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  • Design de site ecommerce : le retour au minimalisme ?

    Les sites de ecommerce doivent-ils se simplifier au point d’abandonner toute prétention « artistique », toute prétention au « design » et à la séduction ? Quelques exemples radicaux montrent que certaines marques n’hésitent pas à abandonner les tendances mainstream du design pour se replonger dans la simplicité des années 1990 (années où il était difficile de parler de design graphique pour les sites webs).

     

    C’est Balenciaga qui avait déclenché les hostilités. Et voici deux sites qui n’hésitent pas à jouer des codes informatiques du début de l’ère de l’Internet avec à la fois, un certain courage, mais peut-être aussi avec un réalisme qui veut que pour se distinguer, il faut « disrupter » le design, le simplifier et mettre de côté toute la complexité technologique qui s’était accumulée comme de la mauvaise graisse dans les lignes de codes des sites de business ces dernières années..

     

    Bizarre, bizarre, non ? Dimeshome.com, un site de meubles où tout semble fait pour perturber l’utilisateur. Design graphique presque sans feuille de style. Photo coupée où l’on ne voit pas le mannequin. Efficace ou pas ?

     

     

    Kioskkiosk.com, un modèle économique disruptif, avec un site qui ne l’est pas moins. Pas de promo en vue, pas de cross-selling, pas de racolage. De la simplicité, c’est tout.

     

     

    Quand Balenciaga avait sorti ce site, il y a un an, nous avions tous cru à une blague. Et pourtant, non ! C’était sérieux et le site n’a pas changé depuis.

     

     

    Lowtechmagazine.com : un des premiers sites à faire l’apologie du minimalisme et de la préservation des ressources énergétiques par son design.

     

     

    Cet article vous est présenté par Wexperience, l’agence d’ergonomie digitale. Pour en savoir plus sur nos prestations, cliquez ici

     

    Pourquoi simplifier le design ?

    Ces exemples ne peuvent sans doute pas s’appliquer tel quels à des sites de marque plus généralistes et plus mainstream. Qui voudrait abandonner sa plateforme de marque où tout est orienté vers le plaisir des sens pour faire ressembler son site à un écran de Minitel ?

     

    Pourtant, il y a un réel intérêt à s’intéresser à un design épuré, à la fois au niveau de l’apparence, mais aussi au niveau du code (comme je l’avais déjà expliqué dans : 11 conseils pour optimiser la vitesse de votre site).

    Car design et poids des pages sont intimement liés. Plus le design est épuré, moins il y a d’animation, plus les images sont compressées, et plus le site est rapide à télécharger. Et plus il est rapide à télécharger, plus il est performant, commercialement parlant.

     

    C’est un sujet qui est chez Wexperience une véritable préoccupation. Chez nous, le design n’est pas qu’une question d’apparence, mais bien de performance !

     

    Alors essayez-nous 😉

  • Retour de projet : VIVESCIA et la refonte de son extranet

    Dans le cadre d’un vaste projet de transformation digitale, le groupe VIVESCIA, 1er Groupe Coopératif céréalier en France (3,5 milliards d’euros de CA par an), a fait appel à Wexperience pour la refonte de son “extranet”, pour l’améliorer, le moderniser, et le rendre pratique à utiliser autant sur ordinateur que sur mobile.

    Retour sur un projet extraordinaire !

    Qui ?

    Premier acteur en France et 3ème à l’échelle européenne, VIVESCIA assure le lien entre les 11.000 agriculteurs de leur réseau qui produisent les céréales, et les multinationales de l’alimentaire qui les transforment et les mettent sur le marché.

     

    VIVESCIA s’appuie sur un extranet qui fonctionne comme un site de bourse : les agriculteurs adhérents au Groupe VIVESCIA ont accès à cette interface web qui leur permet d’acheter et de revendre leurs graines / céréales. Cet outil représente donc un enjeu business fondamental pour VIVESCIA .

     

    Besoins de la refonte

    Développé il y a plus de 10 ans, l’extranet était jugé comme trop technique, désuet, inefficace, et non conforme aux besoins du marché actuel et futur.

     

    L’objectif pour Wexperience était donc :

     

    • De rendre les interfaces beaucoup plus faciles à utiliser pour les agriculteurs
    • Moderniser le design
    • Créer un extranet pratique à utiliser autant sur desktop que sur mobile.

    Réponse de Wexperience

    Pour réaliser cette mission, nous avons proposé de mettre en place un processus de refonte structuré et basé sur une démarche centrée utilisateurs. Cette mission s’organise en 3 temps

     

    1. la phase d’immersion / préparation
    2. La phase de conception et de Direction Artistique
    3. Le maquettage graphique et l’intégration html/CSS

     

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    1/ La phase d’immersion et de préparation

     

    Si VIVESCIA connait parfaitement son métier et est en contact permanent avec son réseau, nous avons commencé la mission par des ateliers internes avec les équipes marketing et commerciales pour mieux comprendre le métier et l’offre de VIVESCIA, et avoir une première connaissance des profils des agriculteurs du réseau.

     

    Pour cela, la technique des Proto-Personas nous permet de construire des archétypes de clients, représentatifs des profils sociaux démographiques des utilisateurs de l’extranet, mais aussi permet d’inventorier leurs usages et besoins, et leur façon d’interagir avec VIVESCIA , et leur “maturité digitale”.

     

    Autre étape essentielle de cette 1ère phase, l’organisation de Tests Utilisateurs sur l’extranet existant avec des agriculteurs dont les profils ont été soigneusement choisis pour correspondre aux différents profils d’utilisateurs.

     

    À travers des entretiens individuels, le principe est de leur faire réaliser des tâches comme dans la vie réelle, et d’observer leur navigation, pour identifier ce qui fonctionnait bien et ce qui posait problème.

     

    Les tests utilisateurs sont filmés et enregistrés, puis analysés. Tout est pris en compte, y compris les mouvements oculaires des testeurs. Notre matériel d’eye-tracking permet d’identifier des problèmes ergonomiques dont les testeurs n’ont même pas conscience !

     

    Pour VIVESCIA, cet audit a été réalisé auprès de 10 testeurs, avec des entretiens individuels de 45 minutes par personne.

     

    L’outil Hotjar a également servi lors de cette première phase de tests pour identifier les zones de clics, la façon dont les utilisateurs scrollaient dans les pages, et disposer de données quantitatives sur la façon dont les utilisateurs naviguaient sur l’extranet.

     

     

    À l’issue de ces 1ères études, nous avons pu construire un diagnostic très détaillé de la situation, et développer des convictions communes avec VIVESCIA sur les transformations à réaliser sur le nouvel extranet. Des convictions non pas basées sur une vision personnelle, mais sur l’observation des utilisateurs, c’est ce qui fait toute la différence, et permet d’engager toute l’entreprise dans le projet de transformation !

