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  • 4 leçons à tirer des notices de montage d’un meuble IKEA

    Les notices IKEA sont des chef-d’oeuvres d’expérience utilisateur

    notice experience utilisateur ikea

     

    Je me suis toujours demandé comment IKEA s’y prenait pour arriver à me faire faire une des choses que je déteste le plus dans ma vie : me mettre des outils dans les mains et monter une étagère ou une table-basse. Je déteste ça et, si j’en avais les moyens, je préférerais me faire livrer des meubles en entier et regarder tranquillement dans mon canapé en sirotant un verre, des livreurs en train de s’en occuper à ma place. Mais comme je ne suis pas Jeff Bezos, ni Mark Zuckerberg, ni Bill Gates, je peux encore attendre avant que cela ne se réalise.

     

    En attendant, je suis comme tout le monde, et je dois bien me débrouiller avec cette fichue notice, ridicule avec ses schémas qu’on dirait fait pour des recalés au brevet des collèges et ses bonhommes niais qui voudraient absolument vous faire croire que le bonheur, c’est de monter une étagère Billy (sans doute l’étagère la plus célèbre au monde).

     

    Mais lorsque je me suis retrouvé ce weekend à monter des meubles de cuisine qui n’étaient pas des meubles IKEA, j’ai compris !

     

    experience utilisateur ikea
    Monter un meuble IKEA équivaudrait à une bonne séance de méditation (on plaisante, bien sûr)

     

    J’ai compris comment IKEA était devenu le plus grand fabricant et marchand de meubles du monde et comment il avait pu convaincre des dizaines de millions de personnes comme moi d’aller chez lui et pas ailleurs.

    Parce que les notices de montage IKEA, croyez-moi, et malgré tout ce qu’on peut leur reprocher, sont des chef-d’oeuvres d’expérience utilisateur !

     

    Et là où encore de nombreuses marques pensent que la notice de montage n’est qu’une grâce accordée à des manchots du bricolage à peine digne d’être meublés, IKEA a compris que tout le secret tenait dans la notice de montage (pas que… mais bon, en partie…). Et c’est amusant, parce que faire une bonne notice de montage, c’est comme créer une bonne expérience utilisateur.

     

    Je l’ai vécu ce weekend en suivant les instructions d’une notice dont je me demandais si elle n’avait pas été conçue à dessein pour me mettre dans un état de rage tel que j’en ai détruit 3 tournevis, cloué la queue de mon chat sur une façade de meuble, et écrasé un de mes enfants avec une pile de carton.

     

    Or IKEA sait, depuis longtemps, que fournir une bonne notice fait non seulement partie de l’expérience utilisateur, mais qu’elle est une des clés du succès. Si les notices d’IKEA étaient compliquées à lire, IKEA ne serait pas IKEA et je n’aurais sans doute jamais écrit cet article.

    Cet article vous est présenté par Wexperience, l’agence d’ergonomie digitale. Pour en savoir plus sur nos prestations, cliquez ici

     

    Les notices de montage IKEA sont centrées utilisateurs

    Chez IKEA les notices sont testés par ceux qui les conçoivent. Un designer de notice monte et démonte le meuble lui même plusieurs fois pour vérifier si sa notice permet effectivement de réaliser les opérations que des millions de personnes devront ensuite réaliser sans appeler le support d’IKEA. Réalisez la quantité d’économies que cela fait faire au fabriquant de meubles suédois.

    Les notices sont prévues pour être pratiques à utiliser

    Un des points importants de la notice est l’utilisation des angles de vues qui sont toujours les mêmes de manière à ce que le monteur de meuble ne se retrouve pas à devoir la tourner dans un sens ou dans l’autre pour la comprendre. Les concepteurs de notice chez IKEA les conçoivent en tentant de minimiser au maximum les mouvements du monteurs, de façon à ce qu’il s’y retrouve toujours des pièces dessinées sur la notice et des vrais pièces étalées en vracs devant lui sur la moquette ou le plancher de son salon.

    Dans les notices IKEA, le langage de communication adopté est visuel

    Tout le monde le sait : il n’y a pas de textes dans les notices IKEA. Pour une bonne raison : les meubles étant vendus dans le monde entier, les traduire aurait présenté un risque. Celui de ne pouvoir contrôler exactement le « wording » des instructions et dégrader la compréhension de la notice. Le langage utilisé est donc visuel. Les outils sont représentés de telle façon que n’importe qui dans le monde peut en comprendre le symbole. Les geste à ne pas réaliser sont barrés d’une grande croix. Tout est réduit à un langage compréhensible du Japon jusqu’au Pérou en passant par le Tadjikistan. Pas de coûts de traduction. Simplicité universelle du langage.

    Dans les notices IKEA, les gens sont gentils

    Avez-vous remarqué l’apparence des gens et des bonhommes sur les notices IKEA ? Ils ont l’air gentils. Et ce n’est pas pour rien. L’effet psychologique de leur visage est extrêmement important pour rassurer le lecteur de la notice, le mettre en confiance. Ça s’appelle jouer sur les émotions. Et tout site Internet ou application devrait faire ça : rendre sympathique les choses. Mettre en confiance les gens. Cela permet de les apaiser, de les rendre plus conciliants et plus prêts à accepter les erreurs qu’ils vont rencontrer (car, ils vont en rencontrer. Qui n’en a jamais « bavé » un peu avec une notice IKEA ?)

     

    Monter un meuble IKEA fait partie de l’expérience client d’IKEA. Ce moment là doit bien se passer, car il est stratégique pour la marque. Si les gens acceptent de monter des meubles pour les payer moins cher, ils ne toléreraient pas que ce petit effort qu’on leur demande soit désagréable. IKEA l’a compris avant tout le monde et est resté le maître dans ce domaine (excepté, peut-être pour Lego, mais c’est encore un autre sujet). Ça n’a l’air de rien, en apparence. Mais faites l’essai d’une autre marque et vous comprendrez la différence.

    Penser comme IKEA

    Lorsque vous créez un site web, une app ou un logiciel, vous devez exactement penser comme IKEA le fait pour vos utilisateurs :

     

    Leçon n°1 : faites toujours essayer votre site, votre app ou votre logiciel par vos utilisateurs jusqu’a ce que toutes les interactions soient fluides et qu’il n’y ait plus de questionnement, plus aucun frein. Cela passe essentiellement par des séries de tests utilisateurs que vous pouvez facilement mettre en place (ou passer par nous).

