8ème édition des Flupa UX Days, « THE PLACE TO BE » des professionnels de l’UX !
Comme chaque année, le FLUPA (The French Luxemburg UX Professional Association) organise, à notre connaissance le plus grand et plus important évènement consacré à l’UX en France et nous y serons ! Depuis maintenant 7 ans, l’association réunit la crème de la crème des experts et de tout ce qui tourne autour de l’expérience utilisateur .
C’est quoi concrètement les UX Days ?
On vous présentera l’évènement comme deux belles journées rythmé par plusieurs ateliers, tables rondes et conférences sur l’UX. En 2018, l’évènement a regroupé pas moins de 750 participants, autant de sourires curieux et le double de regards passionnés.
Devenu incontournable des agendas UX, le Flupa UX Days attire des professionnels de tous bords intéressés par les méthodes d’expérience utilisateur, le design thinking, l’agilité et le management de projet numérique ou encore les serious games, le design sprint etc… Alors vous aussi, précipitez-vous et rejoignez-nous pour échanger avec la communauté UX et repartez enrichis des dernières méthodes et de retours d’expérience.
Au programme
Pour la journée du jeudi 20, des ateliers et le vendredi 21, des conférences.
Parmi la line-up de speakers prévus cette année, vous pourrez notamment assister aux interventions du grand Steve Krug, auteur de Don’t Make Me Think, de Marc Stickdorn, PDG de More Than Metrics et bien d’autres.
Tous les sujets relatifs à l’UX seront abordés et quand je dis tout c’est aussi bien la DATA, l’ergonomie, la conception centrée utilisateur, la dataviz, les tests utilisateurs, le design system, le design durable etc … Pour tout savoir sur les intervenants et le programme, suivez ce lien 👇
Wexperience au UX Days
Les UX Days c’est aussi un village d’exposants partenaires. L’occasion pour ceux et celles qui ne nous connaissent pas, de se rencontrer, d’échanger et – qui sait – créer des opportunités. On vous prépare quelques surprises 😉Si vous souhaitez qu’on s’y retrouve à une heure précise, n’hésitez pas à nous contacter
Et pour nous rejoindre et participer au plus grande évènement de l’UX en France, c’est par ici :
Date : 20 et 21 Juin 2019
Lieu : Cité des sciences et de l’industrie – 30, avenue Corentin-Cariou – 75019 Paris.
Rendre plus humaine la relation client, n’est-ce pas tout, ce que nous recherchons, pour améliorer la performance de nos sites ? Mais comment le faire depuis des interfaces fonctionnelles sans saveur, froides ?
C’est à ce stade qu’intervient le persona design qui est une technique qui vient ajouter une couche émotionnelle à l’expérience utilisateur en venant humaniser, un cran au dessus, une interface.
C’est un outil qui va permettre aux collaborateurs amenés à travailler sur la conception et la maintenance d’un produit digital d’améliorer sa capacité à produire de l’émotion. Concrètement, il s’agit d’inventer un personnage qui va être la véritable personnalité de votre site, comme s’il s’agissait d’une personne vivante.
Cette technique a été inventée par le designer Aaron Walter pour la société Mailchimp et est depuis utilisé très souvent sur beaucoup d’autres sites américains.
C’est donc bien un outil de conception comme le mot design le signifie en anglais. (Pour en savoir plus sur la conception de personas, cliquez ici 👈)
Comment définir un persona design ?
Il n’y a sans doute pas qu’une manière de définir un persona design et je pense que les possibilités pour le faire sont variées, même si elles doivent reposer sur quelques paramètres de base.
Donnez lui un nom
Comme il s’agit donc d’imaginer un personnage, la première chose à faire est sans doute de lui donner une apparence et un nom, comme c’est le cas pour Mailchimp. C’est le meilleur moyen pour que les personnes amenées à travailler avec le persona voient leur imagination stimulée et leur acceptation du persona meilleure. On s’attache plus à quelque chose de figuré qu’à des notions abstraites.
Freddie, la mascotte et le persona design de Mailchimp, une solution d’emailing
Apprenez-lui à parler
La deuxième chose à faire est de s’attaquer à ce qui va, en réalité, constituer l’essence même du persona, c’est à dire son vocabulaire, sa manière de s’exprimer.
Les mots, dans le digital, comptent beaucoup plus qu’on ne l’imagine souvent. Et la tournure des phrases, leur clarté, le vocabulaire utilisé seront les principaux vecteurs de la personnalité du site. C’est grâce à la définition de la manière de s’exprimer que le persona va être le mieux défini.
Qu’on y pense bien : un site est parsemé de phrases courtes qui orientent, guident, incitent un utilisateur à agir. Et le plus souvent, les phrases utilisées relèvent toutes d’un même style plat, anonyme, sans saveur, voire parfois technocratique (dans le cas des messages d’erreur) qui, s’ils ne sont pas ennuyeux, peuvent même aller jusqu’à provoquer des erreurs dans la navigation ou bien même tromper l’utilisateur dans la compréhension d’une offre.
Très peu de designers s’attachent à réaliser ce travail de rédaction qui consiste à regarder l’ensemble des phrases « utilitaires » d’un site et à leur donner une saveur particulière, un ton, un style, qui généreront de l’émotion chez l’utilisateur et le rendront plus réceptif, plus réactif, plus éveillé pendant sa navigation.
Cet article vous est présenté par Wexperience, l’agence d’ergonomie digitale. Pour en savoir plus sur nos prestations, cliquez ici
Exemple :
Un message d’erreur tel que : « Votre email comporte une erreur. Veuillez le corriger. » constitue le pire de ce qu’on peut faire en terme d’expérience utilisateur.
