Agence WEX

Étiquette : optimisation conversion

  • ChatGPT, le perroquet adroit, mais pas intelligent du tout, du tout

    Perroquet bleu avec un chapeau
    Descriptif d'une perceuse sans fil par chatGPT
    Un descriptif produit dans chatGPT… beaucoup moins précis et intéressant que celle de n’importe quel site de bricolage. Alors ? Quel intérêt ?

    ChatGPT n’est pas magique et je vois beaucoup trop d’articles expliquer que grâce à chatGPT on pourra faire des descriptions de produits, faire des briefs d’agence ou bien écrire des articles complets pour le SEO. Etcetera, etcetera !

    Comme beaucoup, après l’avoir essayé, j’ai été bluffé par sa capacité à écrire du texte en bon français, gramaticalement bien construit, sans faute d’orthographe 😉, et avec, souvent, beaucoup de détails et d’informations.

    Whouah ! me suis-écrié. Voilà un truc qui va changer bien des choses.

    Et puis, peu à peu, le désenchantement est arrivé.

    ChatGPT commet beaucoup d’erreurs. Elles sont non apparentes pour peu qu’on y prête pas attention, mais elles sont réelles.

    ChatGPT n’est pas capable de rentrer dans un brief précis.

    Et pour cause, chatGPT ne comprend rien à ce qu’il fait.

    C’est un algorithme probabiliste qui enchaîne les mots, les phrases, les paragraphes sans aucune notion de sens. Il écrit des choses sans savoir au début ce qu’il va écrire à la fin. Il ne fait qu’empiler des morceaux de phrases qui, de manière statistique, s’enchaînent bien ensemble… mais sans savoir si l’enchaînement produira quelque chose de juste, ayant du sens. Et surtout, sans savoir si l’information qu’il régurgite est vraie ou fausse (et sans aucun moyen, pour l’utilisateur, de le vérifier).

    C’est une sorte de boîte noire magique, qui semble produire du sens, mais ne fait qu’en produire l’apparence.

    C’est un perroquet très adroit, mais un perroquet quand même !

    A l’instar de Midjourney, et que j’ai utilisé pour faire le perroquet qui illustre cet article, qui produit des images sans savoir la signification de ces images.

    Un peu de bon sens, d’observation et d’essais permettent de s’en rendre compte assez facilement… et je dois dire que je suis un peu dépité.

    Bien sûr, si je demande à chatGPT de décrire une perceuse (et ne me demandez pas pourquoi une perceuse) de manière générale, il y arrivera très facilement… mais si je lui demande de me décrire une perceuse en particulier, il commencera à commettre des erreurs.

    Et d’ailleurs, cela n’aurait aucun sens de lui demander, puisque le vrai contenu, original, se trouve déjà quelque par sur le Web (et Google l’aura déjà retrouvé avant).

    Beaucoup de gens prétendent avoir trouvé la lumière en ayant découvert chatGPT et déversent sur les réseaux sociaux de nombreux articles expliquant tout ce qu’on peut faire de miraculeux avec chatGPT pour gagner du temps.

    Eh bien non !

    ChatGPT ne vous fera pas gagner du temps. Et si, de plus, vous n’en comprenez pas le fonctionnement, il vous en fera perdre beaucoup, en plus de vous faire écrire des erreurs.

    Avant de vous fier à ce qu’on vous dit sur chatGPT, faites vos propres expérimentations, apprenez à le comprendre, à comprendre comment il fonctionne, quelles erreurs il peut commettre… et surtout, vérifiez qu’il vous fait vraiment gagner du temps. S’il vous en faut plus pour le corriger que pour écrire ce que vous aviez à écrire au départ, ça n’est probablement pas une bonne utilisation.

