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  • Comment un non-voyant navigue sur le web ?

    Comme je vous l’ai sûrement déjà dit, l’accessibilité c’est rendre accessible aux personnes handicapées les produits, les services et les contenus disponibles en ligne.” Et aujourd’hui, parlons peu, parlons bien, parlons des personnes non-voyantes  !

    Comment naviguent-elles sur le web ? C’est simple : un lecteur d’écran, un afficheur braille et le tour est joué  ! 

    Alors là, vous êtes en train de vous demander de ce dont il s’agit… Ne paniquez pas, je vous explique !

    Un lecteur d’écran et un afficheur braille sont des outils destinés aux personnes non-voyantes. Ces outils leur permettent de naviguer sur le web. Le lecteur d’écran est un logiciel qui a pour objectif de retranscrire l’ensemble des informations présentes sur un écran d’ordinateur, soit par synthèse vocale, soit par ce fameux afficheur braille. 

    Lecteur d'écran et afficheur braille
    Exemple d’affichage braille / Ce fichier provient de Wikimedia Commons.

    Grâce au lecteur d’écran, une personne non-voyante est capable de distinguer les différents éléments présents sur une page web : un bouton, un lien, une case à cocher ou encore un titre. Et tout ça, grâce à nos amies les balises,  repérées par le lecteur d’écran.  Ah, ces bon vieux <h1>, <h2>, <h3>, ils ne sont pas là pour rien ! 

    Ah oui, j’oubliais ! Lorsqu’une personne non-voyante navigue sur le web, elle n’utilise pas la souris. Tout passe par un clavier intégré à l’afficheur braille. Ce clavier permet, grâce à des flèches ou à la tabulation, de naviguer et rechercher divers contenus sur une page web

    Notre job dans tout ça ? Appréhender les difficultés et obstacles des personnes handicapées, et de veiller à bien mettre en place, lors de la conception de sites web, les bonnes pratiques d’accessibilité ! Et cela commence par la sensibilisation des ouvriers du digital, la formation de vos équipes, et l’intégration de l’accessibilité aux tests utilisateurs 😉 

    Test utilisateur avec Cénéric, non-voyant

    Chez Wexperience, nous intégrons dans nos tests utilisateurs des profils spécifiques, tels que les non-voyants afin d’améliorer l’utilisabilité des interfaces que nous produisons.

    Nous avons dernièrement mené avec notre client Le Télégramme, un test utilisateur avec Cénéric, un non-voyant, qui nous a expliqué comment il naviguait sur le web, et ce qui, pour lui, fonctionnait ou fonctionnait moins bien. Pour découvrir le l’UX Case Le Télégramme, cliquez ici 👈

    Et pour plus d’infos sur la navigation web des personnes aveugles, vous pouvez vous rendre sur cet article.

    L’accessibilité sera également abordée le 9 juin 2020 au Wex Day ! Rejoignez-nous 😉

  • Wex Day : Pourquoi faut-il venir voir FACIL’iti ?

    Organisé par Wexperience, le Wex Day est un évènement d’une journée, où l’on parle UX autour de conférences et d’ateliers. Cette année, on vous donne rendez-vous le 9 juin au sein de l’emblématique CCI de Lille pour une super édition entièrement dédiée au sujet du futur de l’expérience utilisateur digital.

    À cette occasion, nous sommes ravis de compter FACIL’iti, la solution d’accessibilité numérique parmi nos partenaires. Profitons-en pour poser quelques questions à Yves Cornu, CEO de la filiale au Japon  !

    1/ Pouvez-vous me dire quelle est l’importance de l’expérience client digitale pour vos clients aujourd’hui ?

    Elle est primordiale et doit être la même pour tous quelle que soit les besoins particuliers de chacun afin de ne pas créer de discrimination ou d’exclusion.

    2/ Quel problème résout votre solution ?

    FACIL’iti permet de rendre n’importe quel site plus accessible à toute personne présentant des troubles visuels, moteurs ou cognitifs en adaptant l’affichage à l’écran selon les besoins de chacun. Il n’est pas nécessaire pour cela de modifier le site d’origine. Les utilisateurs sont donc les personnes en situation de handicap, les seniors ou toute personne ayant un besoin différent.

    3/ De quoi viendrez-vous nous parler au WEX Day ?

    Je parlerai d’inclusion, d’autonomie et d’expérience utilisateur dans la navigation web.

    4/ Et dernière petite question, êtes-vous plutôt bière ou frites ?

    Comment peut-on envisager des frites sans bière !!! (et un peu de mayo bien sûr )

    Retrouvez-les le 9 juin 2020 au Wex Day !

  • Avant de refaire votre site, avez-vous bien analysé le comportement de vos utilisateurs ?

    2 approches pour analyser un site

    L’analyse du comportement de vos utilisateurs sur votre site web ou votre appli mobile vous permet de comprendre comment l’améliorer. Et lorsque vous travaillez avec une agence, souvent, celle-ci vous propose une de ces deux approches :

    L’analyse quantitative, basée essentiellement sur des données de trafic récoltées sur votre site web

    L’analyse qualitative, basée, elle, sur l’interrogation de vos utilisateurs finaux

    Elles sont souvent présentées de manière antinomique, or, elles sont complémentaires. C’est ce que nous allons voir dans cet article.

    L’approche qualitative

     

    Capture d'écrans de tests utilisateurs pour letelegramme.fr
    Tests utilisateurs sur mobile et ordinateur pour Letelegramme.fr. Wexperience utilise le eye-tracking, qui permet de « voir » à travers les yeux de l’utilisateur.

    L’approche qualitative consiste à interroger des petits panels d’utilisateurs. Plusieurs méthodes existent, mais les principales que nous utilisons chez Wexperience sont :

    Dans les deux premiers cas, il s’agit d’entretiens individuels conduits sur une journée. Ils permettent de recueillir des impressions, des remarques, d’enregistrer des comportements spécifiques, et surtout de détecter des problèmes et de trouver les solutions pour les résoudre.

     

    [youtube width= »100% »]https://youtu.be/fHFRUT2pezc[/youtube]

    L’approche quantitative

    Reporting dans Visual Website Optimizer, outil d’AB testing. Plusieurs objectifs peuvent être assignés à un test. Ici, le nombre de clics vers les fiches produits, le nombre de clics sur les appels téléphoniques et le nombre d’entrées vers le tunnel de conversion.

    L’approche quantitative se scinde également en plusieurs méthodes, dont les principales sont :

    • Les webs analytics
    • Les tests AB
    • Les questionnaires en ligne

    Pour en savoir plus sur notre expertise en termes de tests utilisateurs, cliquez ici

    Ces approches permettent d’avoir des visions macros de ce qui se passe sur un site. Un peu comme si on regardait de loin un plan de magasin et qu’on y voyait circuler en flux des masses de clients. On voit ce qui se passe, mais si il y a une anomalie ou un comportement inhabituel, on ne sait pas pourquoi. Même si les questionnaires en ligne devraient permettre en théorie de le savoir, il ne faut pas oublier que le déclaratif, pour ce qui concerne le comportemental, n’a qu’une valeur indicative.

