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Étiquette : expérience client

  • AR et VR sont dans un bateau. VR tombe à l’eau. Qu’est-ce qui reste ?

    Quoi faire avec les applications d’AR et de VR ? Du fantasme du Métavers à la réalité

    Pour les non-initiés, ces deux acronymes doivent paraître un peu ésotérique. L’AR (Augmented reality / Réalité augmentée) et la VR (Virtual reality / Réalité virtuelle) sont pourtant deux notions essentielles du Web à venir qu’il ne faut pas ignorer sous peine de rater le train d’une future peut-être potentielle évolution du Web : le fameux Métavers !

    Un terme qu’on emploie un peu trop à toutes les sauces et qui reste probablement un gros machin obscur pour la plupart d’entre nous et pourtant la société de consulting Mc Kinsey prétend qu’il pèsera pour 5000 milliards de dollars d’ici 2030 et dans lequel, d’après Gartner Group, 25% des gens passeront au moins 1h par jour en 2026.

    Interrogation sur le potentiel de ces technologies ?

    Mais qu’en est-il vraiment ? Quels sont réellement les potentiels de ces technologies ? Vont-elles envahir le monde ? Serons-nous tous demain dans le Métavers ou bien continuerons-nous à surfer comme aujourd’hui en glissant nos pouces sur nos écrans de mobile ? Comment prédire le futur ? Le peut-on ?

    Chez Wexperience, puisqu’on est une agence d’UX, ce qui nous intéresse avant tout, c’est de comprendre comment les technologies numériques peuvent aider les usages. Comment peuvent-elles améliorer les services ? Comment peuvent-elles nous rendre meilleurs ? Or, à l’heure actuelle, nous trouvons que ces deux technologies, AR et VR, sont souvent présentées comme des potentialités de business, et rarement sous leur angle utilitaire. Ce qui en dit certainement très long sur notre façon de penser et occulte aussi très certainement les véritables potentialités de ces technologies et de ce qu’elles peuvent vraiment nous apporter, hors toute considération financière.

    Remettre le Métavers au centre des besoins humains

    Il est donc de notre devoir, chez Wexperience, d’essayer de comprendre comment les utiliser, comment les intégrer à nos existences, et surtout comme les rendre utiles à nos sociétés, quelque soit le domaine, et tout ceci, en plaçant l’être humain au centre de nos réflexions. Car le but de la technologie, n’est pas de réaliser des exploits d’ingénierie, mais bien de découvrir des nouvelles manières de faire des choses grâce à la technologie. Approche que l’on semble un peu oublier trop souvent la plupart du temps.

    Réalité augmentée, réalité virtuelle, quelle différence ?

    La différence est de taille !

    Tandis que l’une nous promet d’améliorer notre environnement en y surimpressionnant des informations numériques, l’autre nous propose carrément de nous immerger DANS l’information numérique. La réalité virtuelle est un vieux rêve de science-fiction qui prend corps aujourd’hui (et en réalité, qui a déjà pris corps il y a quelques années) grâce à la technologie des casques de réalité virtuelle, telle que le fameux Oculus, vendu et promu par Méta, la société mère de Facebook. En mettant un tel casque, vous vous coupez de la réalité et plongez dans un monde de pixels où tous vos sens sont trompés pour vous donner l’illusion d’être dans un autre monde.

    Le Samouraï Virtuel, un des premiers romans à évoquer le Métavers (via Les Echos)

    Le lourd matériel nécessaire pour pénétrer la VR

    Pour l’avoir essayé, je dois vous dire que l’effet est bluffant, et qu’avec les progrès technologiques, il le sera de plus en plus dans les années à venir, et le degré de réalisme atteint sera de plus en plus époustouflant, risquant sans doute de faire basculer pas mal de monde dans une vie partiellement virtuelle avec des conséquences bonnes ou mauvaises pour la santé mentale… mais, c’est un autre débat.

    Par extension, aujourd’hui, quand on parle de Métavers, ce fameux Métavers, dans lequel on ne pourrait pénétrer qu’armé de ce fameux casque, on parle aussi beaucoup des univers en 3D, accessibles eux, depuis longtemps, par un simple écran… Il faut bien le dire : la plupart des univers 3D sont des jeux ou des univers ludiques consacrés au divertissement et à la sociabilité. Hormis le célèbre Second Life, les univers virtuels demeurent essentiellement consacrés au plaisir instantané, au jeu, aux loisirs…

    Équipement pour aller dans le Métavers

    La réalité augmentée existe aussi depuis qu’il existe des caméras sur les smartphones, et on peut l’approcher aussi par différents moyens. A l’heure actuelle, c’est sûrement le smartphone qui reste l’appareil le plus utilisé pour cela. Et la réalité augmentée a été clairement très popularisé par l’application Pokemon Go, qui permettait de transformer le monde en une vaste plaine recélant des millions de trésors, invisibles à l’œil, mais révélés par la caméra du smartphone et son algorithme de RA.

    La réalité augmentée passera-t-elle forcément par des lunettes ?

    Dès que l’on a une caméra ou un écran, on peut faire de la réalité augmentée… mais l’avenir semble de plus en plus aller vers un outil spécialement dédié à cela : les lunettes de réalité augmentée.

    Là non plus, pas grand chose de nouveau : Google s’y était sévèrement cassé les dents il y a plus de 10 ans de cela avec les Google Glass. La technologie est donc ancienne. Elle s’est peaufinée avec les années, et elle semble revenir en force, notamment avec les rumeurs persistantes d’Apple Glasses, dont, pour le moment, on n’a pas vu la trace de l’ombre de la silhouette.

    Il faut le dire, les deux technologies, sont souvent confondues, car mal comprises, et, à priori, n’ont pas grand chose à voir… sauf que…les deux mondes ont tendance à se rapprocher.

    Pour ceux qui l’on essayé, ils savent, par exemple, que le casque Oculus de Méta permet aussi de faire de la réalité augmentée… Et d’ailleurs, si je ne m’abuse, la plupart des casques de VR, permettent aussi la RA, pas en vision directe à travers des verres, mais via des caméras multiples sur le devant du casque…

    Dans tous les cas, les deux technologies se rejoignent dans la mesure où leurs objectifs sont d’abuser notre cerveau en lui faisant voir des choses qui n’existent pas (qui n’existent que sous forme d’inputs lumineux). Et c’est ça qui les rapproche… et les rend si intéressantes.