    Pour finir, ce court coup de gueule, je n’affirme pas avoir la prétention d’avoir tout compris à chatGPT, ni de savoir si c’est une bonne solution pour tel ou tel usage. Je n’ai absolument pas eu le temps de le faire. Mais quelques lectures d’articles, plus quelques essais m’ont permis de comprendre que si chatGPT semble pouvoir faire des choses extraordinaires, il vaut mieux s’en méfier et ne pas se fier aveuglément à ce qu’il promet.

    Jusqu’à aujourd’hui, je n’ai pas vu un seul site ou application l’utiliser réellement en production. Certainement parce qu’il n’est pas si simple que cela à maîtriser et que son industrialisation pose non seulement des question de coût, mais aussi des questions d’organisation de la production.

    Mes meilleurs conseils seraient, si vous me le demandiez :

    1. Expérimentez vous même l’outil, longuement, et soumettez-le à plusieurs tests de ce que vous voudriez faire vraiment en production
    2. Continuez à lire des articles sur le sujet et ne vous laissez pas berner par des titres prometteurs, ou surprometteurs, dont on sent que l’auteur n’a qu’une envie, c’est de se faire mousser
    3. Si vous avez envie d’aller plus loin, montez un véritable POC avec chatGPT et éprouvez-le en conditions réelles.
    4. Ne vous lancez pas tête baissée dans de la production avec chatGPT

    Je vous souhaite une excellente journée !

    PS : j’en profite pour faire ma pub… si vous voulez vraiment tester un truc avec chatGPT, faites donc appel à Wexperience. On pourra réfléchir ensemble à votre projet.

  • Sites webs mobiles : pour convertir plus, simplifiez vos interfaces !

    ipod
    Photo par Alexandre Van De Sande

    J’ai toujours eu l’intuition que des interfaces simples aidaient à mieux convertir, mais sans jamais en avoir la preuve en chiffres. Mais cette fois, ça y est ! Une passionnante étude en ligne, réalisée par Google et SOASTA, une startup américaine, révèle au grand jour la vérité sur la corrélation entre la simplicité des interfaces et le taux de conversion des sites ecommerce mobiles.

    Moins de complexité, moins d’images, telle est la recette gagnante !

    Il en ressort des résultats parfois attendus, parfois surprenant, et si vous n’êtes pas anglophone, je vous propose d’en faire le résumé ici.
    Tout d’abord, la complexité ne paye pas. Même si, de manière surprenante, le nombre de scripts d’une page ne semble pas impacter la conversion, en revanche, ce paramètre va peser beaucoup dès qu’on y rajoute la quantité d’éléments d’une page et le nombre d’images.
    Autrement dit, les pages complexes (visuellement), comprenant beaucoup d’éléments, beaucoup d’images et beaucoup de scripts impactent négativement la conversion.
    Dans le même ordre d’idée, à complexité égale, trop d’images tuent la conversion. Que ce soit des logos, des icônes de page, ou des images produits, plus il y a d’images sur votre site mobile, moins les chances de convertir sont grandes. Cela peut sembler paradoxal en ce qui concerne les fiches produits. Plus d’images enrichissent le contenu, mais à contrario, ralentissent aussi les temps de chargement des pages pendant une session.
    Au niveau du code, beaucoup de choses peuvent être améliorées.

    Structurez bien et simplifiez le code des pages

    Le facteur le plus impactant, toujours d’après l’étude, est la capacité du navigateur à comprendre le code HTML qui lui est envoyé. Si vous n’êtes pas expert, vous devez comprendre qu’avant d’afficher une page, un navigateur lit le code HTML reçu. Avant de pouvoir afficher quoique ce soit à l’écran , il a besoin de le connaître entièrement. Et le temps qui est nécessaire à le faire est plus ou moins long selon la complexité et la conformité de ce code. Sans surprise, donc, un code compliqué, une structuration de code bâclée dégraderont nettement le taux de rebond des pages d’un site mobile.
    Très important également (en deuxième position), le temps de chargement d’une page affecte aussi son taux de rebond.
    Que l’on comprenne bien, le temps de chargement est le temps que met un navigateur à recevoir l’entièreté du code et des éléments d’une page. Il n’est pas entièrement corrélé au temps d’affichage de la page, puisque l’affichage d’une page peut commencer partir du moment où tout le code HTML et CSS a été reçu (voir plus haut). En principe, l’utilisateur n’a pas la perception de ce temps de chargement, puisque ce n’est pas ce qu’il voit. Et pourtant, d’après SOASTA, il s’avère qu’il existe un lien fort entre ce temps de téléchargement et le taux de rebond d’une page. Plus ce temps est important, plus le taux de rebond est élevé ! Comme le dit Tammy Everts, la responsable de l’étude, ce résultat parait totalement contre-intuitif, mais il est parfaitement avéré.