     

    Leçon n°2 : le simple et l’utile prédominent sur le beau. Acheter en ligne, utiliser une app ou un logiciel, n’est pas un jeu (contrairement aux lego) et vos utilisateurs n’en auront que faire de vos fioritures graphiques, de vos superbes animations, de vos vidéos fond d’écran, car, au fond, ils ne viennent pas voir votre site ou votre app, ou votre logiciel pour l’admirer, mais pour s’en servir. Tout comme une notice de montage IKEA. Même si votre site doit refléter l’esprit de votre marque, n’oubliez pas que vos utilisateurs ne viennent pas pour admirer votre logo, mais pour acheter un produit, utiliser un service, ou bien simplement travailler.

     

    Leçon n°3 : utilisez le moins de mots possibles sur vos interfaces, car un maximum de messages devraient passer par des symboles, des icones, des formes, des couleurs ou des bons emplacements. Sachez jouer avec tous ces éléments pour limiter au maximum tout ce qui est texte (je ne parle pas des contenus, descriptifs produits, etc.). Tendez à créer une sorte de langage universel.

     

    Leçon n°4 : soyez sympathique ! Notre besoin de reconnaissance est immense. Sachez toujours « sourire » à votre utilisateur. Remerciez-le, récompensez-le, encouragez-le ! Par des petits messages, des images. Adoptez un ton convivial et simple. Faites que votre interface soit un gentil personnage, plutôt qu’un type bougon et obtu, comme c’est souvent le cas, sur de nombreux sites. Par exemple, soignez vos messages d’erreur. Ce sont souvent les pires, car ils sont, en général, écrits par des développeurs qui n’en ont cure de l’utilisateur final.

     

    Cet article vous est présenté par Wexperience, l’agence d’ergonomie digitale. Pour en savoir plus sur nos prestations, cliquez ici

     

    Conclusion en forme de conseil

    IKEA n’a pas inventé le web, mais a sûrement inventé l’expérience utilisateur avant l’heure. Du magasin jusqu’au montage, chaque geste, chaque mouvement du client a été pensé en respectant des piliers fondamentaux : l’universalité, la simplicité, le plaisir. D’un bout à l’autre de sa chaîne de production de valeur, on retrouve ces fondamentaux qui l’ont conduit au succès que l’on sait. Lorsque vous créez un site, une app ou un logiciel, vous devez vous placer dans la même position qu’IKEA et surtout vous donner les moyens d’y parvenir. Car il ne s’agit pas de n’avoir que des préceptes en tête, encore faut-il les appliquer !

  • [Event] Seconde édition des Matinées de l’UX | 26 Septembre à Lille

    Matinées-de-ux-2

    Après la réussite de la première édition des « Matinées de l’UX », Wexperience revient le 26 Septembre à Lille pour une nouvelle session dédiée aux assistants vocaux Google Home et Amazon Echo.

    Au programme : 

    • Olivier Sauvage, expert UX vous présentera la première étude réalisée en France sur le comportement des Français face aux assistants vocaux Google Home et Amazon Echo. Avec plus de 14 personnes confrontées à ces appareils, vous allez être SURPRIS des résultats obtenus !

    Alors si vous souhaitez en savoir plus sur la méthodologie utilisée par Wexperience face à ces appareils, mais aussi en apprendre davantage sur la manière dont les français les utilisent, si elles répondent à leurs attentes et si elles bouleverseront leurs modes de consommation sur internet, rejoignez-nous mercredi 26 Septembre dès 8H30 à Lille.

    Également au programme :

    • Un cas concret de mesure de l’UX via notre outil UX.CARE 

    CTA-INSCRIPTION
    Evénement entièrement gratuit avec inscription obligatoire.

    On se retrouve le 26 Septembre dès 8H30 à Lille au sein de l’espace de Coworking Clockwork  😉

  • Revue de presse UX : les assistants vocaux en France

    Pour accompagner cette fin de semaine, nous vous avons préparé cette belle revue de presse entièrement dédiée au sujet des assistants vocaux ! Bonne lecture et n’hésitez pas à partager le tout 😉

    Les consommateurs plébiscitent la recherche vocale sur mobile mais craignent les assistants vocaux

    amazon-echo

    ➡ Les consommateurs plébiscitent la recherche vocale sur mobile mais craignent les assistants vocaux via LSA

    D’après l’étude « Gênant ou plaisant » réalisée par RichRelevance autour des assistants vocaux, il ressort que de plus en plus de consommateurs français se méfient et jugent gênants que les assistants vocaux (Amazon, Alexa, Google Home) fonctionnent en permanence à domicile pour écouter et proposer des informations/ produits personnalisés basés sur les conversations. Ils reconnaissent néanmoins l’usage de la voix pour la recherche de produits est un vrai plus.

    Je vous laisse découvrir l’article. Et si vous souhaitez en savoir plus sur le sujet, sachez que Wexperience organisera une nouvelle « Matinées de l’UX » le 26 Septembre à Lille, entièrement dédiée aux assistants vocaux. Les agents conversationnels sont-ils vraiment conversationnels ? Pour le savoir, rejoignez-nous

    Pourquoi les enceintes connectées risquent de rester dans nos placards

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    Pourquoi les enceintes connectées risquent de rester dans nos placards via Maddyness

    Même si les ventes de ces assistants vocaux ne font qu’augmenter, cet article de Maddyness nous montre que leurs usages sont assez limitées. Entre la mort de l’intimité, des bugs, des problème de compatibilité et une conversation bien compliqué, la réussite annoncée n’est pas réellement au rendez-vous.

    Quelques chiffres sur les usages des français et les enceintes intelligentes

    google-home-mydigitalweek

    Comprendre les perceptions, les usages et les attentes des français vis-à-vis des enceintes intelligentes via MyDigitalWeek

    Un article publié il y a maintenant quelques mois mais qui montre des résultats assez intéressant d’une étude sur ce que les français pensaient et attendaient de ces enceintes. Et même si le taux de possession actuel reste assez faible, avec Amazon Echo qui vient d’arriver en France le potentiel d’adoption devrait croître assez rapidement.

    Etude Conversational Commerce : Quand les assistants vocaux s’invitent dans la vie des consommateurs

    conversationnal-commerce-capgemini

    Quand les assistants vocaux s’invitent dans la vie des consommateurs par Capgemini

    Avec plus de 5000 consommateurs interrogé aux États-Unis, au Royaume-Uni, en France et en Allemagne. Capgemini  nous présente cette étude quantitative très intéressante qui explique pourquoi les assistants vocaux sont sur le point de révolutionner le commerce, en terme de fonctionnalités, de fréquence d’utilisation et de contexte dans lequel les consommateurs aiment utiliser des assistants vocaux.