     

    Importance des tests utilisateurs :

     

    Le recours à la méthodologie des tests utilisateurs occupe une place centrale dans notre démarche, et pas seulement lors des refontes. Que ce soit en amont de la refonte, ou pour vérifier les performances de nouvelles interfaces, les tests utilisateurs sont la méthode reine pour identifier de potentiels problèmes d’ergonomie, et en mesurer l’importance.

    Cela nous permet de comprendre surtout comment les utilisateurs raisonnent, et comment organiser et hiérarchiser les informations dans les parcours, pour atteindre le plus simplement et le plus rapidement possible les objectifs des utilisateurs.

     

     

    Snapshot de restitution de TU avec le problème, les explications, et la recommandation

     

    Livrable -> restitution des tests utilisateurs

     

    2/ Phase de conception et de Direction Artistique

     

    À la suite de ces tests, nous avons pu concentrer nos travaux sur l’organisation de l’arborescence, la navigation, et la structuration de l’information et des parcours dans l’extranet. Cette conception est réalisée sur wireframe (des maquettes n’intégrant pas le design, avec une déclinaison desktop et mobile de tous les écrans.

     

     

    Sur la base de ces wireframes, nous avons pu construire un prototype animé dans Invision, et vérifier son bon fonctionnement dans cadre de nouveaux tests utilisateurs. Le but ? valider les parcours, l’ergonomie, les choix visuels proposées, et pouvoir corriger des choix de conception mal compris.

    En parallèle de cette conception, nous avons pu retravailler l’intention graphique. Tout en respectant les codes graphiques de la marque, nous avons pu développer une identité digitale nouvelle, cohérente avec les objectifs de simplicité et de modernité qui étaient chers à l’équipe de VIVESCIA .

    Le travail graphique consiste à la fois à construire l’univers graphique, mais aussi créer une dynamique sur le site à travers les interactions pour faciliter la compréhension du site et la navigation (call to action, comportement au survol des éléments cliquables, loaders…)

     

     

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    3) Maquettage graphique et Intégration HTML/CSS

    La phase de maquettage graphique consiste à fusionner les wireframes et la nouvelle identité graphique. Pour VIVESCIA, ce sont plus de 200 maquettes qui ont été créées. L’objectif de ces maquettes est de préparer le travail d’intégration html/CSS, tache durant laquelle les intégrateurs ne doivent avoir aucune question à se poser sur les écrans.

     

    L’intégration html/css est la phase finale de notre intervention

    En respectant les règles W3C, l’intégration est calée pour fonctionner parfaitement sur les navigateurs habituels, avec un accent mis sur la performance du site (vitesse de chargement), et respect des règles d’accessibilté.

     

    Livrable -> Code HTML et maquettes graphiques de tout le site

    Outils

    Pour assurer la qualité de nos prestations, plusieurs outils nous permettent d’optimiser les coûts et les temps de conception.

     

    Invision : pour le partage d’informations et les discussions sur le projet. Invision est également utilisé pour le prototypage

     

    Sketch : outil de conception, qui permet de gagner du temps en production. Avant de passer à la conception de maquettes graphiques, celles-ci sont conçues sous la forme de maquettes « fil de fer » (wireframes) qui permettent de se concentrer d’abord sur l’architecture d’information avant l’apparence graphique du site. La légèreté de l’outil permet également de gagner du temps de production en favorisant la mise en forme d’idées de manière plus rapide.

     

    Hotjar : outil d’analyse comportementale qui nous a permis de récolter de l’information qualitative – tout ce qui n’est pas comptabilisable. Nous parlons ici des « points chauds » ou heatmaps du site, de l’enregistrement du comportement des utilisateurs et des entonnoirs de conversion.

     

     

     

  • Roadtripper : comment créer une expérience de marque à travers une app ?

    Ou comment une app transforme l’expérience d’achat en expérience de voyage ?

    Sur le papier, il y a des idées qui ont l’air parfaite ! Mais quand il faut passer à la mise en pratique, les choses deviennent souvent bien plus compliquées. Beaucoup de créateurs de startup connaissent ce gouffre qu’il y a de l’idée à la réalisation. Voyons voir comment s’en sort une application de voyage originale.

    Roadtripper est une application de planification de voyage itinérant. C’est-à-dire qu’elle vous permet de découvrir des lieux et de planifier leur visite le long d’un trajet. C’est une idée simple et géniale, car aucun guide de  voyage papier ne peut  prétendre pouvoir aider aussi finement un voyageur dans la préparation ET dans l’accompagnement de son voyage.

    Problème : comment créer une interface qui permette de combiner l’aspect découverte de l’application (c’est le conseil), mais aussi son aspect informationnel sans surcharger l’interface (c’est l’utilisabilité). Si l’on parle d’un écran d’ordinateur portable, le challenge reste encore assez facile. Si l’on parle d’écran mobile, les choses deviennent beaucoup compliquées. Et compter sur la passion et la bonne volonté des utilisateurs, dans ces cas là, ne peut pas absolument pas suffire.

    L’écran de planification de Roadtrippers.com

    Challenge dans une app : offrir de la gratification instantanée, mais sans lasser

    Il faut savoir créer une interface qui, non seulement, permette d’atteindre un premier niveau de satisfaction. C’est ce que j’appelle le retour immédiat, ou la gratification instantanée. Mais qui, dans ce cas, précis, ne transforme pas la planification d’un voyage en épreuve répétitive et lassante. Car c’est là, le principal risque.

    Roadtripper n’est pas une application one-shot. C’est un outil qui pourra être utilisé de façon récurrente par ses utilisateurs et de manière assez intensive. Prendre en compte cet aspect est extrêmement important pendant la phase de conception d’une telle interface. Vous ne pouvez pas vous contenter de créer une fonctionnalité qui marche une fois, mais réfléchir à créer une fonctionnalité qui soit aussi agréable à utiliser à la première utilisation qu’à toutes les autres utilisation. Et dans un cas comme Roadtripper, ce nombre n’a pas de limites.

    Apparté : pourquoi une marque de caravane s’est offert une app de voyage ?

    Roadtripper a été acheté l’année dernière par Airstream, le légendaire fabricant de caravanes américaines. Peu connue en France, la marque a failli disparaître, mais, à la faveur d’un vent de « hipsteritude » et de « boboitude », entrainé par la Sillicon Valley, est rené de ses cendres et nombreux sont les jeunes couples américains aujourd’hui à parcourir les routes américaines, « armés » de leur petite (ou très grande) caravane Airstream.

    Cet article vous est présenté par Wexperience, l’agence d’ergonomie digitale. Pour en savoir plus sur nos prestations, cliquez ici

    On le voit, Roadtripper fait partie d’un arsenal de digitalisation, indispensable à toute marque aujourd’hui. On peut le résumer ainsi pour Airstream : grâce au digital, la petite firme de l’Ohio ne vend pas des boîtes à roulettes, mais des expériences de voyage, ce qui n’est pas sans rappeler les propos de Rebecca Sincalir d’Airbnb (Comment AirBNB a entièrement changé sa stratégie grâce au Design thinking).