    Quand l’effet whaou annihile toute réflexion

    Le problème actuellement, tant de l’AR et de la VR, c’est que leur capacité à nous séduire est tellement grande que nous nous concentrons uniquement sur leurs potentialités les plus spectaculaires visuellement et que nous avons du mal à réfléchir à leurs véritables utilités. L’autre fléau qui nous empêche de le faire est cette sacré bon sang de tendance à ne voir toujours à travers les nouvelles technologies que de fantastiques opportunités de business (qui est ce que nous servent en permanence les ardents défenseurs du Métavers). Mais, nous le rappelons, pour qu’il y ait business, il faut qu’il y ait une utilité, un besoin à créer ou à combler… bref, il faut que ça serve VRAIMENT à quelque chose, et qu’on ne reste pas dans le domaine de la prestidigitation et du spectacle. Autrement dit, aller plus loin que les effets whaou et s’intéresser vraiment à ce que ces technologies pourraient apporter dans TOUS les domaines : services publiques comme domaine commercial, formation, éducation, santé, etc… Et visiblement, il y a du potentiel.

    Réalité virtuelle : petit catalogue des applications

    Commençons par ce qui fait le buzz aujourd’hui: le Métavers et sa fameuse réalité virtuelle.

    Nous devons vous avouer une chose, c’est que si l’avenir du Web se joue dans le Métavers comme l’affirment ses défenseurs, nous avons un peu peur que cet avenir ressemble à un vaste jeu vidéo… ce qui nous inquiète un peu pour la santé mentale de l’humanité.

    Deux choses :

    1. Malgré tout (et malgré les études qui disent le contraire), il reste difficile d’imaginer que nous passerions plusieurs heures par jours dans le Métavers coupés de nos relations, coupés de la réalité, sans conséquences sur nos esprits. Aujourd’hui, cela est impossible à dire, mais les premières études sur le sujet montrent que l’humain n’est pas prêt… Et d’ailleurs, si j’ai bien compris, c’est le responsable du programme de l’Oculus qui disait lui même qu’il n’envisageait pas cette possibilité. Mais que, d’après lui, ce que je trouve assez improbable, nous utiliserions le casque en pointillé dans une journée, par petites intermittences… pour certaines tâches uniquement…
    2. Pour l’instant, ce que propose Méta est baigné dans un univers tellement infantile et orienté loisir qu’il ne correspond en rien à un univers de travail ou même un univers qui rallie et fédère des populations non appétentes naturellement au numérique.

    Applications utilitaires

    Hormis les jeux, ce qui nous intéresse, ce sont les applications utilitaires que pourraient permettre le Métavers, ou bien, les applications de VR. Et, pour l’instant, il faut bien dire que l’on reste un peu sur notre faim.

    Dans cet article, nous avons essayé de dresser un panorama de choses qui existaient et pouvaient avoir un sens dans la perspective d’un véritable service aux humains.

    8 applications utilitaires seulement sont proposées dans l’appstore de Méta !

    Horizon Workrooms

    Démonstration et simulation de Horizon Workrooms… Attention, ceci n’est pas la réalité de la réalité virtuelle 🙂

    C’est un peu l’application phare de Meta pour ce qui concerne le travail collaboratif en ligne. Censé remplacer la visio, HW permet de se retrouver à plusieurs dans une même pièce pour travailler ensemble. L’illusion est totale et le fait de se retrouver en 3D dans un espace virtuel à plusieurs assez emballante. Une fois rassemblé dans cet univers, il est ensuite possible de se parler, de travailler ensemble sur un tableau blanc (aux fonctionnalités très limitées), de projeter son écran d’ordinateur sur un écran partagé, de taper au clavier de son ordinateur comme sur un vrai ordinateur.

    Nous avons pu le tester à fond, et si l’expérience est amusante, pourrait-elle vraiment prendre ?

    Outre le fait qu’elle nécessite que chaque participant ait un casque de VR, que penser d’interactions humaines sous la forme d’avatar dans le monde professionnel là où justement il n’y a pas besoin d’être « masqué » et où le jeu des expressions du visage est important pour une bonne compréhension de l’information. Le fait d’interagir sous la forme de petit personnages de dessin animé peut-il être vraiment la condition d’une bonne session de travail… eh bien, j’en doute un peu.

    (en réalité, désormais, les casques de réalité virtuelle pourrait ajouter les expressions du visage grâce à des capteurs présent sur le prochain casque Oculus Quest Pro, et déjà sur le casque Pico 4 Pro)

    Domaine de la formation

    La formation semble être une proie de choix pour la VR et de nombreuses sociétés proposent déjà de nombreux simulateurs permettant de recréer différentes situations dans des mondes en 3D. L’intérêt semble bien là, et à priori, le marché aussi, mais on peut quand même s’interroger sur les limites de ces simulateurs…

    Exemple, ci-dessous, un programme de formation à la prise de parole en public. La simulation semble parfaite, mais comment faire ressentir réellement le stress d’être face à plusieurs dizaines ou centaines de personnes ? La VR peut être recréer cette sensation ? Et si non, quelle utilité réelle ? Ici, comme d’autres domaines, même si la technologie permet de faire, elle mérite encore largement d’être éprouvée et prouvée pour qu’elle puisse sortir du simple domaine de la curiosité.

    Et ici dans le domaine chirurgical, un outil de formation proposé par la startup Osso. Presque tout le monde pourrait devenir chirurgien ! Mais là aussi, la vraie question est : cette simulation peut-elle permettre la précision nécessaire à la vraie chirurgie ? La réponse est évidemment, non… ce qui en limite l’intérêt.

    Toujours dans le domaine médical, la jeune startup française Simango propose une expérience immersive complète grâce à la reproduction totale en 3D d’un hôpital. C’est ce qu’on appelle un jumeau numérique. Intérêt ? Pouvoir familiariser les différentes personnes amenées à fréquenter ou à utiliser les moyens de cet hopital avec son environnement simulé.

    L’hopital virtuel de Simango, un projet à venir de jumeau numérique, pour former des milliers de personnels hospitalier à différentes tâches.

    Twitter abonde de démonstrations réalisés par les développeurs et cela permet réellement de ce rendre compte de la recherche et des avancées en tout genre. Ici, par exemple, et toujours dans le domaine de l’apprentissage, cette merveilleuse app pour apprendre à jouer du piano. Il s’agit ici de réalité mixte qui mêle l’utilisation d’un casque de VR avec la réalité augmentée… ce vers quoi, d’ailleurs, on s’avance de plus en plus aujourd’hui.

    La VR peut également être utilisée dans des simulations d’accueil du public. Accenture explique ici comment elle accompagne le gouvernement américain dans l’entraînement et la formation des agents d’accueil face à un public de diversité.

