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Étiquette : tests A/B

  • Test A/B : n’arrêtez pas avant d’avoir assez attendu

    Une des grandes questions que se posent nos clients lorsqu’ils font appel à nous est : « Quand est-ce qu’un test A/B ou multivarié doit s’arrêter ? » OU « A partir de quel moment est-on sûr d’être sûr du résultat ? »
    Questions simples, mais réponses compliquées !
    Première remarque : il est, la plupart du temps, malvenu d’arrêter un test en cours si ses résultats sont négatifs ou supposés négatifs. Mais c’est une réaction normale que l’on peut comprendre : voir la courbe d’un test s’effondrer peut signifier (en e-commerce) une perte de chiffre d’affaires. Grande est dès lors la tentation de stopper le test ou de le modifier et de passer à un autre test.

    Première leçon : ne pas se fier aux apparences

    C’est d’après moi une erreur.
    Ou du moins, une erreur, tant que la question n’a pas été plus approfondie. Pour cela, il est indispensable de se pencher plus en avant sur les données dont on dispose. Je le montrerai à travers un exemple d’un test sur un site dont je ne peux citer le nom, mais qui prouve bien, cependant, qu’il faut savoir attendre, et pas seulement pour des raisons statistiques.
    L’indice de confiance des logiciels de tests est intéressant dans la mesure où il donne une vue mathématique d’une expérience en cours. En gros, il considère qu’à partir d’un certain volume de données, le résultat peut être considéré comme fiable. L’inconvénient, ou en tout cas, l’erreur, serait de croire qu’il serait entièrement fiable d’un point de vue commercial, et cela pour une bonne raison : l’indice de confiance si le test n’est pas suffisamment calibré ne peut pas prendre en compte les différences intrinsèques du trafic testé.
    Je m’explique. Dans le test dont je parle, le trafic n’était pas suffisant pour mettre en place un test multivarié alors que beaucoup d’éléments devaient être testés. Je me suis donc rabattu sur un test A/B en privilégiant une hypothèse précise. Il me fallait prendre tout le trafic possible pour obtenir suffisamment vite le résultat de mon test. Le but d’un test n’est pas, n’est-ce pas, de durer plusieurs mois.

    Courbe de résultats du site testé
    Courbe de résultats du site testé

    Au bout de quelques jours, comme vous pouvez le voir sur la courbe ci-dessus, la version gagnante semblait être la version de contrôle (et non pas la version de test). Mais en y regardant de plus près et en croisant les données avec Google Analytics, je me suis aperçu qu’il y avait beaucoup plus de visiteurs anciens dans le trafic de la nouvelle version que de visiteurs nouveaux, introduisant par là un biais dans le résultat. En effet, qui dit « plus de visiteurs anciens » dit plus de résistance au changement et donc propension à moins convertir. J’appelle ça l’effet d’accoutumance. Et malgré un indice de confiance suffisant de la part du logiciel de test, il fallait donc attendre que le trafic s’équilibre entre visiteurs anciens vs nouveaux.
    Et effectivement, au bout de quelques jours, la tendance s’inversait définitivement au profit de la version B (la nouvelle version donc). Il me suffisait alors ensuite de contrôler à nouveau la répartition du trafic entre anciens et nouveaux visiteurs pour être certain de mon résultat.
    Donc en cas d’un constat de moindres performances sur les variations testées, ne paniquez pas. Vous risquez d’arrêter le test trop tôt, de tirer des conclusions hâtives et de ne pas retirer les bénéfices de la version gagnante. Demandez-vous d’abord si le trafic impliqué dans le test est correctement distribué entre les versions. Regardez si les répartitions suivantes sont quasi-égales selon les variations : nouveaux visiteurs / anciens visiteurs, sources d’acquisition, résolution d’écran, navigateurs, dispositifs utilisés (ordinateurs, tablette, mobile), visites des pages promotions, utilisation du moteur de recherche, etc.

    Deuxième leçon : toujours aller plus loin

    Ceci étant dit, il me semble également très important d’ajouter qu’un test ne doit pas être regardé qu’à l’aune de son objectif principal.
    Dans le cas précédent, il s’agissait de tester une fiche produit. Les indicateurs intéressants pour la fiche produit sont souvent le taux d’ajout au panier, puis, ensuite le taux de conversion et la valeur par visiteur. Cela permet de voir, si effectivement, une amélioration de la performance de la page a lieu.
    Sans pouvoir vous dévoiler la maquette, voici les modifications auxquelles nous avions procédées.

