir et lutter contre l’ennui. Quelles tendances d’achat en ligne disparaîtront et lesquelles émergeront à l’approche de 2022 ? »

    5/ The recipe for CX success in 2022

    « Alors que nous entamons une nouvelle année, les équipes CX sont toujours aux prises avec les retombées de la pandémie et ses implications sur le comportement des consommateurs et les interactions avec les clients.  Il existe des principes fondamentaux et des exemples de best-practices à suivre. »

    6/ Shopping will be way less annoying this year. These are the 3 big changes you’ll see

    « Au cours des deux dernières décennies, la technologie a transformé l’expérience du consommateur. Mais s’il est plus facile que jamais de magasiner, il y a encore beaucoup de place pour l’amélioration. Heureusement, […] bon nombre de ces améliorations sont prêtes à être déployées en 2022. »

    7/ Tendances Relation Client 2022 : le client sera rare

    « Troisième tendance de la relation client 2022 : le client qui devient de plus en plus rare dans les canaux de relation physique, en face-à-face comme à distance, une tendance qui ne fait que s’accélérer et à laquelle les clients sont prêts. »

    À bientôt pour plus de contenus 😉

  • Throwback 2021… Et focus sur 2022 !

    BYE BYE 2021 !

    Ça y est, 2021 est maintenant derrière nous ! Une année encore un peu particulière, sous le signe du masque 😷, mais ne parlons pas des choses qui fâchent 😡!

    Parlons des choses qui font plaisir ! C’est-à-dire des contenus, des projets, de votre soutien, de votre bienveillance, de votre participation, et pour tout ça, toute la team de Wexperience tenait à vous dire… THANK YOU et MEILLEURS VOEUX !!!

    2021, une année bien riche en contenus !

    Grâce à nos nombreux contenus tels que nos articles, podcasts et webinars, nous avons pu partager de nombreux moments d’échange et de convivialité ! Et ça, c’est encore et toujours grâce à vous mais aussi grâce à nos super invités que nous avons eu l’honneur d’accueillir :

    Bien d’autres encore ! Et bien sûr, sans oublier les nombreuses marques qui nous font confiance pour leur différents projets !

    Et comme on ne change pas une équipe qui gagne… On remet tout ça en 2022 ! 

    🏁 C’est parti pour 2022 !!

    Pour commencer l’année en beauté, quoi de mieux que des nouveaux contenus ?!

    • Un article rédigé par notre expert Olivier Sauvage dans lequel il vous livre toutes les tendances UX & E-commerce de 2022 ! Soyez patients, ça arrive le 11 janvier 😉
    • Un tout nouveau livre blanc co-crée avec nfinite, solution unique de visual merchandising. Dédié à l’émotion visuelle et à la conversion, ce document vous explique comment sublimer vos visuels afin d’enrichir votre expérience client.
    • Un nouveau webinar très spécial qui se déroulera le jeudi 13 janvier à 18H pour parler e-commerce et expérience client et surtout pour vous faire découvrir comment rester dans le coup en 2022 ! Les intervenants ? Notre expert UX Olivier Sauvage, Guillaume André, CTO de Wex IT, Jérôme Buttel,Chief Product Officer de La Voix du Nord !

      🎟 Pour vous inscrire, c’est par ici 👈
    • Ce que nous réserve aussi l’année 2022 ? Un potentiel retour de notre fameux Wex Day ! Eh oui, on y croit dur comme fer, et en tout cas on y travaille dans l’espoir de se retrouver en octobre 2022… 😉

    En attendant, toute la team Wex vous souhaite une excellente année 2022 et vous donne rdv le 13 janvier 😘

  • Design | Premiers pas vers une démarche d’éco-conception !

    Il y a quelques semaines, nous avons mené un webinar dédié à l’éco-conception web et c’était un vrai succès ! Pourquoi ? Tout simplement parce que la protection de l’environnement est un sujet de plus en plus important, et que nous, designers d’interfaces, pouvons agir à notre échelle !