    Quanti ou quali ?

    Certaines agences ne jurent que par le quantitatif, d’autres par le qualitatif. Or ces deux méthodes ne permettent pas de révéler et d’analyser les mêmes choses. Et en vérité, elles doivent être employées parallèlement pour permettre d’avoir la vue la plus globale possible de ce qui se passe sur un site. Faire l’un sans faire l’autre revient à ne regarder que la moitié des choses.

    Comment le qualitatif s’articule-t-il avec le quantitatif ?

    Pour bien comprendre, je vais vous donner un exemple.

    Un ecommerçant vend des montres de luxe en ligne. Il constate une baisse de ses ventes et décide de comprendre ce qui se passe.

    Première chose, il analyse le trafic dans le tunnel de commande et il s’aperçoit qu’il perd plus de 50% du trafic de la page livraison à la page paiement suite à une mise à jour de cette page. Mais cela ne lui dit pas pour autant ce qui se passe.

    Pour ce, il confie à une agence le soin de réaliser un test utilisateur pour analyser en détail la situation.

    Après une journée de tests, il apparait que le formulaire de saisie des infos de livraison était difficile à lire sur mobile, à cause d’un choix de couleur pas assez contrasté et une taille de police de caractère trop petite.

     

    Prototype d'animation pour le site Lepage.fr
    Le site Lepage.fr, une réalisation Wexperience, a été testé plusieurs fois, avant et pendant refonte, avant de le mettre en ligne. Des indicateurs de performance ont aussi été mis en place dans Google Anlaytics pour mesurer le trafic.

    Une double approche primordiale

    Bien comprendre cette double approche est primordial pour qui veut s’engager dans un projet de refonte ou d’optimisation de l’expérience utilisateur sur un site. Beaucoup d’erreurs de conception sont commises justement parce qu’une analyse trop partielle a été conduite :

    • Certains défauts ont été pris en compte exagérément, alors qu’ils ne se produisent que pour une part insignifiante du trafic.
    • Une vision uniquement analytique ne permet qu’une approche grossière de solutions.

    L’analyse experte, un mauvais complément

    Encore une chose : confier l’analyse d’un site uniquement au regard d’experts UX ou d’ergonomes, comme c’est parfois proposé, est une très mauvaise idée.

    Bien qu’une expert, nanti d’une connaissance du web et de règles de l’ergonomie, puisse apporter un éclairage intéressant au design d’un site, il n’a nullement la possibilité de se substituer au point de vue utilisateur. L’expert ne peut que « imaginer » le comportement de l’utilisateur et son imagination étant limitée et biaisée, cette substitution n’a que peu de valeur par rapport à la réalité.

    Le coût d’une analyse ratée

    Vous voulez assurer le succès d’une refonte ou du lancement d’un site ? Ne vous passez pas des méthodes d’analyse décrites dans cet article. Le risque de passer à côté de quelque d’essentiel est trop grand, surtout pour les sites disposant déjà d’un fort trafic.

    Ça avait été la grande erreur de Snapchat en 2018, qui avait payé très cher un changement de son interface, pas suffisamment testé.

    [youtube width= »100% »]https://youtu.be/YwlQk4e8TPI[/youtube]

  • INTERVIEW | Wex Day : Pourquoi faut-il venir voir Orixa Media ?

    Organisé par Wexperience, le Wex Day est un évènement d’une journée, où l’on parle UX autour de conférences et d’ateliers. Cette année, on vous donne rendez-vous le 9 JUIN 2020 au sein de l’emblématique CCI de Lille pour une super édition entièrement dédiée au sujet du futur de l’expérience utilisateur digital.

    À cette occasion, nous avons le plaisir d’accueillir Orixa Media, agence marketing digitale 100% indépendante en tant que partenaire Gold de l’événement ! Profitons-en pour poser quelques questions à Morgane, Digital Maketing Manager  !

    1/ En tant qu’Agence Conseil experte en activation de stratégies d’acquisition digital multi-leviers, quels sont exactement les services que vous proposez à vos clients ?

    Notre équipe de consultants 100% experts accompagne l’ensemble de nos clients dans la création et le pilotage de stratégies d’acquisition digitale multi-leviers, en France et à l’International :

    • Référencement payant (SEA)
    • Shopping Ads
    • Display & Video Ads
    • Social Ads
    • Mobile Ads
    • Leads
    • Référencement naturel (SEO)

    Depuis 2007, nous aidons une multitude d’entreprises et de marques – tous secteurs d’activité, et tous budgets confondus – à maximiser leurs performances grâce au développement de stratégies digitales 100% innovantes, intégrant toutes les best practices du marché : bêta-test des produits partenaires, data-driven, automation, IA et arbitrage multi-leviers. Notre objectif :booster la croissance de votre activité et améliorer l’expérience utilisateur digitale, tout en optimisant votre ROI.

    2/ Qu’est-ce qui différencie ORIXA MEDIA des autres agences digitales françaises ? Comment maximisez-vous les performances de vos clients et comment améliorez-vous l’expérience utilisateur digitale ?

    R&D, Automation & Performance : 3 mots forts qui constituent le coeur de toutes nos actions et qui nous différencient clairement par rapport aux autres agences présentes sur le marché.

    Notre force : une expertise technologique ultra-développée. Notre équipe R&D et Innovation développe des solutions technologiques innovantes 100% pensées pour optimiser au maximum vos performances, votre temps et l’expérience utilisateur digitale, et ainsi créer une véritable longueur d’avance avec vos concurrents

    En tant qu’agence conseil en stratégies digitales, nous utilisons l’automation dans tous nos dispositifs, à tous les niveaux : création et optimisation de campagnes, gestion automatisée de flux produits, reporting en temps réel… toujours dans une optique performances business & amélioration de l’expérience utilisateur digitale. Notre objectif : gagner du temps sur la partie opérationnelle et remplir à 100% notre rôle de conseil auprès de nos clients.

    Découvrez nos solutions technologiques Feedcast, Genelead, StudioLead.

    3/ Comment accompagnez-vous vos clients vers une croissance durable (logique stratégique et tactique) ?

    Arbitrage, Performance par l’Innovation, R&D, Consultant Dédié. Notre objectif : délivrer durablement le maximum de valeur ajoutée dans le cadre de la création des stratégies digitales de nos clients et d’amélioration de l’expérience utilisateur digitale.