    Avantages de l’apprentissage par la VR

    L’apprentissage en VR est-il une chose sérieuse ? De tous temps, dans l’industrie et dans d’autres domaines, les simulations ont trouvé leur utilité. L’exemple le plus flagrant est celui des simulateurs de vol porté à un très haut niveau de sophistication.

    En 2020, une étude conduite par le cabinet PwC a montré l’efficacité des formations en VR comparé à des méthodes d’apprentissage plus traditionnelles. Les résultats montrent que les employés s’entraînant dans un environnement réaliste mais sûr ont besoin de moins de temps pour acquérir des connaissances et restent plus concentrés lors de la phase d’apprentissage. Qui plus est, ces mêmes apprentis semblent montrer une plus grande confiance en eux, grâce à une approche émotionnelle plus grande avec le sujet d’étude.

    Walmart, le géant américain de la distribution est sans doute l’une des société le plus avancée au monde. Depuis 2017, elle utilise la réalité virtuelle pour former nombre de ses salariés, pour des simulations allant à l’apprentissage de tâches quotidiennes jusqu’à la gestion de rush en magasin comme le Black Friday ou Noël.

    Plus d’un million de collaborateurs et managers ont déjà profité d’une formation en réalité virtuelle, selon Walmar, et a permis de réduire considérablement les coûts de formation, ainsi que d’accélérer les processus d’apprentissage. (via itransition)

    Domaine de la vente

    Un des indéniable avantage de la VR est qu’elle permet d’éviter les déplacements physiques tout en plaçant l’utilisateur dans un environnement proche de la réalité. Et certains marchands n’ont pas attendu pour s’y mettre, comme c’est le cas ici de IKEA qui permet grâce à son application d’essayer et de visiter une de ses fameuses cuisines.

    Toujours en B2B, cette expérience faussement immersive (car, elle n’est pas accessible avec des lunettes de VR) montre comment certaines marques envisagent le commerce B2C dans un supposé futur Métavers. Il s’agit d’un environnement entièrement virtuel créé par l’agence Brandlab 360 pour la marque Too Faced.

    Même si l’environnement créé est superbe, toute l’expérience demeure extrêmement laborieuse et s’apparente plus à une promenade virtuelle dans un environnement 3D proche du jeu que d’une expérience sérieuse de shopping.

    Dans cette expérience « immersive » de Too Faced, l’utilisateur peut explorer une maison « magique » et acheter des produits. Joli, mais extrêmement laborieux et très peu adapté au shopping en ligne.

    La VR pour le merchandising physique

    En 2019, Kellog’s expérimentait aussi la VR en l’utilisant comme un outil de recherche afin d’améliorer le packaging de ses produits (les Pop Tarts Bites) dans leur environnement de vente. C’est effectivement une des applications intéressantes de la RV : pouvoir tester, simuler des environnements sans avoir à les fabriquer entièrement, comme des rayons de magasin, mais on peut imaginer d’autres environnement : des musées, des espaces d’accueil publics, etc.

    Découvrez comment la marque Kellogs a amélioré le packaging de ses produits grâce à la RV (via Itransition)

    L’immobilier, pour l’instant, ne semble pas encore avoir adopté à grande échelle la génération de prévisualisation en 3D immersive de maisons et d’appartement. C’est étonnant, car les technologies actuellement existantes comme celle de Matterport peuvent aider facilement à scanner en 3D un bien et à le reproduire en vidéo directement sur un site d’annonce ou à travers un casque de VR.

    La société Matterport commercialise plusieurs types de caméras pour faire des scans en 3D de biens immobiliers. Elle propose aussi ce kit pour mobile, peu onéreux.
    Exemple d’un lieu scanné avec Matterport. Cliquez sur l’image pour voir la démo.

    Le tourisme

    Le tourisme en VR demeurera-t-il un fantasme ou se concrétisera-t-il vraiment comme un supplétif aux voyages alors que de plus en plus de voix s’élèvent contre le tourisme de masse et le transport en avion ?

    En tout cas, il est déjà possible de visualiser ce que pourrait être une excursion loin de chez soi sans quitter son siège. Les applications de visites virtuelles sont légions dans l’Oculus de Meta qui en fait même un très fort argument de vente. Et, il faut l’avouer, le réalisme et l’immersion sont très convaincants. Nous avons réussi à rester immergé pendant plus de 20mn dans un Oculus Quest pour une petite excursion au Kenya sans quitter notre canapé.

    Cela n’est pas vraiment nouveau, déjà en 2015, l’agence Thomas Cook proposait des excursions immersives en 3D avec casque virtuel dans ses agences. Mais l’expérimentation ne semble pas avoir continué. Pourquoi ? Manque d’intérêt ? Manque de réalisme ?

    Dans un autre genre, la société Lithodomos propose des reconstitutions immersives en 3D de sites archéologiques célèbres. Là aussi, c’est très convaincant et il n’y a aucun doute sur l’existence d’un véritable marché pour ce type d’applications. De nombreux musées et sites s’en sont emparés pour offrir une expérience alternative aux touristes.

    Pour autant, ces visites virtuelles seront-elles des produits d’avant-vente ou bien le produit en lui même ? Rien n’est moins sûr… car voyager, sans voyager… demeure un pis-aller, mais peut-être en arriverons-nous malheureusement là si nous continuons à polluer sans vergogne notre planète.

    Le sport

    Faire du sport en restant chez soi est une sorte de rêve de geek, mais il est vrai que la VR a de sacrés arguments en la matière et pourrait permettre de transformer n’importe quel « couch potato » (adepte du canapé) en véritable sportif, grâce à sa capacité inégalée à transformer tout effort en jeu. Et c’est sans doute un des domaines où la VR à le plus de chance de s’imposer hors les jeux vidéos.

    Ci-dessous, vous trouverez une vidéo (en anglais) qui fait un tour assez complet de la question avec beaucoup d’exemples qui devraient vous plaire.

    Les réseaux sociaux

    Pour Meta, le futur, ce sont bien sûr les réseaux sociaux en VR. C’est même sa promesse majeure. Je n’en parlerai pas beaucoup ici, parce que, finalement, à travers des jeux comme Decentraland ou …, les réseaux sociaux existent déjà en VR, bien qu’ils ne soient, la plupart du temps, pas pratiqués avec un casque de VR (usage vers lequel Mark Zuckerberg voudrait emmener toute l’humanité, en toute modestie).

    En fait, rien de nouveau sous le soleil… c’était déjà l’exact but de Second Life qui, finalement, est resté un univers très confidentiel, malgré un engouement de départ très médiatisé, mais qui depuis est quasiment tombé dans l’oubli.

    Pour les plus anciens, c’était déjà aussi l’objectif de Habbo Hotel, un hotel virtuel géant fait de rencontres et d’interactions sociales, qui, lui non plus, n’a pas connu le succès escompté.

