Agence WEX

Blog

  • Comment recrutons-nous nos testeurs ?

     

    Que ce soit pour un test utilisateur, un focus group ou bien atelier de co-création, Wexperience fait toujours appel à des « pures âmes innocentes » pour s’accompagner dans ses démarches UX de conception et de design. C’est notre crédo que de reposer toutes nos réflexions sur les comportements et les besoins réels des utilisateurs finaux d’un site web ou d’une app.

    Et c’est d’une importance capitale si nous voulons bien les cerner.

    Mais recruter des « testeurs » dont les comportements ou les intentions ne sont pas biaisés n’est pas si facile et il faut, pour y parvenir, utiliser une méthodologie de recrutement bien rodée.

    La définition de la cible

    Le plus important pour un projet est de définir aussi précisément que possible la cible utilisateur.

    Lorsqu’il s’agit de tester une application métier pour une société en particulier, c’est assez simple, puisque les utilisateurs cibles sont peu nombreux (inférieur à quelques milliers, mais dans la plupart des cas, un nombre beaucoup moindre) et qu’ils sont nommément identifiables. La difficulté dans le recrutement consiste alors non pas à les identifier, mais à les libérer de leur travail courant pour les amener à nous consacrer une heure ou plus. Dans ce cas, impossible de ne pas passer par la hiérarchie, d’expliquer notre démarche et de négocier ces heures de manière à pouvoir mener nos opérations.

    Cet article vous est présenté par Wexperience, l’agence d’ergonomie digitale. Pour en savoir plus sur nos prestations, cliquez ici

    Dans les autres cas, lorsque la cible n’est pas identifiable nommément, il faut alors mener un premier travail qui est de définir qui nous allons recruter et selon quels critères.

    Etant donné que les tests utilisateurs utilisent au maximum une quinzaine de personnes, il faut oublier le but d’avoir un panel parfaitement représentatif. En revanche, il faut garder à l’esprit que plus l’on se rapprochera de ce panel exact, plus les enseignements de l’étude seront riches.

    Choisir les critères

    Le plus important, dans la définition de la cible, est de déterminer les critères discriminants.

    Naturellement, cela peut-être le genre, l’âge, l’expérience digitale, le fait d’être utilisateur ou pas du produit étudié. Mais d’autres critères plus spécifiques peuvent être appliqués. Quand vous êtes dans le BtoB, vous pouvez, par exemple, avoir à recruter des professionnels (nous avons déjà recruté des DRH, des agriculteurs) et cela crée des segmentations fortes qui entraînent encore l’apparition d’autres critères.

    Ceci étant dit, sur d’aussi petits panels, le nombre de critères doit rester limité à 5 ou à 6, sous peine d’atomiser trop les profils recherchés et de rendre caduque la variabilité recherchée.

    Ces critères peuvent aussi être fortement affectés par les objectifs du projet en lui même. Pour un seul site, plusieurs types de public peuvent être adressés et, comme il arrive souvent, ça n’est qu’une partie de ce site qui est étudiée. Le recrutement en sera alors restreint à la cible de cette partie. Exemple, si l’on teste un tunnel de commande de site d’e-commerce, ce sont les prospects qui seront favorisés par rapport aux clients. S’il s’agit de tester un compte client, alors, par définition, le panel sera presqu’exclusivement composé de clients.

    Dans le domaine dans lequel nous travaillons – essentiellement la vente et les services – , il faut savoir mêler subtilement, d’une part, les critères qui peuvent avoir un impact sur la capacité d’utilisation d’un point de vue purement ergonomique, et, d’autre part, les critères sociaux-économiques et marketing.

    La savante alchimie qui consiste à sélectionner ces critères est déterminée par un recueil de données et des entretiens avec les équipes marketing du produit à étudier. Des arbitrages sont parfois à effectuer, mais la difficulté de recruter un profil n’entre jamais en ligne de compte dans ces arbitrages. Par exemple, lorsqu’il s’agit de recruter un directeur des achats d’un grand groupe, nous savons que cela est presque impossible, mais nous nous y tenons quand même en imaginant des solutions de repli au cas où le recrutement serait impossible.

     

    Recruter

    La définition des profils validée, le recrutement démarre. Celui-ci se fait par email et avec un questionnaire de screening sur une base d’utilisateurs volontaire. En complément, quand c’est nécessaire, le recrutement peut se faire sur une base de clients en interne à la marque. Ce dernier est plus difficile, puisque les personnes sollicitées ne sont pas dans une démarche déclarée de participation à des études. Nous ne faisons que très rarement appel aux réseaux sociaux pour recruter, à cause de leur imprévisibilité et du manque de sérieux qui peut en découler.

    Lorsque les profils sont très complexes à trouver, pour des raisons de temps de disponibilité, de distance ou d’argent, nous faisons appel à un cabinet de recrutement spécialisé.

    Que ce soit pour la France ou l’international, le procédé de recrutement est le même. Nous pouvons ainsi facilement recruter des testeurs dans toute l’Union Européenne pour des études en local ou à distance (nous n’hésitons pas à nous déplacer dans une ville étrangère lorsque les contraintes de l’étude l’exigent et, de la même, manière, nous n’hésitons pas à déplacer nos équipes dans toute la France pour des études où la localisation va avoir un impact fort sur le résultat).

     

    Rémunération

    Quelque soit la nature de l’étude, une rémunération sous forme de bon d’achats est allouée aux utilisateurs volontaires. Leur montant peut varier de 15€ à 150€ et même plus dans le cas où le recrutement exige un engagement fort ou bien lorsque les testeurs doivent abandonner une partie de leur rémunération professionnelle pour y participer. La rémunération est donnée en fin d’étude. Celle-ci prend très rarement la forme de cadeau, car ce moyen est souvent peu apprécié des utilisateurs.

     

    Temps de recrutement

    Selon la forme de l’étude, le temps incompressible de recrutement varie en une et trois semaines, pour les profils les plus compliqués à recruter. C’est cette phase qui, souvent, allonge le délai de production d’une étude.

     

    Désistement

    Les désistements sont rares. Toutefois, nous prévoyons systématiquement des options de remplacement, soit par du surbooking, soit en faisant appel en urgence à des utilisateurs déclarés sur notre base. Dans 100% des cas, nous arrivons à assurer les quotas nécessaires au panel.

     

    Vérification

    Certaines personnes recrutées ne sont pas « sérieuses ».

    Pour y parer, nous appelons par téléphone la veille de l’étude tous les participants pour leur rappeler le rendez-vous et s’assurer de leur présence.

    Lors de l’étude, si nous remarquons qu’une personne a menti sur son profil, nous ne la prenons pas en compte dans les résultats et la remplaçons par un autre profil que nous recrutons dans la foulée.

    Ainsi, nous préservons toute la qualité de nos panels.

    Cet article vous est présenté par Wexperience, l’agence d’ergonomie digitale. Pour en savoir plus sur nos prestations, cliquez ici

     

    Pourquoi tant d’efforts ?

    Wexperience attache une importance primordiale à la compréhension de ce qui se passe sur un site et sur la manière dont les utilisateurs interagissent avec. Choisir soigneusement ses testeurs revient au même que sélectionner les joueurs d’une équipe de foot. Une bonne composition vous permettra d’obtenir les meilleurs résultats. Et non seulement vous connaîtrez tous les défauts d’un site, mais aussi tout ses points forts (voir l’article d’Olivier Sauvage à ce sujet). Une agence qui ne vous promettrait pas cette approche centrée sur l’humain passe à côté de beaucoup d’enseignements et ne peut pas vous promettre de concevoir un site VRAIMENT  adaptée à ses utilisateurs.

     

    Visuel : Photo by Ryoji Iwata on Unsplash.

  • Vers un design écologique ?

    Le design de sites webs peut-il prendre en compte des préoccupations écologiques ? Et si oui, pourquoi faudrait-il le faire ?