Il est imprécis, car il n’explique pas ce qu’est l’erreur. Et donc, n’aide pas l’utilisateur.
Il est froid, car son vocabulaire est extrêmement technique et ne soulève aucune émotion.
Il est impérieux, car il n’utilise aucune précaution oratoire et aucune formule de politesse.
Alors que : « Ah ! Je crois qu’il y a un petit problème avec votre email. Il y manque un arobase. Rajoutez-le et ça ira beaucoup mieux ! » institue immédiatement une connivence avec l’utilisateur, grâce à une petite dose d’humour et de légèreté qui dédramatise l’erreur.
Avoir du cadre
Bien évidemment, on ne peut pas écrire de telles phrases sans avoir un cadre au préalable. Un cadre qui définira le ton, le style, le vocabulaire employé et pour quels buts. Ce persona devra donc être défini d’abord par des traits de caractère. Et ces traits de caractères évidemment doivent être inspirés par le rôle que l’on va attribuer au persona.
Est-ce que ça sera un vendeur ? Un animateur ? Un ami ? Toute la question sera de savoir ce que vous voulez incarner avec ce persona en fonction de votre marque. Ses traits de caractères en découleront entièrement. Et tout en retenant une chose, c’est que ce persona sera aussi votre ambassadeur, donc votre premier contact avec vos clients.
Quels traits de caractères peut avoir un persona design ?
Tout simplement ceux de la personne, qui, en magasin ou à l’accueil d’un établissement, établira le contact avec le client, et l’accompagnera tout au long de ses interactions avec la marque. La question alors à se poser sera : comment saluera-t-il ses visiteurs, sur quel ton leur parlera-t-il ? Les tutoiera-t-il ? Leur tapera-t-il dans le dos ou sera-t-il plutôt distant ?
Ces gifs traduisent bien la notion de persona design. Chacun de ces personnages souhaite la bienvenue à sa façon, traduisant chacune personnalité de site différente.
A ce stade de mes explications, vous devriez commencer à voir comment on compose un persona. Et quand on y songe, c’est plutôt assez facile, en fait. Il suffit de se mettre à la place de nos clients et de se demander comment nous aimerions être accueillis.
Le cas Zarko + April Moto
Avec Wexperience, nous avons été amenés avec l’un de nos clients à réfléchir à un persona design afin d’améliorer la conversion.
April Moto est une filiale du groupe April qui, comme son nom l’indique, est spécialisée dans l’assurance des motards. Métier difficile, car le risque ici coûte cher à assurer. April Moto dispose d’un site qui met en avant ses offres et permet de souscrire en ligne.
Sur ce site, il y a de la complexité. Les motards ne sont pas une famille unie et homogène, contrairement à ce qu’on pourrait penser, mais bien une cible segmentée allant du simple gamin, pilote de scooter, au cadre à la retraite se prenant pour un biker et roulant sur une Harley. Bien évidemment, il est impossible de s’adresser à tous ces différents publics de la même manière. Et cela entraîne une complexité difficile à gérer sur le web qui est : « Comment s’adresser de la même manière à un public varié avec des attentes différentes, un vocabulaire différent, sans se tromper de ton et de proposition de valeur ? »
Johan Zarko est l’ambassadeur de la marque April Moto
Avec l’IA et la personnalisation, il serait possible de trouver une réponse complexe à cette question difficile, mais pour l’instant, nous n’en sommes pas là. Et, quoiqu’il en soit, cela n’évacue pas la question de l’identité de marque et de la manière dont un site « s’exprime » face à un client. Trouver un ton et une manière de parler, comme je l’ai expliqué plus haut permet d’améliorer l’empathie de l’utilisateur vis à vis du site et d’installer un meilleur dialogue et de meilleures interactions.
Cet article vous est présenté par Wexperience, l’agence d’ergonomie digitale. Pour en savoir plus sur nos prestations, cliquez ici
C’est alors que Johan Zarko est apparu ou plutôt nous est apparu comme la solution à l’amélioration de l’expérience utilisateur. Champion du monde de moto, Johan Zarko est aussi l’ambassadeur de marque de April Moto. Et, comme tous les champions, son personnage véhicule énormément de valeurs positives et fédératrices. Pourquoi, dès lors, ne pas s’en servir pour communiquer avec les clients et les visiteurs du site ? A partir d’un tel persona, il est évidemment facile de créer des dialogues et des interactions sortant de l’ordinaire courant du web.
Voici, par exemple, comment Zarko a été intégré au formulaire de demande de devis d’assurance. J’ai choisi de vous afficher le processus complet de conception pour que vous compreniez bien les changements qui ont été introduits et l’utilisation du persona.
Formulaire avant refonte et sans Zarko
Proposition de maquette réalisée par Wexperience. À ce stade, l’intégration du persona n’est pas encore visible. En revanche, le travail d’optimisation ergonomique a déjà été réalisé, suite à des tests utilisateurs.
Proposition de maquette graphique (on voit encore le logo de copyright de l’image de fond). Le personnage de Zarko a été intégré ici à deux niveaux de la page. Dans le début du formulaire, mais aussi dans la partie latérale de la page, en mode conseil)
Comme vous le voyez ici, l’utilisation du pilote de moto, comme mascotte du site, est importante. Mais ne vous méprenez pas ! Persona ne veut pas dire mascotte ! C’est le cas ici, car Johan Zarko est suffisamment fédérateur pour l’utilisateur comme guide dans le site. Mais un persona design de site peut-être beaucoup plus abstrait et ne se manifester que par un ton de voix, des couleurs, des styles d’interactions. Si vous créez un persona design, ne vous trompez donc pas : il ne s’agit pas de créer une mascotte !