    Autres trouvailles

    Certaines découvertes révélées sont aussi assez surprenante. Ainsi, les performances d’un site ne serait pas affecté par les critères matériels de la connexion comme le modèle de téléphone utilisé, récent ou ancien, l’OS, la bande passante, mais aussi la vitesse de connexion ! Et plus surprenant encore, le temps d’apparition du premier élément de la page ne semble pas non plus jouer un rôle dans ces performances. Ce n’est pas parce que vous affichez plus vite une page que votre site convertira mieux !

    Conclusion

    Sans surprise, la qualité de la programmation d’un site mobile joue sur sa performance commerciale. On pourrait sans doute tirer d’ailleurs la même conclusion pour tous les sites webs.
    La nouveauté de cette étude est qu’elle montre que ce ne sont pas forcément les paramètres auxquels on était en droit de s’attendre qui influent sur cette performance et que, malgré les croyances persistantes qui existent dans ce domaine, il va falloir reconsidérer l’optimisation « technique » des pages d’une manière nouvelle.
    Mais ce qui reste le plus fondamental à mes yeux, c’est la corrélation directe qui existe et qui a été démontrée entre la simplicité visuelle des pages et leurs performance. C’est vraiment la conclusion que les ingénieurs de Google qui ont participé à l’étude ! Plus un site est simple visuellement, plus il convertira ! Voilà de quoi remettre en question pas mal de sites ecommerce mobiles !

    Pour en savoir plus :

    Voir la vidéo de présentation de l’étude

  • Commande sans création de compte ? Comment faire

    J’ai souvent l’occasion d’analyser rapidement des tunnels de commande et un des problèmes que je vois réapparaitre souvent concerne la commande sans création de compte.

    Exemple d’un formulaire de commande sans création pouvant induire en erreur

    En principe, elle est supposée faciliter l’acte d’achat en réduisant le nombre d’actions de l’utilisateur, mais aussi, et surtout, en le rassurant sur l’utilisation de ses données. Qui dit « commande sans création de compte » dit « pas de données sauvegardées et utilisées à mauvais escient ». Son intérêt est théoriquement plus grand pour séduire les personnes n’ayant jamais commandé sur votre site. Aux Etats-Unis, c’est depuis plusieurs années déjà une possibilité qu’offrent de nombreux sites. Et je me demande pourquoi elle a mis autant de temps pour apparaître chez nous.
    Ce qui m’amène à publier cet article, c’est parce que je viens de tomber pour la deuxième fois sur un site proposant la « commande sans création de compte ». Mais la façon dont c’est amené est tellement maladroite que je me demande bien comment l’utilisateur peut s’y retrouver et comprendre ce que le site lui propose.
    L’exemple que je vais vous montrer est pris sur un site utilisant Prestashop. Je ne sais pas si la « commande sans création de compte » est un plugin. Une chose est sûre, je l’ai déjà vue ailleurs et présentée de la même façon. Ce qui me fait dire qu’il doit y avoir un paquet de sites qui ont les mêmes défauts.
    Commande sans création de compte

    Qu’est-ce que ce formulaire peut générer comme questions pour l’utilisateur ?