    Je ne sais plus où j’ai lu ça, mais il paraîtrait que lancer une requête Google consommerait autant d’énergie que de presser une orange. Quand on connaît le nombre de requêtes quotidienne sur Google, on se dit que ça fait beaucoup de jus d’orange. Et beaucoup de jus d’orange pour rien quand on connaît le niveau intellectuel général de ces requêtes 🙂

     

     

    En fait, cet exemple bien connu n’est que la partie visible de la consommation d’énergie du digital (en 2025, Internet consommerait 20% de l’électricité mondiale). La multiplication des serveurs et des objets connectés depuis 20 ans ne trahissent pas une vérité pourtant évidente : le digital consomme énormément d’énergie et, sans doute, pour la plus grande quantité, pour une utilité fort douteuse (si vous n’êtes pas convaincu par cette idée, consultez un peu le niveau de conversation sur les réseaux sociaux).

     

    De fait, les sites webs qui sont créés de nos jours sont de plus en plus énergivores. Quand on regarde le poids des pages des sites des années 90, à celui d’aujourd’hui, il s’est multiplié par plus de 15 fois. La faute au raffinement graphique qui est permis aujourd’hui grâce au CSS, au poids des scripts qui sont attachés aux pages, mais aussi aux médias eux mêmes, la vidéo en particulier, qui en devenant consommés à haute dose encombrent la bande passante du web et génèrent une consommation électrique énorme.

     

    Evolution du poids des pages webs de 1995 à 2014

     

    Mais cela engendre un autre inconvénient : la quantité de données utilisées pour afficher une page web de nos jours finit par impacter négativement la performance de ces pages. Plus une page est lourde et utilise de scripts, plus elle est lente à télécharger et moins bonne est l’expérience utilisateur. J’en avais déjà parlé sur ce blog. Faire la chasse au poids des sites internets devrait être une obsession.

     

    Cet article vous est présenté par Wexperience, l’agence d’ergonomie digitale. Pour en savoir plus sur nos prestations, cliquez ici

     

    Mais quel rapport avec le design ?

     

    Plus un design est simple, plus il améliore l’expérience utilisateur, moins il consomme d’énergie

    Le design est totalement lié à ce poids des pages.

     

    En somme, plus un design est simple, moins il contient d’animations, d’image hautes déf et nécessite de scripts, plus il est rapide à télécharger et à utiliser. Et, in fine, plus il est écologique. C’est une nouvelle fois la démonstration qu’il faut tendre vers la simplicité (cf notre article comparatif entre Walmart et Amazon).

    C’est pourquoi, et même si il ne faut sans doute pas atteindre à un tel extrême, le site Lowtechmagazine.com devrait pouvoir servir d’inspiration à votre design.

     

    Ce site est un modèle de déconsommation. Un code HTML simple. Pas de scripts. Pas de requêtes serveurs. Un design sobre et simple. Et, si vous voulez tout savoir, un site « qui s’éteint » quand il n’y a plus assez d’énergie solaire pour alimenter le serveur qui l’héberge (je vous l’avais dit, c’est extrême).

     

    Lowtechmagazine.com : le site le plus écologique du monde

     

    C’est peut-être trop, mais vous le constaterez par vous même, Lowtechmagazine.com est extrêmement facile à utiliser. L’organisation de la page est réduite à la plus grande simplicité et les temps de téléchargement sont quasiment instantanés. Pareil pour la version mobile.

     

    Le premier site écologique au monde. Et sans doute surtout un site comme on en faisait autrefois 🙂 Et il n’empêche qu’avec l’augmentation la bande passante, de la puissance des ordinateurs et des smartphones, il est probable que la plupart des sites actuels sont plus lents que ceux des années 90. Le patron de Snapchat ne s’est-il pas plaint lui même que son app fonctionnait plus vite il y a quelques  années sur son iPhone 4S que aujourd’hui sur son iPhone X dernière génération ? (lire : Snap CEO Sets Goal of Profitability in 2019 ou sur notre blog : Peut-on réussir sans design d’expérience ?)

     

    Cet article vous est présenté par Wexperience, l’agence d’ergonomie digitale. Pour en savoir plus sur nos prestations, cliquez ici

    Pour moi, le web design, en général, est allé trop loin et à profité des progrès technologiques pour se laisser paresser dans l’outrance en oubliant la performance et l’expérience utilisateur. Et c’est bien pour cela que chez Wexperience, désormais, nous nous attachons à créer des pages dont le design permet un affichage plus rapide. Et, du coup, à créer des sites plus écologiques !!!

     

    Il y a toujours une bonne raison à faire toujours plus simple.

     

    Via Fastcompany

    Photo du jus d’orange par Pâmela Lima sur Unsplash

  • Peut-on réussir sans design d’expérience ?

     

    Quand on s’appelle Snapchat, un défaut d’UX coûte cher, très cher

    Que montrent les aveux « fuités » du CEO de Snapchat sur le redesign raté de son app en 2018 ?

    Comme il le dit lui même, Snapchat n’a pas assez testé, s’est précipité et n’a pas écouté assez ses utilisateurs en mettant sur le marché une nouvelle version . Sachant que pour une société comme Snapchat, c’est la fréquence d’usage qui compte. C’est l’addiction des utilisateurs. Lorsque l’on souhaite qu’ils utilisent 10 à 15 fois par jour une application, celle-ci dépend d’une expérience utilisateur irréprochable. Dans laquelle il ne doit y avoir aucun grain de sable, aucune crispation, aucun frein. Lorsqu’un ado utilise Instagram, il ne doit pas réfléchir. Tout doit lui paraître fluide et instantané. Ses seuls efforts doivent être concentrés sur sa créativité et sa seule récompense doit être le plaisir.

    Mais Snapchat s’est plantée et n’a pas tenu compte assez de ceux-ci, résultant en une fuite massive, probablement chez le voisin d’en face… Instagram.

     

    Quand les habitudes sont un business model

    Cette histoire est inspirante, car elle rappelle à bon escient l’importance de bien comprendre ses utilisateurs et de savoir prendre en compte leurs habitudes.

    Comme vous l’aurez peut-être constaté pour vous même, il est extrêmement difficile de changer d’habitudes. Même quand on est jeune.

    Les perturber conduit souvent au désastre et j’ai déjà vu des refontes de site qui avaient complètement échoué, car elles avaient fi des habitudes de leurs utilisateurs fidèles.

     

    Quand nous attaquons une mission de refonte de site chez Wexperience, nous constatons toujours le même phénomène : avec le temps, nos clients finissent toujours par détester leur site ou leur app. A force de l’améliorer jour après jour. A force d’en parcourir les moindres recoins et d’en connaître tous les défauts, il n’en ont plus qu’une image complètement distordue et négative. D’où le besoin exprimé de refondre. Pas forcément justifié pour les bonnes raisons.

     

    Cet article vous est présenté par Wexperience, l’agence d’ergonomie digitale. Pour en savoir plus sur nos prestations, cliquez ici

     

    Les tests utilisateurs pour tout comprendre

    Pour mieux comprendre ce qui se passe sur un site, en plus des web analytics (dont nous nous occupons aussi via notre agence parisienne, Digitaleez,), nous conduisons un test utilisateur sur l’existant.

    Cela permet à nos équipes de prendre contact avec l’expérience vécue par les utilisateurs du site et de mieux connaître la marque. Mais pas seulement.

    C’est aussi, tout d’abord, le moyen indispensable pour savoir ce qui ne va VRAIMENT pas sur le site, ce que les utilisateurs ne comprennent pas, n’arrivent pas à faire, ou n’aiment pas. C’est ce qui nous sert d’inspiration pour la suite.

    Mais c’est aussi, et c’est important, de savoir ce qui va BIEN. Ce que les gens aiment sur un site. Ce à quoi ils sont habitués et qu’ils n’ont pas envie de voir changer. Ce qui est satisfaisant pour eux.

     

    Je me souviens du temps où j’étais un habitué des logiciels Power Point, Word et Excel. A une époque, chaque nouvelle version amenait une nouvelle interface qui me faisait maudire Microsoft. Je ne m’y retrouvais jamais. Et dès que j’ai pu m’échapper leur écosystème, je l’ai fait.

     

    En ecommerce, on ne peut pas se permettre de laisser s’échapper ses clients en changeants leurs habitudes. Il n’y a qu’un clic de souris ou un toucher de doigt pour aller chez le concurrent.