    Airstream, c’est ça ! Vous connaissez sûrement ces légendaires caravanes en inox brillant !

    Partant de cette constatation, on comprend que Roadtripper n’est pas qu’une simple application, mais plutôt la pierre angulaire de l’expérience client de Airstream. Il ne s’agit pas de fournir des fonctionnalités, mais bien d’enchanter radicalement l’expérience de voyage avec un outil qui permette de profiter avec un maximum d’intensité de son road trip. Dans la société actuelle, il est considéré comme mal vu de perdre son temps.

    Et quand vous partez sur la route une semaine, vous n’avez pas envie de perdre votre chemin, ni de manger dans un mauvais restaurant, ni de visiter un endroit inintéressant. Vous voulez profiter au maximum de votre temps de voyage. Le maximiser, dirait-on dans le marketing. Et quand on connait le nombre très restreints de jours de congés que prennent les américains, on peut comprendre ce besoin exacerbé. Avec moins de 5 semaines de congés par an, chaque minute du voyage doit être « rentabilisée » en terme d’expérience. Il ne doit pas y avoir un moment d’ennui. Et c’est donc là toute la promesse de Roadtrippers. Ne perdez pas votre temps, composez-vous le meilleur voyage (comme on compose une salade au salad bar) et amusez-vous !

    Concrètement, comme tout cela se traduit-il sur une interface ?

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    Une app réussie mais demandant à être optimisée

    Et d’abord, pourquoi avoir fait une application ?

    C’est justifié. Pour tout produit destiné à être utilisé souvent, une application est souvent préférable à un site web. Et même si les PWA commencent à être bien répandues aujourd’hui, on peut tout de même se demander, pourquoi ce choix n’a pas déjà été fait (pour rappel, les PWA sont des sites webs mobiles ayant les avantages d’une application mobile et les avantages d’un site mobile. Lire notre article à ce sujet).

    L’écran de Roadtrippers sur mobile. Des filtres sont appliqués. Et l’on voit déjà que l’application fait face à une certaine complexité de l’architecture d’information.

    Rien de tel d’un gros bouton pour « engager » !

    Pour une app, la première bonne chose à faire est d’arriver à engager immédiatement l’utilisateur. A ce moment crucial, il ne doit se poser aucune question, mais agir immédiatement et profiter. Pour cela, rien de tel qu’un gros bouton. Et ici, c’est exactement le cas. A partir de votre géolocalisation, sur un écran simple, un grand bouton vert vous invite à composer votre premier voyage. Notez (ci-dessus) comme il est isolé du reste des éléments de la page et comment il est positionné de manière centrale. C’est cela qui va augmenter son attractivité. En le faisant ressortir au maximum. Plus il sera visible, plus les utilisateurs seront tentés de tapoter dessus.

    Une fois touché, l’app demande à l’utilisateur de saisir une destination pour qu’il puisse commencer à composer son voyage.

    Comme vous le voyez, le process est fait de telle manière que les utilisateurs ne se posent pas de questions et puissent obtenir rapidement un résultat.

    Ce résultat, s’il est satisfaisant, sera le passeport de l’app auprès de l’utilisateur. Dans le cas contraire il la rejettera.

    Ecran de résultat de recherche sur Roadtrippers : plutôt que de surcharger la carte, les concepteurs ont fait le choix d’un affichage sélectif et progressif

    Satisfaire le plus vite possible

    Le deuxième challenge pour une app est de pouvoir rendre ses premiers résultats exploitables. Ici, la problématique réside dans le fait qu’il est possible d’en afficher beaucoup dans un tout petit écran. Ce qui va créer très certainement des problèmes d’encombrement et dégrader l’utilisabilité de l’interface. Le choix de plus logique de présentation est une carte (c’est aussi le plus expérientiel).

    Elle est évidemment toute petite. Comment dès lors afficher tous les points d’intérêts sans surcharger l’écran ? Simplement en ne les affichant pas tous. A un premier niveau de zoom, seuls les points d’intérêt les plus saillant sont affichés (sur quels critères, je ne sais pas, mais une chose est sûre, les concepteurs de l’application on fait un choix, un compromis, pour éviter d’arriver à la surcharge).

    Ensuite, il est assez facile, en zoomant, d’arriver à un deuxième niveau d’information. D’autres points peuvent apparaitre et il est alors possible d’en tapoter un et d’afficher l’information qu’il contient.

    Fiche détaillée d’un point d’intérêt. On retrouve le bouton vert d’incitation à l’action présent sur l’écran d’accueil de l’app

    Un principe pour une app réussie : ne jamais laisser l’utilisateur s’ennuyer

    Dans cette application, les designers ont constamment fait des compromis. Ainsi, en bas de la carte de l’itinéraire se trouve systématiquement mis en avant UN point d’intérêt. Il s’agit là encore d’exciter l’intérêt, de fournir constamment de l’information à l’utilisateur, de ne pas le laisser s’endormir, de nourrir son cerveau en permanence, comme dans un jeu. Notez ce fait. Sur une app : ne jamais laissez l’utilisateur s’ennuyer.

    Chaque point d’intérêt peut donc être vu de manière parfaitement détaillée, à la manière d’une fiche d’hotel sur Booking.com ou d’un appartement dans AirBNB. Sur un tout petit écran, on retrouve énormément d’informations et c’est presque un exploit d’avoir mis autant de choses sur une surface aussi petite sans donner l’impression d’encombrement.

    Et c’est aussi à ce stade que l’on peut découvrir un des points forts du concept de Roadtripper, la co-création. Car non seulement, Roadtripper s’érige en guide de voyage, mais aussi la communauté des internautes qui l’utilisent. Et qui créent des contenus pour enrichir l’app (photo et avis). Tout cela permet de constituer en temps réel un guide de voyage dynamique et constamment à jour ! Autant dire que les bons vieux guides papiers sont morts !

    Lorsqu’un point d’intérêt vaut le coup de faire partie de votre voyage, il ne vous reste plus qu’à l’ajouter à votre « shopping list » 🙂 Et ainsi de suite !

    On aurait aimé un peu plus de fantaisie dans l’app, comme ici avec une barre de loading animée

    Conclusion : de la marque à l’interface, une seule ligne droite

    Je pourrais continuer ainsi à passer en revue toute l’interface, l’étudier sur sa version « desktop », mais ce n’est pas le but de cet article. En réalité, il était de montrer comment transformer une promesse de marque, somme toute complexe, en expérience utilisateur simple. Ce qui me semble être plutôt une réussite dans le cas de Roadtrippers.

    Je me demandais quand j’allais enfin tomber sur l’application de composition de voyage idéale, et je crois que je l’ai trouvée. J’avais déjà essayé Google Trip. Mais son interface à la Google, trop standardisée… son design froid et un peu anonymé ne m’avaient pas enchanté. Et surtout, il y manquait une réelle couche conseil que semble proposer en beaucoup mieux Roadtrippers. Ici, c’est une véritable communauté d’internautes passionnés qui alimentent les contenus (et, en plus, ils payent pour ça). L’impression qui s’en dégage est une qualité de produit bien meilleure.