    Que va faire l’utilisateur s’il commande sur la première fois sur ce site ?
    Instinctivement, son oeil va le porter vers le formulaire de commande de création sans compte. Mais que va-t-il faire lorsqu’il découvrira aussi qu’il doit entrer son adresse email pour créer un compte ?
    Un utilisateur expert saura sans doute faire la différence. Mais une personne qui commande quelque fois sur Internet, plutôt sur des gros sites, aura sans doute du mal à comprendre ce qui lui est proposé.
    Voici ce qu’elle pourrait se demander :

    • « Que signifie passer une commande sans se créer de compte ? »
    • « Comment fais-je pouvoir suivre ma commande si je ne crée pas de compte ? »
    • « Qu’est-ce qu’il vaut mieux faire ? Créer une commande avec compte ou sans compte ? »
    • « Quels sont les avantages et inconvénients de deux méthodes ? »
    • « C’est compliqué de devoir faire un choix comme ça. »

    Outre cela, et comme les internautes vont souvent vite sur les sites internet, sans vraiment lire l’information, beaucoup d’entre eux pourraient remplir les deux formulaires, descendre tout en bas de la page, et valider leur commande sans créer de compte, alors qu’ils pensaient avoir choisir la commande avec création de compte.

    Pourquoi ce formulaire peut induire l’internaute en erreur ?

    • Parce qu’il manque d’informations sur le choix qu’il y a à faire : avec ou sans création de compte. Qu’est-ce que ça change ?
    • Parce que le formulaire de commande sans création de compte étant visible, il attire inévitablement le regard. Il vaudrait mieux en réalité qu’il soit dissimulé et que l’internaute puisse le faire apparaitre en cliquant.
    • Parce que l’internaute, en réalité, ne devrait pas à avoir à se poser la question. Le choix devrait être réduit ici à : « Je suis déjà client » et « Je ne suis pas encore client ». La demande de création de compte devrait se faire à la fin du formulaire d’identification.
    • Incidemment, le fait que certains champs marqués d’une astérisque rouge, renforce l’impression qu’il faille absolument remplir le formulaire du bas pour avancer dans la commande.

    Recommandations pour implémenter correctement un formulaire de commande sans création de compte

    Il n’est jamais facile d’affirmer et de donner des solutions en ergonomie. Mais voici quelques conseils pour vous aider à concevoir une bonne page d’identification avec commande sans création de compte.

    • Créer une accroche pour mettre en avant ce mode de commande et expliquer ses avantages :
      « Vous êtes pressé ? Pour aller plus vite, passez par la commande sans création de compte ! » ou « Vous êtes soucieux de vos données personnelles ? Nous les respectons avec la commande sans création de compte. »
    • Ajoutez une explication dans une box d’aide cachée, mais visible à la demande
      « La commande sans création de compte vous permet de commander anonymement sur ce site. Mais ne vous inquiétez pas, nous pourrons quand même vous livrer et vous pourrez quand même suivre votre commande. Ensuite, nous vous oublierons 😉 »
    • Mettez la commande sans création de compte au dessus de la commande avec compte. Cela la rendra plus visible et elle sera plus utilisée. Vous pourriez ainsi espérer augmenter votre taux de transformation.
    • Ajoutez quand même la possibilité de créer un compte, en fin de formulaire de commande sans création de compte.
    • Si vous mettez un formulaire de création de compte sur la page d’identification, masquez le à l’affichage de la page. Ne le rendez visible que si le client le demande expressément.

    Bien sûr, je vous recommande de tester ces différentes solutions à l’aide d’un test A/B ou multivarié. Et si vous obtenez des bons résultats, n’hésitez pas à nous les communiquer. Nous en parlerons sur notre blog.
    Bonne journée !

  • Le site ecommerce qui comprend la météo

    J’en avais rêvé, AB Tasty l’a fait. Avec sa solution d’AB testing, il est possible désormais d’inclure le critère météo dans l’affichage d’une page. Un critère plutôt intéressant qui peut permettre de gagner des précieux points de transfo sur son site en proposant des offres en adéquation avec la météo du visiteur.