    On a donc décidé de vous écrire un petit récap de nos recommandations livrées lors de ce webinar ! Quels sont les leviers qui existent pour créer un site eco-friendly ? Comment créer des choses pour rendre votre site moins gourmand en énergie ? Les réponses, c’est ici, c’est maintenant, et surtout c’est cadeau, alors faites-en bon usage 😉

    1/ Simplifier visuellement les interfaces

    L’une des premières choses que l’on peut faire pour rendre le design de son site plus “green” est tout simplement d’améliorer l’UX. Eh oui, si vous ne le saviez pas, faire de l’UX c’est aussi participer à la lutte contre la consommation d’énergie ! Pourquoi ? 

    Pour la simple et bonne raison qu’un site web bien conçu, c’est-à-dire avec une bonne navigation permet d’éviter les allers-retours inutiles sur les pages web et ainsi de réduire la consommation d’énergie !

    En clair, créer un site web avec une bonne expérience utilisateur, c’est déjà faire un pas vers l’éco-conception. Alors surtout, pensez-y lors de la création ou l’optimisation de votre site 😉

    Petit exemple avec Re_ Grocery, un site sans fioritures graphiques, sans animations, qui présente uniquement des visuels simples, des temps de chargements rapides ainsi qu’une architecture d’information efficace !

    2/ Alléger les images

    Vous n’avez plus le réflexe de compresser vos images ? Quel dommage ! Parce que ce petit geste simple permet de  réduire la consommation d’énergie. 

    Eh oui, c’est pourquoi il est très important de penser à alléger vos images et d’utiliser les bons formats, formats qui sont aujourd’hui bien plus performants qu’autrefois : WEBP, AVIF, etc. 

    Et surtout, sachez qu’il existe de nombreux outils pour faire ce travail 😉

    Voici un exemple dont nous vous avions déjà parlé sur nos réseaux : le site Organic Basics qui possède deux versions. Une version de site normale et une version optimisée sur laquelle il n’y a plus aucun visuels produits.

    Les seules images que l’on peut observer sont au format SVG. Et pour voir à quoi ressemble réellement tel tee-shirt ou tel pantalon, il vous suffit de cliquer sur le produit en question ou alors de retourner sur la première version de site… Un peu extrême ? C’est vrai, mais en vérité, il s’agit là d’une expérimentation qui a pour objectif de montrer ce que l’on est capable de faire ! Et commencer par intégrer des images au format SVG, ce n’est pas si compliqué.

    3/ Diminuer le nombre de couleurs

    Et si on parlait couleurs maintenant ? La première chose que l’on peut vous conseiller est tout simplement de proposer des sites web en “dark mode”. Et même si le fond noir ne s’adapte pas forcément pour tous les types de sites, cette fonctionnalité permet de consommer beaucoup moins d’énergie. 

    Exemple avec le mode dark de Google Maps qui permet de réduire de 63% la consommation d’énergie d’un écran. 

    Et si vous ne le saviez pas… Sachez qu’il y a des couleurs qui consomment plus d’énergie que d’autres ! Eh oui ! C’est le cas de la couleur bleu par exemple. Pour en savoir plus sur ce sujet, on vous conseille de lire le super bouquin de Tom Greenwood, Sustainable Web Design 😉

    4/ Mieux utiliser les animations et vidéos

    Alors, la vidéo, parlons-en… Bien évidemment, c’est ce qui consomme le plus d’énergie ! Si vous passez 1h sur YouTube à regarder des vidéos, sachez que 10kg de CO2 sont émis. Et dieu sait que sur YouTube, on en passe des heures à regarder des vidéos.

    Pour y remédier, il y a plusieurs solutions :

    • Éviter les vidéos en fond d’écran
    • Réduire la taille des vidéos
    • Éviter les vidéos qui se lancent toutes seules
    • Ou tout simplement… réduire le nombre de vidéos !

    Pour les animations, c’est pareil. Moins il y en a, mieux c’est pour notre planète 😉

    Vous avez désormais en main quelques clés pour rendre votre site plus “green” et moins gourmand en énergie, mais sachez qu’il en existe d’autres…. Pour en savoir plus, c’est très simple, il vous suffit de cliquer ici 👇

    À TÉLÉCHARGER | Comment rendre votre site plus « green » ?