    • Augmentation de la visibilité des éléments de rassurance sous le bouton « Ajouter au panier »
    • Amélioration de la visibilité du nom du produit
    • Amélioration de la visibilité du stock
    • Amélioration de la visibilité du prix

    Ces quatres éléments, vous le constaterez avec moi, tendent vers une meilleure rassurance et une meilleure information sur la fiche produit. Ce sont des facteurs extrêmement important pour augmenter la conversion.
    Les résultats à la fin du test ont été probants :
    + 14 % en taux de transfo et ce, malgré une baisse de 1,4% du taux d’ajout au panier
    Que s’est-il passé ?
    Premier point : malgré une baisse du taux d’ajout au panier, on constate une augmentation de 9% de la validation du panier pour les personnes ayant vu la nouvelle fiche produit.
    Deuxième point : on discerne très nettement dans le trafic des visiteurs ayant la version de test une augmentation des visites vers les pages de rassurance (+15% environ). Effet indirect ou induit, ces mêmes testeurs vont moins solliciter la page de contact.
    Troisième point : une meilleure information entraîne un meilleur engagement des visiteurs avec une très nette augmentation de pages vues par visites, ainsi qu’un taux de retour (de visite) en augmentation également.
    Comme vous pouvez le voir, ce test simple nous a permis d’en apprendre beaucoup sur le comportement des utilisateurs et nous a permis de découvrir de nouvelles pistes d’optimisation : amélioration des informations sur les pages produits et services notamment.
    Il nous a aussi montré qu’il n’est pas possible de ne pas attendre suffisamment longtemps la conduite du test, car trop d’éléments humains entrent en jeu pour se contenter d’un résultat obtenu en moins de 2 semaines.
    Tester consiste donc à bien mesurer les effets de bord et à être patient.

  • Tests A/B vs Ergonome : qui a raison ?

    Qui transforme le mieux ?

    Il est évidemment toujours très difficile de prédire ce qui va marcher le mieux auprès des internautes et le meilleur ergonome du monde aura beau disposer de la meilleure expertise, il sera toujours loin d’être certain de donner la bonne réponse à un problème donné.
    Exemple avec Ipso Presto, filiale du Groupe Manutan,  que Wexperience a accompagné récemment pour sensibiliser son personnel aux problématiques de merchandising.
    La problématique : Comment augmenter la conversion de la fiche produit ?
    Après avoir analysé son site par un de nos concurrents (non, nous ne vous donneront pas leur nom), Ipsopresto s’est aperçu que le bouton d’ajout au panier présent sur les fiches produits n’était pas suffisamment vu. On connait l’importance de ce bouton et de l’utilité de lui donner une certaine forme et un certain attrait pour augmenter le taux de conversion sur le panier.

    Il est où, le bouton, hein ? Il est où ?

    Ipsopresto s’est donc rapidement attaché à tester plusieurs versions de ce bouton avec un outil d’AB testing. Au total, neuf auront été testées (3 couleurs x 3 wording différents), tout en gardant la version de contrôle. Après 3 semaines de tests, le contrôle a été gardé plus les 3 meilleures versions. Trois semaines supplémentaires ont été ensuite nécessaires pour départager les 3 dernières versions et, à la surprise générale, ce fut le bouton ci-dessous qui fut déclaré gagnant.

    And the winner is….

    Pourquoi dis-je la surprise générale ? Car :

    1. Le libellé du bouton est sur 2 lignes, alors que personnellement, j’aurais préconisé d’avoir un libellé sur 1 ligne pour une plus grande rapidité de lecture
    2. J’aurais déconseillé d’utiliser le terme « Cliquez ici », fourre-tout et trop imprécis
    3. J’aurais proposé un terme moins impliquant que « Acheter »

    Au final, ce fut encore le client qui eut raison. Le bouton « Cliquez ici pour ajouter au panier » générant un bond de 17% supplémentaire sur le taux de conversion.
    Voilà qui en dit long et qui nous rappelle quelques règles d’usage de l’optimisation de site :

    1. Ne vous interdisez jamais de tout tester, même les solutions qui vous paraissent mauvaises à priori
    2. Prenez du temps : au total, il aura fallu 6 semaines pour obtenir la solution
    3. Ne vous fiez pas qu’au metrics de votre site pour tirer un constat, mais faite appel également à l’observation

    Ce cheminement accompli par Ipso Presto montre clairement que l’on peut progresser aussi en mettant en place un processus vertueux d’optimisation :

    1. Observation « manuelle »
    2. Recherche des solutions
    3. Testing
    4. Mise en place de la meilleure solution
    5. Et on recommence

    C’est à ce prix que vous avancerez.
    Retrouvez également sur le blog de Capitaine-Commerce l’interview de Martin Sauer, responsable ecommerce de IpsoPresto.com

  • Méthodologie d’optimisation de site

    Pris dans les affres de la création d’entreprise, il n’en reste pas moins que ma réflexion progresse sur la manière dont on peut optimiser les sites de ebusiness.