    Je pense qu’il y a plusieurs enseignements à tirer de Roadtripper.

    Il est certain que l’application demande certainement encore à être améliorée et optimisée. Parmi ses points faibles : elle est encore très lente et encore très compliquée visuellement.

    En revanche, elle est déjà très complète et offre un service de qualité. C’est plus un ressenti qu’un fait établi. Mais en UX, les impressions comptent. Donner l’impression qu’il y a beaucoup de contenus est une bonne chose. Donner l’impression que l’on va s’amuser (comme c’est le cas, grâce à son design) fait aussi partie de la conception de l’UX d’une app.

    Et non seulement, l’app est complète, mais elle remplit parfaitement l’objectif pour lequel elle a été créée. Et de ce fait, elle risque de devenir extrêmement fidélisante pour les caravaniers de Airstream. Vous me voyez venir ? Plus une application est fidélisante, plus elle permet de proposer des nouveaux services et de créer de nouvelles opportunités de sources de revenus.

    Roadtripper montre ce que le terme de digitalisation veut dire pour une vieille compagnie comme Airstream. L’app a été rachetée et développée pour parfaire encore plus la promesse de Airstream. Sur la page d’accueil du fabricant, il est écrit : « Take a little Adventure ». Une aventure, oui, mais sécurisée et optimisée, une aventure dans le sens Disney du terme 🙂 Sûre, préparée à l’avance, et fun, forcément fun. C’est une offre tout en main : un logement, roulant et vintage avec une touche de modernité, pour voyager. Avec une app qui vous emmène dans les meilleurs endroits d’Amérique. Magique, non  ?

  • Tous les sites de ecommerce doivent-ils nécessairement se ressembler ?

    Peut-on vraiment encore créer des expérience utilisateurs digitales innovantes sur les sites de ecommerce ?

    Après tout, ces sites font tous la même chose et, à peu de choses près, on y trouve toujours les mêmes fonctionnalités. Pas étonnant qu’ils finissent tous par se ressembler. Le noir et blanc sobre dans la mode, les sites colorés et criards chez les discounters. Les menus de navigation en haut au centre, les listes produits en colonnes ou en lignes. A peu de choses près, l’internaute finira toujours par retrouver les mêmes schémas d’interface, la même prototypie (pour comprendre ce terme, lire notre fameux article Walmart vs Amazon).

    Avantage : en adoptant la même structure d’interface, les sites de ecommerce sont plus faciles à utiliser et à comprendre pour les utilisateurs, car ils utilisent tous les mêmes canons. Le temps d’apprentissage pour l’utilisateur devient quasi nul et il peut se concentrer sur l’offre, pas sur comprendre comment fonctionne l’interface.

    Inconvénient : plus les sites se ressemblent, moins ils ont de personnalité et moins ils ont de capacité à se différencier.

    Cet article vous est présenté par Wexperience, l’agence d’ergonomie digitale. Pour en savoir plus sur nos prestations, cliquez ici

    Et, à vrai dire, les marges de manoeuvres pour créer une expérience originale, neuve, inventive et efficace ne sont pas énormes. Pourtant, on peut encore y arriver ! La preuve avec Greatjonesgood.com et Femmeandfierce.nl, deux sites de retail « qui font bien le job », si je puis m’exprimer ainsi. Voyons voir donc par quels subterfuges graphiques et interactifs, ils y parviennent :

    La couleur, nouvel éminence suprême de l’expérience utilisateur

    Première différence qui saute aux yeux, la couleur n’est plus bannie. Elle s’affiche en fond de page, sans complexe, et vient chasser le sempiternel blanc, couleur neutre par excellence, que l’on trouve encore sur la plupart des sites. Il a même disparu des photos de Femmeandfierce.nl, remplacé par des teintes pastels et chaleureuses, « girly » ? Pire encore ! Le sacro-saint noir des typos a été outrageusement remplacé par un rouge bien primaire, sorti tout droit d’une affiche vintage des années 70 !

    Page d’accueil Femmeandfierce.nl : ça détonne un peu avec ce qu’on voit d’habitude. Et le petit côté « amateur » de la mise en page est trompeur sur la réelle qualité du site.

    Greatjonesgood.com est moins audacieux, mais parie sur une palette vintage à souhait, rappelant (le pire ou le meilleur) de l’âge des pantalons à pattes d’éléphant.

    Le monde est-il prêt par une telle débauche visuelle ? Sans doute pas sur les grands sites mainstream, mais sans doute oui, sur tout ceux qui voudront faire autrement que leurs concurrents, tant qu’ils ne sont pas encore dans les sentiers du commerce de masse.

    Greatjonesgoods.com : du vintage en veux tu en voilà !

    La typo, principal élément de l’identité visuelle, se fait plus douce

    Retour aux basics ! Ou plutôt aux rivages anciens de l’affiche imprimée et de ses caractères fondus au plomb et légèrement approximatifs, arrondis par l’usure, onctueux dans la forme, souples et féminins. Sus aux typos dures ou trop « UX », trop parfaites ! Voici des typos nouvelles, qui tranchent avec les habitudes clean des design system à la Google et font croire à un design simili-vintage, simili-bio. Bref, à un retour à plus de douceur.

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    Des petites animations, juste pour le plaisir !

    On n’avait pas vu ça depuis les pages de gifs animés de la fin des années 90 : des animations qui ne servent à rien, qui ne sont là que pour le plaisir des yeux, qui ne cherchent pas à vous impressionner ni à vous vendre quelque chose, mais qui sont simplement bonne à vous procurer du plaisir, de l’amusement et de la joie. C’est juste rustique, simple et drôle. Et on en redemande encore !

    Surprise ! Ici, un bon exemple d’animation intégrant de l’illustration et de la photo pour rendre plus amusante l’expérience utilisateur
    De l’animation qui n’apporte rien en tant qu’information, mais qui rend la navigation plus légère, plus amusante

    De la photo et du dessin

    Qui l’eut cru ? Le dessin, ou plutôt les éléments dessinés, reviennent en force. Avec assez d’habileté sur Greatjonesgoods.com où ils viennent se superposer à la photo ou même la remplacer. Soulevez le couvercle des marmites et vous serez surpris. Encore une fois, il ne s’agit pas de ces illustrations, chères à Google, policées, trop honnêtes pour être authentiques, calibrées au pixel près, mais bien de bons vieux dessins tracés à la main, sans algorithme pour lisser le trait, peut-être, scannés, puis collés comme des images de classe sur un grand Canson coloré. On peut aimer ou pas, mais l’effet est réussi. Voilà enfin quelque chose de nouveau et de différent qui donne un petit ton amateur sympathique, et accroche le regard.

    Pour une fois que de l’illustration ne ressemble pas à le l’illustration bien léchée et trop propre.

    Des photos « gorgeous » !