    Trop compliqué à gérer ? Pas assez intéressant ?

    Toujours est-il que cela semble être la voie prioritaire de Méta avec son Horizon Wolrd (bien mal annoncé par Mark Zuckerberg sur Twitter) et dont on peut voir la construction, brique par brique, si on peut dire, avec, par exemple ici, l’ajout de pouvoir posséder son propre lieu privatif et pouvoir y inviter ses amis.

    Les univers privatifs tels que vu par Méta. On pourra y inviter ses amis, chatter avec eux, et plus, si affinités (comme jouer aux fléchettes).

    Tout ça est du recuit déjà vu, et on peut s’étonner qu’une société comme Meta s’évertue à recréer un déjà existant, si ce n’est tout simplement pour mettre la main sur les activités des adolescents (car, quel public cela peut-il visiter hors les adolescents) et leur revendre de la pub et des objets virtuels (NFT ou pas) avec une monnaie virtuelle.

    Et pour l’instant, comme les chiffres le montre, l’engouement n’est absolument pas là pour Meta… sans doute parce qu’il manque une dimension essentielle à Horizon World : une véritable âme… celle de son créateur…

    Réalité augmentée : un temps d’avance et des applications pratiques avérées

    Inutile de dire que la réalité augmentée a un sacré temps d’avance sur la VR. Le nombre d’applications utiles disponibles sur le marché sont pléthores et bien utilisées. D’un point de vue strictement business, il n’y a plus à se poser la question de savoir si l’AR est une technologie d’avenir. C’est une technologie d’aujourd’hui utilisée pour des services réels.

    Dans le domaine du ecommerce

    Commençons par le domaine que nous connaissons le mieux. Depuis longtemps les entreprises de vente en ligne ont compris l’utilité de la réalité augmentée pour enrichir l’expérience client.

    La réalité augmentée n’est pas un outil de vente, mais bien plutôt un outil d’aide à la décision, de simulation, ou de substitution à la réalité, en permettant de « toucher » virtuellement les produits sans avoir à se déplace en magasin et nous en avions déjà parlé sur ce blog.

    Les lunettes

    C’était sans doute une des premières applications viables et c’est Rayban qui a sans doute lancé cette possibilité, qui atteint aujourd’hui un niveau de réalisme suffisant pour en faire un outil convaincant. Chaque fiche produit de lunettes permet de faire un essai virtuel. Et c’est plutôt très convaincant, même si sur la photo ci-dessous, on a l’impression que Olivier, notre boss, sort de prison 🙂

    Tous les modèles de Rayban peuvent être essayés virtuellement, et l’AR ici est forcément un bon vecteur de conversion pour ceux qui ne peuvent se rendre en magasin (à tester ici)

    L’habillement

    Inutile de dire que la mode est le domaine de prédilection de la réalité augmentée et qu’elle a déjà largement été expérimentée par les marques.

    Les exemples sont nombreux de réalité augmentée où il est possible d’essayer un article avant de l’acheter en ligne. Et même si le réalisme était pendant longtemps aux abonnés absent, les progrès de la puissance des processeurs et l’amélioration des algorithmes permettent aujourd’hui d’atteindre des niveaux suffisamment convaincant pour engendrer de l’engagement, voire de la conversion.

    C’est ce qui ressort d’ailleurs fortement de l’étude en ligne réalisé par Snap avec IPSOS (à télécharger ici) à travers le monde auprès de plus de 20000 consommateurs et 1000 professionnels de l’AR qui montre que le ecommerce en réalité augmentée dans le domaine de la mode est une réalité. 90% des marques interrogées pensent que l’AR peut leur permettre d’améliorer leurs ventes et 73% des consommateurs que l’AR peut leur rendre leur expérience de shopping plus facile.

    La réalité augmentée utilise différentes sortes de technologies, et parfois, il est surprenant que des choses assez simples, sans recourir au smartphone,à une caméra ou à des lunettes peuvent permettre de créer des expériences plutôt engageantes et utiles comme c’est le cas ici, avec Nike, où il est possible de prévisualiser d’avance des Nike personnalisables comme dans la réalité. Plutôt original, et sûrement une raison de plus pour se rendre en magasin.

    Ce qui est saisissant, c’est que la réalité augmentée peut être utilisée partout et pas forcément pour essayer à distance des produits, mais aussi pour créer des expériences physiques et les magnifier. Je vous conseille fortement d’aller voir cette courte vidéo de Zara qui permet à un utilisateur d’assister à un défilé de mode dans une vitrine de magasin. Un bon moyen de faire rentrer les gens à l’intérieur et de générer du trafic.

    Experience the Look permet de faire défiler des mannequins dans une vitrine de vrai magasin. Cliquez sur l’image pour voir la vidéo.

    IA + AR

    L’exemple suivant n’est qu’une démo, mais permet de bien envisager le développement de nouveaux modes de shopping mêlant l’AR et les algorithmes de génération d’image comme DALL E ou Midjourney. Ajoutez-y en plus la commande vocale et vous aurez quelque chose d’assez magique. J’attends avec impatience de voir débarquer dans nos smartphones ou nos futures lunettes d’AR ce genre de possibilités.

    Autre expérimentation ici par des gens de chez Shopify, ci-dessous, qui, comme l’exemple précédent, mixe les avantages de la réalité augmentée avec les progrès de l’intelligence artificielle. Le résultat est franchement étonnant ! (attention, ceci n’est qu’une démo, pas une fonction opérationnelle, mais on pourrait y arriver vite).

    Et ci-dessous encore une autre démo dans le domaine de la décoration.

    L’ameublement

    IKEA Place existe déjà depuis longtemps et permet d’implanter dans votre propre maison des meubles IKEA avant d’aller les acheter en magasin. C’est le basico-basique du ecommerce en réalité augmentée. Et même si cela manque encore un peu de réalisme, nul doute que cela peut aider partiellement à prendre des décisions d’achat.

    La beauté

    Sans doute un des domaines où la réalité augmentée est la plus convaincante, car la plus réaliste. Grâce à des algorithmes d’IA (encore !) et l’AR, il est tout à fait simple de simuler l’application d’un maquillage sur un visage et le résultat est souvent tout à fait convaincant. Après, il ne reste plus qu’à appuyer sur le bouton « acheter » pour aller plus loin !

    Ci-dessous, il s’agit d’un filtre Snapchat pour ses lunettes et créé pour la marque Nuxe qui permet d’essayer différents produits de beauté sur son visage (en savoir plus via La Revue du digital)

    Nuxe n’est pas la seule marque à s’être lancé dans la réalité augmentée, et vous pouvez-voir ci-dessous un autre exemple d’application de maquillage, à travers un smartphone, pour Sephora. Plutôt très convaincant !

