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  • Quoi de neuf dans Visual Website Optimizer ?

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    Nous avons pu assister en interne au dernier webinar de Wingify, maison fondatrice de Visual Website Optimizer, notre outil d’A/B testing préféré.
    Et quand on parle d’A/B testing, on parle évidemment bien de tests multivariés, split test, etc.

    Trois nouveautés majeures au rendez-vous.

    Une refonte complète de l’interface

    Que ça ait un impact ou pas sur l’efficacité de ceux qui font les tests tient du domaine du possible. Toujours est-il que la nouvelle interface de VWO semble plus ergonomique, plus conviviale, et surtout adaptée au mobile. De là à piloter des campagnes de tests depuis son smartphone, il n’y a qu’un pas que nous franchirons allègrement dès que l’occasion nous en sera donnée.

    La segmentation des résultats

    Beaucoup plus importante est la possibilité désormais de pouvoir segmenter les résultats d’un test et donc d’en affiner la lecture. C’est une évolution que nous attendions depuis longtemps et qui va permettre d’améliorer le conseil et le testing dans le long terme en permettant une analyse plus fine.
    Exemple simple : il deviendra possible de mesurer l’impact d’une évolution sur tablette ou desktop dans le même test. Mais cela n’est qu’un exemple. Ainsi pour un même test pourra-t-on aussi mesurer quelles sont les sources de trafic qui convertissent le mieux. Cela pourra être décliné à toutes les sauces : nombres de visites, valeurs dans un cookie, nouveaux visiteurs, etc… Les possibilités qui s’ouvrent à l’analyse sont immenses.
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    Les tests d’applis mobiles

    Enfin, et c’était la grosse surprise du Webinar, il va aussi être désormais possible de faire du test d’applications mobiles. Pour l’instant, cette option est encore en bêta, mais elle est extrêmement prometteuse dans un domaine où le test était impossible. Réservé à iOS, nulle doute qu’elle sera aussi disponible prochainement pour Android. Et pour vous faire patienter, vous pourrez vous faire une idée de l’outil sur le screenshot ci-dessous.

    Au vu de toutes ces nouveautés, et si l’envie vous prend d’optimiser votre site, n’hésitez pas à nous contacter pour en savoir plus.ios_testing

  • INTERFACES : L’INTERACTIVITÉ TECHNIQUE ET SOCIALE

    Comment le rôle assigné aux interfaces, leur place, leur design ont-ils évolué au cours de l’histoire de l’informatique ? Quelles sont les grandes ruptures et continuités ?
    De quelle manière le design d’interaction peut-il améliorer l’engagement et la participation sur les différents supports ? Complexité technique et simplicité d’usage progressent-elles de concert quand tout semble les opposer ? Avec quelles limites et quels choix ? L’interaction technique simplifiée est-elle synonyme également de simplicité d’interaction sociale ?
    interface
    Nous aborderons ces questions le mercredi 18 juin 2014 de 19.00 à 21.00 avec
    – Etienne CANDEL, Maître de conférences, GRIPIC – CELSA Université Paris-Sorbonne
    La culture aux sentiers qui bifurquent
    L’écriture des médias informatisés comme relecture de la culture
    – Jean-François MARTI, Président de Nealite, agence de conseil en design d’expérience utilisateur et ergonomie du Web
    – Geoffrey DORNE, graphiste et UX designer, blogueur sur graphism.fr
    – Benjamin THIERRY, Enseignant à Paris-Sorbonne (Espe de l’Académie de Paris) Historien de la Communication Homme-Machine et de l’ergonomie
    Retours sur la guerre des interfaces ou comment la simplicité française s’est inclinée devant l’universalité américaine (1978-1995
    La séance se tiendra à l’Institut des sciences de la communication du CNRS, 20 rue Berbier-du-Mets, métro Gobelins.

    Elle est co-organisée par

    le pôle Trajectoires du numérique de l’ISCC

    (http://www.iscc.cnrs.fr), séminaire Histoires de l’Internet (Fanny Georges et Valérie Schafer)

    l’équipe Médias, Cultures et Pratiques Numériques de l’Université Paris 3

    (http://www.univ-paris3.fr/mcpn-medias-cultures-et-pratiques-numeriques–24349.kjsp)

    &

    le Social Media Club (http://socialmediaclub.fr)

    Nous vous espérons nombreux.
    Merci par avance de nous signaler votre venue à : contact [at] socialmediaclub.fr

  • Pour comprendre le consommateur digital, mimez-le !

    Vous voulez adopter une stratégie digitale, restructurer votre organisation en conséquence et séduire les consommateurs sur leur terrain numérique ? Jouez à Candy Crush et à FarmVille ! Peu importe que ces jeux ne présentent aucun intérêt à vos yeux. Si des millions de personnes (et donc autant de clients potentiels) s’adonnent à cette distraction, suivez la marche. Mettez-vous dans leur peau, et apprenez à les comprendre.

     

    C’est l’un des messages martelé avec beaucoup d’humour par Scott Stratten, conférencier star du marketing digital lors de son intervention au New South Digital Marketing Conference de 2012. Un message qui traduit finalement une transformation de taille : il y a quelques années, les entreprises imposaient au grand public les canaux de diffusion de leur message promotionnel. Aujourd’hui ce sont elles qui doivent s’aligner sur les usages numériques du consommateur si elles souhaitent interagir avec lui.

    Or trop d’entreprises sont loin d’avoir accepté ou même réalisé cette transition. Preuve de ce conservatisme : la volonté encore tenace des grands groupes à encadrer et à contrôler les pratiques numériques de leurs employés. Les uns sont coupés de Facebook ou de Gmail, les autres se voient interdire l’utilisation de leur matériel personnel, les troisièmes n’ont pas accès aux services de partage de fichiers sur le web, d’autres encore voient leurs ports USB boqués,… Et la liste est loin d’être exhaustive.