    Pour ces raisons, il est absolument indispensable de ne jamais se lancer dans une refonte de site ou d’application sans faire de tests utilisateurs. Car c’est le seul moyen pour connaître les VÉRITABLES usages de vos clients et d’éviter de trop s’en éloigner lors d’une refonte. Les webs analytics ne permettent absolument pas d’avoir cette connaissance, contrairement à ce que beaucoup de gens pensent.

    Un site n’est JAMAIS  totalement à jeter à la poubelle

    Et ce n’est pas parce que vous n’aimez plus votre site que vos clients ne l’aiment plus non plus. Vous seriez même très étonné.

    Et pourtant, c’est exactement l’erreur qu’a humblement reconnu le PDG de Snapchat. Cette erreur lui a coûté très cher, parce que tout son business model est basé sur l’expérience utilisateur. Heureusement, ça n’est pas aussi vrai lorsque vous vendez des chemises ou des pantalons. Ceci étant, écouter et respecter ses utilisateurs compte quand même beaucoup et vous ne devez JAMAIS faire l’économie de vous intéresser à eux ans le moindre détail. L’expérience utilisateur aujourd’hui est bien plus que de mettre de l’huile dans les rouages, c’est parfois les rouages eux mêmes ! Et ce ne sont pas des AirBNB, Uber, Amazon ou Apple qui me démentiront !

     

    PS : cette semaine, je vous parlerai aussi de l’influence de la marque sur l’expérience utilisateur. Question : la marque compte-elle moins que l’expérience utilisateur ?

     

    Photo par Thought Catalog sur Unsplash

  • Vers la fin des chatbots ?

    Google, dans la future nouvelle mouture de Google Assistant, semble s’orienter vers l’abandon partiel des interfaces de type chatbot. Le constat de l’inconvénient des chatbots, que Google fait, était assez prévisible, au fond. Ils ne permettent que des interactions linéaires simples et ne sont pas du tout adaptés à délivrer des expériences compliquées.

     

    Pourquoi alors y a-t-il eu un tel engouement pour ces soi-disant interfaces naturelles ?

     

    La première idée, qu’il faut se mettre à l’esprit, est que les chatbots n’ont jamais pu et ne pourront pas être des substituts à des êtres humains qui dialogueraient avec d’autres être humains en langage « naturel ». Aujourd’hui, c’est flagrant avec les enceintes intelligentes, il apparait clairement qu’aucune IA (technologie largement utilisée par les enceintes et les chatbots) n’est capable de tenir une conversation. Au mieux, ne parviennent-elles qu’à interpréter des ordres simples et les exécuter. Dès qu’une action devient complexe et contient plusieurs informations, l’IA est perdue.

     

    Et les chatbots ne font pas mieux que les enceintes.

    La plupart des chatbots ne sont que des mascarades de formulaire

    C’est d’ailleurs pour cela que la plupart d’entre eux ne sont, en réalité, que des formulaires déguisés en forme de dialogue. Quand la place est laissée à l’utilisateur pour s’exprimer et entrer des mots au lieu de pousser sur des boutons, c’est pour recevoir une information bien cadrée. Si elle sort du cadre, le chatbot est perdu. En résulte une avalanche de dialogues absurdes et la sensation indue d’une technologie non aboutie.

     

    Cet article vous est présenté par Wexperience, l’agence d’ergonomie digitale. Pour en savoir plus sur nos prestations, cliquez ici

    Alors si les chatbots ne sont que des formulaires déguisés, pourquoi avoir adopté cette forme d’interaction ?

    L’argument principal des défenseurs des chatbots est que le dialogue permet d’engager plus facilement l’utilisateur. Ce premier argument est vrai. Il y a quelque chose de fun à dialoguer avec une machine. Et le petit côté quizz interactif des chats augmente cette sensation.

     

    Le deuxième argument, c’est que les chatbots dédramatisent les formulaires, justement. Il est plus facile d’engager quelqu’un en lui posant des questions de manière amusante qu’en lui montrant une pleine page de formulaire. Pour des populations cibles jeunes, l’argument est imparable.

     

    Enfin, troisième point : les chatbots s’adapteraient à un mode de communication privilégié des internautes.

    C’est vrai aussi. Nous passons notre temps à dialoguer en ligne. Pourquoi alors, ne pas s’adapter à cet usage et proposer des interfaces ou le dialogue est roi ?

     

    D’où l’engouement de beaucoup pour les chatbots. Avec la promesse d’interactions améliorées grâce à l’IA, leur réputation était faite.

     

    Mais aujourd’hui, comme les responsables de l’UX de Google l’avouent eux mêmes, les chatbots pâtissent en réalité de sérieuses limitations qui les rendent, dans une certaine mesure, caduques.

     

    Dans la nouvelle version de Google Assistant, en plus des bulles de dialogue, vont apparaîtrent des « cartes » d’information. Sous-entendu des bon vieux gros morceaux d’interfaces qui auront la capacité de se mettre à jour, exactement comme de véritables interfaces de sites webs ou d’apps. Ces morceaux resteront affichés à l’écran et l’espace réservé au dialogue avec le chatbot sera diminué.

     

    Pire encore ou mieux encore, cela dépend du point de vue qu’on adopte, en cas de nécessité, Google Assitant transmettra le dialogue à d’autres applications Google. Exemple : vous recherchez un trajet sur une carte ? Google Assistant vous renverra sur Google Maps plutôt que d’afficher une bulle de dialogue. De fait, c’est la renaissance du concept de multiples apps, une app par besoin, plutôt que d’une application qui fait tout (comme c’est la volonté affichée de Google Assistant). Pour quelle raison ? Parce que les besoins spécifiques de chaque app ne peuvent pas, de manière générale, être retranscrits en dialogue sous forme de bulles.

     

    Cet article vous est présenté par Wexperience, l’agence d’ergonomie digitale. Pour en savoir plus sur nos prestations, cliquez ici

    Mieux encore, cette nouvelle orientation est la démonstration que le dialogue seul ne peut se substituer à toutes les interactions et que les enceintes intelligentes auront toujours besoin de montrer des images et des « morceaux d’interfaces » pour fournir un service complet à l’utilisateur. Ce retour en arrière de Google démontre que nous ne sommes pas débarrassés des écrans et des interfaces visuelles, tactiles ou pilotées à la souris. L’avenir montre, au contraire, que la multiplication des manières d’interagir avec le digital est en cours et que celle-ci vont devoir se combiner les unes avec les autres, et que les cas où le vocal, le visuel, ou le tactile, s’utiliseront seuls seront des exceptions et non pas la norme.

     

    Dans votre réflexion pour fournir des services digitaux à vos utilisateurs, vous devez intégrer cette donnée et ne jamais vous laisser séduire par la promesse de soi-disant révolution technologique. Le vocal ne remplacera pas le visuel. Les chatbots ne remplaceront pas les tableurs Excel 🙂 Vous devez, au contraire, savoir combiner les moyens d’accès à votre offre digitale en fonction des contextes et des utilisateurs. A la différence des années 2000, les entreprises modernes du digital doivent être capables de proposer ce polymorphisme et savoir répondre à toutes les formes de demandes.

     

    Cela a un coût bien plus élevé que de devoir faire un simple site web. Et cela nécessite une organisation qui soit capable de piloter et visualiser un ensemble de dispositifs interconnectés entre eux.

    A l’heure actuelle, à part Google, je ne connais aucune société ayant réussi à atteindre un tel niveau d’intégration.

     

    Via Fastcompany

     

    Photo par Priscilla Du Preez sur Unsplash

     

  • UX Design : comment faire croire qu’on est fun et efficace quand on est compliqué et ennuyeux ?

    Le cas de l’assurance habitation Lemonade.com

    Qui a déjà souscrit une assurance en ligne en ayant compris toutes les conditions du contrat lève le doigt !

    Personne ?

    Bon.

    C’est normal.

    Les assurances font partie des produits dont on ne peut pas se passer, mais qu’on paye toujours en se demandant ce qu’on va y perdre.