    D’un point de vue stratégique, nos consultants misent sur des dispositifs innovants basés sur l’automation et le machine learning. Nos consultants utilisent nos propres solutions technologiques pour proposer à nos clients des stratégies exclusives, innovantes et totalement personnalisées. Grâce à nos multiples accréditations, nous testons systématiquement les produits bêta auprès de nos clients pour leur permettre d’avoir toujours une longueur d’avance sur la concurrence. Notre expertise multi-leviers nous permet de faire de l’arbitrage entre les produits d’un levier :

    • Search VS Display VS Shopping
    • Prospection VS Remarketing VS Extension d’Audience

    Ou entre les différents leviers selon les performances constatées  : Search VS Social VS Display Programmatique. Enfin, nos consultants proposent constamment à nos clients de sortir des modèles classiques à la performance (CA, ROI ou CPA) et de piloter à la marge ou via la Lifetime Value.

    Orixa MediaD’un point de vue tactique, nos consultants sont tous 100% experts sur les stratégies digitales multi-leviers. Faire en sorte que l’intégralité de nos consultants possèdent des compétences digitales à 360° est une vraie volonté de notre agence. Tous nos consultants bénéficient de formations régulières avec nos partenaires afin d’être formés sur les nouveautés du marché et permettre ainsi à nos clients de bénéficier des dernières stratégies de pointe. Tous nos consultants sont 100% certifiés sur les meilleurs outils du marché.

    Couplé à ces formations, nos consultants assurent une veille constante des nouvelles opportunités disponibles sur le marché, et nos Pôles Innovation et R&D sont constamment en alerte pour détecter les meilleures pratiques et développer ensuite des solutions technologiques innovantes. Pour aller plus loin, nous avons mis en place des workshops hebdomadaires au cours desquels nos consultants multi-leviers développent tour à tour des sujets liés aux dernières stratégies digitales innovantes ou aux nouveaux produits disponibles sur le marché pour une mise en application rapide auprès de nos clients.

    Ainsi, nos équipes opérationnelles sont aptes à répondre à toutes les demandes avec agilité et réactivité. Pour chaque projet client, un seul consultant est dédié à la gestion du budget media de l’entreprise en question.

    4/ De quoi viendrez-vous nous parler au WEX Day ?

    Orixa Media Lors du WEX DAY, nous parlerons Performances Business & Expérience Utilisateur Digitale. L’idée : discuter de l’importance d’innover dans l’utilisation des leviers d’acquisition digitaux pour développer la notoriété d’une entreprise ou d’une marque selon son secteur d’activité, et améliorer significativement l’expérience utilisateur digitale. Comment : intégration des best pratices dans les stratégies client, penser « mobile first » dans le cadre de l’expérience utilisateur digitale, recours aux technologies de pointe et solutions propriétaires Orixa Media (…)

    On ne vous en dit pas plus ! Venez assister à notre conférence le Mardi 31 Mars à 11h20 !

    5/ Dernière petite question, plutôt bière ou frites 🙂 ?

    La question, c’est plutôt : est-ce qu’il faut vraiment faire un choix ?! Chez ORIXA MEDIA, on aime la bière pour le partage et la convivialité, et ce n’est pas nos nombreux afterworks improvisés qui vous diront le contraire !

    On aime aussi les frites, toujours pour l’esprit de partage… et pour la gourmandise évidemment ! Alors, pourquoi pas combiner les deux, plutôt que de devoir choisir 😘?!

    Retrouvez-les le 9 juin 2020 au Wex Day !

  • Comment nous avons refondu le site web Letelegramme.fr

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    Pour profiter pleinement des illustrations explicatives de cet article, nous vous conseillons de le lire sur votre ordinateur. Sinon, c’est pas grave :-), vous apprendrez quand même des choses intéressantes.

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    Site web de letelegramme.fr avant et après sa refonte en 2020[/wonderplugin_cond]

    Le Télégramme est un grand quotidien régional qui rassemble chaque jour plusieurs dizaines de milliers de lecteurs en ligne. Pour s’adapter aux nouvelles habitudes de lecture, la direction a décidé de refondre son interface web. C’est pour cela que nous avons été sollicités. Aider à donner un nouvel élan à un journal en ligne en l’adaptant au contexte de l’information à l’aube des années 2020.

    A quels critères de réussite doit répondre une telle refonte ?

    1 –  Garantir l’image de sérieux et d’intégrité de l’équipe rédactionnelle. A l’heure des fakenews, ce point est primordial pour garantir la viabilité du journal.

    2 – Donner une capacité au lecteur à avoir une vue d’ensemble rapide sur l’actualité tout en respectant une ligne éditoriale

    3 – D’un point de vue ergonomique, bien sûr, améliorer la lisibilité du journal, rendre sa lecture la plus confortable possible pour tous les publics, permettre aux utilisateurs de trouver rapidement l’information qu’ils cherchent

    4 – In fine, la nouvelle Expérience Utilisateur proposée devra aussi être un vecteur de promotion du journal et un moyen d’améliorer le taux d’abonnement

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    Capture d'écrans de tests utilisateurs pour letelegramme.fr
    2 séries de tests utilisateurs ont été conduits

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    Sans rentrer dans le détail, pour parvenir à ces objectifs, nous avons, comme d’habitude, mis en place un processus de conception centré utilisateur, avec notamment 2 tests utilisateurs pour comprendre parfaitement le profil des lecteurs du Télégramme.

    Le résultat a pu ensuite être visible au bout de 6 mois de travail.

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    Le site web mobile de Letelegramme.fr avant et après refonte en 2020[/wonderplugin_cond]

    Qu’est-ce qu’on a amélioré ?

    L’impression générale

    L’ancienne maquette était assez lourde visuellement. Et pas assez hiérarchisée selon les nouveaux besoins des lecteurs. Il fallait non seulement s’adapter à l’air du temps (un allégement de la charge cognitive), mais également réorganiser l’information de manière à ce que l’actualité du jour soit plus rapidement perçue.

    Ce qui saute aux yeux, c’est la simplification du menu principal de navigation dont le nombre d’onglets a été réduit. La section des infos locales a elle-même été drastiquement réduite à un lien.

    Résultat : le menu de navigation est beaucoup plus digeste pour le regard, plus rapide à lire, tout en restant aussi exhaustif qu’auparavant.

    Page d'accueil de Letelegramme.fr
    Page d’accueil de Letelegramme.fr

    L’actualité en temps réelle a été mise en avant

    C’était une demande des lecteurs, très demandeurs d’un fil d’actualité qui leur permette de savoir en temps réel ce qui se passe en France et dans leur région. Il n’y a pas de différenciation visuelle de l’actualité locale et nationale. L’important est de pouvoir donner une sensation de temps réel. Les phrases sont très courtes et le temps de lecture annoncé, de manière à susciter l’envie de lire. Plus c’est court, plus c’est appétissant… Ou plus c’est engageant. Mettre en haut de page des contenus engageants permet de mieux scotcher les lecteurs à leur arrivée sur la page d’accueil.