Et d’ailleurs, c’est exactement ce que nous avons décidé de ne pas faire pour BrandAlley, un autre de nos client dans le secteur de la mode. Dans ce dernier cas, nous étions confronté à une problématique d’identité de marque, mais aussi d’amélioration des parcours utilisateurs. Un atelier a été conduit afin de déterminer les caractéristiques du persona design et ces éléments ont ensuite permis à un graphiste, notamment, de travailler le design du futur site. Mais ici, pas de mascotte : juste des indications de style, de couleurs, de ton de voix.
Un atelier interne a nécessité de mieux comprendre et travailler le positionnement de la marque afin de définir le persona design. Au final, deux pistes avaient été retenues.
Les déclinaisons de ces positions peuvent ensuite donner lieu à la rédaction de textes de site par un UX Writer.
Conclusion
Construire un persona design ne s’improvise pas. Comme pour tout, cela requiert de la méthode et de l’organisation. Pour chaque projet mis en oeuvre chez nos clients, nous faisons appel extensivement soit directement aux utilisateurs finaux, soit aux équipes internes marketing lors de workshops afin de définir les contours du persona design.
La création du persona est ensuite effectué par un concepteur rédacteur accompagné d’un directeur artistique. Un UX writer vient compléter la paire pour l’écriture du phrasé du site.
Un document complet est créé et est ensuite livré et présenté aux équipes concernés par le sujet.
VIDEO : NCD #5 | Le Persona Design ou l’art de donner une véritable personnalité à votre site
C’est dans le cadre du Nord Conversion Day organisé par Wexperience et ses partenaires, que la 1ère édition des UX.Care Awards s’est déroulé. Il s’agit du premier concours qui récompense l’UX des meilleurs sites e-commerce selon les utilisateurs, et non pas selon un jury !
Encore une fois merci à tous les participants à cette première édition de l’UX.Care Awards. Et voici nos trois ganants :
Jardin Express est une jardinerie en ligne qui propose un large choix de jeunes plants, plantes et fleurs pour le jardin et balcon.
Berceau Magiqueoù vous pourrez découvrir des cadeaux de naissance, baptême, grossesse mais aussi du mobilier et de la déco de chambre de bébé
Bonobo vous propose des vêtements pour femme et homme en ligne.
La première édition des UX.Care Awards
Nous avons donc fait appel à vous, ecommerçants en BtoB ou BtoC qui souhaitez offrir la meilleure expérience client. À vous qui souhaitez améliorer l’ergonomie et la présentation de votre offre (par le design ou les services). Ou encore vous qui pensez avoir la meilleur expérience utilisateur.
Pour mesurer cela, nous avons interrogé les utilisateurs de nos participants ! Il nous a fallu placer un tag sur les sites pour déclencher une pop-in, une étiquette ou une bannière sur la page panier en comportement de sortie demandant aux utilisateurs de donner leurs avis sur le site. Pourquoi ce trigger me direz-vous ? Tout simplement parce qu’il nous permettait d’interroger des utilisateurs ayant réalisés une navigation assez poussée et qui sortaient du site pour aller comparer des prix, rechercher un code promo…
Dès lors qu’un utilisateur accepte de donner son avis, nous lui soumettons deux questionnaires : un UXM et un NPS.
Le questionnaire UXM
L’outil de diagnostic repose sur une évaluation quantitative de l’expérience utilisateur (UX) appelée UXM où 14 paires de mots qui s’opposent sont présentées aux utilisateurs. Ces derniers doivent alors positionner le site sur ces différents critères afin de l’évaluer.
Chaque paires de mots est associé à une thématique :
L’ergonomie : Le site est-il facile à utiliser ? Les utilisateurs parviennent-ils à naviguer au sein de celui-ci, à s’orienter facilement, à l’utiliser sur les différents devices… L’expérience : Le parcours réalisé sur le site laisse-t-il aux utilisateurs un souvenir plaisant et mémorable ? Le site propose-t-il quelque chose d’unique qui se différencie du marché ? La séduction : Le design du site plaît-il aux utilisateurs ? Est-il en adéquation avec le marché, fidèle à l’image que se font les utilisateurs de la marque ? La confiance : Les utilisateurs se sent-ils en confiance pour convertir, payer, laisser des informations personnelles sur le site ?
Nous obtenons donc une note pour chaque paire de mot mais aussi pour chaque thématique.
Le NPS
Il nous a permis de mesurer la propension de recommandations des utilisateurs avec une seule question.
Le NPS évalue dans quelle mesure le répondant recommande une entreprise, un site, produit ou service à ses amis, ses proches ou ses collègues. L’idée est simple: si votre utilisateur aime utiliser vos produits, aime votre marque ou l’expérience que vous lui faite vivre, il acceptera de partager cette expérience avec d’autres.
Les utilisateurs attribuent une note de 1 à 10. Ils sont ensuite classés :
1 à 6 comme détracteurs
7 à 8 comme passifs
9 à 10 comme promoteurs
UX.CARE calcule automatiquement un score qui se situe entre -100 et +100 et qui permettra aux e-commerçants de savoir où ils se situent !
Si vous souhaitez vous aussi mesurer votre expérience utilisateur, contactez nous 😉 !