    Vous voulez découvrir les best-practices et outils pour rendre votre site web eco-friendly ? On a ce qu’il vous faut !

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  • Un point sur les visuels produits

    Mardi prochain à 11H, nous parlerons photos produits dans un webinar en partenariat avec nfinite, et comme je me délecte d’avance de vous présenter nos enseignements, je ne peux m’empêcher déjà, avec une certaine impatience de vous dévoiler les sujets dont nous vous parlerons.

    Vous voulez déjà vous inscrire ? C’est par ici 👈

    1/ D’abord, les images… que sont les images sur un site de e-commerce ?

    Elles sont la première chose que regardent les gens. Comme des lumières au milieu de la nuit, elles attirent immanquablement l’attention. Et puisqu’elles attirent, l’important est de bien comprendre comment non seulement elles doivent plaire aux utilisateurs, mais aussi comment elles doivent les engager à aller plus loin.

    Car là, est sans doute le premier rôle des images sur un site : attirer l’attention et garder l’utilisateur sur un site. L’engager !

    Une image doit non seulement être belle, mais elle doit aussi signifier quelque chose pour l’utilisateur.

    Elle doit lui montrer un produit, mais aussi le projeter dans un univers auquel il peut s’identifier. Et c’est cette identification qui va faire qu’il va se sentir amené à continuer sa navigation sur votre site.

    Elle doit aussi lui apporter une réponse à une question. En cela, elle doit être en adéquation avec le contexte de l’intention de l’utilisateur. C’est quelque chose dont j’avais déjà parlé avec David Eichholtzer, le patron de WAM-référencement. Une image ne peut pas qu’être informative, elle doit répondre précisément à une demande d’un utilisateur et être en relation proche avec son intention depuis la page de résultat de recherche de Google ou d’un autre moteur.

    Mettre les bonnes images au bon endroit est un art qu’il est difficile de maîtriser, mais ça sera un des sujets du webinar. Comment placer les images au bon endroit au bon moment sur le parcours de l’utilisateur pour que son attention reste captive et qu’il continue à naviguer sur votre site.

    2/ Comment les produits doivent être montrés ?

    Deuxième sujet que nous aborderons. Il y a mille manières de photographier un produit. Nu, sur un fond blanc, sur une matière, au milieu d’un ensemble d’objet, dans un univers parfaitement scénographié.

    Visuel par nfinite.

    Tout le monde a conscience qu’il n’y a pas qu’une manière de photographier un produit. Oui, mais comment et dans quel but ?

    Cela aussi nous l’expliquerons dans notre webinaire.

    Car il est important de comprendre que l’utilisateur veut toujours pouvoir voir sous toutes les coutures un produits. Et que si cela ne lui est pas fourni, il pourra se sentir lésé de ne pas être complètement informé, et pourra aller voir ailleurs sur d’autres sites s’il ne trouve pas l’information qu’il cherche.

    Nous verrons donc comment montrer les produits sous différentes facettes, différents angles… comment bien les présenter et à quel moment.

    Allez, voilà, c’est tout, je ne vous en dis pas plus. J’espère que cela vous aura mis l’eau à la bouche. On se retrouve mardi prochain à 11h !

    *Image à la une réalisée par nfinite.

  • Metaverse : demain, ferons-nous tous du shopping en 3D ?

    Cette semaine, la part belle des news du numérique était encore au Metaverse de Meta/Facebook, ce qui m’a fait me demander, puisque j’aime bien parler de ecommerce : « oui, mais va-t-on vraiment pouvoir faire du ecommerce dans le Metaverse ? » « Va-t-on vraiment chausser ses Oculus (lunettes de réalité virtuelle) pour aller faire du shopping ?« 

    « Chérie, je vais faire les courses !

    N’oublie pas les couches du petit !

    Non, non, je n’oublierai pas. »

    Et vous voilà parti avec votre casque dans les rayons d’un hypermarché virtuel, dans lequel il sera plus facile de ne pas oublier les couches du petit, puisqu’il suffira de l’ajouter à une liste électronique, permettant de pallier à votre mémoire défaillante ou si facilement distraite par le rayon bières.