  • Les assistants doivent faire encore beaucoup de progrès, selon Norman Nielsen Group

    La célèbre agence d’UX américaine dresse un verdict sans appel des assistants vocaux

    Les assistants vocaux sont un peu la hype de l’année depuis que Amazon a lancé sur le marché français Echo, son fameux assistant vocal. Pour rappel, le géant américain a déjà vendu au moins 20 millions d’unité de son enceinte intelligente aux Etats-Unis. Fera-t-il aussi bien en France ?

    Mais Norman Nielsen Group, sans doute la plus célèbre agence d’UX au monde, vient de jeter un pavé dans la mare en dévoilant une étude sur l’utilisabilité de ces assistants. Et le résultat est sans appel : elle est très mauvaise ! Tous leurs tests  ont montré que ces appareils, faisant une utilisation extensive de l’IA, peinent à remplir leur rôle, même pour comprendre et exécuter de simples tâches. Quand à avoir « une véritable conversation » avec eux, il ne faut même pas y penser.

    Amazon Echo, Google Home et Apple Homepod, les enceintes intelligentes des trois géants de l’internet américiains

    Sommes-nous en face d’une mystification des GAFA ?

    Alors, sommes-nous en face d’une véritable mystification des GAFA ? Et y a-t-il tout à jeter dans ces assistants vocaux ? Ou bien n’en sommes-nous qu’à la préhistoire de ce qui sera dans quelques années notre manière principale d’interagir avec les machines ?

    Pour répondre à cette question, NNG a réalisé un test utilisateur sur 17 personnes aux Etats-Unis. Cela peut sembler peu, mais en ergonomie, cela est largement suffisant pour porter un jugement global sur une interface.

    Pour mieux évaluer les choses, NNG a décomposé les critères d’évaluation des assistants en 5 dimensions, chacune d’entre elles, hormis pour la première, n’a fourni de résultats satisfaisant, même pas à un faible niveau, faisant dire à NNG que nous en sommes retourné à « l’ère sombre des années 70 », aube de la microinformatique. Ce qui n’est pas bien gentil.

    Les différentes dimensions de l’UX vocale et les potentialités d’amélioration

    Technique d’interface Utilisabilité Potentiel
    Entrées vocales Bonne Devrait progresser rapidement et être capable de prendre en compte les accents La plupart des entrées sont correctement retranscrites, hormis pour, occasionnellement, pour les noms propres.
    Langage naturel Mauvaise Améliorations possibles, mais peu probables rapidement Les phrases à plusieurs prorpositions sont incomprises : les résultats différent selon les tournures. La compréhension des pronoms est limitée.
    Sorties vocales Mauvaise Utilisabilité fondamentalement limitée, sauf pour des informations très simples. Devrait s’améliorer. En dehors de certaines tâches (navigation, météo, etc.), les assistants ne sont pas capables de proposer systématiquement des réponses
    Interprétation Mauvaise Pourrait devenir meilleure, mais sera très difficile à accomplir Hormis de simples informations contextuelles comme la géolocalisation, les données de contact ou les lieux fréquemment visités, les assistant ne sont pas capables de retenir des informations contextuelles
    Utilisation de données externes Mauvaise Peut nettement s’améliorer Les assistants n’utilisent qu’un nombre très limités de ressources extérieures (comme le calendrier ou l’email) pour en déduire des nouvelles actions intéressants l’utilisateur
    Intégration Nulle Peut s’améliorer, mais nécessitera un travail acharné Les assistants ne s’interfacent pas bien avec les autres apps présentes sur un appareil et les interactions, permises par les « skills » et les « actions » (mini applications sur Alexa ou Google Home) tirent mal partie des autres environnements d’interactions

    Des utilisateurs bluffés, mais qui n’attendent pas de miracles

    Malgré ce sombre tableau, les usages, même s’ils restent très limités, selon NNG, demeurent tout à fait possibles. En réalité, d’ailleurs, les utilisateurs des assistants, même s’ils ont cru aux promesses des constructeurs, n’attendent pas des miracles et savent ou apprennent très vite qu’ils n’arriveront pas à avoir de réels dialogues avec la machine, ni même d’interactions aussi évoluées qu’on peut en avoir avec un écran, une souris et un clavier. La plupart des échanges se font sous la forme de phrase/question <-> réponse simple. Seul un domaine échappe à ce relatif désastre : la dictée. Très appréciée et relativement performante dans de nombreux cas.

    Parler aux assistants : fastidieux, mais possible

    Parler aux assistants est sans doute le seul point de satisfaction relevé dans l’étude de NNG, même si très rapidement, les utilisateurs prennent conscience qu’il va leur être impossible de s’adresser à eux comme des êtres humains. Faire une phrase complexe n’aboutit à rien, et très rapidement, ils apprennent à prononcer les phrases lentement, sans émotions et en les découpant en petits lots d’informations afin que la machine puisse les digérer.

    Recevoir de l’information de la part des assistants : très compliqué

    C’est dans la capacité à restituer de l’information que les assistants s’avèrent très mauvais.

    Premier point : les utilisateurs se plaignent de ce que les assistants parlent trop vite et renvoient souvent beaucoup trop d’informations pour la mémoire humaine. Phénomène aggravé par le fait qu’il est difficile d’arrêter un assistant dans sa logorrhée. C’est le cas, trop souvent, lorsque l’assistant fait une énumération. Le résultat est souvent irritant et impatiente l’utilisateur.

    Deuxième point : lorsque l’assistant n’est pas équipé d’un écran, les résultats restent très limités. En toute logique, les utilisateurs d’assistants attendent de ne pouvoir échanger avec lui qu’en vocal.  Mais les cas sont nombreux où la réponse vocale est très nettement inférieure à la réponse visuelle : pour une liste de produit, une énumération, ou même une phrase complexe. Certains assistants (ou téléphones) permettent donc d’afficher une réponse sur un écran, mais souvent le résultat est déceptif. L’utilisateur ne souhaite pas recourir à l’écran. Il n’a pas envie de scroller dans une liste. Et pire, les listes, comme c’est souvent le cas sur Siri, font sortir l’utilisateur de l’application où il était.

    Troisième point : l’incapacité des assistants à donner des réponses pertinentes ou simplement bonnes à l’utilisateur. Le nombre de réponses « à côté » semble faramineux à tel point que les utilisateurs prennent comme un miracle une réponse correcte ou approchante (« It felt like magic »).