Cet article fait suite à la table ronde sur l’inaccessibilité qui a eu lieu le 4 avril 2019 au Nord Conversion Day. Vidéo récap de cette table ronde disponible à cette adresse.
Table ronde avec de gauche à droite, Mathieu Froidure d’Urbilog, Stéphanie Laffargue de CSA, Jérémie Boroy de Aditevent et Damien Senger de Racoon Studio
Les e-commerçants, à l’exception de quelques uns, depuis des années, ont fait une impasse totale sur les personnes les moins à mêmes d’utiliser les outils du numériques.
Alors qu’une chance formidable s’offre à tous les français en mettant à leur disposition des milliers de services et de produits grâce au numérique, paradoxalement, la manière dont les ouvriers du web conçoivent les sites webs et les applications exclut de plus en plus de personnes. Comment est-ce possible ? Et pourquoi est-ce vraiment dommage ?
Je répondrai d’abord à la deuxième question. Une étude sur l’illectronisme, conduite par l’institut d’étude CSA, (gratuite et en ligne ici) publiée l’année dernière rendait compte que 15% des français se sentaient en difficulté pour utiliser les outils du numérique. Si l’on cumulait handicap et illectronisme, il est probable que l’on irait jusqu’à 20% des français. Une personne sur cinq ! A l’échelle nationale, cela représente plusieurs millions de personnes. Que l’on peut voir comme autant de clients que l’on n’aura pas.
Pourquoi cette impasse ? Les entreprises privées sont-elles tellement à l’aise financièrement qu’elles peuvent se passer en toute insouciance d’une partie de leur clientèle ? J’aurais beaucoup de mal à croire qu’un gestionnaire accepte sans broncher qu’on ajoute une ligne dans ses livres de compte en lui disant qu’il perd chaque année 20% de son CA parce que 20% de ses clients ne peuvent pas entrer dans son magasin.
Eh bien, aussi surprenant que ça puisse paraître, c’est pourtant bien le cas.
Dans la masse de gens qui conçoivent et développent les applications numériques, presque personne ne pense à cette population. Rares sont les exemples de sites qui intègrent, ne serait-ce que quelques critères d’accessibilité à leur interface.
Comment l’expliquer ?
Premier constat : les équipes digitales ne sont pas formées à l’accessibilité.
Ça n’est pas compliqué. Faites un sondage autour de vous et demandez qui de vos collaborateurs a déjà eu une formation à l’accessibilité ? Très probablement aucun. Le nombre de bras levés, lorsque Mathieu Froidure, DG d’Urbilog, posa la question à une assemblée de presque 300 personnes lors du NCD du 4 avril 2019 fut éloquent. Presqu’aucun ! Et ça n’était pas surprenant. Presque personne, à moins qu’il ne soit directement concerné, n’a envie de s’intéresser à l’accessibilité. Sans doute pour une raison humaine, concernant le handicap, que celui-ci fait peur ou gêne, dixit Damien Senger, designer UX, spécialiste en accessibilité, lorsque je l’avais interviewé dernièrement pour préparer la même table ronde.
Et c’est sans doute un des premiers freins au développement des techniques d’accessibilité numérique. Presque personne ne s’y connait. Et ça n’est pas la complexité des normes qui y aidera, toujours selon Damien Senger.
Deuxième constat : aucune obligation légale
Il est, bien sûr, toujours navrant de devoir obliger les gens à faire quelque chose, mais cela reste néanmoins le moyen privilégié de faire évoluer les choses. Aux Etats-Unis, par exemple, une législation très contraignante oblige les gros sites webs à respecter un ensemble de norme d’accessibilité. Ce qui fait que ce pays est beaucoup plus ouvert dans ce domaine que ne l’est la France et beaucoup plus en avance.
Félicitons-nous cependant de voir qu’une législation récente a été votée pour faire avancer tout de même les progrès de l’accessibilité dans le numérique, même si elle n’est pas contraignante pour l’instant.
Troisième constat : un corps d’ouvriers du digital autocentré sur lui même
Il ne s’agit pas là de dénoncer un manque d’empathie des ouvriers du web, mais surtout de comprendre que les concepteurs d’applications digitales ont une forte tendance à concevoir et à programmer en fonction de leur propres capacités et de leur propre environnement. Sans aller trop loin sur la question, il suffit de se dire que la plupart des grands sites ou grandes applications sont créés par des personnes avec un bon niveau de formation, très urbaines avec une culture très spécifique, équipées des meilleurs matériels et oeuvrant dans les meilleures conditions de connexion à Internet.
Pendant des années, et avant l’avènement des UX designers, on en était resté là, et les applications digitales étaient, en réalité conçues, pour un public cible relativement identique à l’identité des concepteurs. On s’embarrassait parfois de certains clichés afin de s’adapter au public cible (les vieux, les jeunes), mais la grossièreté de ses approches ne permettaient pas, en réalité, de cerner avec précision le public cible d’utilisateurs.
Les méthodes UX et leur succès ont certes, quelque peu changé la donne, mais, encore une fois, sans prendre plus en compte les contraintes d’accessibilité ou d’illectronisme, à moins d’y être contraint et forcé dans certaines conditions (rares dans le domaine privé).
Résultat : aujourd’hui encore, la plupart des sites ne répondent qu’à une partie de leur cible (et parfois mal), tandis que les populations en difficulté face au numérique le restent toujours plus, voire même peut-être encore plus qu’au temps du téléphone et du catalogue papier.