    Même s’il n’y a rien de nouveau sous le soleil, place est faite à la beauté des photos, à la pêche visuelle et à l’éblouissement du regard. C’est vrai sur les deux sites et encore plus particulièrement sur Greatjonesgoods.com. Les photos d’illustration sont somptueuses (presque trop) et submergent le cerveau d’émotions. Si vous n’avez pas faim en regardant ces photos, c’est que vous venez juste de déjeuner, non ?

    Que ce soit sur Femmeandfierce.nl ou Greatjonesgoods.com, les photos sont superbes !

    Simplicité, toujours la simplicité

    Point commun des deux sites. La simplicité que l’on retrouve partout. De la page d’accueil jusqu’à a fiche produit. Et même dans le tunnel de commande. Les deux sites proposent des tunnels sans création de compte, permettant un achat en 2 étapes ! C’est de l’optimisation pure ! Et enfin, l’abandon du compte client, qui, dans le fond, ne sert plus vraiment à grand chose aujourd’hui.

    Page de commande de Femmeandfierce.nl : la commande se fait en deux étapes, et il n’y a pas de création de compte.

    En conclusion

    Ces deux sites renouvellent le genre en terme d’expérience utilisateur. Ils proposent une interface, certes, organisée de façon classique, mais avec un habillage graphique qui tranche avec les grandes tendances habituelles. Oui, il est donc possible de créer de nouvelles expériences dans le commerce détail en jouant sur des facteurs différenciants sans pour autant abandonner les canons habituels des interfaces de sites ecommerce.

  • APPEL À PARTENAIRES | Le Nord Conversion Day revient à Lille, le 4 Avril 2019 !

     

    Appel à partenaires

    Le Nord Conversion Day revient le 4 Avril 2019 à Lille !

     

    Pour la cinquième année consécutive, le Nord Conversion Day, l’unique évènement dédié à l’UX et au business digital fait le plein de nouveautés et revient le 4 avril 2019 ! Organisé par Wexperience, c’est dans l’emblématique bâtiment d’Euratechnologies à Lille, qu’aura lieu cette 5ème édition.

     

    Le Nord Conversion Day permettra aux spécialistes du web de découvrir des entreprises dont nous pensons sincèrement qu’elles peuvent vous apporter des idées nouvelles et des nouvelles manières de travailler. Et mieux encore, vous y découvrirez leurs clients et pourrez échanger avec eux sur les problématiques qu’ils ont rencontrés !

     

    Au programme :

    • Une journée de conférences 100% UX & e-commerce
    • 1 orateur mystère dégoté par Capitaine Commerce
    • La première édition des UX CARE AWARDS by Wexperience qui récompensera les meilleurs sites e-commerce français en UX
    • Un buffet exceptionnel gratuit, l’apéro de fin de journée avec notre cuvée spéciale au houblon, la déjà fameuse WEXBeer !!!

    Avec pour principal fil rouge “L’UX et l’e-commerce”, le Nord Conversion Day cherche ses partenaires pour rejoindre et animer cet évènement :

     

    Vous êtes un acteur du web avec plusieurs missions à votre actif ? Vous avez réalisé une prestation exceptionnelle qui a amélioré l’expérience utilisateur ?  Contactez-nous dès maintenant pour en savoir plus sur le programme et nos offres.

     

     

    • Quelque soit votre domaine : UX, IA, PWA, vocal commerce, réalité augmentée, phygital, réalité virtuelle, SEO, data
    • Quelque soit la taille de votre entreprise : startup ou groupe international
    • Ou que vous soyez en France : on dit que les gens du Nord sont chaleureux ? Venez le vérifier en vrai !

     

    La seule règle du jeu : No bullshit ! Pas de présentation commerciale, rien que du concret et des vrais témoignages clients ! Soyez fier de ce que vous présentez et présentez le bien !

     

    Qui viendra ?

     

    Plus de 450 participants  chaque année ! Ils sont chefs de projets digitaux, responsables e-commerce et marketing ou encore experts du digital – venant tout droit des fleurons des entreprises du retail nordiste, mais aussi desi grands sièges sociaux des assurances, des vadistes historiques. Le Nord étant une terre commerce et de services, il serait dommage de ne pas venir y rencontrer la crème du marketing digital.

     

    Le Nord Conversion Day s’adresse à ceux qui « pratiquent », mais aussi à leurs collaborateurs confrontés au quotidien aux problématiques d’UX.

     

    ils étaient là !

     

    Quels avantages à nous rejoindre ?

    Participer au NCD, vous permet non seulement d’être visible par un public de professionnels, mais aussi de vous impliquer dans la communauté e-commerce et d’associer votre marque lors d’un événement national de qualité.

    • Une intervention de 35’ dans la salle de votre choix devant + de  250 professionnels du digital
    • Être visible par des chefs de projet digitaux, des responsables e-commerce et marketing, des experts du digital représentant les meilleures entreprises du nord de la France.
    • Bénéficier de la visibilité de l’événement avec votre logos  sur l’ensemble de nos supports : prints, médias, goodies, réseaux sociaux
    • Ainsi que la possibilité de distribuer vos goodies et produits à votre image dans 300 sacs qui seront distribués aux participants.

     

     

    Le mot du fondateur : Olivier Sauvage aka CapitaineCommerce

     

    « Dirigeant d’une agence UX depuis plus de 8 ans, j’avais envie de créer un évènement à part des évènements classiques : collaboratif, sans « bullshit », convivial et surtout fun ! C’est plus de 450 personnes que nous attendons cette année et toujours avec le même état d’esprit.

     

    Notre volonté, c’est à travers une rencontre professionnel, de faire découvrir les dernières technologies en matières de nouvelles expériences utilisateurs, d’UX et de conversion, d’évangéliser, et de donner les clés du digital business à nos visiteurs. L’édition 2018, à la CCI de Lille, avait été un grand succès. Cette année, nous avons voulu voir plus grand pour créer un événement d’envergure national autour de l’UX pour l’e-business !”

     

    Le Nord Conversion Day en images :

    [youtube width=800]https://youtu.be/Q4N_vcZPevM[/youtube]

     


     

    Infos pratiques : 

    • Date : 4 Avril 2019 de 9H à 18H
    • Lieu : Euratechnologies, 165 Avenue de Bretagne, 59000 Lille
    • Inscription GRATUITE sur www.nordconversionday.com
    • Récap vidéo de la précédentes éditions disponible à cette adresse

     

  • Le drôle de phénomène de l’attention sélective

    La question est : pourquoi certains de vos utilisateurs ne voient parfois pas ce qui est juste devant leurs yeux

    En ergonomie, il est vraiment essentiel de comprendre une chose : il n’est pas possible de porter son attention sur deux choses à la fois.. Et c’est particulièrement vrai lorsqu’il s’agit du regard. De toute évidence, à moins de souffrir d’un grave défaut de strabisme, vous ne pouvez pas regarder à deux endroits en même temps. Mais beaucoup plus étonnant encore, vous pouvez très bien aussi ne pas voir une information qui se trouve juste devant vos yeux.