    Quatrième point : la confiance manque. Le fait que les assistants peinent à donner des informations claires tendent à rendre méfiants les utilisateurs. NNG donne plusieurs exemples de réponses, considérées comme correctes par l’assistant, mais que l’utilisateur voudra vérifier tout de même. Dans ce cas, tout l’avantage de l’assistant vocal est perdu. Comme l’affirme un des répondants de l’étude : « I don’t trust Siri will give me an answer that is good for me. » (En gros : je n’ai pas confiance dans les réponses de Siri). Ce qu’une utilisation courante de Siri peut assez facilement confirmer.

    Enfin dernier point, les assistants vocaux ne sont vraiment pas doués pour le shopping. Leur principal défaut étant de ne pouvoir permettre facilement la comparaison entre produits.

    Nous avons déjà vu que l’énumération de liste était un problème, qui est encore plus pregnant lorsqu’un utilisateur fait une recherche produit (et les tests que nous, Wexperience, menons en ce moment en France tendent à le confirmer). Cette première constatation vient renforcer le fait que la comparaison de produit est difficile sans pouvoir visualiser l’information. Imaginez un tableau de caractéristiques : même un être humain essayant de vous le décrire vous barberait rapidement et votre cerveau même serait incapable de retenir toute l’information qu’il vous envoie. C’est exactement la même chose pour les assistants vocaux.

    L’article de NNG cite les nombreux cas où les utilisateurs devaient écouter les listes produits sans pouvoir les interrompre. Où il n’était pas possible de revenir en arrière ou d’aller en avant dans une liste. Où l’assistant leur demandait de retenir, comme un vieux serveur vocal d’antan, des numéros d’items dans une liste pour pouvoir les retrouver ensuite.

    Pire, tous les testeurs de l’étude ont fini par admettre que le shopping sans écran était une mauvaise idée et que les assistants vocaux (même avec un écran, comme nous même à Wexperience, l’avons tenté) n’étaient pas fait pour ça.

    Et les skills dans tout ça ?

    A l’instar des app stores, Google Home et Amazon Echo offrent tous deux un ecosystème qui permet à des tierces parties de développer des applications pour les enceintes intelligentes. Appelées « Skills » chez Amazon et « Action » chez Google, ces programment donnent aux entreprises le moyen (comme c’est déjà le cas en France) de donner accès à leurs services et à leurs offres via les assistants vocaux.

    Le fait même de trouver et déclencher une application tierce est un problème

    Hélas, d’après NNG, le résultat, à l’heure actuelle, même pour Amazon qui a pourtant déjà plus de 2 ans d’expérience dans le domaine, est catastrophique. Les skills ou actions sont la plupart du temps très difficiles à prendre en main par les utilisateurs.

    Ainsi, Amazon Echo aurait deux problèmes majeurs :

    1. Les utilisateurs doivent apprendre à mémoriser le nom précis d’un skill pour l’utiliser, ce dont il ne sont pas capables la plupart du temps (imaginez devoir retenir le nom de toutes les apps installées sur votre smartphone)
    2. Les utilisateurs doivent retenir la « phrase magique » pour déclencher le skill, ce que les utilisateurs n’arrivent pas à faire non plus.

    Google Home n’est pas épargné non plus par ce travers, mais en pire, selon NNG. Les actions n’arrivent pas à être déclenchées ou alors elles sont déclenchées par inadvertance. L’article cite un utilisateur qui cherchait des informations de guidage pour se rendre à la plage et se retrouva, sans comprendre pourquoi, avec l’indice UV de cette plage (via une application tierce).

    Des applications tierces extrêmement mal programmées

    Sans réelle surprise, et comme on pouvait s’y attendre, les applications tierces (les skills et les actions donc) se sont révélées être de véritables catastrophes ergonomiques. Pour une simple et bonne raison : la plupart des utilisateurs pensaient pouvoir utiliser leurs propres mots pour leur adresser la parole, alors qu’en réalité, seules des phrases précises permettent de les utiliser (à se demander à quoi sert vraiment l’IA dans tout ça). Ce fut l’écueil principal.

    Ce n’est pourtant pas faute de les aider, mais là encore les applications tierces scient elles même la branche qui auraient pu les rendre facile à utiliser.

    Afin d’aider les utilisateurs, beaucoup d’entre elles tentent d’aider l’utilisateur en leur énumérant, à la première utilisation, l’ensemble des phrases clés à utiliser pour un bon usage. Mais le résultat fut pire que mieux. Comme pour une notice d’utilisation, les utilisateurs sautaient systématiquement, pendant l’étude, cette étape pour utiliser directement l’application tierce.

    Seul le cas où l’application tierce pose des questions et demande à l’utilisateur de répondre brièvement permettait parfois d’aboutir à ce que l’on pourrait appeler un usage satisfaisant (et encore, avec beaucoup de réserves comme l’explique NNG).

    Enfin, un autre écueil est également rapidement apparu : la plupart des utilisateurs ne savaient jamais quand ils parlaient à une application tierce ou à Google Home ou Alexa (les deux programmes de parole principaux de Google et d’Amazon), rendant souvent les situations encore plus confuses.

    Des interactions bancales avec le reste de l’écosystème

    Dans l’étude de NNG, non seulement les enceintes intelligentes étaient testées, mais également les assistants vocaux sur smartphone (qui sont en fait les mêmes programmes).

    Les tests sur ces types de terminaux se sont aussi montrés extrêmement décevants pour les utilisateurs quand aux interactions avec les autres fonctionnalités et applications des téléphones.

    Ainsi, parmi les nombreux reproches exprimés par les utilisateurs à ce sujet, fut celui de l’enfermement dans les écosystèmes des GAFA. Pour écouter de la musique, par exemple, impossible de passer par une application tierce n’appartenant pas à la même  entreprise que celle du propriétaire de l’assistant vocal. Demandez à Siri (d’Apple) d’écouter de la musique vous forcera à aller vers Apple Music, même si vous êtes abonné à Spotify.

    Conclusion : il va falloir sortir de l’ère préhistorique

    NNG est considéré comme une agence très sérieuse et il n’est nul doute que les résultats présentés représentent exactement la réalité des usages quotidiens avec les enceintes intelligentes. De ce fait, on peut s’étonner du succès d’Amazon Echo pourtant déjà vendu à plus de 20 millions de foyers américains. Et aussi de la guerre commerciale qui est en train de se livrer en Europe avec ces terminaux.

    Oui, en réalité, leur usage est encore très limité, voire très déceptif par rapport à la promesse. Mais oui aussi, il y a certainement un « marché du vocal » et aucun doute sur le fait que dans les années à venir les conversations vocales seront un des moyens d’accéder à Internet et à ses nombreux services (voir mon long article à ce sujet).