    Moi, en train de retirer un paquet de chips d’un rayon d’un supermarché virtuel 🙂

    Pas besoin de sortir de chez vous. Et avec la montée en puissance du quick commerce, vous serez livré en moins de 10mn par un gentil livreur à vélo ou en scooter électrique.

    (bien, ok, on voit déjà tout de suite que la livraison rapide, ça ne marche pas, pour les grosses courses. Difficile d’imaginer un coursier en vélo vous livrer vos packs de bière, les couches du bébé, les rouleaux de papier hygiénique et les boîtes de céréales à bord de son frêle deux roues)

    Le rêve ?

    Vous pourriez voler au dessus des rayons pour aller plus vite. Utiliser un moteur de recherche intégré dans votre vision. <- Et, du coup, plus besoin de demander à un vendeur introuvable où se trouve la sauce au Gorgonzola en pot. Vous trouveriez instantanément.

    Évidemment, plus besoin de faire la queue. A moins, que pour aller jusqu’au bout du concept, les créateurs de l’hypermarché ne décident de recréer cet élément indissociable des grandes surfaces afin de redonner une touche de réalisme à votre expérience… mais, on aurait le droit de couper la file ! Imaginez ! Quel plaisir !

    Et puis, super, bien évidemment, vous n’auriez besoin de parler à personne. Pas à la caissière ou au caissier, qui, de toute façon, dans la vraie vie, vous déprime en vous ramenant à la triste réalité « des petits métiers qu’il faut bien faire ».

    Mark Zuckerberg disait qu’on pourrait essayer des produits en vrai avant de les acheter. Un pantalon, un costume, une perçeuse… tout ça simulé en 3D. J’ai un peu de mal à voir pourquoi il faudrait passer par un univers virtuel pour faire tout ça, puisque ça existe déjà, que ça n’est pas vraiment terrible, et que ça n’enrichit pas tant que ça l’expérience client… sauf à arriver à une sorte de réalisme parfait, que je n’ai encore vu nulle part pour ma part et dont je doute que le Metaverse fasse beaucoup mieux que les solutions actuelles.

    Dans le metavers de Facebook, on pourra voler pendant les réunions. Formidable… 😔

    Quels avantages pourraient vraiment apporter la 3D au commerce ?

    C’est vraiment la question qu’on peut se poser tant elle est un frein à l’expérience de déplacement, contrairement à ce qu’on pourrait croire à première vue.

    Mettre de la 3D dans le digital, c’est comme remettre une contrainte du monde physique que le web avait effacé : la notion de distance.

    Lorsque vous surfez sur Internet avec un écran, vous passez d’un univers à un autre en un clic. Vous passez d’un rayon à un autre en un clic. Vous trouvez instantanément ce que vous cherchiez en un clic, grâce à un moteur de recherche. Se promener dans un univers en 3D pour faire du shopping n’a d’autre sens que de vouloir trouver du plaisir à se transposer dans un monde surréaliste, proche de ce qu’on trouve dans les jeux vidéos (et ça n’est d’ailleurs pas une surprise que les seuls vrais métavers existants soient des jeux vidéos)… et dont le seul intérêt est effectivement d’être projeté dans un ailleurs plus onirique, mais qui ne répond en aucun cas à un besoin utile de gagner du temps, d’aller plus vite, d’augmenter nos capacités cognitives, ce que fait déjà très parfaitement le Web d’aujourd’hui.

    Imagine-t-on les gens affublés d’un casque VR pour aller au supermarché ?

    Et puis, imagine-t-on vraiment les gens…. pas les gens, comme vous et moi, qui passons des heures sur Internet à essayer de comprendre quelque chose à cet univers en perpétuel mouvement… pas les jeunes, penchés pendant des heures sur leurs écrans… non mais, les gens, les vrais, ceux pour qui l’ordinateur ou le téléphone ne sont que des accessoires de la vie quotidienne et pas des outils de plaisir et d’exploration… enfiler un casque pour aller parler au guichetier de la SNCF ou à leur voisin, ou bien, encore aller « pousser le caddie » le samedi après-midi dans une pâle imitation de rayons numériques ?