    Les assureurs ont beau y faire, depuis qu’Hergé les a représenté sous les traits de Séraphin Lampion, leur image n’a pas vraiment changé

     

    Car, si vous êtes comme moi, vous vous dites toujours qu’avec une assurance, vous vous ferez avoir d’une manière ou d’une autre. Alors que vous leur donnez de substantielles sommes qui pourraient, je ne sais pas moi, vous permettre d’acheter le dernier iPhone, vous vous demandez toujours quelle astuce un assureur va trouver pour ne pas vous indemniser au moment où vous en aurez besoin.

    Et, franchement, ce ne sont pas les pubs à la télé, la plupart idiotes, qui vont vous rassurer.

    Alors, comment faire, quand on est assureur, pour transformer cette mauvaise image qui vous colle à la peau pour regagner la confiance des gens et devenir la « it » compagnie dans laquelle tout le monde veut s’assurer.

     

    Lemonade est un bon exemple de tentative de dépoussiérage du métier et offre un aperçu convaincant de ce que pourrait être l’assurance de demain. Comment ? Voyons voir cela en détail :

     

    Trouvez un ton différent : on ne dirait pas un site d’assurance

    La plupart des sites d’assurance ne sont pas fun. Et même si des tentatives sont faites pour alléger leur ton et leur image, on en revient toujours aux mêmes sempiternelles pages, bourrées de détail, d’explications complexes, d’images de photothèques de gens heureux (d’être assurés ?). Bref, c’est souvent l’ennui le plus total. A croire que faire sérieux est synonyme d’ennuyeux.

    Lemonade montre une tout autre voie. Dans laquelle, il est possible à la fois d’être léger, amusant, mais rassurant. Le design du site est frais, Le petit rose brillant des boutons fait penser à des petits bonbons délicieusement sucrés. Les dessins sont naïfs, mais carrés. C’est presque de la BD, mais pas tout à fait. Et c’est une manière de dialoguer qui dédramatise l’image des sinistres. Ok vous êtes inondé, mais gardons le sourire, nous disent-ils. Et pourquoi pas ? Comme nous dit le sage (je ne sais plus lequel), dans l’adversité, il faut mieux garder le sourire. C’est en général la seule chose qui nous reste après un sinistre. Et c’est exactement ce que nous suggère le design léger de Lemonade.

    On a beau être assureur, on n’en peut pas moins avoir de l’humour

    Promettez d’épargner de la sueur

    La promesse de Lemonade.com : gagnez du temps et de l’argent. Traduction : « Le tout instantané. 90 secondes pour être assuré. 3 minutes pour être payé. »

     

    Alors, on va être bien d’accord. Le site de Lemonade est destiné à générer des leads, pas à épater notre regard de designer. Et comment génère-t-on des leads en assurance ? En général, toujours de la même manière. Rentrez vos paramètres, obtenez un devis, et faites vous harceler par un conseiller téléphonique qui ne s’y connait pas plus que vous, mais possède un écran devant lui, bardé de phrases de relance et qui finira par vous convaincre qu’il est la bonne personne avec qui s’assurer.

     

     

    Donc, personne n’a envie de remplir un formulaire d’assurance. Et tout le monde angoisse à le faire.

    Là encore, Lemonade joue sur la carte de la légèreté. Grâce aux bonbons roses, on l’a déjà vu, mais surtout grâce à une interface dépouillée, allégée, qui nous suggère que, oui, chez Lemonade, souscrire à une assurance ne va pas nous voler quelques minutes de notre précieuse vie, mais, au contraire, va vous en faire gagner pour les années à venir.

    Comment est-ce possible ?

    En jouant la carte de la simplicité, l’interface suggère à l’utilisateur que le service va aussi être simple et clair que la page que vous voyez devant vous. Les techniques pour le faire croire explosent aux yeux ! Trouvez-moi une phrase de plus de 15 mots dans cette page. Tous les messages sont simples, clairs, directifs, engageants. Le ton adopté est direct, mais pas injonctif (il ne vous donne pas d’ordre). En somme, il est gai, joyeux, léger et vous fait dire qu’enfin, voilà une assurance, qui ne vous prend pas la tête.

    Vous en voulez encore ?

    Fractionnez le parcours utilisateur

     

    L’art de la conversion est subtil, il faut en convenir.

     

    Cet article vous est présenté par Wexperience, l’agence d’ergonomie digitale. Pour en savoir plus sur nos prestations, cliquez ici

    Les américains partent souvent du principe de la satisfaction rapide et instantanée.

    Autrement dit, pour convertir, ils font tout pour ne pas vous faire réfléchir (c’est le fameux Don’t make me think, de Steve Krug, entre autres). Aussi, le tunnel de souscription de Lemonade est réellement réalisé dans cet esprit. Demandez à l’utilisateur le minimum d’informations, affichez-lui un prix, et faites le payer. C’est aussi simple que ça.

    Pour y arriver, Lemonade a carrément fait sauter le formulaire de souscription et l’a transformé en une sorte de quizz fun et parfaitement guidé dans lequel à chaque étape l’utilisateur s’enfonce un peu plus vers la conversion.

    Peu de choix : chaque question à l’utilisateur ne comporte que deux choix au maximum

    Peu de texte : l’image passe devant le texte. On s’adresse au cerveau droit (celui des émotions) pas au cerveau gauche (celui de la raison)

    Du rythme : du fait de la simplicité des questions, l’utilisateur avance dans le formulaire à un rythme rapide qui crée une sorte d’effet de « flow » (flux) qui évite de le faire trop réfléchir. Il est vraiment dans un tunnel où l’illusion consiste à ne surtout pas lui montrer de détail et à ne surtout pas s’embarrasser de questions futiles qui pourraient nuire à la conversion.

    L’aspect ludique de tout cela ne vous aura pas échappé. On croit jouer à une sorte de quizz idiot de magazine people à feuilleter sur les plages. En réalité, on est en train de souscrire à une assurance. Mais, le tour de force, c’est que ça ne parait absolument pas ! Magie du design !

    Soyez didactique et transparent

    Qui comprend le fonctionnement d’une assurance et comment se calculent les indemnités ?

    Usine à gaz obscure, mystères administratifs, dédale ubuesque, c’est un monde craint par les clients. Pour dédramatiser cette complexité, Lemonade.com fait le choix de la transparence. Et là encore, pas de longues explications, mais de simples schémas simples et faciles à comprendre.

    Le processus de demande d’indemnisation expliqué en image. Ça n’est pas compliqué, non ?

    Les petits plus qui font la différence

    Quand on regarde dans le détail l’interface de Lemonade, on finit par découvrir qu’elle est pleine de petits détails qui rendent l’expérience utilisateur totalement différente.

    Des petites animations subtiles : les nuages dans le ciel de New York qui glissent nonchalamment dans le ciel et créent une sorte de brise visuelle dans le fond de l’écran. Les images du formulaire qui se colorisent en fonction des choix.

    Une interface unifiée : ça n’a pas l’air, mais quelque soit le device que vous utilisez pour accéder à Lemonade (PC, smartphone, tablette) ou quelque soit le type de programme (site web ou app), c’est exactement la même expérience utilisateur qui est offerte. Simple, sous forme de chatbot, accessible, dynamique.

    Expérience personnalisée : on peut prendre le mot dans les deux sens du terme. Personnalisée, comme humanisée. Toutes les interactions se font avec Maya, une intelligence artificielle personnifiée par l’image d’une jeune femme avenante. Personnalisée, parce que la première chose que vous demande Lemonade, c’est votre nom, prénom. Une forme de politesse qui augmente l’affinité avec l’interface.

     

    Cet article vous est présenté par Wexperience, l’agence d’ergonomie digitale. Pour en savoir plus sur nos prestations, cliquez ici

     

    Conclusion

    Le cas de Lemonade peut se décliner à d’autres métiers. Certes, son design graphique est fortement marqué par les canons de la Sillicon Valley, mais ce qu’il faut en retenir est son apparence presque enfantine avec ses traits simples et ses couleurs flashy. Cela peut contribuer, auprès d’une certaine cible utilisateurs et dans un contexte de surinformation, à favoriser l’attention.