    Tout cela est contre-productif. Car plus les employés utiliseront les outils du grand public, plus leur entreprise sera à même d’offrir des services digitaux adaptés aux consommateurs. Les collaborateurs doivent être les premiers à les tester et à devenir leurs ambassadeurs. Sans eux comment s’imprégner de la culture et des habitudes des clients sur les réseaux sociaux, la mobilité ou le web ?

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    Cette entrave à la libération des pratiques numériques est souvent due à trois forces en présence dans les organisations. A commencer par les équipes en charge de la sécurité. Lesquelles cherchent logiquement à limiter l’ouverture du SI sur l’extérieur. Viennent ensuite les ressources humaines, pour qui réseau social rime nécessairement avec chute de la productivité. Enfin, les services marketing ont eux aussi leur part de responsabilité. Comme le sous-entend Scott Stratten, les CMO restent à la traîne des dernières plateformes sociales en vogue. Ceci se vérifie quotidiennement… Demandez à une assemblée de responsables marketing ceux qui ont déjà utilisé Snapchat ou Pinterest, vous pourriez être surpris du résultat !

     

    Les entreprises ne se mettront donc sur les rails du marketing digital qu’en changeant de mentalité. Quitte à bousculer leur organisation et à accorder plus de crédit à certains profils sous-estimés. Je veux parler des « early adopters », cette jeune population absente du top management. Ces geeks, il faut pouvoir les identifier. Puis les écouter, les observer et s’en inspirer pour développer de nouveaux services. Reste que cette valorisation interne des early adopters est délicate à mettre en place dans les organisations pyramidales et très hiérarchisées.

     

    Autre verrou à faire sauter : les réticences liées au BYOD (Bring Your Own Device). Le système d’information marketing doit refléter les usages du grand public. Or on l’a vu plus haut, le BYOD permet justement d’ancrer ces usages dans l’entreprise. Equipé d’une tablette, le vendeur d’une grande enseigne d’électroménager parlera ainsi d’égal à égal avec un client connecté via son smartphone sur le site de l’enseigne. Il disposera sous la main de toutes les caractéristiques produit ainsi que des informations de stock et de livraison.
    Cette ouverture sur le BYOD, et surtout la prise de conscience qui en découlera, devrait également mettre les entreprises à l’abri d’aberrations trop souvent constatées sur le terrain. Par exemple, créer des intranets sur SharePoint ou des espaces de recrutement illisibles par une tablette ou un smartphone.
    Pour autant le tableau n’est pas aussi noir qu’on pourrait le croire. Une grande banque française vient, enfin d’ouvrir Facebook à ses employés. Par ailleurs plusieurs grands groupes rivalisent déjà d’ingéniosité pour créer astucieusement le buzz autour de leurs produits sur les réseaux sociaux. A l’image du jeu organisé par Volkswagen sur Twitter autour de sa Polo ou de Monoprix qui souhaite permettre à ses clients de payer en Bitcoins avant fin 2014. D’autres acteurs plus petits s’essaient même à des campagnes de recrutement sur Snapchat (en l’occurrence l’agence créative DDB Oslo).
    Mais on l’aura compris, la conversion au marketing digital ne se fera pas sans un nouvel état d’esprit doublé d’une réorganisation interne, et sans la volonté d’entretenir un certain mimétisme avec les pratiques numériques du consommateur.
    Chronique de Romain Chaumais, Co-fondateur d’Ysance et directeur des opérations et de Soria Boucebaine, Responsable RH Ysance – Mai 2014 
  • EYE-TRACKING DAY 2014 – jeudi 5 juin à Paris : un concept révolutionnaire d’analyse du comportement des consommateurs

    La conférence «  L’Eye-Tracking entre Entreprise et Recherche », est organisée par le Laboratoire de Recherches Appliquées (LARA) de l’école de commerce internationale et de développement
    (ICD) du Groupe IGS. Elle aura lieu le jeudi 5 juin, de 9h30 à 17h30, sur le campus parisien (10ème).
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    L’eye-tracking est une technologie permettant d’interagir avec son ordinateur, son smartphone, sa tablette ou encore sa télévision par le biais du regard. La conférence est un événement unique qui réunit tous les acteurs concernés par cette nouvelle technologie de pointe. Comment cette technologie fonctionne ? Est-elle fiable ?Comment est-elle appliquée aujourd’hui et quels sont les enjeux pour les entreprises, les consommateurs dans une société de plus en plus connectée et surveillée ?

    Dix experts et chercheurs dont Dr. Teresa Colombi (Managing Director LudoTIC, Nice), Dr. Véronique Drai-Zerbib (Docteure du Laboratoire LUTIN, Paris) et le Dr. Cécile Van de Leemput (Directrice du Laboratoire CR PsyTC, Université Libre de Bruxelles) interviendront dans des conférences et workshops afin de mettre en évidence les apports de l’eye-tracking : pour développer sa présence web à l’international, pour gamifier ses applications, pour optimiser l’ergonomie des applications sur interfaces numériques, pour améliorer la satisfaction client et pour innover dans l’expérience utilisateur.
    Pour la deuxième édition de cette conférence annuelle, des constructeurs d’équipement et des entreprises de développement d’applications viennent de toute l’Europe exposer leurs dernières innovations : les mini eye-trackers les lunettes eye-tracking et les clusters d’eye-trackers fixes invisible (LudoTIC (France), Noldus (Hollande), SmartEYE (Suède), SMI (Allemagne), TEA (France), The Eye Tribe (Denmark), et Tobii (Suède)). La démonstration de cette technologie sur des stands et dans des workshops mettra en exergue l’intérêt, les possibilités et la fiabilité de cette nouvelle technologie qui va devenir, dans les prochaines années, le nouveau standard de l’interaction homme-machine.
    Pour plus d’informations, le programme et l’inscription : www.eyetrackingday.com