    AB Tasty propose d'adapter l'affichage de votre page en fonction de la météo

    Adapter son offre en fonction de la météo

    Voilà un critère qui va faire parler de lui, puisqu’il va désormais être possible en temps réel de proposer des offres adaptées au temps. Bien sûr, toutes les offres ne pourront pas en tirer parti, quoique… J’ai quelques idées :

    • Mettre une promo sur les parapluies en page d’accueil quand il pleut (ok, facile, mais ça peut marcher, ne serait-ce que par effet psychologique)
    • Proposer de la clim ou un parasol en cas de canicule (facile encore, je sais, mais sinon, je peux faire pire : proposer une assurance décès pour les personnes âgées…)
    • Proposer une image drôle à l’arrivée du site quand la météo est vraiment pourrie, histoire de remonter le moral. On peut même imaginer qu’en fonction du temps, plusieurs images différentes puissent être proposées à l’arrivée sur le site
    • Etc… Je pense qu’il y a plein d’idées à tester tout à fait amusante qui rendent encore plus fun les tests A/B

    Plusieurs clients d’AB Tasty ont déjà mis en place la solution sur leur site. Et voilà ce qu’ils ont déjà essayé :

    • Un opérateur, qui en cas d’événements météo (forte chaleur sur certaines régions, orage, etc) affiche un message spécifique pour inciter ses clients à ventiler / protéger / débrancher leur box (objectif : diminuer le nombre de casses / retours SAV)
    • Un vendeur de lunettes en ligne, qui fait des essais pour personnaliser certains blocs clés en fonction de la météo (lunettes de soleil si grand soleil + chaleur, etc)

    Bons tests ! RECHERCHONS TÉMOIGNAGES Si vous avez déjà réalisé des tests concluants en utilisant le critère météo, n’hésitez pas à nous en faire part. Nous pourrons diffuser le cas sur Capitaine-commerce et mettre un lien vers votre site gratuitement !!! Pour cela -> Contactez le Capitaine

  • Méthode d’optimisation d’UX

    Quelle méthode d’optimisation utiliser pour rentabiliser au maximum ses tests AB ? Comment établir un constat précis de ce qui fonctionne et ne fonctionne pas sur un site ? Comment ensuite déterminer des solutions d’amélioration ?
    Chez Wexperience, nous adorons partir de l’utilisateur pour répondre à toutes ces questions et nous avons mis depuis longtemps en place plusieurs méthodes pour aider nos clients à améliorer l’expérience utilisateur sur le site web desktop ou mobile. Cet article vous montrera comment mettre en place une démarche simple pour vous aussi améliorer votre site de manière simple et efficace.

    La compréhension de ce qui se passe sur un site

    Malgré tous les outils dont dispose le webmaster d’un site, il lui est très difficile de comprendre exactement ce qu’il s’y passe. Les web analytics sont souvent mal posés et, qui plus est, pousser une analyse fine de la navigation des internautes requiert énormément de temps, temps qui est souvent une denrée rare et qui doit être rentabilisé par des tâches prioritaires.

    Les tests utilisateurs

    Un bon moyen d’aller vite et de comprendre ce qui se passe sur un site est tout simplement le test utilisateur.

    Le test utilisateur, première étape de l'optimisation
    Test utilisateur avec eyetracking du site Evianchezvous.com

    Le test utilisateur consiste à mettre face à une interface une personne et de lui assigner des tâches afin de l’observer naviguer. Quatre testeurs peuvent suffire pour commencer pour détecter des informations intéressantes. Un test ne nécessite pas forcément des connaissances en ergonomie pour que des conclusions en soit tirées, mais si le conseil d’un pro ne sera jamais de trop. Mais, ceci étant dit, en quelques heures, vous pourrez espérer au moins en savoir plus sur les gros défauts de votre site.