    Mais plus important que le design est le parcours utilisateur vraiment pensé pour la consultation sur écran, et notamment sur smartphone. L’ensemble des interactions, le wording, et la transparence affichée permettent de promettre une autre relation à un service d’assurance que celui auquel nous sommes habitué. Et ce sont ces éléments qui y contribuent. La forme, ici, prime sur le fond. C’est cela qu’il faut retenir.

     

    Photo par Ruvim Noga sur Unsplash

  • Le Coup du Croissant

    Comment la personnalisation devrait s’intéresser plus au service client qu’au prix ?

    Tous les matins, j’avale un croissant pour le petit déjeuner.

    Je ne l’achète pas systématiquement dans la même boulangerie. Ca dépend un peu de l’heure ou de l’endroit où je vais. Cette variabilité dans mon comportement me permet de voir que tous les boulangers servent un peu de la même manière les croissants. Systématiquement, ils le prennent avec des pincettes, le glissent dans un sachet, y ajoutent une serviette en papier (dans le sachet ou à l’extérieur) et encaissent.

    Quant à moi, je m’empresse de sortir le croissant du sachet et à l’avaler. Le sachet et les serviettes filant directement à la poubelle, de manière fort peu civique, je l’avoue.

    Mais un jour, j’ai été surpris. Mon « super » boulanger de la rue de l’Alma à Roubaix, où se trouvent les bureaux de Wexperience, qui me donnait aussi toujours un sachet, a fini par remarquer avec finesse que je mangeais mon croissant tout de suite après qu’il me l’ait donné. Pas idiot, il s’est dit que je préférais peut-être avoir mon croissant sans sachet ni serviette. Et comme je lui ait dit oui, désormais, il est le seul à me proposer ce « service personnalisé » et à me donner mon croissant, dans la main, prêt à être englouti tout de suite.

    La personnalisation devrait être aussi simple que le sourire que vous adresse un commerçant quand il vous reconnait

    C’est exactement ce que devrait être la personnalisation sur un site marchand !

    Observer un comportement, puis y apporter une réponse précise qui rend plus agréable la vie de l’internaute.

    Il ne s’agit pas, comme vous l’avez vu, de vendre plus. Il s’agit de rendre plus heureux.

    Deux bénéfices ressortent de l’action de mon boulanger.

    1. Le fait qu’il m’ait reconnu accroît mon estime personnelle et ma confiance en lui. Il me connaît et je le connais. Nous nous rapprochons et améliorons notre relation. Et je pense qu’un site web ou une application peuvent tout à fait simuler ce genre de rapprochement. Le bénéfice pour lui en est évident.
    2. Il a su percer à jour mon attention pour l’environnement en comprenant qu’en ne me donnant plus de sachet, il répondait à mon besoin de ne pas utiliser inutilement de matière première. Là aussi, le bénéfice est évident pour lui, car il me montre par son action que nous partageons des valeurs communes. Rapprochement, encore.

    Ce qu’a fait mon boulanger n’a rien d’extraordinaire et on pourrait trouver des milliers d’exemples similaires dans le commerce de proximité. Et tous, en tant que client, apprécions ces gestes de nos commerçants.

    Alors comment se fait-il que nous ne les retrouvions jamais sur les sites webs ou les applications ? Comment se fait-il que la personnalisation soit toujours orientée sur les prix et sur l’augmentation du panier moyen, et rarement (mais vous me démentirez peut-être) sur le service client ?

    Je suis persuadé que c’est une piste intéressante de travail pour améliorer la conversion.

    Et si il était impossible de personnaliser une interface il y a quelques années, il existe désormais des solutions techniques qui permettent d’augmenter la valeur émotionnelle d’une interface en la personnalisant, justement, en apprenant à connaître l’internaute et en se basant sur son comportement habituel.

    Dans une ère où tout le monde cherche à gagner des précieux points sur ses concurrents, voilà sans doute une vraie piste d’exploration.

    Photo par matthew Feeney sur Unsplash

  • Augmentez de 30% votre taux de transfo grâce aux Progressive Web Apps !

    Le temps des apps est terminé. Vive les Progressive Web App (PWA) !

    Dans cet article, vous découvrirez pourquoi il n’est plus nécessaire de développer une app mobile pour vos clients grâce aux Progressive Web App, un nouveau standard qui mêle site web et app, permet de réduire les coûts de maintenance et augmente vos performances.

    Les apps, en 2018, comptaient encore pour 80% de l’usage d’Internet sur mobile. Toutefois, ce chiffre est à prendre avec des pincettes, quand on sait qu’en moyenne, en France, chaque utilisateur, n’utilise que 9 apps sur son smartphone quotidiennement, et essentiellement des apps de réseaux sociaux, de messagerie, et, en fait, leur navigateur.

    A l’origine, il y a l’iPhone et l’appstore. Dès le début, l’engouement des entreprises a été immense pour ces petites applications, les apps, qui, au fil du temps, se sont démultipliées et ont envahi nos téléphones.

    Inconvénients des apps

    Pourtant après plus de 10 ans de bons et loyaux services, il semblerait bien que le temps des apps soit terminé, du moins en partie.

    Très rapidement, les inconvénients des apps sont apparues.

    • Non compatibillité des plateformes et, in fine, besoin de développer deux versions d’une même application (une pour iOS, une pour Android)
    • Coûts de développements  et de maintenance plus élevés que pour un site web classique
    • Visibilité sur l’appstore de plus en plus difficile
    • Hormis dans certains cas, manque flagrant d’adhésion des utilisateurs pour de nombreuses apps. En moyenne, seulement 9 apps par utilisateur sont utilisés quotidiennement.
    • Les français sont dans la moyenne mondiale. Comme dans les autres pays, ils n’utilisent qu’un nombre très restreints d’app.

    Et ce ne sont que quelques points, on pourrait en trouver d’autres.

    Il y a 3 ans, Google, a décidé de faire évoluer le concept d’app en créant les Progressive Web Apps (PWA).

    Il s’agit, techniquement parlant, d’une solution intermédiaire entre les apps et les sites webs mobiles en HTML.

    Qu’est-ce qu’une PWA ?

    Une PWA, c’est un peu le meilleur des deux mondes : celui des apps et des sites webs.

    D’un côté, la PWA permet d’accéder à des fonctionnalités réservées aux apps, de l’autre, la PWA est un site web avec tous ses avantages :

    • Accès immédiat, puisque pas besoin de télécharger l’intégralité de l’app
    • Compatibilité universelle avec toutes les plateformes et tous les navigateurs
    • Développement en HTML =  réduction drastiques des coûts de maintenance et de développement
    • Technique de référencement naturel (SEO) classique
    • Responsive (adaptabilité à tous les types d’écrans, du smartphone à l’ordinateur)

    En plus de cela, du fait de ses caractéristiques d’app, la PWA bénéficie d’autres avantages :

    • Possibilité de consultation hors ligne
    • Intégration du système de notifications tout comme une vraie app
    • Ergonomie améliorée, plus interactive, plus proche des capacités des vraies apps
    • Possibilité d’afficher la PWA sur l’écran du smartphone comme une app
    • Temps de chargement réduits :. d’après les statistiques de Google, une PWA mettrait en moyenne trois fois moins de temps à charger qu’un site web normal.

    Est-ce compatible avec iOS ?

    Comme souvent dans le monde digital, les plateformes n’adoptent pas toutes à la même vitesse les standards (surtout quand c’est un acteur privé qui les définit). Apple ne l’avait donc pas adopté dans un premier temps, ce qui freinait un peu lors adoption, mais ça n’est désormais plus vrai. Et à part quelques détails techniques, un navigateur sous iOS (système d’exploitation des téléphones Apple) interprétera de la même façon une PWA que sous Android (système d’exploitation de Google, qui représente plus de 90% du parc des téléphones en France).

    Cet article vous est présenté par Wexperience, l’agence d’ergonomie digitale. Pour en savoir plus sur nos prestations, cliquez ici

    Une PWA : encore un développement en plus ?