    La problématique de la transformation

    La problématique que je trouve la plus répandue aujourd’hui sur le marché est celle de l’optimisation du taux de transformation. Cela concerne en grande partie des sites de ecommerce, mais aussi tous les sites qui font de la génération de lead. Je pense notamment aux sites d’offres de crédit ou de demande de contrat d’assurances.
    Tous ces sites la rencontrent : comment rendre facile la conclusion d’une transaction entre eux et leurs clients ? L’ergonomie et l’usabilité ont évidemment un grand rôle à jouer dans cet objectif. Il devient de plus en plus notoire qu’une ergonomie défectueuse, mal pensée, d’un formulaire peut contribuer très lourdement à un taux d’abandon conséquent d’une transaction.
    S’il s’agit d’un site ecommerce, ce sont des ventes qui ne se font pas. S’il s’agit d’un site ebusiness, ce sont des leads qui disparaissent et cela « simplement » si je puis dire à cause d’un problème fonctionnel d’interface.

    Un futur service d’optimisation

    Le service que je propose de mettre en place dans les mois à venir sera donc d’aider ces sites à améliorer leur interface afin de pallier à ces « fuites » inopinées qui, lorsque le site bénéficie d’un fort trafic, se traduisent concrètement en perte de CA.
    Comment optimise-t-on un formulaire ?
    Avant toute chose, plusieurs critères sont à prendre en compte :

    • La typologie du trafic : qui sont les gens qui viennent sur le site et pourquoi
    • La volumétrie du trafic : elle permettra de déterminer l’espérance de gain en optimisant le taux de transformation
    • La technologie du site : il est plus ou moins facile d’intervenir techniquement sur un site. Le travail d’un « optimisateur » sera notamment de savoir comment prioriser les optimisations à un moindre coût technique
    • L’état de l’usabilité du site : tous les sites n’en sont pas au même stade d’avancement dans ce domaine. Certains sont très en retard, d’autres très en avance et dans ce dernier cas, l’optimisation jouera sur des points extrêmement subtils
    • La psychologie des utilisateurs : connaître la manière dont un utilisateur aborde une transaction est aussi un point fondamental de l’amélioration de l’usabilité. Ex: « Quand je demande un crédit en ligne, dans quel état d’esprit suis-je ? »
    • Et évidemment : les informations factuelles données par le web analytics (taux de rebond dans le processus de commande, etc.)

    L’annonceur ne dispose souvent pas de toutes ces informations, notamment celle concernant la psychologie  de ses internautes. Aussi, avant toute chose, faudra-t-il l’aider à en savoir plus sur la manière dont ces derniers peuvent se comporter. Cela implique nécessairement de passer par des tests utilisateurs à la fois quantitatifs et qualitatifs.
    A partir donc de l’analyse de ces critères ressortira une méthodologie d’optimisation. Celle-ci n’est donc pas monolithique et pourra varier du tout au tout.
    Quoiqu’il en soit, ce qui compte, c’est le résultat, et dans la plupart des cas, je pense qu’offrir un service basé sur une logique ROIiste demeure l’argument le plus parlant et le plus efficace. Concrètement, optimiser un processus transactionnel ne peut se faire que pas à pas en mesurant chaque étape de progression précautionneusement, tout cela dans un processus itératif.
    Cela se réalise :

    • en proposant via des maquettes plus ou moins poussées graphiquement, décrivant si possible les interactivités
    • en intégrant ces maquettes dans le site
    • en mesurant leur impact sur le taux de transformation
    • et ainsi de suite…

    Le meilleur outil pour mesurer les résultats est bien sûr un outil d’A/B testing, mais il faut toutefois noter qu’il n’est pas toujours possible de l’intégrer à un processus transactionnel, parfois pour des raisons techniques, d’autres fois pour des raisons de coût. A noter qu’il devrait être extrêmement rare de faire évoluer complètement en une fois un tel processus devant le nombre de risques que cela engendre en terme de perte de taux de transformation.
    N’hésitez donc pas à m’appeler (06 59 38 92 92) pour en savoir plus sur la manière dont je pourrais vous aider à optimiser le taux de transformation de votre site.