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    Ci-dessous, l’ancienne version du site était appréciée des lecteurs, mais ne correspondait plus au contexte actuel.

    Explications sur le design de la page d'accueil de Letelegramme.fr avant sa refonte en 2020[/wonderplugin_cond]

    La navigation a été accélérée

    Toujours dans le même souci d’engager le lecteur : des tags, proche de la philosophie des hashtags des réseaux sociaux, ont été poussés en haut de la page d’accueil, complétant le dispositif précédent. Là encore, il s’agit de capter au plus vite l’attention des utilisateurs avec des choses facile à « digérer » et correspondant aux pics d’actualité.

    Les contenus ont été mieux hiérarchisés et mieux organisés

    L’important dans le corps de page est de guider l’utilisateur en lui donnant à la fois :

    – un sens de ce qui est important et l’est moins

    – un parcours au choix éditorial assumé qui lui permette de faire sa lecture en ayant la satisfaction d’avoir eu le meilleur de l’information

    Plusieurs axes de design sont alors définis :

    – un axe qui crée une variété visuelle et évite la lassitude

    – un axe qui permette de hiérarchiser l’info. Plus c’est important, plus c’est grand, plus c’est mis en haut de page

    Le contenu est ensuite segmenté en grandes rubriques permettant de parcourir l’intégralité de l’info du jour sur une seule page, comme c’est de plus en plus la tendance.

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    Ci-dessous, la nouvelle page d’accueil.

    Explications sur le design de la page d'accueil de Letelegramme.fr après sa refonte en 2020[/wonderplugin_cond]

    La clarté, la lisibilité et l’accessibilité ont été augmentés

    Une refonte est plus une évolution qu’un changement radical. Avec un site à fort trafic et beaucoup d’utilisateurs habitués, il n’est pas possible de « casser » complètement une maquette. Au contraire, il faut prendre en compte les habitudes (voir ma conf à ce sujet) si l’on ne veut pas perdre une partie de son trafic.

    Quels éléments de design ont permis de gagner en clarté et en lisibilité ?

    • Le nombre de couleurs a été réduit par rapport à la maquette précédente.
    • Le nombre de police de caractères et de mise en forme aussi.
    • Les chapeaux d’article sont tronqués et légèrement estompés.
    • Les espaces entre les blocs ont été agrandis.
    • La couleur de fond blanche court sans interruption par des lignes ou des blocs de haut en bas de la page.
    • Le tout est beaucoup plus aérien que l’ancienne version.

    L’accessibilité a également été travaillée pour les personnes non voyante. Avec une optimisation du code pour la lecture pour les lecteurs rapides. Une intégration qui tient mieux en compte les normes d’accessibilité. Un raccourci permettant de sauter les contenus non intéressants.

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    Explications sur le design de la page d'accueil de Letelegramme.fr après sa refonte en 2020[/wonderplugin_cond]

    Conclusion

    Quand on se propose d’améliorer l’expérience utilisateur d’un quotidien en ligne, il n’est pas concevable d’appliquer que des recettes. Il est nécessaire de comprendre plusieurs éléments qui feront d’une refonte un vecteur d’amélioration.

    Le contexte : Le Télégramme ne s’adresse pas à des parisiens ou à des nordistes. Nous avons pu noter une réelle différence de l’appréciation du journal entre bretons de l’ouest et de l’est. Les différences, mêmes culturelles, doivent être prises en compte.

    Le métier : « vendre » de l’information est un métier à part qui inclue une part importante de commercial, mais cette part ne peut être traitée comme celle d’un site ecommerce. Elle doit être comprise à l’aune de ce qu’est le business de l’information aujourd’hui.

    Les utilisateurs : Les tests utilisateurs nous permettent de comprendre la manière véritable dont les lecteurs de Letelegramme.fr utilisent le site. Ce regard extérieur n’est jamais avare de surprises et permet d’apporter des solutions concrètes à des problématiques concrètes, loin de la seule théorie

    Les contraintes techniques : On l’oublie trop souvent, la technique derrière un site web ou une application ne permet pas toutes les possibilités envisagées en conception. C’est un critère fort qui fait partie du métier du web design. Chaque organisation présente des spécificités particulières dont il faut tenir compte, même si cela entraîne parfois des décisions décevantes.

    Je vous remercie de votre attention !

    Voir Letelegramme.fr

  • Utiliser les animations pour améliorer son taux de transformation

    pms.renovation@outlook.fr
    Prototype d’animation pour le site Lepage.fr (réal. Wexperience)

     

    Ne croyez pas que les animations soient un pur gadget sur les interfaces de sites webs ou d’applications mobiles. Leur intérêt est bien plus grand, car elles permettent, si elles sont bien utilisées, d’améliorer grandement l’expérience utilisateur et d’améliorer la conversion.

     

    A quoi servent les animations, fondamentalement ?

    Fondamentalement, les animations servent à attirer l’attention. C’est notre vision périphérique, via des photorécepteurs dans la rétine, qui est utilisée pour cela. Pas étonnant ! Puisque, si l’on remonte très loin dans le passé, cette vision nous permet de détecter un danger hors de notre champ d’attention.

    Dans la savane, si un lion arrive par le côté de mon champ de vision, même si je ne le regarde pas directement, je serai alerté par mon cerveau qui me dira de fuir 🙂

     

    Le mouvement de ce lion dans la savane provoque le même stimuli dans notre cerveau que celle d'une animation dans un coin de page
    Le mouvement de ce lion dans la savane provoque le même stimuli dans notre cerveau que celle d’une animation dans un coin de page

     

    Bien sûr, aujourd’hui, nous passons rarement notre temps dans la savane à chasser le gibier, mais plutôt à chasser la bonne affaire sur le web ! Les animations peuvent sans doute nous aider à cela.

     

    Mais pas uniquement et c’est ce qu’il faut bien comprendre.

     

    En réalité, capter l’attention via un mouvement dans l’interface n’a que peu d’intérêt en marketing. On peut considérer que quand quelqu’un regarde un écran, nous avons déjà son attention. Et même si cette technique peut parfois être utilisée, les animations peuvent en réalité être utilisées pour bien d’autres choses, tout aussi utiles, sinon plus :

     

    Améliorer les feedbacks

    Améliorer les feedbacks consiste à informer l’utilisateur que le système lui a bien répondu ou bien qu’il est prêt à lui répondre. Un peu comme s’il était vivant. C’est par exemple le cas lorsque l’utilisateur glisse sa souris au dessus d’un bouton et que celui-ci change de forme ou de couleur doucement. A ce moment, le système lui indique que le bouton est prêt à réagir à sa sollicitation.