Quatrième constat : des préjugés sur le coût de conception d’applications ouvertes et élargies
Comme très souvent lorsqu’il est question d’accessibilité, le coût est un facteur mis en en avant comme un frein majeur. Il ne faut pas nier le fait que rendre accessible un site peut engendrer un surcoût dans la production d’une application digitale, mais en réalité ce surcoût est négligeable et surtout demeure relativement anodin si on le compare aux bénéfices induits de l’accessibilité.
Quels sont ses bénéfices ?
Evidemment, élargir son public d’utilisateurs de manière non négligeable, c’est certain
Deuxièmement, renforcer l’utilisabilité de son interface. Plus l’on conçoit en prenant en compte les problématiques liées à l’accessibilité, plus l’on renforce l’utilisabilité de l’interface pour les personnes dites « normales » (et j’utilise ce terme avec des pincettes, bien sûr).
Troisièmement, dans un contexte où l’accessibilité est peu prise en compte dans les cahiers des charges des interfaces digitales, prendre les devants permet de gagner un coup d’avance sur sa concurrence.
Comment avancer sur ce sujet ?
Les problématiques évoquées ici recouvrent à la fois des questions d’éducation des publics, de capacité ou d’incapacité, mais aussi des problèmes d’accès à Internet. Le message qu’il faut retenir dans cet article est qu’il faut changer notre manière de penser en tant que concepteurs afin de permettre à tous, à un maximum d’utilisateurs, d’accéder aux services et aux produits que les entreprises commercialisent sur Internet.
Or, bien évidemment, penser « inclusivement » ne se fait pas naturellement et demande du temps. Et selon moi, cela passe avant tout par un changement de mentalité des équipes qui créent les sites webs et applications.
Sensibiliser les ouvriers du digital
La première chose est de faire prendre conscience aux designers et aux développeurs qu’il est de leur responsabilité de prendre en compte les problématiques d’accessibilité. La meilleure réponse viendra d’eux mêmes. Mais pour cela, il faut qu’ils soient plus conscients de leur rôle. Des campagnes de sensibilisation, des conférences (comme celles que nous avons proposées au Nord Conversion Day, des séances de découvertes (comme proposé par Urbilog), des rencontres, des blogs (comme le notre) permettront à ces équipes de réaliser qu’il n’est pas si compliqué, ni si contraignant de se préoccuper des utilisateurs, de TOUS les utilisateurs.
Former les équipes
Outre la sensibilisation, la formation sur des aspects plus pratiques est indispensable. Il ne s’agit pas de transformer chacun des UI designer, intégrateur, développeur en spécialiste de l’accessibilité, mais simplement de leur permettre d’apprendre les techniques basiques qui permettent d’implémenter des critères d’accessibilité tant au niveau du code qu’au niveau du design.
Mais je pense que le point le plus important à intégrer dans une logique de développement accessible est d’intégrer systématiquement à des panels de tests utilisateurs des personnes représentants des difficultés particulières. Cela devrait être obligatoire, puisqu’on peut considérer qu’en France une personne sur cinq a des difficultés d’utilisations des outils du numérique (ce qui est énorme) et que ces publics ne sont pratiquement jamais pris en compte. D’après Mathieu Froidure d’Urbilog, par exemple, intégrer une personne non voyante dans un test utilisateur serait la première étape dans ce long chemin vers l’accessibilité.
Conclusion
Pour reprendre tout ce qui a été dit ici, il me semble que l’important est de retenir que nous, agence de design, d’UX, de développement, nous n’intégrons absolument pas les problématiques d’accessibilité. Ce faisant, les e-commerçants, nos clients, mais aussi les banques, les assurances, les mutuelles et tous les autres services ne nous demandent pas non plus de les intégrer. Nous sommes donc aujourd’hui dans une situation assez ubuesque où une très grande part de la population française est sciemment ou presque écartée des outils du numérique et à tous les services qui en résultent. Quelque soit la manière dont on regarde le problème, c’est une absurdité.
Pour une question d’empathie : les entreprises seraient-elles déshumanisées au point d’oublier une bonne partie des gens qui nous entourent ?
Pour une question business : seraient-elles assez riches pour se couper potentiellement de sources de revenus sonnantes et trébuchantes ?
Développer pour tous est – il faut le voir comme ça – une formidable opportunité et un moyen simple de dégager des nouvelles marges de bénéfices. S’en priver reviendrait à demander à une personne sur cinq un samedi après-midi de ne pas rentrer dans un magasin. Cela ne vous choquerait pas ? Eh bien, c’est pourtant exactement ce qui se passe sur le digital.
Il est temps de changer.
Vidéo : L’e-commerce et l’accessibilité, les entreprise en font-elles vraiment assez ?
Conférence animée par Olivier Sauvage CEO Wexperience accompagné de Stéphanie Laffargue CSA, Jérémie Boroy, Damien Senger et Matthieu Froidure d’Urbilog, lors du Nord Conversion Day #5. Évènement entièrement dédiée à l’UX et à l’E-commerce organisé par Wexperience et qui s’est déroulé le 4 Avril 2019 à Lille.
Merci à Euratechnologie et à leurs équipes de nous avoir accueilli dans leurs si beaux locaux. Et merci à Yann Kervarec dont l’agilité et la grâce à ouvrir des enveloppes ont époustouflé l’audience.
🏆Un grand merci à Abdel Niti de Wexperience d’avoir mené de main de mettre toute l’organisation de cette édition. Et merci à Inès Charlet et Justine Morel pour l’accompagnement sur ce projet.
Merci à toutes les équipes de Wexperience qui ont allié charme nonchalant et musculature impressionnante pour ranger, plier et accueillir tout notre incroyable public !