    Bien entendu que parfois, la réalité est lourde, pénible, et que l’on préférerait s’en absoudre pour ne pas perdre de temps. Qui, franchement, a envie d’aller faire la queue dans une boutique ? (encore que, ça fasse partie du concept de certaines enseignes)

    Mais enfin, tous les outils qui nous permettent d’éviter certains désagréments de la vie réelle, nous les avons déjà. Et l’on sait aussi maintenant que l’on ne peut pas tout numériser, et que le contact humain, reste souvent indispensable pour simplifier les démarches, résoudre une difficulté que le numérique ne peut pas résoudre… oui, il y a des limites au numérique. Y apporter une dimension 3D n’est pas simplifier ce monde sous prétexte de le faire ressembler à la réalité. Il s’agit du même problème que l’anthropomorphisme des robots. Le metaverse est la traduction exacte dans le numérique de vouloir donner à nos programmes, à nos applications, l’apparence de la réalité en pensant que cela serait plus facile, plus acceptable.

    L’obsession toujours de recréer le vivant avec la technologie

    Dès qu’une nouvelle technologie apparaît, les humains essaient toujours de lui donner l’apparence du vivant.

    Cela me rappelle exactement les architectes qui donnaient, à une époque, au métal ou au béton l’apparence du bois, pour rendre plus familier ces matériaux à nos sens et à nous les faire accepter plus facilement. Qu’on pense aussi à Clément Ader avec son avion aux ailes de chauves-souris. Ou bien, de manière plus proche de nous, au design skeumorphique, consistant à donner l’apparence de réalité à nos interfaces. Plus personne ne fait cela, car nous savons que cette imitation de la réalité n’est pas la réalité, comme une imitation de marbre en peinture, comme un faux plancher en lino. Nous avons surtout besoin que la technologie soit plus efficace que celle-ci, non pas en apparence, mais dans ces fondements, et qu’elle nous donne réellement des super-pouvoirs, qu’elle augmente nos capacités cognitives. Pas qu’elle nous empêtre dans une imitation balourde de la réalité.

    Tout est déjà là. Pourquoi le mettre dans un monde en 3D ?

    C’est en cela que je pense que le Metaverse ou tous les univers 3D ne pourront offrir l’efficacité de toutes les interfaces et tous les moyens numériques que nous avons déjà développé depuis des années dans le « Web normal ».

    Si la 3D avait été le futur du numérique, nous le saurions déjà. Et si la 3D apportait réellement quelque chose au commerce, nous le saurions aussi.

    Bien évidemment, on peut imaginer quelques exceptions. La visite virtuelle d’une maison… Pourquoi pas ?

    Ou bien la visite d’une destination touristique.

    Pourquoi pas non plus…

    Mais vraiment, non, la 3D n’est pas un progrès pour l’expérience utilisateur au quotidien. C’est même plutôt l’inverse. Et si un véritable marché existe à l’intérieur de ces mondes virtuels… un marché pour des objets virtuels… il m’est difficile de croire que demain, nous irions tous faire notre shopping en enfilant un casque, en nous isolant de nos congénères, en fuyant le vrai monde, dont nous avons tant besoin… en fuyant ce qui fait l’essence de la vie, l’usage de tout nos sens : le toucher, l’odorat, le goût, et pas uniquement la vue et l’ouïe. Et même si les gens apprécient de temps à autre ces évasions numériques, leur aspiration principale demeurera encore et toujours la rencontre avec le vrai, le réel, les vraies personnes. Et même si, il est toujours appréciable de pouvoir s’en évader parfois.

    Le numérique ne doit pas être un substitut de notre monde, mais un outil pour nous rendre plus rapide, plus fort, plus intelligent. Son rôle ne doit pas être de nous crétiniser avec des artifices de jeux vidéos, destinés uniquement à stimuler notre besoin de plaisir et nous refourguer de la pub, même en 3D, mais bien un moyen de nous transcender sans quitter le réel, en s’interfaçant et en s’immisçant avec la réalité, comme il le fait déjà.