    Prendre une place sur les plateformes d’agents conversationnels n’est donc pas une farce et devrait être une préoccupation véritable des directions digitales des grandes entreprises, même si les résultats et les apports sont encore très embryonnaires.

    Et même si NNG dit que nous en sommes au même niveau que les usages mobiles en l’an 2000 (oui, vous avez bien lu)), il est probable que les progrès des interfaces vocales vont être plus rapide que pour le smartphone. Je suis prêt à prendre le pari que d’ici 1 an, il existera de très bons services BtoC dans le vocal et des usages évolués dans le domaines des applications métiers et encore d’autres services non commerciaux.

    S’y investir maintenant n’est donc pas prématuré, mais comme je l’avais déjà dit, sans en espérer un ROI sérieux avant quelques temps.

    Et je le répéterai encore : devant la difficulté à construire des dialogues et une qualité de service de haut niveau, des développeurs de talent ne suffiront pas pour construire des skills ou des actions. Une véritable démarche UX devra également être mise en place. Notamment à l’aide de tests utilisateurs réguliers et d’un suivi permanent des interactions entre les utilisateurs et votre applications tierces.

    Via NNGroup

    Photo principale de l’article par Andres Urena sur Unsplash

  • Retour d’expérience : Auchandrive.fr, le nouveau site

    Auchandrive.fr vient de mettre en ligne une nouvelle version améliorée de son site web. C’est donc le moment pour faire une petite analyse de l’ergonomie et de l’expérience utilisateur de cette mouture qui s’annonce, à première vue, comme une bonne évolution.

    Une interface homogène et simple

    C’est plus clair

    L’impression qui prédomine est une impression de clarté. C’est bien sûr la grande tendance du moment. Moins d’éléments visibles à l’écran, plus de blanc, plus d’espace, des éléments d’interfaces transparents (les boutons du menu principal en mode fil de fer), du gris clair pour les textes (trop clair sans doute). Les listes produits sont allégées. Toute la surface de l’écran n’est pas utilisée et on n’a pas cette sensation de « bourrage » qu’on peut avoir sur de nombreux sites ecommerce. Même sensation sur les fiches produits où le fond blanc prédomine et, une fois de plus, donne une sensation de légèreté et d’espace, propice à une longue navigation.

    Globalement, les pages sont plus claires, plus allégées, grâce aux choix d’un fond blanc et d’un liseret gris clair que l’on va retrouver sur la plupart des pages.

    Du bon usage des couleurs

    Outre cette sensation de clarté, se dégage également une sensation de gaité, du à un usage parcimonieux et bien codifié des couleurs. Hormis le fameux rouge d’Auchan, enfin on sort des couleurs trop criardes et trop franches, si caractéristiques de la grande distribution. Les teintes sont un peu plus pastels, un peu plus douces, ce qui rend l’interface attractive, mais pas trop dissonante.

    Une iconographie simplifiée

    Le mobile est passé par là. L’iconographie des boutons ou des pastilles d’information ont été simplifiées pour être bien lisibles sur une interface mobile (celle que j’ai testée). Un soin a été apporté à leur espacement, toujours dans ce même souci d’espace.

    Des couleurs primaires, certes, mais pas que. Les icônes font dans la simplicité et les tons variés et subtils rendent l’interface plus sympathique. Les icônes restent bien lisibles sur interface mobile.

    Navigation et recherche

    Sur un site avec une étendu de gamme très grande, le défi est d’arriver à faire trouver facilement un produit. De ce point de vue, ça m’a l’air réussi aussi.

    Un menu avec des images, c’est bien ?

    Le menu principal donne accès aux produits rayons par rayon. Un choix a été fait de présenter les catégories principales par des photos. Cela permet d’égayer le site, mais je ne suis pas sûr que ça soit ce que veulent forcément les utilisateurs du site quand ils sont pressés et cherchent simplement à constituer une liste (mon avis sur ces menus dans une présentation à télécharger sur Wexperience.fr). N’empêche qu’un effort sur la clarté a aussi été fait ici avec des espacements importants entre les items du menu, mais, attention, aux libellés : au premier niveau, ils sont vraiment petits.

    A nouveau des images dans le deuxième niveau de navigation, mais là encore, je ne pense pas que les images apportent beaucoup à l’identification des catégories. Je ne sais pas si un test utilisateur a été réalisé sur cette nouvelle interface (ou un test AB), mais il m’est avis qu’il serait possible de le « radicaliser » en les enlevant et en agrandissant les textes pour un meilleur confort de lecture. C’est d’ailleurs ce qu’on retrouve au 3ème niveau de navigation. C’est certes « plus aride », mais dans le rush de la navigation, c’est peut être aussi plus efficient pour l’utilisateur.

    Le menu principal de navigation remplit bien la surface de l’écran, les items de menus sont bien espacés entre eux. Les photos apportent-elles quelque chose à l’expérience utilisateur ? Certainement en terme d’impression ressenti, peut-être moins en terme d’efficacité pour l’utilisateur.

    Un bon système de filtres et de tri

    Indispensable aujourd’hui, le système de filtres et de tri représente exactement ce que j’aime bien : des filtres peu nombreux, clairs, tenant sur une longueur d’écran et sans manipulation complexe. Ça n’est pas très sexy visuellement, mais c’est efficace pour l’utilisateur et c’est tout ce qui compte. Le seul petit point faible du système, c’est un bouton « Affiner » tellement petit qu’on le voit à peine. Pas très grave sur un site amené à être utilisé souvent, mais un véritable défaut.

    Un moteur de recherche efficace ?

    Choix assez étrange (enfin, pour moi), le champ de recherche n’est pas directement visible en haut de l’écran. Il faut cliquer sur une icône loupe, placée près du menu de navigation, pour le dévoiler. Pour la suite, il se comporte comme tout moteur de recherche, même si on a le droit à quelques surprises (voir captures d’écran). A ce sujet encore, je vous invite à télécharger la présentation que j’ai faite des moteurs de recherche sur Wexperience.fr.

    A l’heure où Google reçoit de plus en plus de recherches vocales et où cette façon de faire est en train de devenir une habitude, je trouve presque dommage que Auchan n’ait pas plus favorisé la recherche en mettant en avant un grand champ bien visible en haut de l’écran, voire en permettant directement la recherche vocale (j’avoue que je ne sais pas si c’est possible sur une interface mobile HTML, mais mon petit doigt me dit qu’avec les Progressive Web App, ça le sera très prochainement).

    Une recherche sur les bières IPA (pour mon barbecue) semble ne donner aucun résultat.