    Pas du tout  ! La bonne nouvelle, c’est que la PWA va être une continuation de votre site web actuel. Une continuation améliorée qui devra répondre à des nouveaux standards en terme de code. Autrement dit, développer une PWA ne reviendra pas à redévelopper entièrement votre site web actuel, mais simplement à l’améliorer et à l’adapter pour être conforme à un nouveau standard.

    Pourquoi vous faudrait-il une PWA ?

    Cela peut paraître une question technique, mais pas du tout. La PWA est une question économique et stratégique.

    Réduction des coûts

    Son avantage le plus intéressant est que, pour une bonne partie des entreprises, elle va permettre de ne pas avoir à faire d’application (app) ou même de s’en débarrasser. Les coûts de communication digitales vont donc se réduire et se reporter sur les coûts de maintenance et d’évolution du site web.

    • Augmentation des performances business

    • Etant donné que les apps nécessitent soit une communication particulière, soit un référencement dans les app stores, soit un passage par le site web, il est clair que toutes ces étapes vont être éliminées, puisque l’accès à vos services ou à vos produits se feront de manière centralisé par le site web et en accès direct via une url unique, pivot de votre communication. Nous avons listé quelques use cases d’amélioration de la performance ci-dessous.

    En réalité, dans la plupart des cas, la PWA peut aisément remplacer une app. Nous avons d’ailleurs fait un tableau du marché pour mieux vous aider à vous rendre compte de l’utilité ou inutilité des apps.

    Cas utilisateurs

    Il est dur de se convaincre de passer à une nouvelle technologie. Dans ce cas, rien de mieux que quelques exemples pour bien en discerner les contours. Google, inventeur et chantre des PWA, nous donner sur son blog spécifiques quelques cas utilisateurs intéressants.

    George.com : augmentation de 31% du taux de conversion

    Geroge.com : 28% de temps passé en plus sur le site, 20% de pages vues en plus, 31% d’augmentation du taux de conversion

    George.com est une marque de mode au Royaume Uni. Insatisfait de son taux de conversion sur mobile, la marque a commencé à songer à refondre son site. En intégrant dans sa démarche de conception la dimension technique des  PWA, elle a entamé une démarche de refonte de site agile, mêlant réflexion UX et technologie pour aboutir à un nouveau site mobile entièrement PWA.

    Les résultats d’après Google sont éloquents :

    • Temps de téléchargements divisés par 3,8
    • Diminution de 50% du taux de rebond
    • 20% de pages vues en plus par visiteur
    • Augmentation de 31% du taux de conversion

    Cdiscount : augmentation de 50% de la part des ventes sur mobile

    Accompagnée de Google, Cdiscount a singulièrement réussi à adapter ses performances mobiles. Après un audit et des recommandations d’optimisation ergonomiques, le ecommerçant bordelais a ensuite modifié le code de son site mobile pour atteindre le standard PWA. Comme on peut le découvrir, de nombreuses procédures d’organisation de projet ont également contribué à améliorer les performances du site.

    Les résultats ont également été probants, bien que moins spectaculaires (normal pour un site déjà très avancé et à très fort trafic) :

    • Diminution de 10% du taux de rebond
    • Accès à la 2ème place du classement des sites les plus rapides en France
    • Temps de chargement divisés par 2

    Aliexpress : +104% de taux de transfo !!!

    Aliexpress, qui est en train de devenir un des leaders du ecommerce en Europe, est aussi passée au PWA. Et les résultats sont étonnants, comme nous l’apprend le blog litefy.com. Une des raisons pour passer au PWA était « de pouvoir investir dans une expérience web sur tous les navigateurs webs, Un investissement important, mais qui paiera malgré les évolutions des navigateurs webs » d’après Lijun Chen, le directeur de l’équipe mobile d’Aliexpress.

    Le taux de conversion sur les nouveaux visiteurs a augmenté de 104%.

    Mais les PWA ne sont pas destinées qu’au ecommerce, loin de là :

    Google cite plusieurs autres cas, comme :

    • Voot.com : une plateforme de vidéos qui a réduit le taux de chargement de ses pages de 80%
    • Dans l’immobilier, Google s’est également chargé de conduire la transformation de Housing.com vers les PWA avec des résultats très probants

    Faut-il pour autant tirer sur les apps et les abandonner totalement ?

    Pas du tout, mais une analyse fine vous permettra de prendre une bonne décision à ce sujet :

    1. Votre app utilise-t-elle des fonctionnalités natives aux smartphones qu’on ne peut pas avoir sur un site web ? Si oui, la réponse est toute cuite. Vous devrez garder votre app.
    2. Votre app permet-elle d’apporter un véritable plus en terme d’expérience utilisateur ? Il est plus dur de répondre à cette question et un test utilisateur pourra y apporter un éclairage. En complément à cette question, il faut également se poser celle de la fréquence d’usage. Les apps, on le sait, trouve leur sens dans un usage intensif et, pour cette raison, tirent parti des possibilités qu’elles offrent en terme d’ergonomie pour optimiser l’efficience des utilisateurs. Si vous êtes dans ce cas, l’app garde encore tout son sens

    Cet article vous est présenté par Wexperience, l’agence d’ergonomie digitale. Pour en savoir plus sur nos prestations, cliquez ici

    Comment passer aux PWA ?

    Wexperience peut vous accompagner sur le sujet des PWA en mettant en place une démarche projet bien établie qui comprend :

    • Un audit de l’existant via des tests utilisateurs, mais également en mesurant les principaux kpi de votre site via les web analytics (pour mesurer l’avant et l’après, mais aussi installer de véritables tableaux de bords de visualisation de l’UX en matière de vitesse de téléchargement, de pages vues, etc.)
    • Un travail de conception ergonomique consistant à améliorer la clarté, la légèreté des pages webs
    • Un travail de développement consistant à coder les nouvelles pages selon les normes des PWA

    Pour en parler, consultez-nous ou contactez directement Cyrille Pattyn : cyrille@wexperience.fr

    Plus sur le web :

    Photo by rawpixel on Unsplash

  • Interview de Sundar Pichai, CEO de Google. Pourquoi le design est-il devenu aussi important pour Google ?

     

    Le design, tel que l’entendent les américains, est devenu pour des compagnies comme Google, un des ingrédients essentiels de leur stratégie. Alors que le mot, en France, traduit plutôt les qualités esthétiques d’un objet ou d’une interface, le mot américain est plus englobant et désigne à la fois les activités de conception autour de l’apparence visuelle des choses, mais aussi autour de l’expérience utilisateur. C’est un tout qui requiert, pour sa mise en oeuvre, la collaboration de différents corps de métiers : les designers (graphiques et autres), les UX designers, et les techniciens (développeurs, ingénieurs). Chez Google, tout est piloté par le design et le client. Car, comme le dit Sundar Pichai, CEO de Google, dans une interview exclusive accordée à Fast Company, quand on lui demande ce qu’est le design pour lui, c’est l’attention prêtée à l’utilisateur, pas la manière d’attirer l’attention sur le produit (« One element is a focus on the user—not trying to call attention to a product »). On pourrait dire que, dans cette philosophie, le produit est l’expérience, et non pas le produit lui même.

    La technologie doit rester à l’arrière plan et s’adapter à l’utilisateur

    D’après Sundar Pinchai, Google a toujours été focalisée sur le design depuis ses débuts. Avec le temps est apparue la difficulté d’homogénéiser tous les produits, comme Chrome, Gmail, Google Maps, et d’arriver à toujours procurer une expérience utilisateur intuitive avec, en philosophie, comme driver de l’UX, la satisfaction utilisateur, plus que la technologie (« Technology should be in the background and should adapt to you » / La technologie doit rester à l’arrière plan et doit s’adapter à vous.). Et plus que cela encore, le contenu doit être plus important que l’interface (« It’s the content, not the chrome that matters. »).

    Pour construire cette approche centrée utilisateur, Google suit plusieurs préceptes :

    • La diversité : contrairement à Apple où le design est concentré entre les mains de Jony Ive, le designer de l’iPhone et de presque tous les produits Apple, Google fait appel à la multiculturalité de ses équipes et compte sur les approches différentes des designers à travers le monde.
    • La confiance :  Google donne vraiment une place prépondérante aux designers. Sundar Pindai affirme qu’il est capable de reconnaître le travail de chaque designer sur chaque produit.
    • La centralisation : pour garantir une homogénéité, nécessaire quand on a autant de services et de produits, Google repose sur une « gardienne du temple » en la personne de Ivy Ros.