    De la même manière, quand on clique sur un bouton et que celui-ci change de forme rapidement, cela aide l’utilisateur à savoir que le système a bien pris en compte son clic.

     

    [youtube width= »100% »]https://youtu.be/MSg0_7S6tuE[/youtube]

    Sur le site de Heyme.care  le formulaire de devis contient une barre de progression qui réagit au fur et à mesure de l’avancement de l’utilisateur. L’animation permet d’attirer l’attention sur elle. (réal. Wexperience)

     

    Montrer un changement d’état

    Autre utilisation très courante des animations : celles qui indiquent qu’un élément du système a changé d’état ou qu’il est en train de changer d’état. Un exemple très simple de cela se retrouve souvent dans les sites de réservation d’hôtel ou d’avion lorsqu’une recherche est lancée. Une barre de loading indiquant la progression de la recherche est souvent affichée à l’utilisateur pour lui indiquer que le système ne peut répondre, puis ensuite, une animation peut lui indiquer que celle-ci est terminée.

     

    [youtube width= »100% »]https://youtu.be/86l2b6TwddI[/youtube]

    Alors que la page se charge, un globe animé tourne sur lui même. Puis, pour signaler que la page est prête, s’affiche en apparition verticale les différents éléments qui la compose. (réal. Wexperience)

     

     

    Aider à mieux comprendre l’utilisation de l’interface

    En ergonomie, on parle souvent d’affordance. C’est cette propriété des objets qui leur permet d’indiquer par leur forme, leur taille ou leur couleur, leur fonction. Cela n’est parfois pas suffisant et une animation peut aider à augmenter cette affordance.

     

    [youtube width= »100% »]https://youtu.be/zKjV06NwmbA[/youtube]
    Ici, le simple fait d’animer le fond du bouton, renforce son affordance. (réal. Wexperience)

     

    Animer et augmenter l’attractivité de l’interface

    Enfin, et comme c’est souvent le cas, une animation peut simplement servir à renforcer l’attractivité d’une interface.

     

    Exemple d'animation pour le site Frizbiz.com

    Dans ce cas, les animations n’ont d’autre but que d’égayer la navigation de l’utilisateur. (réal. Wexperience)

     

     

    Conclusion

    Vous venez de le voir : les animations peuvent avoir de nombreuses utilités. Les intégrer à votre interface peut réellement transformer l’expérience utilisateur et l’améliorer en tant que levier marketing.

    Définir les bonnes animations et quand les utiliser est le travail des UI Designers (les designers graphiques d’interface). Et c’est ensuite aux intégrateurs de les programmer en code.

    Attention toutefois, ne transformez pas votre site en « cabane à Mickeys », comme disent les graphistes, en mettant des animations partout ! Point trop n’en faut ! En UX, tout est question de dosage : ni trop, ni pas assez !

  • INTERVIEW | Sébastien Lepage des bijouteries Lepage.fr

    Il y a quelques mois,  j’ai eu le plaisir d’accueillir Sébastien Lepage qui est le gérant de la maison Lepage, une bijouterie joaillerie située à Lille mais dont l’origine se situe en Normandie, au Havre.

     

     

    OLIVIER : En 2017 vous avez décidé de donner un sérieux coup de fouet à votre présence online et de lancer une importante refonte de votre site e-commerce. Est-ce que vous pouvez nous dire ce qui a motivé cette décision ?

     

    SEBASTIEN : En 2017 nous étions présents en ligne depuis près de sept ans et nous avions besoin de faire évoluer la plateforme, de pouvoir proposer à nos clients une nouvelle expérience online pour toujours mieux présenter nos produits et ainsi augmenter nos parts de marché !

    

    OLIVIER : Avant de continuer, faisons un petit retour en arrière pour parler de la maison Lepage. Comment est-elle née ? Etes-vous le fondateur ?

     

    SEBASTIEN : Pas du tout. C’est notre arrière, arrière, grand-père qui a fondé la maison en 1922. La première boutique « Lepage » a été ouverte au Havre, puis à Rouen en 1939. Notre grand-père paternel a ensuite ouvert une boutique à Lille en 71 et à Nice en 81. Mes frères et sœurs et moi-même sommes donc les représentants de la 5ème génération et nous allons fêter le centenaire de la société en  2022. C’est une véritable histoire de famille qui perdure encore aujourd’hui.

     

    OLIVIER : Comment vous êtes-vous lancé dans le Web  ? 

     

    SEBASTIEN : Alors personnellement, je suis arrivé en 2009. Il a fallu que je prenne les marques et que j’apprenne le métier. J’ai eu la chance de travailler avec mes parents qui m’ont fait bénéficier de leurs expériences et en même temps avoir les coudées franches pour apporter un peu de sang neuf et de nouvelles idées.

    Le commerce en ligne était l’une de ces idées et c’est comme cela que nous avons commencé avec le digital via la toute première version du site qui a été lancée en 2010.

     

    OLIVIER : Qu’est-ce que peut apporter le digital au monde de la bijouterie, des montres de luxe, qui est très conservateur, comme vous le disiez avant que l’on commence l’interview ?

     

    SEBASTIEN : Pour être tout à fait transparent, le site n’a pas été directement pensé comme un site d’e-commerce. La toute première version de notre site était clairement une version institutionnelle avec du Flash, où nous avions recréé des univers dans lesquels les internautes pouvaient naviguer, mais pas acheter. Vous connaissez l’amour des moteurs de recherche pour le Flash ;-). Nous nous sommes vite rendu compte que même si l’expérience était sympa, cela n’apportait rien de concret. De ce fait, presque huit mois après, nous sommes passés au e-commerce, et ce, dans un milieu hermétique qui est effectivement très conservateur, alors qu’aujourd’hui beaucoup de grandes marques horlogères suisses et de marques de joaillerie y sont présentes.

     

    À l’époque, l’e-commerce dans le luxe était un sujet quasiment tabou, et ce pour plusieurs raisons : parce qu’il y a un placement de prix élevé, parce qu’il s’agit d’une industrie qui est traditionnellement très conservatrice. Par conséquent, dans le cadre de mon métier, l’ e-commerce au début s’est avéré être un projet un peu fou et très très innovant.

     

    Cet article vous est présenté par Wexperience, l’agence d’ergonomie digitale. Pour en savoir plus sur nos prestations, cliquez ici

     

    OLIVIER : Comment cela se passe-t-il de vendre des montres à 8 ou 10.000 euros en ligne ? Est-ce souvent le cas ?

     

    SEBASTIEN : Pas assez ou pas encore assez.

     

    Pour être tout à fait franc, nous effectuons régulièrement de belles ventes en ligne, mais elles ne concernent pas le genre de produits que nous nous attentions à vendre. En revanche, nous observons une réelle appétence pour les produits en dessous de 1.000 euros.  Les gens n’ont plus peur aujourd’hui de dépenser 300 ou 400, voire 1.000 euros en ligne de manière régulière.