    Et pourtant ! 😉

    Passer commande, ça n’est toujours pas un jeu d’enfant 🙂

    Oui, là, je vais être dur, mais il faut être réaliste, le passage de commande devrait être aussi simple que de cliquez sur le bouton d’achat en un clic d’Amazon. Autant dire qu’on en est très loin. Des clics inutiles sont nécessaires pour arriver au paiement. Exemples : une page pour choisir la carte de paiement, deux pages panier au lieu d’une. La page de finalisation de commande est encore un peu fouillis et pourrait être sans doute améliorée.

    La dernière page du panier avant paiement est un peu confuse et graphiquement semble être en décalage avec le reste du site. La confusion est au summum avec les 3 cases à cocher en bas qui mélangent allègrement les CGV avec des options marketing.

    Faut-il vraiment en passer par cette page ? En face, je le rappelle, il y a le paiement en un clic de chez Amazon. 🙂

    Conclusion : un site qui évolue bien

    Saluons le travail qui a été fait par les équipes d’Auchan sur ce sujet (et je n’ai essayé que la version mobile) et espérons que le site continue à s’améliorer. Si améliorations il y a, c’est sans doute du côté du moteur de recherche qu’elles doivent être faites, mais également dans la capacité qu’à l’interface à rendre plus efficient l’utilisateur pour constituer une liste de courses. Et si il y a un point noir, c’est sans doute dans le tunnel de commande. Je n’avais pas de carte de paiement enregistrée, il est vrai, et tout le processus m’a paru extrêmement long et fastidieux. Il y a sûrement beaucoup mieux à faire !

    Photo principale par Bernard Hermant sur Unsplash

  • Nouvelles signatures pour Wexperience !

    Deux nouvelles signatures pour Wexperience en ce chaud mois de juillet !

     

    Création de site de protection pour les étudiants en mobilité à l’étranger

    La MIS Santé, une des plus grande mutuelle étudiante de France, vient de confier à Wexperience la création de son nouveau site de marque World Pass, un service de protection pour les étudiants en mobilité internationale. Pour cette mission, MIS Santé a demandé à Wexperience d’apporter son savoir-faire :

    Etude à l’international pour Promod

    Mieux comprendre ses clients digitaux à l’international, c’est l’objectif de la mission que Promod nous a confiée. Au programme des entretiens utilisateurs en langue étrangère et en français. A l’issue de celle-ci, et en mixant données quanti et quali, Wexperience sera amenée à créer de nouveaux personas UX pour la marque.

     

  • Notre fascination pour la nouveauté technologique ne doit pas nous faire oublier les vieilles recettes !

    Comment savoir utiliser une vieille technologie pour offrir une meilleure expérience utilisateur ?

    Arrivé à Rouen pour un rendez-vous client, je cherchais une borne pour m’acheter un ticket de métro jusqu’à ce qu’on me dise soudain d’acheter mon titre de transport par SMS. Surpris et curieux, car c’était la première fois que je pouvais acheter un titre de transport ainsi, j’essayais l’achat et le paiement par cette méthode et… 30s plus tard, en ayant envoyé un simple SMS, j’avais mon titre !!

    Pas de borne, pas d’interface compliquée à utiliser, pas besoin de sortir ma CB, pas besoin d’avoir de monnaie sur moi, en un geste simple, sûr, j’avais mon titre de transport !

    Je dois vous le dire, j’ai trouvé ce service extrêmement efficace ! Et je me demande encore pourquoi aucune autre ville que je connaisse n’a mis en place le même système (il y a sans doute des travers, mais je ne les connais). A première vue, c’est une solution vraiment très appréciable !

    La preuve qu’une excellente Expérience Utilisateur (UX) ne repose pas toujours sur les dernières technologies

    En tant que designer d’expérience, j’en tire une grande leçon : si l’on veut vraiment offrir les meilleures expériences, il ne faut pas avoir qu’un excellent background de concepteur UX, il faut aussi être au fait et connaître toutes les technologies qui sont à notre disposition pour pouvoir imaginer de nouveaux dispositifs.

    Mais il le faut également – et c’est la deuxième leçon que j’en tirerais – pour pouvoir inventer des solutions d’utilisation qui ne font pas appel forcément à des technologies « sexy » ou à la mode, mais qui sont bien implantées dans les habitudes utilisateurs. Le SMS n’a rien de nouveau ni d’affriolant, mais tous les gens s’en servent en toute confiance, sans appréhension et avec aisance.

    Bien sûr, le SMS n’est pas appelé à devenir la nouvelle panacée des services numériques. Mais pour peu que l’on soit un minimum pragmatique, il peut être la solution peu onéreuse à des problèmes compliqués.

    Dernière leçon : une bonne UX ne fonctionne que si l’utilisateur en a la connaissance

    J’ajouterais enfin une dernière remarque à ce sujet. Une technologie n’est jamais isolé de son environnement et lorsqu’on conçoit un service, il est indispensable de le prendre en compte. Tout le monde sait envoyer un SMS, mais tout le monde, arrivant à Rouen sait-il qu’il peut le faire ? Si vous voulez que cette information soit sue et que le service soit utilisé, il faut aussi savoir la communiquer simplement et s’assurer qu’elle est bien captée. Un sacré challenge dans notre monde de rareté d’attention !

  • Refonte d’un site : le cas de la mutuelle GSMC

    En 2017, la mutuelle GSMC confiait la refonte de son site à Wexperience. Il s’agissait de remettre à jour un site qui avait trop vieilli et qui ne correspondait plus à la stratégie digitale de la société. Wexperience s’est donc vu confier la partie design de la refonte. Revue de détail !

     

    HOMEPAGE-GSMC

     

    Qui ?

    GSMC est une mutuelle indépendante

    Besoins de la refonte

    • Besoin de se remettre dans l’air du temps, le site « datait »
    • Changement de plateforme technique
    • Intégration d’une version mobile, alors inexistante
    • Démarrage d’une véritable politique digitale / préparation de l’avenir

      Réponse de Wexperience

    A chaque projet, sa réponse propre, mais avec les mêmes méthodologies centrées utilisateurs

    1) Acquisition de la connaissance client

    Wexperience possédait déjà une expérience du métier de l’assurance (ayant déjà travaillé sur la refonte de Smeno, Humanis, Matmut ou Just). Les équipes connaissent bien les problématiques de mutuelles ou d’assurance.

    La connaissance se fait également par des entretiens individuels sur site (tests utilisateurs) permettant de dresser un diagnostic de l’existant et de perfectionner sa connaissance utilisateur.