  • Leçons tirées d’une expérience de montage

    Ah ah ! Vous devez sans doute me demander où je veux en venir avec un titre pareil.

    Je vais vous l’expliquer.

    Il y a plus de 2 ans maintenant, j’écrivais un article sur les notices de montage IKEA. Les fameuses notices. Qu’on a tous eu entre les mains au moins une fois dans sa vie.

    L’idée m’est apparue qu’elles étaient un exemple inspirant de la manière dont on pouvait créer une expérience utilisateur. Dans le cas de IKEA, pour monter un meuble.

    Ça n’avait pas l’air vraiment évident, mais le parallèle était bien plus fort que je le pensais et il s’avéra, appris-je, que le processus de conception d’une notice IKEA n’était pas aussi éloigné que de celui d’une conception d’interface.

    Succès de l’article.

    Positionnement SEO parfait. La page apparait aujourd’hui en 4ème position sur Google sur la recherche « notice montage IKEA ». Mais surtout, année après année, c’est encore et toujours l’article qui reçoit le plus de visites sur le site de Wexperience 😉

    En analysant le phénomène, nous avons découvert que c’était essentiellement des gens qui cherchaient effectivement une notice de montage IKEA.

    Assez étonnant pour un article consacré à l’UX.

    Mais vous allez voir que la suite l’était tout autant.

    Voici la petite anecdote…

    Un jour, notre Directeur Commercial, Steve, reçut un appel d’un fabricant de matériel de cuisine de luxe. Le directeur de cette entreprise était tombé sur notre article et s’était persuadé que nous étions une agence spécialisée dans la conception de notices de montage. Soucieux d’une meilleure expérience pour ses clients, il avait remarqué que la plupart se plaignaient de la difficulté de montage de ses meubles. Il avait donc besoin de quelqu’un pour lui dire ce qui n’allait pas.

    Ça n’était pas vraiment notre spécialité, mais Steve étant un commercial, prêt à vendre son père et sa mère ;-), son sang ne fit qu’un tour. Et hop ! En ni une ni deux, nous nous retrouvions, chez WEX, à devoir concevoir une notice de montage pour un meuble de support métallique de plancha.

    Évidemment, nous mimes à l’œuvre toutes nos techniques de conception UX : test utilisateur (je fus le testeur, car parfaitement dans la cible) et quelques semaines plus tard, nous produisions cette fameuse notice à la grande satisfaction de notre fabricant. Notice dont le but était non seulement de faire parvenir à des hommes cinquantenaires peu doués en bricolage à monter un meuble, mais aussi à ne pas y passer de temps, voire à y prendre un certain plaisir.

    Moralité de l’histoire

    L’UX est partout, et pas seulement dans le numérique. Les méthodes qu’on utilise peuvent être utilisées à d’autres domaines.

    Mais surtout, cette expérience montre ce que peut apporter l’UX dans n’importe quel interstice de l’expérience client. Un moment parfait, un moment agréable, un moment satisfaisant, même dans des instants éphémères de cette expérience.

    Ne pas faire hurler de désespoir et de colère des acheteurs de meuble de cuisine au moment du montage a tout autant d’importance que l’utilisation même du meuble. Autrement dit, et ça, vous le saviez déjà, l’expérience produit ou service commence avant même son usage, ainsi qu’Apple nous l’avait appris en nous offrant d’incomparables expériences de unboxing*.

    Je pense sincèrement que procurer une expérience d’usage parfaite sur tous les points du parcours client peut vraiment faire la différence. Que ce soit en physique ou en numérique.

    Et je pense aussi sincèrement qu’il n’est pas possible d’y arriver en se contentant de copier ce que font les autres (après tout, il n’est pas si dur de copier ce qu’a fait Apple en terme d’emballage), mais bien de trouver ses propres solutions en utilisant des méthodes d’UX qui permettront de créer des expériences innovantes et agréables.

    J’espère que vous avez apprécié cette lecture et à bientôt pour de nouvelles anecdotes 😉