     

    OLIVIER : Y a t-il eu un impact de la présence en ligne sur les ventes en magasin ?

     

    SABASTIEN : Oui, un impact énorme et quasi immédiat. Aujourd’hui,  deux clients sur trois nous parlent de notre site lorsqu’on s’installe avec eux en magasin. Ils se sont renseigner en amont sur le site des marques, et bien sûr, sur le nôtre. Sous ce prisme là, notre métier a complètement changé avec l’arrivée du e-commerce.

     

    OLIVIER : Qu’est-ce qui a modifié le comportement du consommateur ? Cela m’évoque le comportement d’achat des gens de l’automobile où finalement le vendeur en concession ne fait plus du tout le même métier qu’il y a 10 ans.  Avant, il conseillait, apportait énormément d’information. Aujourd’hui le client est quasiment mieux informé que le vendeur. Est-ce que c’est la même chose dans votre domaine ?

     

    SEBASTIEN : C’est exactement ce qui s’est passé chez nous. Avant nous étions prescripteurs, nous apprenions des choses à nos clients. Aujourd’hui on échange avec eux ! Cela signifie que la personne en face de nous possède très souvent un niveau d’information qui est, si ce n’est supérieur aux autres, au moins égal. Il s’est renseigné, il est allé dans les petites lignes.  De plus, nos équipes de ventes et nos conseillers ont dû monter en compétence. Aujourd’hui, on n’est plus dans le didactique, on est dans l’échange et dans l’expérience. C’est ce qu’attend notre client aujourd’hui !

     

    OLIVIER : Parlons justement d’expérience. Vous avez fait refaire une partie de l’établissement de Lille, et notamment, vous avez rendu visibles les ateliers pour que les clients puissent voir les ouvriers artisans en train de travailler sur les bijoux ou les montres.

     

    SEBASTIEN : Tout à fait. Aujourd’hui, mon rôle et celui de mes associés, c’est d’essayer de penser à la pérennité de l’entreprise, à son avenir à court, moyen et long terme. Et nous avons observé que le retail au sens global était en train de changer et très rapidement. Les habitudes de consommation se transforment.

     

    Aujourd’hui les gens se baladent en ville, mais ne viennent plus trouver un produit. Ils ont envie d’optimiser leur temps, leur timing et nous nous sommes rendus compte que si l’on ne faisait pas de nos magasins des lieux d’expériences, des lieux où il possible de voir, d’apprendre et de comprendre des choses, nous allions rapidement perdre les visites en boutique. Cela serait catastrophique !

     

    Par conséquent, en 2016, quand nous avons eu l’occasion d’agrandir le magasin actuel de Lille, nous avons tout repensé sous le prisme « d’expériences ». Nous avions des ateliers logés au quatrième étage de la structure avec des ouvriers à la fois en joaillerie et en horlogerie qui travaillaient à huis clos, tranquillement dans une bulle là-haut. Nous nous sommes alors pencher sur ce que l’on voit aujourd’hui dans le monde de la cuisine avec les cuisines ouvertes, afin d’adopter cette tendance  à notre métier !

     

    C’est tout bête, mais il y a eu un vrai impact. Aujourd’hui, quand un client vient nous voir pour un problème d’atelier: une pile à changer, une montre a faire réviser, un bijou à faire ressertir ou encore à faire polir, le client arrive chez nous, discute avec nous et du coin de l’oeil, tout en patientant, il peut observer les ouvriers s’affairaient au niveau des ateliers. Cela apporte une véritable valeur ajoutée et témoigne d’un vrai métier.

     

    Le client peut également voir que les tarifs, pensés parfois à tort comme étant excessifs sur la raison d’une montre automatique par exemple, se justifient ! Revisser une montre automatique, c’est démonter complètement un mouvement, le nettoyer, remettre les bonnes huiles au bon endroit, le remonter dans le boîtier et assurer l’étanchéité. Il y a énormément de choses et cela a permis au client de se rendre compte de l’envers du décor.

     

    OLIVIER : Revenons sur la refonte du site en 2017. Pourquoi refondre ce site ? Qu’est-ce que vous vouliez ajouter à ce qui existait déjà ? Et dans quelle stratégie plus globale ?

     

    SEBASTIEN : En 2017, nous commencions à être assez mature dans ce métier du digital. Nous étions en ligne depuis sept ans, et avions passé certains paliers de chiffre d’affaires. Nous avons aussi beaucoup appris pendant ces sept années et sommes arrivés au maximum de ce que nous proposait la plateforme que nous avions jusque là.

     

    Avec beaucoup d’idées, nous voulions faire vivre de nouvelles expériences à nos clients via Internet, raconter plus d’histoires, toucher une zone de chalandise plus importante… Et aujourd’hui en tant que franco-français, la beauté du digital fait que l’on peut toucher absolument tout le monde. Toutes ces raisons, nous ont amené à réfléchir et à se lancer dans une refonte complète de la plateforme.

     

    OLIVIER : Au niveau du dispositif digital, dites-en moi plus. Avez-vous une équipe en interne qui gère votre activité e-commerce ?

     

    SEBASTIEN : Aujourd’hui, nous avons 4 équivalents temps plein sur la structure. Une partie du boulot est aussi externalisée. Nous avons dû nous équiper et nous entourer d’experts, parce que dans le digital, nous avons souvent tendance à croire que tout est facile, comme c’est un magasin ouvert 24/24. Cela est vrai mais  nécessite également beaucoup de travail.

     

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    OLIVIER : Et en terme de logistique comment cela se passe chez vous ? Est-ce vous qui vous occupez d’expédier des colis ou tout est sous-traité ?

     

    SEBASTIEN : Alors nous, nous avons tout appris sur le terrain. Mais en logistique, nous avons un problème dans notre métier : les stocks coûtent très cher. Vous enfoncez une porte ouverte mais il faut savoir que le partage des stocks chez nous, c’est le nerf de la guerre.

     

    C’est vraiment un point clé de la gestion d’entreprise. Par conséquent, nous n’avons pas d’entrepôt avec des produits en double. Ce sont nos magasins physiques, le magasin du Havre et de Lille, qui aujourd’hui, nous servent d’entrepôt. Et lorsqu’une commande est passée sur Lepage.fr, nos équipes vont chercher les produits.

     

    OLIVIER : Donc le colis peut être expédié du Havre ou de Lille indifféremment ?

     

    SEBASTIEN : Indifféremment. L’information est donnée en temps réel à l’internaute. Si le produit est disponible, il est expédié en 24 heures. S’il ne l’est pas, on s’engage à lui expédier sous 10 jours ouvrés.

     

    OLIVIER : Je me suis laissé dire que vous possédiez votre marque en propre.  Comment la mettez-vous en avant par rapport aux marques que vous distribuez également ?