Et aussi un grand merci à Alain et à Sarah Wonke pour la gestion commerciale de l’évènement.
C’était, on l’espère, une belle fête, une belle réussite, un bon moment d’échanges avec tous nos partenaires. Et on espère qu’on vous reverra tous l’année prochaine pour une nouvelle édition qui se déroulera à… à… à… on vous le dira dans quelques mois.
Plus que quelques jours à patienter avant de vivre cette 5ème édition du Nord Conversion Day !
Autant vous dire qu’on a hâte de vous retrouver ! On vous promet du grand show, des speakers de renom, des keynotes de qualité avec de vrais cas concrets, des surprises et surtout, beaucoup de diversité dans les sujets.Aujourd’hui nous vous en dévoilons un peu plus sur la programmation.
À ce jour c’est déjà déjà plus de 700 professionnels du marketing digital inscrits : Kiabi, Norauto, Auchan, Decathlon, Nespresso, Sandro, Crédit Agricole, et tant d’autres..
Plus de 30 speakers accompagnés de leurs clients vous attendent sur scène :
Répartis sur 7 keynotes principales et 6 ateliers partenaires, 30 experts du web vous attendent le 4 Avril dès 8H pour cette 5ème édition du Nord Conversion Day ! L’occasion pour vous de découvrir le remarquable incubateur et accélérateur de start up, Euratechnologies, avec un bon café avant de commencer la journée :
09:00 – 12:30 – Discours d’ouverture et première partie de conférences
Avec Olivier Sauvage dès 9H qui interviendra sur le puissant mécanisme cognitifs qu’est les habitudes Wexperience accompagné de Brandalley et APRIL Moto dès 10Hpour parler de persona design Digitaleez accompagné de Castorama dès 11H pour parler story-telling et web analytics
Et WEX IT, la petite soeur de Wexperience spécialisé dans le développement informatique accompagné de MMA pour parler de design system.
12:30 – Cocktail, Lunch & Networking
Un superbe buffet dans un espace lounge où vous trouverez de quoi vous rassasier . C’est un véritable espace de rencontres entre annonceurs et prestataires.
14:00 – 15:30 – Ateliers
8 ateliers vous sont proposés dans 4 salles différentes. De l’UX au SEO en passant par l’IA, le morpho-centric, le cross-selling et les avis clients avec Trustpilot, Dataiku, Fitizzy, WAm Référencement et tous nos autres partenaires. Vous saurez tout sur les meilleures manières d’améliorer votre expérience utilisateur !
15:55 – 16:40 – Conférence
Retrouvez l’entreprise Urbilog pour une conférence sur l’accessibilité dans le ecommerce.
16:05 – 17:00 – Interview par Capitaine Commerce
Martin Sauer, Directeur e-commerce chez So Local Group répond aux questions du Capitaine Commerce.
17:15 – 17:45 – Table ronde : Inaccessibilité ! Le ecommerce et l’accessibilité. Les entreprises en font-elles vraiment assez ?
Venez participer à ce temps d’échanges animé par Capitaine Commerce.
17:45 – Cérémonie de l’UX.Care Awards et Apéro !
Retrouvez les participants à cette première édition de l’UX.Care et Awards et découvrez les sites e-commerce avec la meilleure UX selon leurs utilisateurs. Et pour terminer cette journée, retrouvons-nous dans le hall d’Euratechnologie autour d’un petit apéro avec notre cuvée spéciale au houblon, la déjà fameuse WEXBeer 🍺 !!!
Pour découvrir le détail de toutes ces interventions, c’est par ici ! Et pour nous rejoindre, il vous suffit de vous inscrire, c’est gratuit !!
Infos pratiques :
Nord Conversion Day #5, une journée de conférences 100% UX et E-commerce organisé par Wexperience
Le 4 Avril à Lille, Euratechnologies, 165 avenue de Bretagne.
Le Nord Conversion Day, l’unique évènement dédié à l’UX et au business digital revient dans maintenant 10 jours !
Organisé par les équipes Wexperience depuis maintenant 5 ans, le NCD est un cycle de conférences sur une journée, dédiée à l’UX et à l’e-commerce. Cette année, on vous promet du grand show, des keynotes de qualité avec de vrais cas concrets, des surprises et beaucoup de diversité dans les sujets ! Un auditorium de 266 places et 3 salles d’ateliers vous permettront d’assister à 16 conférences de Wexperience et de ses partenaires ! On s’y retrouve ?
Wexperience invite Brandalley, APRIL Moto et MMA sur scène !
Telle est la tradition au Nord Conversion Day, dans des intervention de 30 minutes, Wexperience vous apportera le meilleur de leur témoignage client sur le sujet. On se retrouve dans la matinée avec :
Olivier Sauvage en keynote d’ouverture sur « Les habitudes : ennemies ou amies de l’expérience utilisateur ? » dès 9H00
Wexperience accompagnée d’APRIL Moto et de Brandalley sur « Le Persona Design ou l’art de donner une véritable personnalité à votre site » dès 10H00
Wexperience accompagnée de MMA sur « Le Design System pour les unifier tous » dès 11H45
Pour découvrir la suite du programme c’est par ici 👇
À très vite !
Infos pratiques : Nord Conversion Day #5 4 Avril 2019 de 9H à 18H Euratechnologies, 165 Avenue de Bretagne, 59000 Lille Inscription sur www.nordconversionday.com Récap vidéo de la précédente édition disponible à cette adresse
UX.Care Awards, Le premier concours qui récompense l’UX des meilleurs sites de e-commerce selon les utilisateurs !