     

    Contact LARA/ ICD
    Contact presse
    Axelle Guilmault, Groupe IGS, Tél. : +33 (0)1 80 97 55 24/+ 33 (0)6 61 94 26 50  – aguilmault@groupe-igs.fr
    Conférence : campus Groupe  IGS,  12, rue Alexandre Parodi,  75010 Paris. M° Louis Blanc, Jaurès
  • Pourquoi le flat design dégrade l’expérience utilisateur

    Cliquez sur l'image pour jouer à un petit jeu
    Cliquez sur l’image pour jouer à un petit jeu

    J’arrive sans doute après la bataille, mais j’ai attendu, attendu, et puis, un jour, je me suis enfin décidé à installer iOS7 sur mon iPhone pour goûter enfin aux joies du flat design.

    Evidemment, le concept ne m’était pas inconnu, mais pouvoir l’expérimenter au quotidien (je regarde et j’utilise mon smartphone au moins 3 millions de fois par jour 🙂 ) m’a permis de m’en faire un véritable avis.

    Et en fait, pas besoin de passer à iOS6 pour décrier quelque chose qui s’avère comme un pas en arrière dans l’expérience utilisateur.

    Je m’explique. Je n’ai rien contre le flat design et je trouve ça très joli, au demeurant, mais il est évident que c’est une régression en terme d’expérience utilisateur. Tout simplement parce qu’en aplatissant les biseaux, les effets de reliefs et les ombrés, vous perdez une dimension d’information, pourtant bien utile pour faire comprendre le fonctionnement d’une interface.

    Je comprends que les graphistes n’aient pas envie de faire des ombrages et des « bevels » et qu’ils trouvent ça ringard de mettre un fond bois dans ce qui est censé représenter une bibliothèque. N’empêche, c’est peut être moche, mais ça simplifie quand même grandement la préhension d’une interface par l’utilisateur.

    Si je peux me permettre de donner une explication « scientifique » sans me faire taper sur les doigt, voici pourquoi.

     

    Plat ou réaliste ? Quel design vous parait le plus facile à comprendre ?
    Plat ou réaliste ? Quel design vous parait le plus facile à comprendre ?

    Pour comprendre à quoi sert un élément d’interface, le cerveau de l’homo sapiens se base essentiellement sur 4 critères : la position, les couleurs, les formes et les tailles. A ces critères, il faut également ajouter le contexte, le vécu ou l’expérience de l’utilisateur, qui ne vient pas de nulle part, mais bien du monde réel. Ce vécu lui constitue un réservoir de connaissances qu’il vient abreuver en permanence de données qu’il rajoute ou met à jour. Ce cette expérience qui permet d’identifier rapidement une poignée de porte sans avoir à essayer de deviner son utilité (les processus cognitifs dont je parle sont extrêmement rapides, donc presqu’inconscient, et vous ne feriez que difficilement la différence en découvrant une nouvelle poignée de porte). Le contexte permet quant à lui de supposer que quelque chose a une probabilité plus ou moins importante d’être ce qu’il est. Pour résumer, un objet de la taille d’un poing attaché à mi-hauteur d’une porte a de fortes chances d’être une poignée et pas une cafetière. Si vous pensiez que c’était une cafetière, il est grand temps de consulter un neuro-psychologue.

    Comment devine-t-on alors qu’un bouton est un bouton et pas juste un boudin posé sur l’écran ?

    D’abord une chose : l’écran, malgré tout, reste un espace à 2 dimensions. Ce qui réduit considérablement les possibilités d’expression par rapport au monde réel qui est en 3D, lui, au cas où vous ne l’auriez pas encore remarqué.
    Alors à quoi reconnait-on un bouton ?

    Dans la vraie vie, en général, un bouton a la taille du bout du doigt (au minimum). C’est un élément visiblement rajouté à un élément plus grand et ça se voit, car il est, la plupart du temps séparé de l’élément plus grand par une fente sombre qui montre bien qu’il ne fait pas partie de cet élément. Souvent aussi, il possède une autre couleur (voyante parfois) de manière à le distinguer de l’élément auquel il est attaché. Et enfin, souvent aussi, il est légèrement bombé vers l’extérieur, voire carrément ressorti. S’il est bombé, c’est pour le rendre plus visible (grâce à l’ombre que la forme convexe crée), mais aussi plus préhensile. Voilà à peu près ce qui fait qu’un bouton a l’air d’un bouton dans la vraie vie.

    Et alors ? Sur un écran ? Vous l’avez déjà compris, sur un écran, on ne pourra pas bomber le bouton, ni le distinguer des autres éléments d’interface par une fine fente sombre autour. Cela limitera son affordance, terme qui décrit la capacité d’un objet à décrire sa propre fonction par sa position, sa forme, ses couleurs et sa taille. Sur un écran, on perd de l’information. Oui, mais, on peut tricher. Et là, nous disons merci à Photoshop et à ses fonctions d’ombrages et de reliefs qui nous permettent de créer l’illusion d’un objet en relief ou en creux. D’où l’apparition à outrance, il fut un temps, d’horribles boutons outrageusement ombrés et bombés dans les années 2000. Mais ça c’était la préhistoire. Aujourd’hui, les choses se sont nettement améliorées.

    Le Flat design suppose une connaissance préalable à une interface (cliquez sur l'image pour lire l'article de Laurent Assouad)
    Le Flat design suppose une connaissance préalable à une interface (cliquez sur l’image pour lire l’article de Laurent Assouad)

     

    Mais avec l’arrivée des écrans tactiles, elles sont revenues un peu à leur point de départ. Comment représenter des boutons sur des écrans plats que l’on peut manipuler avec le doigt ? Facile, on n’a qu’à mettre des boutons en relief et des ombres. Et c’est exactement le choix qu’avait fait Apple pour l’iPhone jusqu’à iOS7.