    Industrie et maintenance

    Aujourd’hui, l’AR trouve des applications dans de nombreux domaines professionnels, contrairement à la VR qui semble encore un peu embryonnaire. En voici quelques exemples pour vous donner un avant goût de ses immenses possibilités.

    Premier exemple : une application pour visualiser les sous-sols dans le domaine des travaux publics. Beaucoup plus efficace, sans doute, que le moindre plan en papier. La vision est réelle et immédiate.

    Pour les chefs de chantier, voir le sous-sol à travers des lunettes d’AR.

    Autre exemple ci-dessous pour un projet de chantier, permettant de prévisualiser l’ouvrage final à l’avance et tout ses composants.

    Enfin, toujours dans le domaine industriel, une application de réalité augmentée qui permet d’obtenir de l’information sur chaque fromage chez un affineur.

    Le journalisme

    Cela fait longtemps, très longtemps que le New York Times explore la réalité augmentée pour les besoins du récit journalistique. Et le travail réalisé est impressionnant. A ce jour, le journal compte plus de 30 articles l’utilisant, ce qui en fait un leader mondial dans le domaine.

    L’idée étant ici de créer de nouvelles formes de récit qui puisse embarquer l’utilisateur hors du texte et vers un monde interactif chez lui dans lequel il peut interagir avec le sujet de sa lecture.

    Je vous laisse découvrir quelques exemples ici. C’est assez emballant…

    Sécurité routière

    Les écrans têtes hautes existent depuis longtemps dans l’automobile, mais on les trouve aussi désormais pour les motos avec ce casque qui permet de dispatcher des informations directement dans le regard du motard à travers la visière.

    Le tourisme à nouveau

    Le tourisme pourra être très certainement un domaine où la réalité augmentée trouvera sa pertinence en permettant d’afficher des informations subliminales à un lieu touristique (pour peu que les voyageurs s’équipent de lunettes de réalité augmentée, ce qui est encore très loin d’être le cas). On peut déjà voir des applications intéressantes et même des cas concrets comme celui de Snap ci-dessous, qui a déjà dépassé de loin le stade de projet.

    Plus proche de nous, le travail de chercheurs français qui, grâce à une app sur smartphone, pensent pouvoir réinventer la visite d’un lieu mémoriel et pouvoir apporter plus d’informations, plus immersives aux visiteurs. (Via France 3 régions)

    Conclusion

    Nous n’avons fait qu’effleurer une toute petite partie des applications de la VR et de l’AR. Volontairement, nous avons omis de parler de tout ce qui concerne les loisirs, le jeu, les concerts, car ce sont aujourd’hui les domaines qui sont les plus abordés par ces technologies. Pas étonnant, les lunettes de VR, au départ, ont été conçues pour le jeu et elles demeurent encore fortement attachées à cet univers.

    Vers un monde mixte de VR et d’AR

    VR et AR vont avoir fortement tendance à se mixer dans les années à venir. Déjà, le prochain casque de Meta, l’Oculus Pro, aura des caméras bien plus perfectionnées que les modèles actuels pour pouvoir se mouvoir à la fois dans les mondes virtuels et à la fois dans la réalité. Avec ce casque, tout comme celui de Pico d’ailleurs, celui du plus grand rival de Meta à l’heure actuelle, la réalité ne sera pas vue directement depuis le regard, mais à travers une caméra.

    C’est le contraire avec les lunettes de réalité augmentée qui n’obstrueront pas le regard, mais permettront de superposer à la réalité des éléments virtuels.

    Quelles pistes explorer ?

    Il y a beaucoup de choses à faire avec ces technologies, mais ce que l’on voit clairement :

    • Pour la VR, les applications vraiment pro ont du mal à émerger.
    • Un des progrès notables de la VR sera la possibilité de pouvoir retranscrire les expressions du visage. C’est déjà possible avec le casque Pico Pro 4 et ça le sera avec le nouvel Oculus Pro. Mais ces casques coûteront chers, vraisemblablement près des 1000 euros, ce qui n’en fera pas de produits mainstream dans l’immédiat.
    • L’AR est déjà beaucoup plus présente dans nos vies. Normal, il est possible de l’utiliser déjà pleinement à travers des appareils que nous possédons déjà : smartphone, ordinateur, mais aussi lunettes (pour l’instant, Snap est sans concurrent, mais ses lunettes semblent avoir un réel succès et l’entreprise semble vraiment mettre beaucoup de moyens pour les promouvoir)
    • Elle trouve aussi déjà beaucoup d’usage dans les applications pros (apprentissage, bâtiment)
    • Reste à savoir si les lunettes de réalité augmentée deviendront un jour des produits mainstream ou resteront confinés à des niches

    Et l’UX dans tout ça ?

    Eh oui, l’UX dans tout ça ?

    Eh bien, comme pour toute application, surtout dans des domaines aussi innovants, il sera toujours utile d’aller faire des tests utilisateurs pour permettre une meilleure adaptation des utilisateurs à toutes ces nouveautés.

    Il y a encore beaucoup à apprendre et ça ne sera pas au feeling ou à l’instinct qu’il faudra construire des interfaces, mais bien en travaillant en collaboration avec les utilisateurs, selon les mêmes méthodes qui sont déjà utilisées pour le Web.

  • [Vidéo] Comment améliorer l’expérience client pour booster les conversions ?

    Il y a quelques mois, sous mon costume du Capitaine, je me suis retrouvé dans les jolis locaux de Prestashop à Paris pour un tournage de mini vidéos.

    CapitaineCommercePrestashop
    Tournage dans les locaux de Prestashop

    En tant qu’expert sur l’UX et l’ergonomie, je suis intervenu sur un format court de 6 minutes pour des conseils à destination des marchands Prestashop. Dans cette vidéo, traduite en 7 langues, vous pourrez découvrir mes astuces et best practices à mettre en place pour optimiser vos conversions, créer une expérience interactive plus fun que d’ordinaire, et mieux accrocher vos visiteurs ! Je vous laisse découvrir la vidéo 😉

  • Votre connaissance client vous permet-elle de proposer une bonne expérience utilisateur ?

    Technique très éprouvée : se mettre à la place du client, comme Louis de Funès dans l'Aile ou la Cuisse
    Technique très éprouvée : se mettre à la place du client, comme Louis de Funès dans l’Aile ou la Cuisse

    Améliorer l’expérience utilisateur sur un site web, une application mobile ou un parcours en magasin nécessite une bonne connaissance client. Cet article vous explique pourquoi.
    Je ne tiens pas à faire de généralités, mais il me revient, à chaque fois que Wexperience démarre une mission pour un client, un fait que ne se dément que rarement.
    Nos clients connaissent mal leurs propres clients.
    C’est assez paradoxal. Car pour vendre, n’est-ce pas, on a intérêt à toujours bien connaître son client.