    Ici, un test sur tablette Samsung Android d'une application pour un e-commerçant
    Ici, un test sur tablette Samsung Android d’une application pour un e-commerçant

    Je rappelle que l’intérêt de tels tests est surtout de pouvoir laisser la parole à des personnes neutres par rapport à votre société et n’ayant pas une vision professionnelle de votre site. Ce sont donc des outils très puissants pour se donner les idées claires sur ce qui ne va pas.

    Analyse AIDA

    L’analyse AIDA est un bon complément à la compréhension des problèmes d’un site aux tests utilisateurs. Elle permet, en se posant les bonnes questions, de détecter les points faibles d’une page.
    C’est une méthode tirée de la vente directe et qui permet de décomposer en quatre étapes les actions d’un utilisateur par rapport à une page.
    AIDA est l’acronyme pour Action Intention Désir et Action. Tout utilisateur d’un site web en passe par ces quatre étapes avant d’agir.
    AIDA
    Par exemple, sur une fiche produit, si on veut qu’un utilisateur ajoute un produit au panier et clique sur le gros bouton orange (ou pas) qui se trouve en bas de votre page, alors il faut absolument que d’une manière ou d’une autre, on ait pu capter d’abord son attention (on parlera alors de séduction de la page), que l’on ait intéressé au produit par des arguments raisonné (intention), qu’on ait levé les doutes (ce qui permet d’augmenter le désir), puis qu’on le pousse à l’action par divers arguments parmi lesquels la couleur du bouton compte beaucoup (c’est une boutade, bien sûr).
    AIDA permet de dégrossir l’analyse d’une page et de comprendre ce qui peut n’y pas fonctionner d’un point de vue marketing.
    Croisée avec les résultats d’un test utilisateur, il devient alors facile de déterminer ce qu’il faut améliorer en priorité.

    Analyse LIFT

    LIFT est un moyen de trouver des idées de tests. Il est basé sur un ensemble de 6 critères de réflexions :

    • La proposition de valeur
    • La pertinence
    • La clarté
    • L’urgence
    • L’anxiété
    • La distraction

    LIFT permet pratiquement et concrètement de trouver des idées supplémentaires pour augmenter le potentiel de conversion d’une page. Je vous invite à l’aller lire l’article de Wider Funnel pour en savoir plus.
    cap 2015-06-04 à 08.52.43

    Rassembler les méthodes d’optimisation

    Il est possible qu’une fois l’analyse de votre site réalisé, vous vous retrouviez avec des centaines d’idées d’optimisation. Et comme il n’est pas question de tout mettre en oeuvre, il va bien vous falloir faire le tri.
    Pour cela vous pouvez prendre en compte plusieurs critères :
    Simplicité de l’optimisation : il est parfois plus rentable de changer un bout de texte ou la couleur d’un élément pour améliorer la conversion que de changer une grande fonctionnalité de votre site. Priorisez donc toutes vos optimisations en fonction de la complexité technique du test à réaliser.
    Potentiel : même s’il est  impossible de prévoir à l’avance le résultat d’un test (par définition), il faut tout de même se dire que certaines optimisations en fonction de leur emplacement dans le tunnel de commande sont plus rentables. Ainsi, il s’avère que plus l’on se trouve proche de la confirmation de commande, plus un test a de chance d’être rentable. Il est moins cher en trafic de test et une petite optimisation peut avoir de plus grand effet que sur une fiche produit ou une page catégorie.
    Faisabilité : ajoutez à ces deux premiers critères le temps qu’il faudra ensuite pour appliquer sur votre site le résultat du test. Favorisez plutôt ceux qui seront les plus rapides à mettre en oeuvre.
    That’s it, folks !
    Bien sûr, nous n’avons fait qu’effleurer ce qui est en réalité un travail d’assez longue haleine.
    Un site ne s’optimise pas en un tour de main. C’est un travail permanent. Pour une raison simple : l’environnement concurrentiel, les habitudes des internautes changent en permanence et votre site doit prendre en compte ces évolutions. Plus vous améliorerez l’expérience utilisateur, plus vous serez dans la course.