    Alors pourquoi reviens-je aujourd’hui à la charge contre le flat design avec un an de retard ? Parce que j’en ai assez d’entendre dire que le flat design c’est mieux pour les interfaces. C’est manifestement faux et je viens de vous expliquer pourquoi. Cela ne signifie pas qu’il faille totalement revenir en arrière. Mais au lieu de crier au loup dès qu’on voit un bouton ombré, il serait temps de s’interroger si pour une application on veut faire du beau pour du beau ou si on veut que son application soit facilement à prendre en main, à comprendre, à utiliser.
    Je vous laisse passer un bon weekend de réflexion là dessus. Vous me rendrez vos copies lundi.
    Bon weekend !

  • Ne vous fiez pas aux apparences !

    "On dirait de l'alcool, mais ce n'est pas de l'alcool" Cliquez pour voir la vidéo
    « On dirait de l’alcool, mais ce n’est pas de l’alcool » Cliquez pour voir la vidéo

    Il m’arrive fréquemment de rencontrer la situation suivante. Un développeur web, un web designer me présente fièrement l’interface qu’il a créée. N’étant pas UX Designer, il accepte volontiers la critique de ma part, mais lorsque je commence ma démonstration, celui-ci m’interrompt et me dit : « Ce n’est pas possible que ne soit pas bien ça, je l’ai recopié sur Gmail » OU « J’ai fait comme sur Amazon », etc. On pourrait multiplier à l’infini les exemples. Auquel cas, il m’est très difficile d’argumenter et de le convaincre que ce n’est pas parce que c’est Google ou Amazon qui l’a fait que c’est forcément bien pour son interface.
    Oui, mais voilà, ce n’est pas si facile à démontrer.

    Pourquoi ne peut-on pas imiter ce que font les meilleurs sites ?

    Une interface est la résultante entre des données, d’une part, et un être humain, d’autre part. Elle permet, dans la plupart des cas, de voir ces données et d’agir dessus. En théorie, les humains sont tous faits de la même manière. Nous avons une tête, 2 bras, 1 bouche, 2 oreilles, etc. Mais la ressemblance est fortuite. Au delà de ces caractéristiques communes, il en est d’autres qui varient d’un individu à l’autre. Son âge, son sexe, son vécu, son expérience du web pour ne citer que celles là. Autrement dit, nous sommes tous pareils, mais pas complètement. D’où le métier d’UX designer qui doit savoir prendre en compte toutes ces caractéristiques et les composer au sein d’une interface. C’est à priori simple (et là j’entends déjà siffler le terme « bon sens » à mes oreilles), mais c’est, en réalité, compliqué.
    C’est compliqué parce que chaque individu à ses habitudes, ses manières, ses tics, qu’il travaille ou surfe depuis un environnement différent, qu’il est concentré ou pas concentré. Bref, on ne peut pas se contenter de dire qu’une interface les unirait tous. C’est tout bonnement un contresens. Tous les sites webs, pour cette simple raison, ne pourraient déjà se ressembler.
    Mais pour d’autres raisons, ils ne peuvent pas non plus se ressembler. Ils ne présentent pas le même type d’informations. Ils ne poursuivent pas les mêmes objectifs. Leur programmation est différente. En prenant compte de tout cela, on se rend déjà compte qu’il va être difficile de recopier tout simplement ce qu’un site fait pour l’appliquer au sien.

    Deux exemples :

    Un des exemples les plus évidents de cela est par exemple la vitesse d’affichage des résultats de Google. Le Roi des moteurs de recherche est capable en quelques milli-secondes d’aller chercher dans des bases de données de plusieurs millions d’entrées et d’afficher des résultats (en tenant compte des données de l’utilisateur) à la vitesse de la lumière (en temps réel). Essayez de faire la même chose sans l’infrastructure informatique qu’il y a derrière et vous devrez rayer de votre carte la possibilité d’afficher en temps réel des résultats. Vous devrez trouver une autre solution, soit informatique, soit ergonomique, entre autres.

    Autre exemple : le fameux menu de navigation vertical d’Amazon. Pourquoi un tel menu ? Parce qu’Amazon indexe dans sa base plusieurs dizaines (voire centaines) de milliers de produits dans plusieurs centaines (voire milliers) de catégories. Une menu disposé de manière horizontale, en terme d’ergonomie serait beaucoup moins commode (à cause de la longueur des libellés, du temps de lecture horizontal). Amazon a d’ailleurs abandonné le menu horizontal depuis longtemps. Mais si votre site ne propose que quelques dizaines de produits, devriez-vous utiliser le même type d’objet d’interface ? Certainement non. Ce serait comme utiliser un rouleau compresseur pour rouler de la pâte à crêpe.
    Les exemples sont nombreux.
    Bien sûr, il n’est pas interdit de recopier une interface de site. Mais cela revient un peu au même que de copier la carrosserie d’une voiture sans savoir ce qu’il y a dedans. Vous ne voyez qu’une partie de la réalité. Encore une fois, il faut bien le comprendre. Ce qu’on voit à l’écran n’est que la partie émergée de l’iceberg de l’expérience utilisateur.
    Pensez-y la prochaine que vous copierez un site !

  • Une raison de plus pour faire du testing

    Mettre en oeuvre une démarche de testing n’est pas forcément chose aisée.

    Plusieurs freins viennent entraver la route du testeur.

    Un frein technique

    Lorsque l’on intègre à son site une solution de test, il faut toucher au code. Même si cela consiste la plupart du temps à intégrer du javascript, c’est parfois, pour certaines équipes informatique, une raison suffisante pour y mettre un veto. Parfois pour des raisons de sécurité, aussi pour des raisons de performances, aussi beaucoup pour des raisons de complexité et à cause de la crainte de voir apparaître des effets de bords négatifs suite à l’intégration du script sur le site.