    Connaissance client ? Etes-vous quanti ou quali ?

    Segmentation RFM : une façon de voir ses clients, mais pas très utile pour améliorer l'expérience utilisateur
    Segmentation RFM : une façon de voir ses clients, mais pas très utile pour améliorer l’expérience utilisateur

    Mais quand je dis connaître, n’entendez pas par là que je parle de tableaux, de chiffres, de graphiques, de segmentation RFM et autres babioles marketing qui permettent à des bataillons de marketeurs de mener leurs campagnes commerciales.
    Non, je parle plutôt de sa connaissance intime. De sa personnalité. De ses ressorts qui le font aller vers une marque plutôt que vers une autre. Qui lui font choisir un produit plutôt qu’un autre. Qui lui font acheter en magasin plutôt que sur le web.
    Un client, ce n’est pas une ligne dans un tableur. C’est d’abord une personne, un être humain, avec ses caractéristiques, qu’il faut absolument réussir à saisir si on veut lui vendre quelque chose.

    Et feriez-vous un bon vendeur ?

    Saurez-vous donner à votre site la tchatche de Will Ferell dans Anchorman ?
    Saurez-vous donner à votre site la tchatche de Will Ferell dans Anchorman ?

    Un bon vendeur, c’est une personne qui est capable de comprendre ce que veut son client et le lui proposer.
    Seulement pour le vendeur, ce processus de connaissance est inné. Ou disons plutôt qu’il l’a tellement intégré dans l’exercice quotidien de son métier qu’il n’a même plus conscience que son cerveau réalise en temps réel tout un travail qui va lui permettre de se mettre à la place de son client, de comprendre son besoin et de lui apporter une réponse qui le satisfera.
    Ce processus, évidemment, est impossible à reproduire en ligne. Ou alors, malheureusement, il est reste trop souvent abordé de manière massive ou globale. En traitant les clients comme une masse informe de personnes aux caractéristiques trop restrictives.
    En réalité, sur le web, on ne pense souvent aux clients qu’en terme d’une seule et unique personne.
    Mais cela change.

    Comment s’adresser à la masse sans lui parler comme à un troupeau de moutons ?

    parableofsheepLa segmentation permise par les tests AB, l’arrivée massive des outils de personnalisation et de recommandations, ne sont que là, en fait, pour pallier ce défaut de jeunesse du ecommerce : comment s’adresser à la masse sans lui parler comme à un troupeau de moutons ?
    Honnêtement, ça n’est pas facile.
    En tout cas, chez Wexperience la connaissance du client a toujours été une préoccupation majeure. Sans tomber dans les clichés marketing du user centric, nous avons mis en place dès notre création des tests utilisateurs avec eye-tracking qui nous permettent réellement de nous mettre à la place de ce fameux client. Nous utilisons aussi régulièrement des personas pour simuler les différents internautes qui viennent se frotter aux interfaces de nos clients.

    Être capable de s’abstraire de son regard d’expert

    Persona pour une compagnie d'assurance
    Persona pour une compagnie d’assurance

    Tout cela nous permet d’avoir une vue externalisée (et non pas experte) de ce qui se passe en réalité sur un site. Car, en décomposant ainsi l’utilisateur, ce sacro-saint utilisateur, en plusieurs types de clients avec des caractéristiques humaines propres (un âge, un sexe, une famille, une habitation, etc…), nous sommes mieux à même de cerner les différents besoins d’une interface pour répondre au mieux aux demandes de ces personnes.
    Certes, c’est un travail compliqué qui demande une grande capacité de synthèse, ainsi qu’une grande capacité à rassembler des éléments d’informations sur les personnes. Mais qui, à terme, devient extrêmement productif et permet de produire des interfaces adaptées aux clients et qui répondent exactement à la question à laquelle doit répondre l’ergonomie : Ne pas faire chercher, ne pas faire penser (pour les plus experts d’entre vous, ceci est une allusion au livre de Steve Krug, Don’t make me think).
    Aussi, il me semble important, lorsque vous travaillez à la refonte d’un site ou bien à la conception d’un morceau d’interface ou d’une fonctionnalité, que vous vous posiez les bonnes questions.

    Pour trouver les bonnes réponses, comment trouver d’abord les bonnes questions ?

    L'Experience Map est une synthèse visuelle des parcours utilisateurs. Ici, un exemple, dans le domaine de l'assurance
    L’Experience Map est une synthèse visuelle des parcours utilisateurs. Ici, un exemple, dans le domaine de l’assurance

    Et ces bonnes questions ne peuvent être soulevées que si vous vous mettez réellement à la place de vos utilisateurs.
    Comment définir les profils de ces personnes ? Evidemment, cela ne doit pas partir de rien, mais bien de faits qui doivent être rassemblés à travers plusieurs médias : vos web analytics, des questionnaires en ligne, vos données internes et toujours un peu d’imagination pour amener une touche d’humain à votre cible. Par exemple, si vos clients sont majoritairement des clientes. Si elles ont une ou plusieurs moyennes d’âge. Représentez-les par, par exemple, deux personas différents. Une femme âgée et une femme plus jeune. Donnez leur un lieu d’habitation. Imaginez-le et vous verrez que cela vous amènera immédiatement d’autres indices. Ces femmes vivent-elles seules ? Est-ce que cela implique quelque chose ? Ces femmes ont-elles des enfants ? Est-ce que cela implique quelque chose sur leur emploi du temps ? Ont-elles un mari (un seul) et quel métier celui-ci exerce-t-il ? Etc, etc… Vous verrez qu’en faisant ce travail, vous décuplerez votre propre capacité à imaginer des solutions qui répondent à tous les segments de votre population de clients.
    Pour finir, je vous renvoie à cet article très intéressant dégotté sur Uxmag : Using « Dumb data » to Make Smart Design Decisions. Voilà un bon début pour mettre en pratique la théorie.

  • Simplifiez vos interfaces !

    Wexperience animera pour le Groupe 3SI prochainement une conférence sur le thème de l’ergonomie et de son importance dans le monde digital. A cette occasion, j’aborderai notamment la problématique de la simplicité des interfaces. Dans un monde de plus en plus « touffu », où le consommateur est sollicité « jusqu’à la moelle », où l’offre commerciale déborde par tous les pores de l’environnement, comment le ecommerçant peut-il se détacher de la concurrence ? Telle est la question. Et en quoi l’ergonomie peut-elle y aider ? Telle est l’autre question.