     

    Importance des tests utilisateurs : GSMC qui avait un à priori très négatif sur son site a pu découvrir, au contraire, des points forts qui l’ont surpris et ont pu être réintégrés dans le nouveau site. Lors de ce test, nous avons également mis en oeuvre, notre questionnaire de mesure de l’expérience utilisateur UXM via notre solution UX.Care.

    Livrable -> retour des tests utilisateurs / retours des web analytics (par notre filiale Digitaleez)

    2) Conception de l’identité graphique

    A partir des éléments constitutifs de la marque, Wexperience a fait plusieurs propositions d’identité graphique. Celle-ci, en plus de son rôle dans la valorisation de la marque, servant également à renforcer la perception de facilité d’utilisation du site. Cela a été un succès comme l’on montré les mesures de l’expérience utilisateur réalisée sur l’ancien site et le nouveau site

     

    Objectifs de l’identité graphique :
    permettre une identification rapide de la marque et véhiculer ses valeurs
    améliorer la perception de la facilité d’utilisation du site

    Intégré à cette phase : la conception d’animations et d’interactions visuelles destinées à améliorer le potentiel émotionnel de l’interface

    Livrable -> maquettes graphiques des pages les plus importantes du site

     

    3) Conception des pages

    La conception des pages est réalisée dans un premier temps sous la forme de maquettes fil de fer.

    Ce procédé permet d’accélérer la production des pages, mais aussi d’avoir plus de souplesse.

    Dans le cas de GSMC, les pages pour ordinateur ont d’abord été conçues, puis celles pour l’affichage sur téléphone mobile.

     

    WIREFRAME-PROJET2-GSMC

     

     

    A noter : cet ordre est interchangeable et dépend de la maturité du site. Un site avec beaucoup d’utilisateurs mobiles sera d’abord conçu pour les téléphones mobiles (« mobile first »).

     

    Après une première phase de conception, un test utilisateur a été conduit de manière à apporter de nouvelles améliorations et de nouveaux correctifs.

    A la fin de la phase de maquettage est appliquée la couche de design graphique. Celle-ci vient renforcer certains détails ergonomiques du site, en plus de poser l’identité de marque.

    Prise en compte du référencement naturel (SEO) : au cours de la conception, un expert SEO vient valider la conception des pages en prenant en compte les critères d’optimisation

    Livrable -> maquettes graphiques de tout le site

     

     

    PAGE-PRODUIT-GSMC

    4) Intégration HTML/CSS

    Avant d’être exploitable techniquement, les maquettes de page doivent être codées en HTML/CSS, le langage universel dedescription du Web.

    Livrable -> code HTML de tout le site

     


     

    Méthodologie de projet agile et centrée utilisateur

    Ce processus alterne phase de conception et test utilisateurs. Il permet, par une approche itérative d’amélioration continue du projet, de produire un site en meilleure adéquation avec les besoins utilisateurs et de réduire par la suite les coûts de maintenance corrective.

    Cela par rapport opposition à ce qui est appelé « le mode projet » où un cahier des charges est établi à l’avance et suivi sans aucune possibilité de correctif avant la livraison.

    Les tests utilisateurs permettent d’obtenir la vision des clients finaux au cours du processus de conception.

    Outils

    Pour assurer la qualité de nos prestations, plusieurs outils nous permettent d’optimiser les coûts et les temps de conception.

     

    Invision : pour le partage d’informations et les discussions sur le projet. Invision est également utilisé pour le prototypage

    Sketch : outil de conception, qui permet de gagner du temps en production. Avant de passer à la conception de maquettes graphiques, celles-ci sont conçues sous la forme de maquettes « fil de fer » (wireframes) qui permettent de se concentrer d’abord sur l’architecture d’information avant l’apparence graphique du site. La légèreté de l’outil permet également de gagner du temps de production en favorisant la mise en forme d’idées de manière plus rapide.

    Durée et budget du projet

    Durée du projet : 4 mois

    Prix : plus de 50k€

     

     

    Voir le site : www.mutuelle-gsmc.fr

     

     

  • Tests utilisateurs « faits maison » : une fausse bonne idée ?

    Les tests utilisateurs « faits maison » pêchent souvent par manque de méthodologie

    De l’humble avis des spécialistes de l’UX, rien ne vaut un test utilisateur, la meilleure méthode pour bien comprendre et analyser une interface de site web ou d’application (ou d’intranet). De plus en plus employés dans les grandes entreprises, les PME-TPE restent méfiantes vis à vis d’un outil qui leur paraît coûteux et lourd à mettre en oeuvre. Et souvent la tentation est grande pour elles de faire soi même le test avec les moyens du bord.

    Personne ne nie la valeur d’une approche « guerilla », comme on se plait à le dire, mais que cela n’empêche pas d’adopter un minimum de méthodes ou de contraintes. C’est souvent là que les tests utilisateurs « faits maison » pêchent.

    • Le recrutement des testeurs est fait parmi les collègues
    • Aucun protocole de test n’est écrit
    • La récolte des données se fait sans prise de recul
    • La conduite des tests est faite sans respecter le minimum des bonnes pratiques en la matière

    En apparence « facile », le test utilisateur nécessite beaucoup de préparation

    Les biais sont nombreux et un simple article de quelques lignes ne suffirait à les énumérer tous. Et pourtant, il ne m’est pas si rare d’entendre encore des chefs de projets, des directeurs ou d’autres responsables, balayer du revers de la main une proposition élaborée de test utilisateur en affirmant haut et fort qu’ils le feront eux mêmes, comme si cela était aussi facile que de tirer un penalty au foot.

    C’est une véritable erreur de penser qu’une personne non préparée à la conduite de test utilisateur pourra arriver à tirer des résultats sensés d’une méthode qui, à première vue, parait abordable à tout le monde, mais qui, en réalité, nécessite une bonne préparation, ainsi que des techniques de conduite d’entretien et d’analyse plus poussées qu’elles n’en ont l’air à première vue.

    Pourquoi cela ?

    Il suffit pour se rendre compte de la difficulté de mener un test de lire l’abondante littérature qui y est consacrée. Je ne citerai que deux ouvrages qui ont ma préférence, mais qui en disent suffisamment long sur ce qu’il faut faire et en pas faire en la matière.

    • Rocket Surgery Made Easy, de Steve Krug (malheureusement pas traduit en français)
    • Méthode de design UX, par Carine Lallemand et Guillaume Gronier. Excellente compilation de nombreuses méthodes UX

    N’importe quel esprit intelligent se rendra compte alors de l’inanité de vouloir conduire un test sans connaître un minimum les méthodes qui permettent de recueillir des enseignements valables.