  • Test A/B : n’arrêtez pas avant d’avoir assez attendu

    Une des grandes questions que se posent nos clients lorsqu’ils font appel à nous est : « Quand est-ce qu’un test A/B ou multivarié doit s’arrêter ? » OU « A partir de quel moment est-on sûr d’être sûr du résultat ? »
    Questions simples, mais réponses compliquées !
    Première remarque : il est, la plupart du temps, malvenu d’arrêter un test en cours si ses résultats sont négatifs ou supposés négatifs. Mais c’est une réaction normale que l’on peut comprendre : voir la courbe d’un test s’effondrer peut signifier (en e-commerce) une perte de chiffre d’affaires. Grande est dès lors la tentation de stopper le test ou de le modifier et de passer à un autre test.

    Première leçon : ne pas se fier aux apparences

    C’est d’après moi une erreur.
    Ou du moins, une erreur, tant que la question n’a pas été plus approfondie. Pour cela, il est indispensable de se pencher plus en avant sur les données dont on dispose. Je le montrerai à travers un exemple d’un test sur un site dont je ne peux citer le nom, mais qui prouve bien, cependant, qu’il faut savoir attendre, et pas seulement pour des raisons statistiques.
    L’indice de confiance des logiciels de tests est intéressant dans la mesure où il donne une vue mathématique d’une expérience en cours. En gros, il considère qu’à partir d’un certain volume de données, le résultat peut être considéré comme fiable. L’inconvénient, ou en tout cas, l’erreur, serait de croire qu’il serait entièrement fiable d’un point de vue commercial, et cela pour une bonne raison : l’indice de confiance si le test n’est pas suffisamment calibré ne peut pas prendre en compte les différences intrinsèques du trafic testé.
    Je m’explique. Dans le test dont je parle, le trafic n’était pas suffisant pour mettre en place un test multivarié alors que beaucoup d’éléments devaient être testés. Je me suis donc rabattu sur un test A/B en privilégiant une hypothèse précise. Il me fallait prendre tout le trafic possible pour obtenir suffisamment vite le résultat de mon test. Le but d’un test n’est pas, n’est-ce pas, de durer plusieurs mois.

    Courbe de résultats du site testé
    Courbe de résultats du site testé

    Au bout de quelques jours, comme vous pouvez le voir sur la courbe ci-dessus, la version gagnante semblait être la version de contrôle (et non pas la version de test). Mais en y regardant de plus près et en croisant les données avec Google Analytics, je me suis aperçu qu’il y avait beaucoup plus de visiteurs anciens dans le trafic de la nouvelle version que de visiteurs nouveaux, introduisant par là un biais dans le résultat. En effet, qui dit « plus de visiteurs anciens » dit plus de résistance au changement et donc propension à moins convertir. J’appelle ça l’effet d’accoutumance. Et malgré un indice de confiance suffisant de la part du logiciel de test, il fallait donc attendre que le trafic s’équilibre entre visiteurs anciens vs nouveaux.
    Et effectivement, au bout de quelques jours, la tendance s’inversait définitivement au profit de la version B (la nouvelle version donc). Il me suffisait alors ensuite de contrôler à nouveau la répartition du trafic entre anciens et nouveaux visiteurs pour être certain de mon résultat.
    Donc en cas d’un constat de moindres performances sur les variations testées, ne paniquez pas. Vous risquez d’arrêter le test trop tôt, de tirer des conclusions hâtives et de ne pas retirer les bénéfices de la version gagnante. Demandez-vous d’abord si le trafic impliqué dans le test est correctement distribué entre les versions. Regardez si les répartitions suivantes sont quasi-égales selon les variations : nouveaux visiteurs / anciens visiteurs, sources d’acquisition, résolution d’écran, navigateurs, dispositifs utilisés (ordinateurs, tablette, mobile), visites des pages promotions, utilisation du moteur de recherche, etc.

