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Étiquette : web analytics

  • Les 4 âges de l’expérience utilisateur pour l’entreprise. Première partie : tests utilisateurs et web analytics

    aux-origines
    Dans les jours à venir, je vous proposerai une série de quatre articles sur l’intégration de l’UX dans les entreprises pour répondre à des questions essentielles comme : à partir de quand dois-je m’occuper d’UX ? Quels sont les moyens que je dois y mettre ? Quels outils employer ?
    Ces articles s’adressent aux entreprises qui font du e-business et proposent de la vente en ligne de services ou de produits, ou bien qui s’occupent de générer des leads. Dans une prochaine série, je parlerai de la même problématique concernant le développement d’applications au sein des entreprises et au service des collaborateurs.
    De plus, je m’intéresserai ici aux grandes entreprises, celles dont le CA en ecommerce dépasse les plusieurs dizaines de millions de CA / an. Ou bien, encore les entreprises dont le trafic sur le site web ou mobile dépasse au moins le million de visiteurs uniques.
    Ces chiffres sont des repères et ne constituent pas des frontières précises. Ils sont ici pour vous donner une idée de la taille des entreprises à qui je souhaite m’adresser dans cet article.

    Internalisation ou externalisation ?

    Avant toute chose, et pour balayer de la main toute discussion à ce sujet, voici ma pensée à ce sujet : Pour la grande entreprise, il faut tendre vers l’internalisation, mais en déléguant d’abord les prestations d’UX. Par ailleurs, l’UX étant une science de l’observation, il restera bon qu’une partie de l’expérience utilisateur soit confiée à une agence extérieure afin d’arriver à garder une certaine neutralité dans les observations. Notamment pour ce qui concerne les tests utilisateurs. J’y reviendrai.

    Première étape :  tests utilisateurs et web analytics

    Les nombreux projets réalisés avec nos clients m’obligent à dire qu’on ne peut pas créer de bonne expérience utilisateur sans se référer à la fois à des données qualitatives et à des données quantitatives. Les quantitatives pour la vision macro, les qualitatives pour aller chercher dans les détails, car, comme comme tout le monde sait, c’est dans les détails que se cache le diable, particulièrement en ergonomie.

    Les web analytics, un problème de maintenance et de temps d’analyse.

    Les webs analytics posent un premier problème en soi. Cent pour cent du temps, on demande d’abord aux web-analystes de s’occuper de business et de pouvoir livrer aux différentes entités de l’entreprise des chiffres sur les ventes, sur les objectifs, sur la marche des affaires. Leur demander de passer à analyser des données concernant l’expérience utilisateur est donc un plus, un temps supplémentaire, pris sur leur activité principale.
    En plus de cela, bien analyser les web analytics suppose également que les données soient correctement récoltées, ce qui, d’après ma même expérience, n’est pas toujours (voire rarement) le cas. J’en ai déjà parlé dans cet article que je vous recommande de lire et vous donnera plus d’indications à ce sujet.
    Enfin, dernier souci, et pas le moindre : dans la montagne de données qu’on obtient d’un outil de web analytics, que chercher ? Analyser l’expérience utilisateur à travers des chiffres n’est pas, dirons-nous, « naturel », l’expérience utilisateur étant une matière assez intangible. Sur ce sujet, aussi, je reviendrai également ultérieurement.
    Donc, vous le voyez d’ores et déjà, s’intéresser à l’expérience utilisateur d’un point de vue chiffres apporte déjà un souci de temps et de ressources humaines. Chez nos clients, c’est assez amusant de voir que c’est le responsable des web analytics qui devient ensuite responsable de l’UX, ce qui suit une certaine logique, mais en même temps, montre bien la limite de ce raisonnement : ce n’est pas parce que vous savez fouiller dans les données que vous savez faire de l’UX.
    En toute franchise, ma tendance naturelle ne m’a jamais poussé vers les chiffres, et, pendant longtemps, il m’a été possible de faire de l’UX sans y recourir. Mais, même en faisant cela, j’ai toujours eu l’impression qu’il « manquait une jambe » à mon dispositif. Désormais, évidemment, Wexperience l’intègre systématiquement à ses analyses, mais cela montre que l‘on peut quand même faire de l’UX sans recourir à la data. Du moins, pendant un certain temps qu’il ne faut pas prolonger indéfiniment.

    L’observation des utilisateurs

    Analyser l’ergonomie d’une interface, comprendre l’expérience utilisateur, passe primordialement par une méthode : les tests utilisateurs. Observer dans leur milieu naturel ses clients constitue la clé de voûte de la maintenance et de l’optimisation de l’expérience utilisateur. Si vous ne le faites pas, vous ne vous occupez pas d’UX.
    Ces tests utilisateurs, je ne vais pas m’étendre sur le sujet, reportez-vous à leur description ici, permettent de manière cent pour cent certaine de comprendre ce qui va et ce qui ne va pas sur votre site ou votre application, ou les deux, ou tout ce qui permet d’avoir des interactions avec une machine ou un programme. Ils ne datent pas d’hier et ont été inventés en même temps que l’informatique, mais, croyez-moi, ils sont rudement utiles et surtout d’une richesse de rendement incomparable. Mieux encore, ils ne « coûtent pas cher », notion toute relative, mais croyez-moi encore une fois, comparativement au temps que l’on peut passer à extraire des données sur un site web ou une app, ils représentent une goutte d’eau en terme de coût et un océan en terme de rendements. Il ne faut donc surtout pas s’en passer, car ils seront, de surcroît, votre première source d’inspiration pour améliorer votre expérience utilisateur. Faites des tests utilisateurs !
    Pour être tout à fait complet sur ce sujet, il me faut, avant d’aller plus loin, évoquer les différentes manières d’observer vos utilisateurs. Car, le marché des prestataires étant ce qu’il est, chacun y va de sa solution et il semble que le test soit un peu utilisé à toutes les sauces. Remettons un peu d’ordre là dedans.