    Le challenge de la technologie transparente

    Quand enfin, on demande à Sundar Pinchai, comment il voit l’avenir du design chez Google, il répond que sa place sera toujours aussi importante, car les challenges sont encore nombreux à relever. Pour lui, il doit arriver à créer un univers où la technologie est toujours omniprésente pour servir l’Homme au mieux, tout en préservant sa vie privée, et en toute transparence. (« Over time, computing will be there ambienting for you, when you need it, in the context of your life, and increasingly it will help you with more things » /  « Avec le temps, l’informatique sera dans l’air autour de vous, pour vous, quand vous en aurez besoin, dans le contexte de votre vie et vous aidera progressivement à faire plus de choses. »). Et c’est une véritable passion pour lui qui est persuadé que la technologie doit fonctionner pour tous.

     

    Lire l’interview complète sur Fast Company

     

    Photo de l’article par Paweł Czerwiński sur Unsplash

  • Trulia, le Netflix de l’immobilier ?

    Découvrez comment Trulia crée des nouveaux contenus et utilise l’IA pour augmenter l’engagement sur sa plateforme

    Avec Internet, il est devenu naturel et normal de choisir son futur chez soi en parcourant en ligne les dizaines de sites spécialisés dans ce domaine. Aujourd’hui, une agence immobilière qui ne proposerait pas d’annonce en ligne via une plateforme se condamnerait à coup sûr à l’anonymat. Pour autant, la représentation d’un bien immobilier n’est pas chose facile et aider les internautes à se rendre précisément compte de ce qu’ils vont visiter une véritable difficulté.

    Trulia, une plateforme américaine d’annonces en ligne, filiale de Zillow, le numéro un américain, semble avoir fait quelques pas dans une direction intéressante.

    Le « quartier », fer de lance du contenu éditorial de la plateforme

    40% des américains se déclarent insatisfaits de leur achat de bien immobilier au bout de 3 ans. En cause, la plupart du temps, le quartier. On peut facilement se douter que celui-ci joue un rôle important dans la prise de décision d’achat, mais il faut bien avouer que les sites d’immobilier font largement l’impasse sur le sujet. C’est à cette question que Trulia a décidé de s’attaquer en proposant une nouvelle approche à ses clients.

    « Plutôt que de chercher un bien immobilier, cherchez d’abord un quartier qui vous va bien », affirme Trulia qui a tout mis en oeuvre pour rendre vrai cette injonction.

    C’est pour cela que l’on trouve dès la page d’accueil, en haut, des bannières d’accroche sur différents quartier qui pourraient intéresser le visiteur.

     

    Page d’accueil de Trulia : les quartiers sont placés au dessus des annonces

     

     

    Un clic sur une de ces bannières emmène sous une avalanche d’informations à propos de ce quartier. Et ça va très loin. Il est ainsi possible de trouver au même endroit non seulement les tendances de prix du quartier, mais aussi des photos d’ambiance, des avis des habitants sur différents sujets, comme les déplacements à pieds, l’acceptation des chiens, les différents services disponibles, écoles, commerces, etc, mais aussi même le taux de criminalité de ce quartier, le type de gens qui y habitent et bien plus encore !

     

    Une carte personnalisée donne en un point de vue l’ensemble des commerces accessibles dans un quartier

     

    Statistiques de crime d’un quatier sur Trulia. Les données statistiques sont appuyées par des votes des utilisateurs (à noter : la transparence sur la manière dont sont récoltées les données et leur représentativité)

     

    Verbatims quartier des utilisateurs de Trulia. Notez la simplicité de la mise en forme.

     

    La page mêle informations statistiques, infos factuelles tirées de la plateforme Yelp, mais aussi verbatim, savamment mis en avant, comme autant de petits micro-témoignages très humains, qui donnent un ton de vérité très fort à la page.

    Bien sûr, la page de présentation de quartier se termine également par la présentation des meilleurs biens (choisis par la plateforme), ce qui reste tout de même l’essentiel. Trouver un appartement ou une maison qui vous ressemble.

    Mais cela va plus loin.

    Car l’ambition de Trulia n’est pas que de vous informer sur un quartier en particulier, mais éventuellement de vous en faire découvrir de nouveaux, qui pourraient vous plaire aussi. Un peu à la manière de Netflix (voir mon article sur le même sujet : Analyse de cas, la stratégie de recommandation de Netflix), Trulia se veut aussi une plateforme de découverte pour aider l’utilisateur à aller plus loin que ce qu’il pensait avoir (c’est le fameux  effet de surprise dont j’avais parlé sur ce blog). Autrement dit, sachez surprendre vos utilisateurs en leur proposant du contenu qu’ils n’attendaient pas et séduisez-les !

    Trulia a mis en place un véritable écosystème de créations de contenus mêlant humain et IA

    Produire autant de contenus et d’informations pour Trulia est évidemment une tâche importante non prévue dans le cahier des charges de départ. Et pour pouvoir arriver à en produire autant, il a fallu recourir à différentes astuces.

    La première est simple, puisqu’il s’agit de l’intégration d’informations externes, comme on l’a vu avec Yelp. C’est également vrai pour la carte de criminalité ou bien celle de la circulation, tirées de données publiques en ligne.

    Mais Trulia compte aussi sur les milliers d’avis utilisateurs et remontées d’informations qu’elle traite par jour depuis sa plateforme de relation client. Beaucoup de témoignages sont ainsi réutilisés sur la plateforme pour enrichir les contenus éditoriaux sur les quartiers.

    En plus de ces approches traditionnelles, Trulia utilise aussi beaucoup l’intelligence artificielle et a développé ses propres algorithmes pour améliorer les contenus et les recommandations.

     

    Trois algorithmes ont été mis en place :

    • Un algorithme de reconnaissance d’image qui est capable de comprendre le contenu d’une photo. Par exemple, si une photo de cuisine est uploadée, l’algorithme est capable de déterminer automatiquement la couleur de la cuisine ou les matériaux utilisés. Ces informations permettant ensuite d’enrichir la plateforme de mots clés de recherche ou de classification. Ce même algorithme permet également de déterminer quelles sont les plus belles photos de la plateforme et de les mettre en avant dans le but d’augmenter l’engagement (plus les photos sont belles et grandes, plus elles augmentent l’engagement)
    • Un deuxième algorithme s’occupe de recommandation de quartier, comme nous l’avons vu tout à l’heure. Il se base notamment sur les visites de page que font les différents groupes d’utilisateurs et tente de proposer à un visiteur des quartiers qu’il n’aurait pas imaginé aller explorer. C’est un moyen nouveau de prolonger la navigation des utilisateurs en titillant leur curiosité et en leur proposant des idées qui peuvent les intéresser.
    • Le troisième algorithme est un algorithme prédictif qui permet à Trulia d’envoyer des notifications et des informations sur des biens et des quartiers à un utilisateur en augmentant la pertinence des contenus et des offres en fonction de cet utilisateur.

    Chaque fiche produit de Trulia présente également les informations de quartier

    L’ensemble de ces outils et de l’approche par quartier font de Trulia un site vraiment innovant qui cherche à coller au plus près au besoin des utilisateurs, tout en gardant les fondamentaux métiers. Le tout est servi par une ergonomie et un design qui rendent sinon sympathique le site, du moins sérieux. C’est d’ailleurs sans doute le point où Trulia pourrait s’améliorer : une meilleure mise en avant des contenus avec une approche encore plus magazine, comme on l’a vu pour le site de tourisme Miamiandbeaches.com, dont les photos pleines pages font vraiment la différence.

    Comment mettre en oeuvre une approche à la Trulia pour d’autres sites ?