    Faut-il être un spécialiste pour faire un test utilisateur ?

    La bonne nouvelle est que : non. Bien au contraire ! Tout le monde peut faire des tests à conditions de suivre la bonne méthode. Et c’est même ce que nous recommandons pour peu que les personnes menant les tests aient conscience qu’il s’agit plus de tests de routine, de validation d’interface, d’exploration, que de tests permettant d’élaborer une feuille de route d’optimisation ou de réaliser un audit complet de site internet.

    La frontière entre les deux est ténue, mais elle est bien perceptible.

    Tester un prototype rapidement réalisé avec 2 ou 3 personnes étrangères à votre société peut être extrêmement enrichissant.

    Tester un parcours de commande sur un site ecommerce avec quelques clients (même à distance) peut vous apprendre beaucoup plus que vous ne l’imagineriez.

    Oui, une équipe non experte, peut tout à fait mener ce genre de projets. Que vous soyez dans une startup, une PME ou même une petite équipe projet au sein d’un grand compte, faites-le !

    Pour tout savoir sur le sujet des tests utilisateurs, découvrez notre recette 5 étoiles by Wexperience ! Pour la télécharger, cliquez ici 👈

  • Stratégies de recherche des internautes sur un site de ecommerce

    Les stratégies de recherche dépendent de nombreux facteurs qu’il faut savoir prendre en compte

    Pour faire suite à notre article sur les moteurs de recherche, nous avons téléchargé Ecommerce User Experience Series – Search, étude très complète de Norman Nielsen Group (NNG) sur le même sujet. Un travail très bien fait qui répète sans doute quelques évidences, mais rentre dans le détail de nombreux sites pour bien comprendre comment optimiser l’ergonomie d’un moteur de recherche sur les sites de ecommerce. Point notamment, passionnant,  la manière dont les internautes utilisent un moteur de recherche. Il s’avère que les stratégies de recherche sont très variables et les usages très différents, selon l’historique du parcours client, la profondeur de gamme, la largeur de l’offre, mais aussi de la qualité du référentiel produit. Pour y voir plus clair, voici les principales stratégies recensés par NNG.

    Principales stratégies de recherche

    Un des premiers comportements est le besoin de l’utilisateur de se rendre compte rapidement de ce qu’il va pouvoir trouver sur le site. Ce comportement à mettre en parallèle avec les utilisateurs qui regardent le menu de navigation pour déterminer le contenu global du site. Ce comportement est plutôt fréquent lorsque les utilisateurs arrivent pour la première fois sur un site.

    De toute évidence, un des comportement les plus courants est la recherche rapide d’un produit. Chercher un produit par mot clé quand l’arborescence produit est beaucoup trop grande (sur un site comme Cdiscount, par exemple) entraîne forcément un sentiment d’impuissance qui amène l’utilisateur à essayer d’aller plus vite au but en utilisant la puissance du moteur de recherche.

    Ce comportement s’effectue aussi pour les gens cherchant des produits qui pourraient ne pas apparaître immédiatement en haut des résultats de recherche. C’est à l’heure actuelle, la raison d’être principale du moteur de recherche, selon moi.

    Autre motif d’utilisation du moteur de recherche, la frustration de ne pas avoir trouvé ce que l’on cherchait en utilisant l’arborescence. Ce comportement est typique et permet de « sauver la mise » au site si le rangement de son offre est mauvais.

    Mais le moteur de recherche est aussi utilisé lorsque l’utilisateur sait exactement ce qu’il veut. Plutôt que de passer par l’arborescence, alors celui-ci tapera le nom spécifique du produit pour le retrouver. On devine que ce comportement se déroule plutôt en fin de processus d’achat dans un parcours d’achat typique.

    Beaucoup d’utilisateurs utilisent le moteur de recherche pour parer à la complexité des arborescences présentes sur les gros sites de ecommerce

    Autre stratégies :

    Recherche par critère. Parfois l’utilisateur ne sait pas exactement quel produit, il veut, mais il sait quel caractéristique ce produit doit avoir. Par exemple, pour un disque dur, il tapera sa capacité plutôt que son intitulé. C’est évidemment une façon de chercher à laquelle un bon moteur de recherche devra savoir répondre.

    Recherche par manque : si un utilisateur ne trouve pas dans la description d’un produit une information particulière, alors il ira faire une recherche sur le point manquant. C’est ce que j’appelle une recherche par manque.

    Recherche par défaut : dans le cas d’une recherche par filtres, il est possible que l’utilisateur soit déçu par les résultats et ait l’impression que le site ne lui ait pas renvoyé tous les résultat. Dans ce cas aussi, il tapera les critères du filtre pour être certain qu’aucune information ne lui a été « dissimulée ».

    Recherche par rétrécissement. Ce genre de recherche n’est possible que dans certains sites où il est possible d’affiner l’affichage d’une catégorie en faisant une recherche spécifique à l’intérieur. Ce type de recherche apparait comme une sorte de réponse à une déception dans la navigation par catégorie.

    Recherche rapide. Dernier cas concernant les produits, cette recherche consiste simplement à taper le nom d’un produit qu’on a déjà vu au cours d’une visite précédente.

    Enfin, il existe une autre raison pour utiliser le moteur de recherche d’un site. Il s’agit de la recherche d’information autre qu’un produit.

    Comprendre les différents comportements de recherche devrait permettre d’offrir des réponses plus adaptées et bonifiantes pour le taux de transformation

    Outre ces manières de rechercher, l’étude de NNG nous apprend quels sont les termes essentiellement utilisés pour faire une recherche, ainsi, en plus de cela le nombre de caractères et le nombre de mots des requêtes. On ne sera pas étonné que ce nombre ne dépasse pas 2,5 mots en moyenne. Curieusement, l’étude ne dit pas si il y a une différence entre recherche sur smartphone et écran d’ordinateur, ce qui devrait nécessairement avoir une conséquence sur cette donnée.

    L’important, dans cette information, est de retenir que le moteur répond à de nombreux besoins qui ne sont souvent pas pris en compte dans l’ergonomie  ou les contenus des pages de résultat. En effet, il serait tout à fait possible en analysant ces différents comportements de pouvoir modifier l’apparence des contenus, leur ordre d’affichage ou même d’autres choses comme le prix ou le type d’information à mettre en avant. Ce sont de véritables opportunités à saisir pour bonifier son taux de transformation.

    Photo de l’article par Marten Newhall sur Unsplash

    Photo de l’illustation par Taras Shypka sur Unsplash