    C’est le phénomène de l’attention sélective !

    Lorsque le cerveau traite les informations qu’il reçoit par les yeux, il est capable de reconstituer l’ensemble des éléments d’une scène et d’en former un tout intelligible et possédant un sens. Montrez une photo de sapins, de maisons, et de vallées à quelqu’un et il sera immédiatement capable de vous dire ce qu’il s’agit d’un paysage de montagne, même, éventuellement, en n’en regardant qu’une partie. (c’est la capacité du cerveau à imaginer quelque chose qu’il ne voit pas, mais dont il est capable d’évaluer la probable signification).

    Le cerveau possède des capacités étonnantes d’extrapolation. Ici, une image partielle d’un héros de série américaine sera considérée comme un tout compréhensible, alors que de nombreux éléments importants de l’image manquent.

    Ce travail du cerveau, simple en apparence, est en réalité extrêmement complexe et s’accomplit en quelques millièmes de secondes sans même que nous en ayions conscience. Avant que nous réalisons ce que nous voyons, notre cerveau le sait déjà. Cette capacité cognitive exceptionnelle fait que nous nous servons essentiellement de nos yeux pour nous déplacer dans notre environnement et interagir avec lui.

    Cet article vous est présenté par Wexperience, l’agence d’ergonomie digitale. Pour en savoir plus sur nos prestations, cliquez ici

    Et pourtant, malgré cette incroyable capacité, nous pouvons quand même rester totalement aveugle à quelque chose qui est placé devant nous. Parfois, un utilisateur peut « ne pas voir » un message d’alerte écrit en gros et en rouge en plein milieu d’un écran !!! Et c’est un fait très fréquent !

    Dans la vidéo suivante, il est demandé à une utilisatrice de se créer un compte sur un site de jeu en ligne. Malgré une taille conséquente et un placement optimum, elle ne voit le bouton qu’au bout de quelques longues secondes.

    [youtube width=800]https://youtu.be/h-CqKihZ3tY[/youtube]

    Ce phénomène curieux, cette incapacité apparente, s’explique en réalité très bien et est due au fait que notre capacité à traiter une information de manière consciente est très limitée.

    Pour le dire simplement et très approximativement, nous ne pouvons voir consciemment qu’une seule chose à la fois sur un point précis et limité de notre champ de vision.

    Faites donc l’expérience en vidéo ci dessous et vous vous en rendrez très vite compte.

    [youtube width=800]https://youtu.be/ubNF9QNEQLA[/youtube]

    Un objet en plein dans notre champ de vision peut très bien ne pas être vu du tout !

    Et quand on est designer, ne pas connaître ce mode de fonctionnement de notre cerveau peut conduire à d’importantes erreurs de conception. Et à ne pas faire voir de message important à certains moment du parcours utilisateur ou bien à ne pas arriver à attirer l’attention de ce même utilisateur.

    Comment doit-on déjouer les pièges de l’attention sélective ?

    L’attention sélective peut nous jouer des tours dans plusieurs cas.

    Cet article vous est présenté par Wexperience, l’agence d’ergonomie digitale. Pour en savoir plus sur nos prestations, cliquez ici

    Lors de l’envoi de message d’erreur.

    C’est typique des problèmes de conception d’un formulaire. Un utilisateur remplit un formulaire, il le valide. Et rien ne se passe. Du moins en apparence. Car, en vérité, un message d’erreur a été affiché à un endroit où son regard ne portait pas, et il ne l’a pas vu.

    Pour éviter ce biais, il est donc indispensable de trouver un moyen d’attirer son regard sur un autre point de l’écran, à l’endroit du message.

    Pour des raisons de sélection naturelle, l’être humain repère très bien des changements dans son champ de vision. Cette faculté lui permettait, à une certaine époque, pour des raisons de survie, de repérer une proie dans la savane ou de repérer un danger. Cette capacité doit être exploitée en provoquant un changement dans l’interface qui lui fasse changer son point d’attention.

    En général, les designers se contentent d’afficher un nouvel élément (le message d’erreur de notre formulaire), mais cela peut ne pas suffire. En effet, le cerveau est plus ou moins doué et repère plus ou moins bien certains changements.

    Un changement de forme ou de couleur, par exemple, est nettement moins bien perçu qu’un mouvement.

    C’est pour cela que si vous voulez vraiment attirer l’attention d’un utilisateur sur un endroit de l’écran hors de son point de focal, vous devez utiliser une petite animation. C’est par exemple le cas lorsqu’un utilisateur ajoute un produit au panier. On peut envoyer à son cerveau le fait que son action a bien été prise en compte en agitant légèrement et brièvement le panier.

    Dans la vidéo ci-dessous, le panier s’agite légèrement afin, à la fois, de confirmer la bonne prise en compte de l’action de l’utilisateur, mais également d’attirer son regard vers un autre point de focalisation.

    [youtube width=800]https://youtu.be/9IYFEdC7ZH4[/youtube]

    Pour un formulaire, cet artifice n’est pas le meilleur. La bonne méthode en la matière est de faire scroller l’écran automatiquement à l’endroit de l’erreur et d’y afficher un message (dans une couleur d’alerte) à côté de l’endroit où l’erreur doit être corrigée. Vous utilisez le mouvement et le changement de couleur pour focaliser l’attention et déjouer le problème de l’attention sélective de l’utilisateur.

    Retenez également que ces micro-animations sont moins utiles sur smartphone. En effet, un écran plus petit rentre plus largement dans la zone de focalisation de l’attention et nécessite moins d’artifices pour obtenir les mêmes résultats que sur un grand écran plat.

    Le cas des bannières invisibles

    Lorsque l’on connait le fonctionnement de l’attention sélective, on peut être tenté de la déjouer pour s’en servir à ses propres fins. C’est le cas de la publicité, par exemple. Alors qu’une personne est en train de lire un texte dans une page, vous pouvez être tenté d’attirer son attention avec une bannière publicitaire.

    Pour cela, le meilleur moyen est de placer cette bannière sur son parcours oculaire. Dans un article de blog, par exemple, en plein milieu de l’article. Cela revient exactement au même que d’imposer une page de pub au milieu d’un film. Mais dans le digital, les choses se passent un peu plus subtilement qu’à la télévision.

    Car, paradoxalement, plus vous tentez d’attirer l’attention par les moyens usuels : clignotement, mouvement, couleurs tranchantes et criardes, visuels sexys, plus vous risquez, au contraire, de détourner le regard. C’est le phénomène depuis longtemps décrit de « banner blindness », d’aveuglement aux bannières.

    En 2007, NN Group publiait un article qui montrait l’invisibilité des bannières publicitaires sur les pages de journaux en ligne. L’effet d’aveuglement à la capacité autonome du cerveau de détourner de notre attention les éléments qui n’ont aucun intérêt pour nous.