     

    SEBASTIEN : Ça, c’était un des points central de la refonte.

     

    Depuis presque cent ans maintenant, nous créons nos propres bijoux. Grâce à notre localisation sur Lille, très proche d’Anvers, nous avons une grosse activité en joaillerie et en création joaillière Or et Diamant. Nous achetons donc nos diamants nous mêmes. Nous avons beaucoup de modèles qui nous sont propres, hérités de nos parents ou grands-parents ou nos arrière grands-parents. Mais tout cela, nous ne l’avions jamais marketé.

     

    Nous n’avions pas de ligne construite et on s’est servi de ce projet de refonte pour justement construire cette gamme, cette marque de bijoux en or et diamants, pour proposer à nos clients des collections construites dans l’air du temps.

     

    OLIVIER : Ces collections, on les voit plus sur le site actuel. Est-ce que vous avez senti un impact sur les ventes ? Est-ce à la fois en ligne et en magasin ?

     

    SEBASTIEN: Alors très curieusement en ligne, nous commençons à voir des ventes se déclencher sur ce produit là.

     

    En revanche, ce n’est pas ce qu’on avait anticipé et les ventes magasins ont explosé grâce à la visibilité donnée par le site. Et là, nous sommes en train de construire petit à petit une notoriété de marque en ligne. Mais c’est quelque chose qui prend du temps dans notre métier. Le client a besoin d’être assuré d’être chez des gens sérieux. Et comme les Parisiens et les Bordelais ne nous connaissent pas forcément, il va falloir gagner leur confiance. Mais j’ai bon espoir, je ne suis pas inquiet 🙂

     

    OLIVIER : Pour terminer, juste une question sur votre relation avec les marques que vous distribuez. A-t-elle eu un impact sur la relation que vous aviez avec eux ? 

     

    SEBASTIEN : La relation avec nos marques a toujours été très bonne, sinon on ne distribuerait pas leurs produits. Mais c’est vrai que l’avènement du digital a un petit peu bouleversé le secteur. Jusqu’à maintenant, mon boulot était de faire du retail, et les marques, leur boulot était de faire des produits. Aujourd’hui  avec le digital, les marques ont pour la première fois accès aux clients finaux et essayent de l’atteindre par ce canal. Je pense que cela est légitime mais rebat les cartes.

     

    Aujourd’hui, moi, ma vision du métier est la suivante : nous allons vers des acteurs dans le retail de plus en plus gros, des acteurs principalement régionaux et des marques qui resteront fortes, qui vont s’adresser à une clientèle qui n’était pas desservie dans sa zone de chalandise grâce au digital. On a la chance, si vous voulez, de s’inscrire dans une stratégie qui correspond à la vision des marques.

     

    Donc aujourd’hui on garde d’excellents rapports avec les marques mais c’est vrai qu’ils évoluent très vite.

     

    OLIVIER : Et pour terminer : comment voyez-vous l’avenir de la bijouterie, de l’horlogerie en ligne ?

     

    SEBASTIEN : Je pense qu’on va continuer à faire des choses et à les faire de mieux en mieux. Je pense qu’au niveau technologique, il y a énormément de choses qui vont arriver. Après il ne faut jamais aller trop vite, il ne faut jamais mettre la techno avant les basiques. Mais, par exemple, avec la réalité augmentée, je pense qu’on va pouvoir faire des choses incroyables.

     

    OLIVIER : Vous avez déjà fait des expériences avec ça ?

     

    SEBASTIEN : On s’y intéresse, on teste. Aujourd’hui on est encore sur une techno qui n’est pas forcément complètement aboutie… Mais je regarde cela de très près parce que le jour où mes clients pourront, via un smartphone, voir le rendu de la montre, son diamètre, celui d’une bague ou encore d’une alliance au doigt et voir si le match correspond bien à leur morphologie, nous aurons clairement un « petit plus » pour que les gens se sentent dans une joaillerie chez eux. Cela me fascine.

     

    OLIVIER : Merci beaucoup Sébastien Lepage.

     

    SEBASTIEN : Merci Olivier.

  • [UX du futur] Qui gagnera la course du vocal ?

    [Temps de lecture : 4min]

    Cet article vous est présenté dans le cadre du Wex Day, l’événement du futur de l’expérience utilisateur qui aura lieu le 9 juin 2020 à Lille. Pour nous rejoindre, inscrivez-vous !

    Intéressante statistique d’Amazon qui affirme désormais équiper 100 millions d’appareil avec son « OS vocal » : Alexa

    Cela peut paraître énorme, mais il faut voir, en regard que Google annonce équiper plus de 1 milliard d’appareils avec son propre assistant vocal : Google Assistant.

    Cela veut-il dire qu’Amazon a déjà définitivement perdu la course des assistants vocaux derrière les 2 géants que sont Google et Apple (dont Siri équipe tous les iPhone, qui doivent également se compter en milliards) ?

    Le question vaut le coup, car ces chiffres masquent une réalité intéressante.

    Alors qu’Amazon ne possède pas de parc de smartphones, les objets équipés d’Alexa qu’il propose sont achetés du fait que, justement, ils sont équipés d’un assistant vocal (Echo et 150 appareils de partenaires). Tandis que dans le cas de Google et d’Apple, il s’agit d’une installation par défaut qui ne motive pas l’achat.

    Et ce premier constat en implique un autre, corrélé par les chiffres, l’engagement des utilisateurs d’Alexa est bien plus important que ceux de Google Assistant, Siri ou bien même Cortana, l’assistant de Microsoft. Ainsi, Amazon annonce que l’usage d’Alexa par utilisateur a doublé chaque année depuis sa création, générant des centaines de millions de requêtes par semaine. Des chiffres que n’égaleraient pas ses concurrents.

    Enfin, troisième point, Amazon est le seul actuellement à vraiment pénétrer le domicile et l’automobile comme un nouveau point de contact avec le digital (signature lors du CES de 2020 d’un accord avec plusieurs constructeurs automobiles américains pour équiper leurs voitures d’Alexa, mais aussi avec le géant pétrolier Exxonmobile). Terrains que ses concurrents ont du mal à approcher. Mais ce n’est pas fini. Et même si les chiffres ne sont pas connus, il ne faut pas oublier qu’Amazon bénéficie aussi du parc mobile de ses concurrents grâce à son app Alexa. App dont l’intégration ne peut pas être aussi poussée que celles de ses concurrents, mais ce désavantage n’est pas si grand quand on connait le manque d’intégration des assistants vocaux natifs sur leurs propres OS.