    La simplicité comme vecteur de différenciation et de performance commerciale

    Une des réponses est la simplicité. Là où tout vos concurrents se déchirent à trouver des moyens d’attirer l’attention en reprenant les méthodes traditionnelles du marketing papier, vous devez arriver à vous détacher en proposant des interfaces lisibles, faciles à appréhender, reposante ou l’agressivité traditionnelle du commerce doit être dosée presque de manière homéopathique de manière, et c’est là qu’est tout le paradoxe, à attirer l’attention de votre utilisateur qui ne cherche qu’une chose : c’est à y voir clair.
    Il est facile de tirer ce constat :

    • Les consommateurs passent de plus en plus de temps devant les écrans
    • Les écrans fatiguent beaucoup plus que les formats traditionnels de communication
    • Les écrans divers et variés disponibles sur le marché sont des interfaces complexes qui requièrent beaucoup d’attention et de concentration de la part de leurs utilisateurs.

    Dans l’enfer actuel du ecommerce, la prime ira donc au plus simple, comme nous le rappelle encore le succès de Leboncoin, le plus grand site de ecommerce français.

    Page d'accueil de leboncoin.fr et son interface simpliste
    Le succès de Leboncoin.fr est due en partie à la grande simplicité de son interface permettant de toucher une cible élargie de français de tous âges et de toutes catégorie sociale faisant du site presqu’une institution nationale

    Mais tout d’abord une remarque : les sites ont une propension naturelle avec le temps à prendre de l’embonpoint visuel et à se complexifier.
    Les raisons en sont multiples : (suite…)

  • DITTO l’achat de lunette en ligne

    Acheter une paire de lunette est une aventure entre les différents choix de modèles, de formes (..), l’avis de ses proches et se termine souvent par un coup de cœur. Alors comment récréer cette séduction depuis un ordinateur avec toutes ces contraintes techniques ? La parade la plus simple est d’envoyer les lunettes à domicile mais cela à un coût pour l’e-commercant ou pour l’internaute; de plus cela créé un délai d’attente. Autre solution pour l’utilisateur, téléverser uploader sa photo ou se photographier avec sa webcam avant d’intégrer la paire de lunette par-dessus.
    Le résultat n’est pas très reluisant et ressemble souvent à ceci :

    Krys essai lunette en ligne

    Une expérience d’achat revisitée.

    DITTO réinterprète la vente de lunette en ligne et réussi à créer ce moment de séduction avec un message clair : « The easiest way to find the perfect pair of glasses for you. » ( La meilleure façon de trouver votre paire de lunette parfaite. ).  Aider l’internaute dans sa recherche avant d’afficher une liste de produit, c’est l’opposé de presque tous les sites du domaine !

    Un tutoriel compliqué transformé en un jeu d’enfant.

    Le visage est scanné sous tous les angles en 4 étapes reconnaissables par des visuels situés en bas de page. L’étape en cours est expliquée par une phrase en haut de l’écran et mise en situation dans une petite animation à droite. Ici David Groult, consultant Adwords chez Diginex, s’est prêté au jeu et doit placer son visage au centre du rond. Dès que la tâche est réussie, le cercle devient vert avant de passer à l’étape numéro 3. Facile !

    Scan visage lunette ecommerce

    Il doit tourner son visage de la gauche vers la droite en suivant l’animation du carré :

    Essai en ligne webcam

    Véritable tour de force, DITTO réussit à transformer une étape délicate en quelque chose de ludique et de facile : calculer l’échelle du visage. Une simple carte – type carte bancaire – est utilisée. C’est intelligent puisque facile d’accès pendant la visite et identique partout dans le monde.

    Echelle du visage ditto

    Le temps de traitement des données est un peu long après avoir sélectionné son budget, son style etc…

    Temps de chargement important Ditto

    … mais pour un résultat impressionnant ! Vous pouvez tourner votre tête pour vous voir sous tous les angles.

    Ecommerce essai virtuel en ligne essai virtuel ditto

    D’autres lunettes sont disponibles comme sur n’importe quel site e-commerce depuis un listing.

        Listing produit ecommerce Ditto

    C’est une bonne découverte avec une expérience d’achat réussie et surprenante. Et vous, qu’est ce que vous pensez de cet essai virtuel ? Votre prochaine paire viendra du e-commerce ?

  • L’expérience utilisateur expliquée en infographie

    L’expérience utilisateur est une notion complexe qu’il est parfois difficile d’expliquer avec des mots. Nous devons souvent recourir à des moyens détournées (métaphores, images) pour montrer son importance dans l’optimisation de sites. Heureusement pour nous de bons designers d’information s’appliquent à expliquer l’expérience utilisateur sous des formes visuelles. En voici une sélection.

    L’expérience utilisateur vue comme une course :

    L'expérience utilisateur vu comme une course d'athlète
    Stéphane Brossard compare l’expérience utilisateur à une course d’athlète. Il nous indique que les deux éléments comportent trois phases : le départ, le centre du parcours et l’arrivée. Chaque phase demande un effort différent. Le départ requiert de l’internaute qu’il saisisse l’URL ou clique sur un lien. Le coeur de la course correspond, pour un site marchand, aux pages présentant les arguments du service ou l’arborescence des produits. Enfin, l’arrivée est l’étape où l’internaute s’inscrit, prend contact ou achète. « Si l’on souhaite que l’internaute franchisse la dernière étape (l’arrivée), il faudra lui avoir facilité la tâche et maintenu sa confiance tout au long de sa visite ».

    Le cycle de l’expérience utilisateur :

    Le cycle de l'expérience utilisateur
    Selon Jess McMullin, l’expérience utilisateur est un cycle en 9 étapes. Nous vous invitons à lire le billet de Fred Cavazza ou pour en savoir plus.

    La roue de l’expérience utilisateur :

    La roue de l'expérience utilisateur
    Au moyen de cette roue, Magnus Revang rassemble les éléments qui composent la notion d’expérience utilisateur. Plus d’informations sur le site de l’auteur.

    L’importance de l’expérience utilisateur :

    L'importance de l'expérience utilisateur
    Sans doute l’infographie la plus complète sur la notion d’expérience utilisateur. En plus elle est entièrement en français. Très bon travail d’Experience Dynamics.

  • Petit plaidoyer pour les tests utilisateurs

    L’optimisation de la performance commerciale des sites est un sujet d’actualité. Après avoir investi beaucoup dans l’acquisition de trafic et le recrutement, les ecommerçants se tournent désormais vers la transformation. Comment convertir plus et mieux ?