    De la même manière qu’un cerveau ne peut pas voir un élément hors de son champ d’attention sélective, il peut tout aussi bien se rendre aveugle à quelque chose qu’il a pourtant devant les yeux. Le processus ne relève pas du même mécanisme, mais plutôt d’un apprentissage culturel qui fait que les humains apprennent des interfaces. Et apprennent notamment à éliminer de leur champ d’attention tout ce qui a peu de chance de les intéresser. Comme de la publicité, par exemple. Ou plutôt comme quelque chose qui ressemble à de la publicité.

    Cela devrait vous faire vraiment réfléchir à la manière dont vous essayez d’attirer l’attention sur quelque chose dans un site.

    La capacité du cerveau a détourner votre attention de ce qu’il ne juge pas utile est épatante !

    Dans les sites de ecommerce, il n’est pas rare de voir ce que l’on appelle des bannières publicitaires internes, censées vous renvoyer sur une promotion interne du site. Or, ces bannières souvent produisent l’effet inverse que celui désiré. A cause de la capacité du cerveau à trier instantanément ce qui l’intéresse ou ne l’intéresse pas, ces bannières sont automatiquement ignorées si elles ressemblent trop à de la publicité et deviennent, en quelque sorte, invisibles, même si l’utilisateur a le nez dessus.

    A contrario, plus une bannière ne ressemble pas à une bannière, plus elle a de chances d’être repérée et d’intéresser l’utilisateur. C’est le principe des publicités Adwords qui se « camouflent » en lien « naturel » pour être cliquées. C’est ce qui a fait et fait encore la fortune de Google.

    Une bannière publicitaire qui ressemble à un résultat de recherche. La bannière prend volontairement la forme d’un contenu pour être visible. Si elle ressemblait à une bannière de pub, il y a de fortes chances pour qu’elle ne soit pas vue.

    Autre exemple, sur le site de Skift, un magazine spécialisé dans le marketing du voyage, des bannières d’abonnement à l’email sont systématiquement placées dans les textes des articles de blog. Leur mise en forme sans fioriture, sans animation, sans intention d’attirer l’attention, possèdent, contre toute attente, un fort potentiel d’attention, justement parce qu’elles ne ressemblent pas à des bannières.

    Bannière d’inscription à la newsletter sur le site Skift.com. La mise en forme graphique, très rudimentaire, proche d’un simple formulaire, est sans doute plus efficace qu’une popin tournoyante au milieu de l’écran ou un visuel plus complexe.

    Sur les sites d’information, on trouve désormais de manière systématique des publicités « déguisées » en accroche d’article. Leur objectif étant de se faire cliquer, cette approche, comme nous l’avons déjà vu, se révèle efficace. Mais jusqu’à un certain point. Avec le temps, il est toutefois probable que les internautes apprennent à ne plus voir ces publicités. Leur emplacement récurrent, la typologie des accroches textuelles, le petit panneau « publicité » seront autant de signes pour le cerveau pour apprendre à les éviter et à passer dessus le regard sans en prendre conscience.

    Beaucoup de sites d’information tentent de faire cliquer sur des publicités en les faisant passer pour des articles. Il y a de fortes chances pour que les utilisateurs apprennent peu à peu à déjouer ces faux contenus et les ignorent.

    Conclusion

    Comprendre les mécanismes cognitifs du cerveau devrait être la base du métier d’UX Designer. Or, beaucoup ne les connaissent pas. Et pourtant, les maîtriser est fondamental pour créer des interfaces calibrées au millimètre qui répondent à des objectifs parfaitement clairs et permet à un site ou une application de remplir son rôle au sein d’un business model.

    Cet article vous est présenté par Wexperience, l’agence d’ergonomie digitale. Pour en savoir plus sur nos prestations, cliquez ici

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    Savoir attirer l’attention sur un point particulier de l’interface, éviter d’avoir des éléments fondamentaux rendus invisibles par de mauvais artifices graphiques, sont des techniques qui s’apprennent et s’expérimentent en fonction de chaque cas. Comme le montre l’effet des banner blindness, les apprentissages humains sont permanents et la capacité de ces derniers à repérer et à déjouer les pièges cognitifs que les designers leurs proposent également permanents. En design, s’il existe des règles de bases fondamentales, il faut toujours y ajouter une couche culturelle de comportements qui viennent systématiquement contrebalancer les mécanismes primaires du cerveau humain.

    C’est d’ailleurs l’intérêt principal des tests utilisateurs que nous pratiquons sur chaque projet chez Wexperience, que d’arriver à détecter ces mécanismes automatiques qui naissent des pratiques quotidiennes du digital. Ne pas s’appuyer sur ces observations issues du réel finira toujours par vous entraîner vers des erreurs de conception.

  • [Event] L’UX au Conext avec Wexperience | RDV à Lille du 23 au 25 Octobre

    CONEXT2019

     

    L’édition 2018 du Conext entièrement dédiée à l’UX

    Du 23 au 25 octobre 2018 à Lille Grand Palais, se déroulera la nouvelle édition du Conext, entièrement consacrée à l’expérience utilisateur. Face à un tel fil rouge, il était évident pour Wexperience d’y être 😉Retrouvez-nous donc :

    Mardi 23 Octobre : 

    • En salle expert 2, de 10H à 10H45, vous aurez l’occasion d’écouter notre directeur Cyrille Pattyn accompagné d’Alice Brunel Bara, représentant Humanis. Ils animeront à deux une keynote sur la mesure et l’optimisation de l’expérience utilisateur via UX.CARE.

    Mercredi 24 Octobre : 

    – De 9H à 9H45, c’est Nabil Thalman, président de Flupa France qui interviendra en salle Master Class 1 pour 45min de conférences sur l’UX et l’intégration de l’Humain dans les projets. Faire vivre des expériences fluides et mémorables à ses clients ou aux consommateurs nécessite que toute l’entreprise se dote d’un UX mindset mais que certains managers uniquement doivent être en charge de l’UX et de la gestion de la connaissance client. Il vous présentera  différentes manières d’intégrer l’humain dans ses projets ainsi que différents exemples (on et offline).

    – De 15H45 à 16H15, Grégoire, notre UX designer prendra la parole sur le plateau TV pour une keynote sur la co-conception des interfaces. Placer l’utilisateur au centre de la conception de vos interfaces est le meilleur moyen de réaliser un résultat qui touche vos utilisateurs.

    Jeudi 25 Octobre : 

    – De 10H à 10H45, en salle Expert 2, c’est Maxime Frere, vice-président de Flupa France qui animera un atelier sur le « Design System ». Il vous présentera ses avantages, ses enjeux, son périmètre et vous guidera dans la manière de le mettre en place.

     

    – De 11H à 12H, retrouvez notre expert UX Olivier Sauvage, sur le plateau TV pour une keynote sur les dernières tendances de l’UX dans l’univers e-commerce. À travers les exemples des meilleurs sites américains en UX, Olivier vous montrera les dernières tendances en UX design dans le domaine du e-business. Mobilité, simplicité, personnalisation, IA. Ils vous montrera que c’est encore les américains qui mène la danse en UX design.