    Un frein lié à la notion de temps

    Pour certains, faire du testing, c’est perdre du temps. En effet, quoiqu’on en dise, un test A/B dure parfois deux semaines, mais parfois beaucoup plus. Devant ce temps nécessaire à obtenir un résultat, on pourrait en conclure qu’il vaut mieux alors se lancer dans l’eau de la piscine sans goûter la température en mettant en ligne directement des modifications sans passer par les tests et aller plus vite.

    Mais cette deuxième raison me semble être une erreur. Car le testing ne consiste pas simplement à savoir si une solution A marche mieux qu’une solution B, mais aussi à savoir pourquoi et également, et c’est là le prétexte à cet article, pour en découvrir plus sur le comportement de vos utilisateurs.

     

    Les résultats d'un test multivarié peuvent être lus à travers les différents éléments variables du test. Ces données, couplées à GWA, permettent par la suite une analyse plus fine, en segmentant le trafic par niveau d'engagement, par exemple
    Les résultats d’un test multivarié peuvent être lus à travers les différents éléments variables du test. Ces données, couplées à GWA, permettent par la suite une analyse plus fine, en segmentant le trafic par niveau d’engagement, par exemple

     

    Lors d’un test, on ne mesure pas que l’augmentation du sacro-saint taux de transformation, mais beaucoup d’autres paramètres. Avec certains outils, comme Visual Website Optimizer, que nous utilisons allègrement chez Wexperience, nous pouvons, par exemple, connecter les données d’un test à Google Analytics, et pousser l’analyse des résultats pour en apprendre beaucoup plus que le simple résultat d’un test. C’est une donnée vraiment importante que de comprendre cela.

    Tester veut dire apprendre et voir dans le long terme

    Tester n’est pas une perte de temps, c’est, au contraire, une démarche qui permet d’en savoir plus beaucoup plus vite que n’importe quelle autre manière et qui surtout permet de corriger rapidement ses erreurs.
    Je vous en parlerai plus longuement dans un prochain article.

  • Smartwatch : gadget ou pas gadget ? Découvrez notre test !

    La semaine dernière, nous recevions parmi notre masse quotidienne de colis, notre première SmartWatch. Afin de nous livrer à quelques tests d’ergonomie sur cet objet connecté fort prometteur, notre choix s’était porté sur la Sony SmartWatch beaucoup moins cher que l’Android et, joyeusement, dès le paquet ouvert, je me suis porté volontaire la pour tester.

    Une montre multifonctions vraiment très pratique

    Très pratique, en fait, la montre est utilisable surtout pour recevoir ses mails ou lire des tweets sans avoir à sortir son téléphone de sa poche (attention, uniquement Android). Les filles apprécieront, surtout celles dont le sac à main ressemble à un bazar de supermarché du fin fond des puces de Marakkech et où il est impossible de retrouver quoique ce soit.

    Où que je sois, je peux lire mes tweets sans sortir mon smartphone de ma poche
    Où que je sois, je peux lire mes tweets sans sortir mon smartphone de ma poche

    Mais ce n’est pas tout et la Smartwatch nous a surpris par quelques fonctions réellement innovantes que je vous laisse découvrir ci dessous.

    Un rayon laser pour réchauffer le café

    Quelle bonne idée ! Surtout pour les buveurs de café, comme moi, qui passent leur temps à boire du café froid récupéré au fond d’une vieille cafetière. Vous installez l’appli « Hot coffee » sur votre Smartwatch, appuyez sur le bouton et, hop, c’est parti ! vous obtenez un délicieux café bien chaud. Mhhhhhhh !!!!

    Sony a pensé à tout ! Un mini-rayon laser permet de réchauffer son café. Génial !
    Sony a pensé à tout ! Un mini-rayon laser permet de réchauffer son café. Génial !

    L’heure à la seconde près

    Aussi incroyable que ça puisse paraître, la Smart Watch peut donner l’heure à la seconde près. Un véritable avantage pour les geeks pour qui sortir de la poche de sa chemise à manches courtes l’immense Galaxy 3 de Samsung est une véritable plaie. (Je précise qu’il n’y a même pas besoin d’installer d’application pour lire l’heure ! Génial !)

    Il fallait y penser ! La Smartwach donne l'heure. Bon, dommage qu'on ne puisse pas désactiver (je n'ai pas trouvé comment) l'affichage en aiguille, qui est trop compliqué à comprendre
    Il fallait y penser ! La Smartwach donne l’heure. Bon, dommage qu’on ne puisse pas désactiver (je n’ai pas trouvé comment) l’affichage en aiguille, qui est trop compliqué à comprendre

    Une scie pour tout couper

    La smartwatch se révèle un couteau suisse avec des outils très pratiques et habilement dissimulsé comme cette scie circulaire qui vous permettra de couper le pain ou aussi une barrière de chantier, au choix. Il vous suffit d’installer l’application « Massacre à la tronçonneuse » pour obtenir cette  scie si puissante que j’ai même pu découper en deux la voiture de mon voisin qui faisait rien qu’à m’énerver.

    Attention, ça peut faire mal !
    Attention, ça peut faire mal ! LOL !!

    Une cale pour caler n’importe quel meuble !

    Dernière astuce de Sony, vraiment sympa et PRATIQUE, la Smartwatch, grâce à l’appli « TableBlock », peut se transformer en cale pour permettre de bloquer cette table de bistrot qui bouge en tout sens et vous empêche de profiter pleinement de votre bière.

    Sans doute la meilleure application de la Smartwatch
    Sans doute la meilleure application de la Smartwatch

    Conclusion : un engin épatant que nous recommandons vivement !