Lors de la nouvelle édition du Nord Conversion Day qui se tiendra le 4 avril 2019 à Euratechnologie, Wexperience voit les choses en grand en réalisant le premier classement qui récompense les sites e-commerce avec la meilleure UX.
Ecommerçants en BtoB ou BtoC, si offrir la meilleure expérience client, la meilleure ergonomie, la meilleure présentation de votre offre est continuellement au coeur de vos préoccupations, l’UX.Care Awards est clairement fait pour vous 😉
Pourquoi participer ?
Parce qu’un trophée ça fait toujours plaisir ! Vous êtes fier du travail que vous avez accompli et voudriez voir vos efforts récompensés
Parce que votre site est le meilleur et tout le monde doit le savoir ! Vous êtes une star de l’UX, dites le nous ! Prouvez-le nous !
Et aussi parce qu’en plus du challenge, de la visibilité et de la reconnaissance ! Des enveloppes de 10,000€ et de 5,000€ de prestations UX sont à remporter ! Sans oublier une caisse de WEX Beer, la seule bière 100% UX au monde !
Vous l’aurez compris, l’objectif principal de ce concours est clairement de récompenser les grandes, moyennes et petites entreprises qui consacrent le plus d’énergie à l’UX en rendant les utilisateurs heureux. Alors alors ! Vous tentez l’aventure !?
Comment participer ?
Le concours est ouvert à tous les e-commercants en France.
Une fois que vous nous avez envoyé votre candidature, nous vous contacterons et vous enverrons un tag contenant un lien vers un questionnaire qui sera déclenchée lorsqu’un utilisateur montre un comportement de sortie sur la page panier.
Promis, cela va très vite à mettre en place ( directement dans le code de votre site ou via Google Tag Manager).
Et hop on commence la collecte d’avis de vos utilisateurs. Une fois que nous avons atteint les 100 réponses nous arrêtons de collecter et attaquons l’analyse des résultats.
–> Le grand vainqueur sera désigné lors du Nord Conversion Day#5 le 4 Avril prochain !
UX.Care est une solution en ligne dédiée à la mesure et à la compréhension de l’expérience utilisateur sur votre site desktop ou mobile, vos applications mobiles ou une application métier. Elle permet d’interroger à distances vos utilisateurs et à recueillir leur insights.
Mesurer l’expérience utilisateur vous permet de comprendre ce qu’éprouvent vos utilisateurs, de dégager des axes d’amélioration, de mesurer l’effet de vos actions (sur vos interfaces) et aussi d’améliorer votre conversion, la fidélisation et votre image de marque. L’outil UX.Care vous permet de demander l’avis directement à vos utilisateurs, suite à une vraie navigation sur le site via un questionnaire scientifique conçu pour la mesure de l’UX.
Qu’est-ce qu’une bonne expérience utilisateur en 2019 ? Et qu’est-ce que sera une bonne expérience utilisateur en 2020 ?
L’UX est désormais un terme à la mode bien inscrite dans les moeurs du digital. Mais que recouvre ce terme en réalité ? Comment les designers d’aujourd’hui l’abordent-ils et comment la fabriquent-ils ? En 2019, les meilleurs designers du monde, comme ceux qui étaient réunis cette année à la Digital Thinkers Conference d’Amsterdam dont je reviens juste, sont tous d’accord.
La bonne expérience utilisateur est d’abord émotionnelle
La bonne ergonomie n’est plus la limite à atteindre, c’est désormais l’expérience vécue. L’interaction qui vous fait vivre quelque chose. Le contact avec une interface qui change votre vie ou, plus modestement, apporte un rayon de lumière à votre journée. Quelque soit la catégorie de votre site : culturel, commercial, public. Une bonne expérience doit décrocher un sourire à votre cible.
Le site Franshalsmuseum.nl, par l’agence Built in Amsterdam, a remporté le Awwwards 2019 du meilleur site ecommerce. Quand le design interactif rencontre avec bonheur les contraintes du commerce en ligne.
La création d’expériences émotionnelles passe par des phases de prototypage rapides, comme montrées ici par Peter Smart de l’agence new-yorkaise, Fantasy. Prototyper permet, avec les utilisateurs, de trouver les bonnes interactions et les bonnes émotions à susciter chez les utilisateurs.
Elle est interactive
Une expérience interactive veut dire « animée », « réactive », capable donc de créer de la surprise, de l’émerveillement et de l’amusement. C’est le dernier étage de la conception d’interface : comment créer en plus d’une bonne ergonomie, une expérience qui s’ancre en bien dans la mémoire de l’utilisateur et le fasse revenir.
Les techniques pour y parvenir sont bien connues des designers d’interactivité (ou motion designers) et grâce aux nouveaux standards du web (CSS 3 et javascript), ils offrent aussi bien sur « ordinateur de bureau » que sur « mobile », téléphone ou tablette, un champ presqu’infini de possibilités.
Démonstration du site officiel du film Coco, produit par Disney, par le motion designer français, Louis Ansa. Lors de son talk, l’idée principale à retenir était l’importance du langage de l’animation par rapport à l’ADN de marque.
Peter Smart, designer américain de l’agence Fantasy, présentait un très intéressant travail de conception d’application et de site web pour une grande compagnie de croisières de loisir. Il y insistait très notamment sur le besoin de créer des expériences en empathie avec le contexte d’utilisation.
Elle est co-construite avec les utilisateurs
La co-construction n’est absolument pas un vain mot de l’accord de tous les spécialistes du design interactif qui étaient à l’Awwwards. Peter Smart s’en est fait le chantre dans sa présentation (en vidéo, ci-dessus) de l’app de Royal Carribean, mais il n’était pas le seul.