    Deuxième leçon : toujours aller plus loin

    Ceci étant dit, il me semble également très important d’ajouter qu’un test ne doit pas être regardé qu’à l’aune de son objectif principal.
    Dans le cas précédent, il s’agissait de tester une fiche produit. Les indicateurs intéressants pour la fiche produit sont souvent le taux d’ajout au panier, puis, ensuite le taux de conversion et la valeur par visiteur. Cela permet de voir, si effectivement, une amélioration de la performance de la page a lieu.
    Sans pouvoir vous dévoiler la maquette, voici les modifications auxquelles nous avions procédées.

    • Augmentation de la visibilité des éléments de rassurance sous le bouton « Ajouter au panier »
    • Amélioration de la visibilité du nom du produit
    • Amélioration de la visibilité du stock
    • Amélioration de la visibilité du prix

    Ces quatres éléments, vous le constaterez avec moi, tendent vers une meilleure rassurance et une meilleure information sur la fiche produit. Ce sont des facteurs extrêmement important pour augmenter la conversion.
    Les résultats à la fin du test ont été probants :
    + 14 % en taux de transfo et ce, malgré une baisse de 1,4% du taux d’ajout au panier
    Que s’est-il passé ?
    Premier point : malgré une baisse du taux d’ajout au panier, on constate une augmentation de 9% de la validation du panier pour les personnes ayant vu la nouvelle fiche produit.
    Deuxième point : on discerne très nettement dans le trafic des visiteurs ayant la version de test une augmentation des visites vers les pages de rassurance (+15% environ). Effet indirect ou induit, ces mêmes testeurs vont moins solliciter la page de contact.
    Troisième point : une meilleure information entraîne un meilleur engagement des visiteurs avec une très nette augmentation de pages vues par visites, ainsi qu’un taux de retour (de visite) en augmentation également.
    Comme vous pouvez le voir, ce test simple nous a permis d’en apprendre beaucoup sur le comportement des utilisateurs et nous a permis de découvrir de nouvelles pistes d’optimisation : amélioration des informations sur les pages produits et services notamment.
    Il nous a aussi montré qu’il n’est pas possible de ne pas attendre suffisamment longtemps la conduite du test, car trop d’éléments humains entrent en jeu pour se contenter d’un résultat obtenu en moins de 2 semaines.
    Tester consiste donc à bien mesurer les effets de bord et à être patient.

  • Comment adapter rapidement un formulaire au mobile

    Les formulaires sont inévitables sur un site eCommerce pour rechercher un produit, réserver un voyage ou pour renseigner son adresse de livraison dans le tunnel de commande. Depuis un mobile, ces formulaires mal adaptés deviennent des freins importants à la conversion. Alors faut-il s’adapter à ces nouveaux appareils et comme le faire ? Voici un début de réponse.

    La manière de consulter internet évolue

    La Fevad a indiqué que les ventes sur internet mobile ont augmenté de + 150% en 2012 et représentent 6% du chiffre d’affaires réalisé en 2012, soit presque 3 milliards d’euros.
    Les ventes de PC chutent de 13,9% au premier trimestre 2013, la plus forte baisse depuis près de vingt ans selon l’institut de recherche IDC. Une des raisons possibles est la hausse impressionnante des ventes de tablettes tactiles qui aujourd’hui surpassent celles des ordinateurs comme le démontrent ces courbes :

    Les ventes d'appareils tactile supérieures au PC.
    Source

    Le nombre d’utilisateurs mobile va selon une estimation dépasser les utilisateurs pc à partir de fin 2013 :

    L'usage des appareils mobiles supérieur à l'ordinateur autour de 2014 ?
    Source

    S’adapter dès aujourd’hui est stratégique pour les années à venir. Imaginez votre business dans 2 ans avec un trafic composé de 40% d’utilisateurs mobiles, comment réagirait-il ? Pouvoir naviguer confortablement depuis n’importe quel type d’appareil va peut-être devenir un argument pour les internautes. (suite…)