    Bien que pas donnée, la SmartWatch s’avère finalement indispensable et bien plus qu’on ne l’imaginait chez Wexperience au départ. Nous vous recommandons donc vivement de vous jeter dessus avant qu’il n’y en ait plus. Et si vous n’en trouvez toujous pas sur Ebay ou Leboncoin, nous sommes prêt à vous céder la notre au prix symbolique de 19,347 € !

  • Un beau site fait-il vendre plus ?

    Lors de la conception d’un site, un des critères qui préside le plus souvent à sa conception est son design, sa beauté, son élégance ou son look. Autant de termes qui tentent de définir ce que la plupart des gens sont incapables de décrire par des mots : l’esthétique d’un site, son image, sa perception face aux utilisateurs. D’où les nombreuses erreurs de conception liées à une croyance : que le design, c’est l’affaire des web designers, même s’ils ne comprennent pas bien eux même comment ils font pour faire du design (ce qui est faux évidemment). Cet article a pour but de mieux faire comprendre ce qu’est le design d’un site et comment il influence négativement ou pas sur sa performance commerciale.

    Peut-on mesurer la beauté ?

    Chercheur du début du XXième siècle tentant de définir les mesures exactes de la beauté chez les femmes (humour).La beauté apparait comme une notion subjective et intrinsèquement difficile à mesurer. Elle dépend de nombreux facteurs internes et externes à la personne qui regarde le site, selon son niveau d’éducation, ses préférences personnelles, ses connaissances artistiques, son milieu social (au sens de plus en plus large du terme), bref, selon tout ce qui fait qu’un être humain est un individu unique, appartenant malgré tout à des groupes dont il adopte sans le savoir les us et les coutumes. Le beau, donc, n’est pas forcément le même d’une personne à l’autre.
    Ceci étant dit, il apparait pourtant que pour une population donnée, des valeurs communes apparaissent qui permettent de définir la beauté. Si on demande aux gens d’exprimer cette beauté par des mots, ils sont bien sûr incapables de le faire, c’est pourquoi il faut se tourner vers des méthodes scientifiques pour arriver à dégager ce qui est beau de ce qui ne l’est pas. Pour le web, par exemple, on peut s’appuyer sur des questionnaires qui permettront d’évaluer la perception de l’esthétique d’un site.

    Quelques moyens de mesurer la beauté

    Plusieurs échelles existent. Et celles-ci comme il est démontré dans Measuring the Visual Appeal of Websites, dans un article de Measuringusability.com, permettent de constater en les comparants qu’elles finissent toutes par aboutir à peu près aux mêmes résultats. Pour votre culture personnelle, en voici deux, qui vous permettront de mieux comprendre comment il est possible de réaliser ce type d’évaluation.

    A travers l’histoire, la perception même de la beauté évolue, mais il existe certainement des canons intangibles, même s’ils sont difficile à définir scientifiquement.

    Questionnaire de Lavie et Tractinsky 2004

    Dans ce questionnaire, les participants doivent noter 5 critères sur une échelle de 1 à 5 (les traductions des termes sont les miennes. Se référer à l’article en anglais pour avoir les intitulés exacts)

    • Esthétique
    • Symétrique
    • Plaisant
    • Organisé
    • Clair

    Questionnaire de Hazzenzahl (2004) / Questionnaire Attracdiff

    Ici, les participants doivent noter le questionnaire sur une échelle de 1 à 7 (encore une fois, les traductions sont plus qu’approximatives, mais tendent à vous donner une idée du genre de choses qui sont demandées dans ces questionnaires).

    • Me rapproche des gens/m’éloigne des gens
    • Criard/Elégant
    • Bon marché/luxueux
    • Non incluant/incluant
    • Isolant/Rassembleur
    • Amateur/Professionnel
    • Présente bien/Présente mal

    Rapport entre le design et les autres facteurs d’influence sur l’internaute

    Des études  menées à ce titre, il est dès lors possible de mesurer la beauté d’un site. Mais outre ce point, il est surtout important de comprendre ce que cela peut engendrer ou pas sur d’autres critères d’influence pour la vente en ligne. Un point notamment ressort.  C’est que si un beau site peut faire le percevoir comme plus utilisable, ce n’est qu’une perception. Un beau site n’entraîne pas une bonne utilisabilité. En fait, c’est même le contraire.  Une bonne utilisabilité va influencer favorablement la perception de l’esthétique d’un site, donc nous le faire percevoir comme plus beau. Ce qui est important, car si la beauté ne joue pas sur l’utilisabilité, elle a certainement un rôle à jouer dans l’impression qu’elle renvoie du site.
    Ce rôle est sans doute à rechercher dans l’effet de la première impression. Et cela est vraiment valable pour tous les sites. Le web regorge d’articles ayant prouvé que les personnes jugées comme belles font meilleure impression (lire, par exemple, Beauty Pays : Beautiful Websites (and People) Get Better Results sur conversionxl.com). On pourrait dire que c’est vrai aussi pour les sites. Un beau site fera une bonne impression. En tout cas, pour le premier contact. Et à ce jeu là, il ne s’agit pas de se tromper. Car le jugement de l’internaute en la matière se fait quasiment instantanément. En moins d’une demi-seconde.