    Sans que l’on s’en rende bien compte, Amazon, avec Alexa, est en train de construire un portail d’entrée sur le digital, purement vocal, à travers des millions d’appareils connectés dans des lieux où les smartphones et les ordinateurs sont en position de faiblesse. À savoir, des instants ou des lieux ou utiliser son smartphone n’est pas pratique pour l’utilisateur : conduire un véhicule, faire la cuisine, etc…

    Cet ensemble est en train de constituer un point d’entrée majeur sur le digital à l’instar de Google lorsqu’il est parvenu à devenir le point de passage obligé du Web. Et c’est bien la stratégie d’Amazon. Son objectif, d’après David Limp, Senior Vice President, est « Alexa Everywhere », à savoir : connecter notre environnement quotidien à son OS vocal, Alexa, pour le rendre immédiatement interactif et digital. Ce marché serait aujourd’hui sans réel leader et donc à prendre pour un acteur comme Amazon, pourtant petit poucet de la catégorie.

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    via Voicebot 

  • Mêler l’UX et le daltonisme : une mission pour les designers !

    [Temps de lecture : 3min]

    Vous avez dû voir que depuis quelque temps Wexperience se penche de plus en plus sur le sujet de l’accessibilité des sites, un véritable enjeu pour nos clients. Fortement lié à celui-ci, je m’intéresse cette fois-ci au handicap du daltonisme qui, selon Colour Blind Awareness, toucherait 4,5% de la population mondiale,  soit 1 homme sur 12 (8%) et 1 femme sur 200 dans le monde.

    Cela ne vous semble peut-être pas beaucoup, mais il est important de prendre en compte toute typologie d’utilisateurs. 

    Le daltonisme, c’est quoi ? 

    C’est ne pas voir les couleurs clairement, les mélanger ou encore ne pas savoir les différencier. Cela dépend aussi fortement de l’environnement dans lequel se trouve l’utilisateur, c’est-à-dire s’il possède un écran de mauvaise qualité, si l’éclairage est mauvais ou encore si la taille de l’écran est trop petite. 

    Après une petite veille pour y voir plus clair, nous avons récolté une liste de conseils à mettre en place lors de la conception de votre interface, conseils qui pourront également être bénéfiques pour les personnes à vision normale : 

    • Réduire l’opacité d’une image lorsque vous insérez un texte par-dessus de manière à réduire le contraste et à rendre le texte plus lisible pour l’utilisateur.

    Réduction opacité

    • Ajouter un texte descriptif afin de permettre à l’utilisateur de faire la différence entre plusieurs options de couleurs disponibles. Ici, l’interface permet de voir, grâce à un descriptif en dessous de la couleur sélectionnée, qu’il s’agit du jaune. 

    Descriptif couleur

    • Éviter les descriptions ambiguës comme par exemple “couleur feuilles”, “bleu canard” ou encore « marron taupe » qui peuvent désigner plusieurs teintes de couleurs.

    Couleurs daltonisme

    • Veuillez à ne pas combiner des couleurs proches lors de la réalisation de votre site internet, telles que le bleu et le violet ou encore le jaune et l’orange !

    Couleur daltonisme

    • Ne pas indiquer les champs obligatoires à remplir par des couleurs, mais plutôt par des asterisques !

    Daltonisme asterisk

    Via Smashing Magazine

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  • 3 raisons de ne pas copier le site de votre voisin (même si c’est le meilleur) !

    L’agence Norman Nielsen Group nous gratifie, encore, d’un article magnifiquement pertinent sur les très bonnes raisons qui devraient ne pas vous pousser à copier le site ou l’appli de votre voisin, même si celui-ci s’appelle Amazon, Apple ou Google.

    Comme il nous le rappelle fort à propos, l’UX d’un site ou d’une app dépend fortement et très étroitement de son contexte. C’est à dire que ce qui peut bien fonctionner pour un Amazon peut très bien ne pas fonctionner du tout pour vous. Et à cela, il y a au moins une très bonne raison : les plus grosses marques bénéficient d’un niveau de confiance qui fait pardonner aux utilisateurs même les pires erreurs d’ergonomie. Alors, croyez-le ou non, même si les meilleurs équipes d’UX designers bénéficient de moyens presqu’illimités pour garantir une bonne expérience d’utilisation à leurs utilisateurs, cela ne les empêche pas, comme les autres… de se tromper.

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    Revue de détail.

    Google et les champs textes en forme de ligne

    Google d’abord. Qui avait cru bon d’abandonner les champ texte en forme de rectangle pour des petites lignes fines et qui est finalement revenu vite en arrière. Car, comme l’explique l’auteure de l’article, ce n’est pas le tout d’essayer de verser dans le minimalisme pour diminuer la charge cognitive de l’utilisateur, encore faut-il que cela respecte les bases de l’ergonomie, comme la règle d’affordance, par exemple.
    Eh bien, après des centaines de tests sur la question, 2 chercheurs ont fini par prouver qu’il valait mieux des rectangles que des lignes pour matérialiser un champ texte. Vous croyez que ça n’a pas d’importance ? Détrompez-vous totalement, ce sont ce genre de détails qui peuvent bloquer un utilisateur dans un tunnel de commande.

    Exemple champs de texte

    Amazon et les textes sur les images

    On l’a déjà dit et redit, mettre des textes sur des images n’est jamais vraiment une bonne idée, surtout si l’image contient des couleurs identiques à celles du texte. Autant dire que cela rend la lecture presqu’impossible pour votre pauvre cerveau qui doit faire un effort presque surhumain pour discerner les lettres du fond.

    Bref, Amazon s’était tenté au jeu pour ses menus de navigation, mais est vite revenu en arrière.

    En gros : DANS 90% DES CAS, NE METTEZ PAS DE TEXTES SUR VOS IMAGES 🙂

    Apple et les textes gris sur fond gris

    Écrire en gris sur fond gris, ça peut, certes, être très joli, mais c’est surtout très vite illisible. Tout simplement, parce que le contraste moyen de ce genre de tentative esthétique ne requiert jamais le minimum viable. Alors, ne faites pas comme Apple, qui affiche ses prix, non seulement en tout petit (les prix en grosse casse de caractères, c’est vrai, ça n’est pas très élégant), mais aussi en gris sur fond gris (mais peut-être est-ce malpoli de rendre lisible ses prix).

    Page d'accueil du site d'Apple

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    Conclusion

    Alors ? Copier ou pas copier les GAFAM ? La réponse est…. faites des tests !

    On peut toujours copier ce qu’a fait un géant d’Internet, mais la méfiance doit toujours rester de mise. Pour 3 raisons :

    • comme je l’ai déjà dit, les utilisateurs sont beaucoup moins sensibles aux erreurs d’UX quand il s’agit de très grandes marques très connues avec un niveau de confiance très élevé, ce qui n’est peut-être pas votre cas
    • vous ne pouvez jamais savoir si ce que vous voyez est un test en cours ou une version définitive
    • même les équipes les meilleures peuvent se tromper

    Excellente journée

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    Via NNGroup