Ida Aalen, fondatrice de Confrere, est revenue sur l’inconvénient des analyses expertes en montrant les limites très nettes et en insistant sur le besoin absolu de tester et tester en permanence avec de vrais utilisateurs.
Autre conseil de Ida Aalen : conduire des petits tests fréquemment, plutôt qu’un grand test plus rarement. Choix auquel nous souscrivons entièrement !
L’espagnol Claudio Guglieri (à voir absolument en conférence) a fait une démonstration brillante du besoin de tenir compte des réelles capacités humaines pour créer une interface et une expérience utilisateur. Cela aussi fait partie de la co-création.
Elle est inclusive
Le sujet de l’inclusion fait de plus en plus voir sa présence dans le domaine du design d’interactions. Une conférence y était dédiée à Amsterdam. Marie Vandriessche, interaction designer chez ABN-AMRO, et sourde de naissance, en a fait une parfaite démonstration. Penser à TOUS ses utilisateurs devrait être un impératif absolu, surtout quand on sait que les solutions pour rendre accessible une interface ne sont pas nécessairement onéreuses, mais requièrent surtout une réflexion et des règles appliquées dès le démarrage de la phase de conception.
Pour en savoir plus à ce sujet, rejoignez-moi d’ailleurs au Nord Conversion Day où une conférence se déroulera sur ce sujet 😉
Le meilleur moyen de prendre en compte les handicaps, n’est plus, comme le soulignait Marie Vandriessche de ABN AMRO Bank, de les voir comme tels, mais bien comme des problèmes d’interactions entre humains.
Quelques bonnes règles d’écriture pour les sourd et malentendants. Ça tombe bien, ce sont aussi des bonnes pratiques d’UX !
Elle est bourrée de technologie
Enfin, ne l’oublions pas, les bonnes expériences seront fournies aux utilisateurs en étant appuyées par des technologies qui permettent d’en profiter vraiment.
Mais aussi celui de l’exemple de la personnalisation des contenus par Netflix, tel que je l’avais aussi écrit ici. La personnalisation, à base d’IA, devenant le meilleur moyen de simplifier les choix des utilisateurs dans la masse d’informations à laquelle ils sont en permanence soumis.
Comme nous le rappelait Raisa Cuevas, experte UX chez Google, la performance technique devrait absolument être une caractéristique du design d’interface… ce qui est encore rarement le cas.
Il est toujours bon de rappeler la corrélation entre vitesse d’affichage et taux de conversion.
Conclusion
Awwwards Amsterdam 2019 m’a rappelé à quel point il était important, quelque soit le domaine, de soigner l’expérience utilisateur au delà de l’ergonomie. En tant que concepteur d’expérience utilisateur, nous devrions nous en rappeler pour chaque projet. Que ce soit en e-commerce, en e-banking, e-assurance, et même en BtoB, il existe toujours un moyen de rendre l’expérience utilisateur plus attractive qu’une simple interaction efficace et satisfaisante.
Dans un monde où le digital porte la concurrence à son paroxysme, c’est le dernier moyen de se démarquer et de faire la différence. Il ne faut absolument pas l’oublier !
Deuxième jour de conférence. Heureusement qu’il y avait beaucoup de café !
Organisé par Wexperience, le Nord Conversion Day, revient le 4 avril à Lille ! Vous n’avez toujours pas votre place et hésitez à venir ? Vous êtes inscrits et souhaitez en savoir plus sur ce qui vous attend ? Voici 5 bonnes raisons de rejoindre l’événement :
Le NCD, un événement d’expert ! Le Nord Conversion Day s’adresse à ceux qui « pratiquent ». Chefs de projets digitaux, responsables marketing ou responsables ecommerce de grands groupes, de startups ou de PME. Mais aussi à leurs collaborateurs confrontés au quotidien aux problématiques d’UX.
Plus de salles pour plus de conférences !Avec un auditorium de 260 places et 3 salles d’ateliers, la journée s’animera pas 7 keynotes et 9 workshops avec des cas utilisateurs et rien que des cas utilisateurs !
Notre but ! Vous faire découvrir des entreprises dont nous pensons sincèrement qu’elles peuvent vous apporter des idées nouvelles et des nouvelles manières de travailler. Et mieux encore, vous y découvrirez leurs clients et pourrez échanger avec eux sur les problématiques qu’ils ont rencontrés.
Des échanges !Ils sont chaque année plus de 400 participants à se retrouver et échanger sur leurs problématiques. Conférences, workshops, interviews et village de stands seront au coeur de l’événement pour vous permettre un maximum de moment d’échanges.
Des surprises !Avec la première édition des UX.Care Awards qui récompensera les meilleurs sites e-commerce français en UX, un orateur mystère dégoté par CapitaineCommerce, et bien d’autres encore ! Vous l’aurez compris, on ne vient pas au NCD pour s’ébahir mais pour s’enrichir !
Vous cherchez à présenter votre société ? Vous avez un cas utilisateur à présenter ? Une expérience à partager ? Contactez-nous dès maintenant pour en savoir plus sur le programme et nos offres. Plus de détail dans cet article.
Ils sont déjà plus de 300 inscrits !
🎥 Retour en images sur l’édition 2018
Nord Conversion Day #5
4 Avril 2019 de 9H à 18H
Euratechnologies, 165 Avenue de Bretagne, 59000 Lille
Inscription sur www.nordconversionday.com