    « Chaque fois qu’un avion est beau, il vole bien.» se plaisait à dire Marcel Dassault (ici un Falcon de chez Dassault). Mais c’est plutôt l’inverse qui est vrai : « Chaque fois qu’un avion vole bien, il est beau. »

    Il faut moins d’un clin d’oeil pour juger un site

    Ainsi dans une étude réalisée par le Laboratoire HOT (Human Oriented Technology), il est apparu que les utilisateurs d’un site s’en font une première opinion en moins de 50 millisecondes, ce qui est extrêmement rapide. Qui plus est, cette même étude a montré l’invariabilité de ce jugement. Puisque si vous remontrez la même page à un utilisateur dans un espace de temps suffisamment grand, il s’en fera exactement la même opinion.
    Ce jugement, si hâtivement émis (de manière inconsciente), va avoir un impact direct sur le sentiment de confiance d’un internaute. C’est déjà un premier facteur en faveur de notre hypothèse car la rassurance, ou la confiance qu’inspire un site sont d’évidence un facteur qui augmente les chances de déclencher une action d’achat ou de conversion sur un site.
    Donc, si un site est perçu comme beau, il a plus de chances de capter l’attention, de rassurer et, par la force des choses, être plus vendeur. Il faut toutefois garder à l’esprit que cela veut dire que le rôle de l’esthétique est cantonné au premier contact, tandis que l’utilisabilité va faire sentir son influence dans la longueur.

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    « Il me suffit d’un clin d’oeil pour te juger. Tu vois ? »

    Si un site beau vend bien, un site laid vend-t-il mal ?

    Si vous prenez Cdiscount, à moins que vous ne soyez un malade mental dans un état avancé de dégénérescence oculaire et cérébrale, vous ne pouvez pas trouver cdiscount.com beau. Et pourtant, c’est un site qui réalise chaque année un chiffre d’affaire phénoménal.
    Pourquoi ce paradoxe apparent ? Parce que tout comme dans le domaine de l’art aujourd’hui, il ne s’agit pas, en réalité de faire forcément beau, il s’agit de faire vendeur et de véhiculer des valeurs à travers le design qui transmettront un ensemble de messages inconscients à l’internaute et lui feront comprendre qu’il est au bon endroit ou pas pour acheter ce qu’il cherche à acheter.

    Comprendre le langage graphique des sites

    Encore une fois, si l’on prend Cdiscount.com, on peut être sûr à l’aide des questionnaires que j’ai cités plus haut, que la plupart des internautes ne le trouveront pas à proprement parler beau. En revanche, il a de quoi retenir l’attention, car il utilise un ensemble de codes visuels et sémantiques qui laissent à penser que sur Cdiscount, si au moins on n’y vient pas pour s’y esbaudir devant sa beauté, on y vient surtout pour trouver la bonne affaire. Du moins, c’est ce que le site essaie de faire croire en utilisant tout une panoplie de codes créés à l’origine pour le papier et que l’on retrouve ici à outrance.

    Les codes visuels de Cdiscount sont ceux de la promo. Des couleurs flashy et tranchantes ! Des polices de caractères énormes en majuscules. Un langage simple et outrancier. Ces éléments et d'autres en font le discours de marque. Ce n'est pas beau, mais c'est efficace.
    Les codes visuels de Cdiscount sont ceux de la promo. Des couleurs flashy et tranchantes ! Des polices de caractères énormes en majuscules. Un langage simple et outrancier. Ces éléments et d’autres en font le discours de marque. Ce n’est pas beau, mais c’est efficace.

    A l’inverse, si l’on prend le site de Zara, on voit que l’on n’est pas du tout dans le même registre. Zara.com peut être considéré comme beau (si si!). En tout cas, il est épuré. Le produit est fortement mis en avant, sa navigation est simple, les photos sont très travaillées, très léchées, les prix sont cachés. Ô suprise, on pourrait presque se croire sur un site de luxe (alors que Zara n’est pas du tout une marque de luxe). Pourquoi ce choix ? Tout simplement, parce que Zara, à travers sa charte graphique de communication digitale, veut nous faire sentir meilleurs que nous ne sommes, plus riche, plus « dans le coup » en nous offrant à des prix moyens des produits qui pourraient être apparentés à des produits de luxe (ce qu’il ne sont pas). C’est ce qu’on appelle jouer sur l’orgueil des gens (qu’on retrouve dans les fameux SONCAS du marketing).

    On peut difficilement faire plus simple que Zara. Pas de graphismes, pas d'onglets, pas de boutons. Rien que du texte en petites quantités. Du noir et blanc. Et un visuel "gorgeous", comme dirait les américains, qui remplit tout l'écran et pose le ton de la marque placé sous le symbole de la mode.
    On peut difficilement faire plus simple que Zara. Pas de graphismes tape à l’oeil, pas d’onglets, pas de boutons. Rien que du texte en petites quantités. Du noir et blanc. Et un visuel « gorgeous », comme dirait les américains, qui remplit tout l’écran et pose le ton de la marque placé sous le symbole de la mode haut-de-gamme ou du luxe.

    Le look d’un site n’est donc pas une question de beauté, mais une question de langage, de parure, d’atour. En commerce, plus qu’ailleurs, souvent, l’habit ne fait pas le moine. Et le moine, souvent tente de se faire passer pour ce qu’il n’est pas. C’est normal, on n’est pas là pour transcender spirituellement l’etre humain, on est là pour le faire consommer. Et à ce jeu, toutes les ficelles sont bonnes. Y compris celle qui consiste à se faire passer pour ce qu’on est pas.
    En réalité, et d’après tout ce qu’on vient de dire : un site dont le design véhicule un ensemble valeurs de marque correspondant à un positionnement dans le marché d’un certain secteur et visant une certaine cible de population est un site efficace. Ce n’est donc pas sa beauté qui fait vendre plus. Ca ne veut pas dire qu’il faut faire moche ou qu’il faut ne pas se préoccuper de design, cela veut dire qu’il faut coller à un message, à une sorte de déguisement qui véhicule un discours qui fera adhérer les consommateurs à votre marque. Ce n’est pas pour autant que vous vendrez, mais vous aurez déjà fait un grand pas en avant dans ce sens.