    Les facteurs de conversion tirés de l’expérience client

    Il y a certainement beaucoup de réponses à cette interrogation. Pour ma part, je ne m’en tiendrais qu’au domaine que je prétends connaître : l’expérience client. Offrir la meilleure expérience client, c’est à dire améliorer l’ergonomie et la présentation de l’offre d’un site (par le design ou les services) permettra très certainement de contribuer à plusieurs facteurs de conversion :

    • L’utilisabilité elle même : personne ne pourra nier qu’une bonne utilisabilité contribue à un meilleur taux de transformation
    • L’habitude : c’est un phénomène bien connu. Facilitez les mouvements des internautes sur votre site, rendez ce site facile à l’usage, habituez-y vos internautes et ceux-ci auront tendance à y revenir ne serait-ce que pour cette facilité d’usage
    • Le bouche à oreille : effet indirect et difficilement mesurable, certes, un site facile à naviguer, simple à comprendre, clair, bien présenté bénéficiera par nature d’un meilleur bouche à oreille qu’un site équivalent en offre, mais moins pertinent sur son utilisabilité

    Au delà des web analytics, les tests utilisateurs

    Contribuer à l’amélioration de ces facteurs nécessite une bonne connaissance de son site : en matière de trafic et en matière d’usages. Si un bon trafic manager saura parfaitement détecter les points de fuite et de blocage de votre trafic par l’analyse des données il ne pourra pour autant pas en déterminer toutes les raisons s’il ne se livre à une étude, entre autres, du comportement des internautes.
    C’est dans cette considération que les tests utilisateurs prennent toute leur importance et se révèlent indispensables. Tous les beaux discours et toutes les belles hypothèses ne pourront être vérifiés tant que les internautes n’auront pas été « vus ». Imaginez analyser les allées et venues de vos clients dans un magasin (réel) uniquement grâce à une carte, ce n’est pas pour autant que vous serez capable de « voir » ce que ces mêmes clients font, comment ils réagissent à vos offres, comment ils se guident dans le magasin, etc.
    Ne négligez donc pas les tests utilisateurs et recourez-y autant que vous pourrez, votre business ne pourra que mieux s’en porter.

    Pour tout savoir sur le sujet des tests utilisateurs, découvrez notre recette 5 étoiles by Wexperience ! Pour la télécharger, cliquez ici 👈

  • Méthodologie d’optimisation de site

    Pris dans les affres de la création d’entreprise, il n’en reste pas moins que ma réflexion progresse sur la manière dont on peut optimiser les sites de ebusiness.

    La problématique de la transformation

    La problématique que je trouve la plus répandue aujourd’hui sur le marché est celle de l’optimisation du taux de transformation. Cela concerne en grande partie des sites de ecommerce, mais aussi tous les sites qui font de la génération de lead. Je pense notamment aux sites d’offres de crédit ou de demande de contrat d’assurances.
    Tous ces sites la rencontrent : comment rendre facile la conclusion d’une transaction entre eux et leurs clients ? L’ergonomie et l’usabilité ont évidemment un grand rôle à jouer dans cet objectif. Il devient de plus en plus notoire qu’une ergonomie défectueuse, mal pensée, d’un formulaire peut contribuer très lourdement à un taux d’abandon conséquent d’une transaction.
    S’il s’agit d’un site ecommerce, ce sont des ventes qui ne se font pas. S’il s’agit d’un site ebusiness, ce sont des leads qui disparaissent et cela « simplement » si je puis dire à cause d’un problème fonctionnel d’interface.

    Un futur service d’optimisation

    Le service que je propose de mettre en place dans les mois à venir sera donc d’aider ces sites à améliorer leur interface afin de pallier à ces « fuites » inopinées qui, lorsque le site bénéficie d’un fort trafic, se traduisent concrètement en perte de CA.
    Comment optimise-t-on un formulaire ?
    Avant toute chose, plusieurs critères sont à prendre en compte :

    • La typologie du trafic : qui sont les gens qui viennent sur le site et pourquoi
    • La volumétrie du trafic : elle permettra de déterminer l’espérance de gain en optimisant le taux de transformation
    • La technologie du site : il est plus ou moins facile d’intervenir techniquement sur un site. Le travail d’un « optimisateur » sera notamment de savoir comment prioriser les optimisations à un moindre coût technique
    • L’état de l’usabilité du site : tous les sites n’en sont pas au même stade d’avancement dans ce domaine. Certains sont très en retard, d’autres très en avance et dans ce dernier cas, l’optimisation jouera sur des points extrêmement subtils
    • La psychologie des utilisateurs : connaître la manière dont un utilisateur aborde une transaction est aussi un point fondamental de l’amélioration de l’usabilité. Ex: « Quand je demande un crédit en ligne, dans quel état d’esprit suis-je ? »
    • Et évidemment : les informations factuelles données par le web analytics (taux de rebond dans le processus de commande, etc.)

    L’annonceur ne dispose souvent pas de toutes ces informations, notamment celle concernant la psychologie  de ses internautes. Aussi, avant toute chose, faudra-t-il l’aider à en savoir plus sur la manière dont ces derniers peuvent se comporter. Cela implique nécessairement de passer par des tests utilisateurs à la fois quantitatifs et qualitatifs.
    A partir donc de l’analyse de ces critères ressortira une méthodologie d’optimisation. Celle-ci n’est donc pas monolithique et pourra varier du tout au tout.
    Quoiqu’il en soit, ce qui compte, c’est le résultat, et dans la plupart des cas, je pense qu’offrir un service basé sur une logique ROIiste demeure l’argument le plus parlant et le plus efficace. Concrètement, optimiser un processus transactionnel ne peut se faire que pas à pas en mesurant chaque étape de progression précautionneusement, tout cela dans un processus itératif.
    Cela se réalise :

    • en proposant via des maquettes plus ou moins poussées graphiquement, décrivant si possible les interactivités
    • en intégrant ces maquettes dans le site
    • en mesurant leur impact sur le taux de transformation
    • et ainsi de suite…

    Le meilleur outil pour mesurer les résultats est bien sûr un outil d’A/B testing, mais il faut toutefois noter qu’il n’est pas toujours possible de l’intégrer à un processus transactionnel, parfois pour des raisons techniques, d’autres fois pour des raisons de coût. A noter qu’il devrait être extrêmement rare de faire évoluer complètement en une fois un tel processus devant le nombre de risques que cela engendre en terme de perte de taux de transformation.
    N’hésitez donc pas à m’appeler (06 59 38 92 92) pour en savoir plus sur la manière dont je pourrais vous aider à optimiser le taux de transformation de votre site.