     

    Alors, on s’y retrouve ? Les 3 jours sont entièrement gratuits, rejoignez-nous, on a certainement des choses à ce dire 🙂

     

     

    À propos du Conext :

    Le salon #conext se focalise cette année sur le parcours client. Cette année, le salon vous donne rendez-vous les 23, 24 et 25 octobre 2018 à Lille Grand Palais aux 10 000 visiteurs professionnels attendus. Cette année encore, l’événement invite l’ensemble des acteurs du secteur à plonger au cœur des dernières innovations du commerce intelligent et s’enrichit d’une approche dédiée au retail design.

     

     

    Marketing, data, relation client, print, centres d’appels, logistique, aménagement & équipement de point de vente… l’ensemble des métiers et expertises de la chaine du commerce seront représentés. Sans oublier le Lab, un espace innovation unique en Europe, qui proposera de découvrir les prochaines innovations mais aussi d’expérimenter, de s’inspirer, de se projeter… Fenêtre ouverte sur un secteur en mutation permanente, ≠ conext proposera une programmation de haut vol avec notamment plus de 100 conférences, 250 rendez-vous d’affaires ainsi que des conférences plénières.

     

    Plus d’infos sur le site de l’événement : www.salon-conext.com

  • Syndic One et la mutuelle GSMC fiers de leurs nouveaux sites !

    La refonte de site, un art difficile !

    On ne cesse de le dire, la refonte de site, est un chantier long et compliqué qui présente de nombreux risques. Elle induit un certain nombre de risques qui génèrent de l’angoisse et de l’appréhension :  risque de dépassement indéfini des délais, risque de perte de trafic lors du passage en production ainsi que le risque de non-maîtrise des coûts. Pour assurer la réussite de ce projet, il faut savoir mettre en place une méthode bien rodée.

     

    Après plus de 5 refontes de sites majeures en France, nous vous partageons dans cet article nos deux dernières refontes. Vous y découvrirez dans le détail notre méthodologie et les équipes qui ont permis de parvenir à ces résultats conforme aux attentes du client. On y parle bien évidemment de tests utilisateurs, de conception centrée utilisateur, de wireframes et de méthodes collaboratives entre les équipes IT & SEO. Bonne lecture 😉

     

    Le cas  Syndic One :

     

    offre-syndic-one

     

     

    Il y a maintenant 8 mois, Syndic One, le spécialiste du syndic collaboratif en ligne confiait la refonte de son site à Wexperience. Il s’agissait surtout de clarifier l’offre proposée par Sergic mais aussi de moderniser le site.

     

    Le cas de la mutuelle GSMC

     

    HOMEPAGE-GSMC

     

    En 2017, la mutuelle GSMC confiait la refonte de son site à Wexperience. Il s’agissait de remettre à jour un site qui avait trop vieilli et qui ne correspondait plus à la stratégie digitale de la société.

     

     

     

  • UX : 3 sites originaux à ne pas louper cette semaine

    Après quelques semaines d’absence sur cette rubrique, nous revenons avec une toute nouvelle sélection de sites à l’interface attrayante qui ont attiré notre attention en terme d’expérience unique.

    JOW

    JOW est une startup française qui offre une toute nouvelle manière de faire ses courses.  En 1min, le site vous recommande un menu de la semaine sur-mesure, avec des recettes cools et réellement adaptées au quotidien.  Avec un design, un formulaire en langage naturel et une UX sympa, c’est à la fois une la techno de transformer n’importe quelle recette-vidéo en panier de courses achetable qui nous a marqué.

    SPICYNOSPICY

    Toujours dans l’univers alimentaire, je vous propose de découvrir le très beau site du restaurant SPICYNOSPICY, basé à Kiev. Avec une home à la fois subtile, élégante et artistique, il est difficile de s’imaginer être sur le site d’un restaurant asiatique. On se laisse néanmoins transporter par ces illustrations atypique et les grandes photos qui l’accompagnent.

    LOW←TECH MAGAZINE

    Dans un tout autre domaine, LOW TECH MAGAZINE n’a rien d’extraordinaire en terme de design mais nous a marqué pour une toute autre raison. Dans le dernier article d’Olivier Sauvage, ce site est cité comme une inspiration à votre design sous l’angle de la vitesse de chargement.  C’est en quelque sorte un modèle de déconsommation avec un code HTML simple. Pas de scripts. Pas de requêtes serveurs. Un design très sobre très  simple et qui “s’éteint” quand il n’y a plus assez d’énergie solaire pour alimenter le serveur qui l’héberge (assez extrême comme procédé).

    N’hésitez pas à nous suggérer vos best sites via notre compte twitter @Wexperience !

  • Revue de presse UX / CX

    Op op op, la revue de presse UX est de retour. On y parle bien évidemment d’expérience utilisateur mais aussi d’expérience client et de neuroscience. Bonne lecture et n’hésitez pas à partager le tout 😉

     

    Cette startup veut rendre cool l’achat d’une voiture d’occasion

     

    ➡ This startup wants to make buying a used car cool via FastCompany

     

    Face aux vendeurs de voitures stéréotypées qui semblent indigne de confiance, la nouvelle startup du e-commerce Vroom, spécialisée dans la vente de voitures d’occasion haut de gamme, tente de rétablir la confiance dans les voitures d’occasion en supprimant complètement cette image du vendeur et en recréant l’expérience avec une toute nouvelle identité. Chez Vroom, l’achat d’une voiture d’occasion devient amusante et glamour. 

     

    L’obsession du produit tue l’expérience client

     

     

    ➡ Product Obsession is killing the customer experience via The Customer Experience Company

     

    Contrairement au mythe des 10% de notre cerveau qui sont réellement utilisé, cet article nous prouve qu’un produit n’est utilisé qu’à hauteur de 20% de ses fonctionnalités. Ce qui laisse 80% des fonctionnalités du produit rarement ou jamais utilisées. On ne cessera de vous répéter qu’avant de vous lancer dans la construction, la création, il vous faut connaître le client, comprendre ses besoins pour lui offrir l’offre, la solution adapté.

    Cognitif,  détection de l’erreur, correction de l’erreur

     

    ➡ L’erreur comme signal d’alarme via The Conversation

     

    La capacité qu’a notre cerveau de détecter nos erreurs permet la prise en compte du comportement inadapté afin, soit de ne plus le reproduire, soit de le corriger tant qu’il est encore temps. Rédigé par  Fanny Grisetto, Doctorante en psychologie cognitive.

     

    Pourquoi l’expérience utilisateur (UX) est devenue le nouveau Business ?

     

    ➡ Pourquoi l’UX est devenue le nouveau Business ? via Siècle Digital

     

    De nos jours, les clients ne résonnent plus en fonction du produit, mais à travers l’utilisation et l’expérience vécue avec ces usages (UX). Le business devient l’expérience et le produit lui devient une commodité de cette expérience.