    De la qualité du design

    Reste encore un point à éclaircir : qu’est-ce qui fait qu’un design est de qualité ou pas ? Là, la main revient au web designer. Un design de qualité doit correspondre à un travail de qualité qui dépend de la maîtrise technique de celui qui le crée :

    • Savoir agencer et équilibrer correctement les couleurs, les formes et les tailles des éléments d’une page
    • Maîtriser les outils du design afin de rendre correctement tous ces éléments, en évitant les contours pas nets ou pixellisés, en garantissant les bons contrastes de couleurs, etc…
    • Savoir reprendre les éléments de la charte graphique et les réagencer spécialement pour les médias digitaux (ce qui fonctionne sur le papier ne fonctionne pas forcément sur un écran)
    • Savoir créer des effets visuels « gais et entraînant », mais pas perturbants pour le regard
    • Etc…

    J’espère qu’on ne me trouvera pas réducteur sur le rôle des web designers. Il varie sans doute en fonction du contexte et souvent le web designer est amené à faire de l’ergonomie. L’important est surtout de comprendre que c’est la manière dont le design d’un site est réalisé qui va faire sa qualité visuelle et cela est bien le rôle des web designers.

    Un site doit-il plaire à tout le monde ?

    Là encore, nous sommes dans une question de positionnement et certainement pas d’esthétique. Un site doit d’abord plaire à sa cible client et à ses prospects, ensuite, s’il en est capable, il doit aussi avoir la capacité de plaire aux prospects hors cible et même un peu plus loin. Son design doit être adapté aux codes la marque, mais il doit aussi, si possible, tenter d’étendre ses frontières, le tout sans perdre son identité. Il est évidemment très compliqué de parvenir à trouver le bon équilibre.
    Je dirais, mais c’est un long débat, que si un site cherche à toucher une cible restreinte, son design peut être provocateur, loufoque, innovant, risqué. Mais plus on se rapproche d’une cible généraliste, moins l’on doit prendre de risques et se conformer à des normes, à des attentes qui vont à l’encontre de l’audace (ou alors, quitte à rentrer dans une audace supposée comme Apple sait si bien le faire croire). Là, encore, c’est au web designer ou au directeur artistique de faire des choix (mais aussi à son patron de les valider).

    L’acteur anglais Sacha Baron Cohen dans une tenue de son film Bruno. Un humour et une « esthétique » qui ne plaisent pas à tout le monde.

    Conclusion

    L’esthétique d’un site joue un rôle important dans la première impression qu’un internaute va avoir d’un site. Ce critère doit toutefois être pondéré par la notoriété. Une marque à très forte notoriété minorera d’autant l’impact de l’esthétique sur l’appréciation du site. L’internaute se sentira en confiance, même si le site n’est pas perçu comme beau. Cela, en revanche, ne dispense pas de faire un site agréable au regard, sachant que l’inverse impactera toujours négativement la perception de la marque.
    Il apparait aussi qu’un site seulement beau dont l’utilisabilité aurait été négligée risquera dans le long terme de pâtir de ce manque d’utilisabilité. A utilisabilité égale, dans le long terme, un site moins beau finira par vendre mieux et plus longtemps (la preuve, c’est qu’Amazon reste un des meilleurs sites de ecommerce par son utilisabilité, alors que son design est considéré comme plutôt froid et impersonnel). Comme on dit, l’habit ne fait pas le moine.
    Cet article va donc dans le sens d’un travail en profondeur de l’utilisabilité d’un site autant que de son design. Le danger, comme on peut souvent le constater, c’est que les deux soient confondus, ce qui est souvent le cas. Des maquettes plaisantes sont perçues comme plus utilisables, ce qui est vrai si on parle uniquement du sentiment de perception, mais ce qui est faut quand à leur réelle utilisabilité.

    Faire travailler le Web Designer, l’UX Designer et le client main dans la main

    Il est donc indispensable dans le cadre de la conception ou de l’optimisation d’un site de savoir faire travailler main dans la main les deux métiers : UX designer et Web designer. L’un et l’autre ne parlent pas le même langage, ne s’adressent pas aux mêmes zones du cerveau et pourtant le produit de leurs réflexions est intimements mêlé.

    • En phase de conception, faire participer en même temps le web designer et l’UX designer aux réunions de réflexion
    • Permettre au Web Designer de proposer ses propres solutions d’ergonomie. C’est souvent lui qui va jouer avec les couleurs et les formes, mais les faire contrôler par l’UX designer.
    • Ne pas laisser l’UX Designer empiéter de trop sur les codes visuels de la marque. Il faut savoir parfois faire des compromis.
    • Et bien sûr, recueillir l’avis de la cible le plus souvent possible par des tables rondes, des questionnaires, des tests utilisateurs, etc…

    On le voit bien, pour que ça fonctionne, les 2 métiers doivent fonctionner en symbiose, avec toutefois un contrôle permanent et pregnant de l’UX Designer, mais aussi de l’utilisateur final.

  • Eye-tracking pour vos sites mobiles !

    Wexperience s’équipe pour l’eye tracking mobile


     
    A partir d’aujourd’hui, il va être possible de tester vos sites webs mobiles (tablettes et smartphones). Wexperience vient de s’équiper du tout nouveau matériel Tobii, plus léger, plus mobile, qui permet en plus de faire de eye tracking sur des écrans mobiles.
     

    Un matériel d'eye-tracking portatif et peu encombrant
    Le Tobii X2-60 peut s’adapter à de nombreux écrans dont les tablettes et les smartphones

    Pour vos applications ou vos sites webs, vous pourrez désormais faire appel à nous pour mieux comprendre l’expérience utilisateur sur tous vos canaux de communications. Mais aussi sur tous les devices acceptant la barre d’eye tracking Tobii : borne, écran tactile, console de jeu, etc.
    Un dispositif d'eye tracking spécial qui permet les tests d'appareils mobile.
    Pour en savoir plus sur les possibilités de tester un site, une application ou un logiciel, contactez-nous !