    Pour moi, la bonne méthode pour apporter des nouveaux services et des nouveaux contenus à un site n’est pas de les imaginer dans un coin de son cerveau et de convaincre en interne que c’est une bonne idée., Comme nous le faisons toujours chez Wexperience, c’est d’abord connaître ses utilisateurs, dialoguer avec eux, comprendre et connaître leurs besoins, puis imaginer des solutions qui puissent améliorer l’expérience client en répondant à leurs problèmes ou interrogations. Tout cela à travers des méthodes d’UX design qui permettent de garantir l’efficacité des résultats à trouver.

    Mettre en place des enquêtes quali + quanti

    Ce travail de ce renseignement doit se faire à la fois de manière quantitative avec des enquêtes en ligne, par exemple, ou en recueillant des avis, via son propre site (avec un outil comme UX.Care), mais également d’une manière qualitative avec des tests utilisateurs ou bien des focus group. S’approcher au plus près de l’utilisateur permet d’affiner les réponses aux questions que le quantitatif apporte, en général. Et c’est bien l’approche que Wexperience a mis en oeuvre pour la mutuelle GSMC ou l‘agent immobilier Syndic One. Dans le cas de Trulia, c’est celui qui a permis de comprendre l’importance pour l’acheteur immobilier d’en savoir le plus possible sur un quartier avant de prendre la décision d’acheter un bien..

    Connaître les technologies

    Ensuite, il faut savoir tirer partie de la technologie à bon escient. Trulia a développé en interne ses propres algorithmes d’IA, mais il n’est pas toujours nécessaire d’aller aussi loin (et souvent trop onéreux). Dans la mode, par exemple, il existe déjà des algorithmes de reconnaissance d’image en Saas qui permettent d’améliorer la recherche visuelle. Une veille sur les outils technologiques existants devrait être systématiquement menée pour permettre d’imaginer de nouveaux mécanismes de recommandation, ou d’amélioration de l’expérience utilisateur.

    Utiliser les sources de données extérieures

    Utiliser les sources de données extérieures comme le fait Trulia permet à peu de frais d’enrichir les contenus d’un site. C’est souvent le cas en ecommerce, lorsque les avis clients proviennent d’une plateforme spécialisée. Mais il existe certainement d’autres sources d’informations qui peuvent être utiles à d’autres types de produits. Une recherche en ce sens devrait être systématiquement faite dans un projet de refonte de site,par exemple.

    Se servir des données clients

    Utiliser les verbatims clients. Une société récolte en permanence des verbatims clients, mais ceux-ci sont rarement utilisés. C’est pourtant ce qui fait la matière incontournable des sites de voyages comme AirBNB et Booking.com qui demandent systématiquement un retour client à ses utilisateurs. Il faut bien sûr mettre en oeuvre une telle politique de remontée d’informations, mais pourquoi se focaliser uniquement sur la qualité de ce qui a déjà été fait et ne pas s’interroger sur d’autres questions, plus périphériques au produit et au service. C’est ce qu’a fait Trulia pour s’intéresser au sujet des quartiers et a permis de créer une approche entièrement nouvelle du site immobilier.

    Mes conseils pour améliorer son site par de nouveaux contenus

    • Toujours rester à l’écoute de ses clients et mettre en place un véritable système de collecte et de tri des verbatims
    • Rester en veille sur les technologies émergentes et imaginer des moyens de les employer en accord avec les besoins utilisateurs
    • Organiser régulièrement des rencontres physiques avec ses clients pour découvrir de nouvelles opportunités de création de contenus et de services
    • Mixer quali et quanti pour avoir une vision des besoins clients la plus proche de la réalité
    • Continuer à lire le blog de Wexperience 🙂

    Excellente journée !

     

    Via : Fast Company et ZDNet

     

     

    Photo de l’article par Christopher Czermak sur Unsplash

  • Une nouvelle norme d’UX pour les sites de tourisme : Miamiandbeaches.com

    Pour séduire ses visiteurs, Miamiandbeaches.com déploie un arsenal impressionnant de bonnes pratiques

    Le nouveau site de l’office de tourisme de Miami fait partie de ceux repérés par le site Skift, site d’info référence dans l’industrie du tourisme. Beau, fluide, excitant, il est à l’avant-garde de ce que de nombreux sites de tourisme devraient faire. Pourquoi ? Comment ? Voyons voir ce qui en fait un site si différent.

    Miamiandbeaches.com en 5 points forts

    Pensé pour le mobile

    Miamiandbeaches.com reçoit environ 60% de son trafic sur mobile. La nouvelle mouture devait donc être parfaitement adaptée à ce média. Et c’est une réussite. Les photos sont en plein écran. La navigation fluide. Tout est propice à la découverte et à l’exploration sur téléphone portable.

     

    L’ergonomie du site a été pensé pour une navigation mobile avant d’être déclinée sur dekstop

     

    Envoûtant

    Ce n’est pas tant le design du site qui est envoûtant que les photos. 45 lieux clés de Miami ont été photographiés sous toutes les coutures par des professionnels. Le principe est l’immersion. Plus les photos sont grandes, plus vous plongerez dedans. Il y en a une énorme variété, sans compter les photos des réseaux sociaux, savamment intégrées parmi la masse. Un utilisateur qui ne connaîtrait pas Miami se laisserait vite prendre à leur éclat, à leur richesse visuelle et colorée.

     

    Simple

    On en revient encore à la simplicité (voir mon article sur Walmart). Le design du site se satisfait d’une mise en page élémentaire. La typo employée en lettres capitales et titres courts renforce cette impression.

     

    Le menu de navigation est simple, grâce à une grosse typo et un nombre d’items limités. Notez l’emploi d’un dégradé en couleur de fond, très tendance en ce moment.

     

    Riche

    Les contenus sont extrêmement nombreux. 20 rédacteurs ont été missionnés pour barder la plateforme de descriptifs accompagnant chaque lieu, chaque attraction, chaque point d’intérêt. Si c’est bon pour le SEO, c’est aussi bon pour l’utilisateur qui trouvera son saoûl d’informations sur sa destination de voyage.

     

    Malgré une grande richesse de contenus, Miamiandbeaches.com, grâce à un design simpliste est d’un abord très facile

     

    Personnalisé

    C’est l’argument fort de Miamiandbeaches.com. Un moteur de personnalisation vous permet de trouver des contenus en affinité avec vos goûts. Ajustez quelques réglettes, cliquez sur un bouton, et vous voilà face à une liste de résultats faits pour vous. Difficile de dire comment sont déterminés les critères de pertinence, mais l’intention est louable et améliore, de fait, l’expérience utilisateur en simplifiant l’effort de recherche.

     

    L’outil de personnalisation de Miamiandbeaches.com : de simples réglettes colorées qui permettent de générer des résultats de recherche en fonction des goûts des visiteurs

     

    Les résultats de recherche personnalisés permettent de mettre en avant les offres en affinité avec les goûts des utilisateurs. Malheureusement, il manque un ingrédient essentiel à ce système : les avis utilisateurs.

     

    Mon avis

    J’ai vraiment été séduit par l’expérience immersive proposé par Miamiandbeaches.com. La beauté des photos et leur mise en page en plein écran lui donne une très grande puissance d’engagement. L’envie d’aller voir plus loin est toujours présente. Je ne me suis pas plongé dans les textes, mais je ne doute pas qu’ils permettent de prolonger la visite. L’outil de personnalisation est un point fort, même s’il est dommage que son algorithme ne soit pas clair. Des avis utilisateurs en plus amélioreraient sans doute sa pertinence.

     

    Todo list

    Voici quelques suggestions qui pourraient encore améliorer l’UX sur Miamiandbeaches.com :

    • Un agenda visuel des évènements. Cela manque énormément, évidemment. Une page évènement existe, mais il n’est pas possible de la voir sous forme de calendrier. Cela aurait été un complément très pratique pour aider à trouver des activités.
    • Une connexion à un outil de planning. Miamiandbeaches.com propose un « trip planner », mais il n’est pas exportable. On ne peut donc pas s’en servir pour une autre application de voyage (ex : Google Trips)
    • Passer à la Progressive Web App : la refonte aurait été une opportunité pour transformer le site en PWA. Or, Miamiandbeaches.com n’est compatible PWA qu’à 45%. Ce choix technique aurait pourtant pu être largement justifié pour pouvoir accéder aux contenus du site « offline »