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    Tests à distance ou en labo ?

    Un vrai test utilisateur consiste à faire venir dans un endroit physique une poignée de personnes, de leurs donner de scenario d’action à réaliser sur une ou plusieurs interfaces, de les enregistrer, et de recueillir leur pensées de manière orale et ouverte, puis à analyser tout cela en croisant les réponses. C’est une méthode issue de la psychologie qui requiert l’intervention de professionnels formés à ce métier et beaucoup de jus de cerveau pour en tirer de bonnes conclusions.
    Si vous avez entendu parler d’autres formes de tests utilisateurs, sachez qu’elles ne sont que des dérivées de ces méthodes :

    • les tests utilisateurs à distance : pratique pour rapidement rassembler un panel, leur valeur n’est pas la même puisque le rapport entretenu avec le testeur est beaucoup moins riche qu’en présentiel. Si vous voulez comprendre la différence, faites juste appel à votre mémoire et demandez-vous si vous préférez les réunions physiques quand vous avez quelque chose d’important à discuter ou les réunions téléphoniques. Je n’ai pas besoin de vous faire un dessin… vous m’avez compris.
    • les outils d’observation à distance. J’en ai déjà parlé et nous en utilisons ici, chez Wexperience… Il s’agit là d’enregistrer à distance une grande quantité de sessions et de les rejouer en vidéo pour les analyser. La méthode a l’avantage de pouvoir recourir rapidement à beaucoup de données. Mais ces données sont pauvres par rapport à un vrai test puisque : 1) nous ne connaissons pas les intentions des personnes testées 2) nous n’avons aucun échange avec les utilisateurs. Cette méthode d’observation est très pratique, mais il faut la prendre pour ce qu’elle est, une opération de maintenance, de nettoyage, pas un outil de révision profonde…

    Pour en finir, avec cette problématique, donc : oui, il faut faire des tests utilisateurs avec des êtres de chair et d’os en présentiel et selon une méthode qui permette de récolter un maximum d’informations.

    Conclusion

    La démarche UX pour l’entreprise novice en la matière passera donc à la fois par la mise en place de tableaux de bord, mais également par la conduite de tests réguliers pour comprendre et interpréter les anomalies qui surgissent dans l’analyse des données. Pour le « product owner » d’une entreprise initiant une démarche UX cela me semble être le minimum vital. A multiplier par le nombre d’applications et de sites webs de la compagnie.
    En partant de zéro, cette phase devra donc nécessairement être conduite par une agence externe et pilotée par une UX manager, dont le rôle sera d’installer la démarche et non la conduire lui même. Une raison simple au fait qu’une seule et même personne ne puisse effectuer toutes ces démarches est simplement parce que cette personne n’existe pas ou est particulièrement rare à trouver sur le marché du travail. En phase d’initiation, je ne vous recommanderai donc pas d’essayer de tout faire vous même en interne, car, tout simplement, vous ne trouverez pas la bonne personne pour le faire.


  • Mesurez-vous bien vos tests AB ?

    Vous venez de conduire un test AB sur votre site, mais vous avez l’impression que les résultats en sont décevants :

    DéceptionVous vous maudissez pour le temps perdu et vous promettez de mieux réfléchir pour votre prochain test et faire plaisir à votre chef qui attend des résultats, des résultats, rien que des résultats !
    Par exemple :
    Vous avez constaté un taux de rebond fort sur vos fiches produits de votre trafic SEO. C’est à dire que les gens trouvent bien votre site, le produit qu’il cherchait sur votre site, mais qu’ils repartent pour la plupart ailleurs aussitôt.
    Visiblement, vous avez un problème, mais ce n’est ni votre prix, ni votre stock, ni un problème technique. Vous décidez donc d’améliorer l’attractivité de votre page en agrandissant la photo principale du produit, en ajoutant des vignettes et en rendant plus légère la charge visuelle de votre page.

    Qu’allez-vous mesurer pour savoir si ces fiches produits plaisent plus ?

    Le taux de rebond sera un bon indicateur, bien sûr. Le taux de clic aussi, ainsi que le taux de transfo. C’est là l’essentiel, me direz-vous. Mais qu’en tireriez-vous comme conclusion si ces indicateurs restent stables ? Devez-vous pour autant en tirer la conclusion que votre test est un échec ? Pas forcément. Vous devez au contraire scruter plus loin les résultats et essayer d’en savoir plus.
    Par exemple, les gens cliquent-ils plus sur l’image principale ? Scrollent-ils plus dans la page ? Leur temps de visite est-il plus long ? Reviennent-ils plus souvent visiter votre site ensuite ? Et pour ceux qui visitent d’autres pages de votre site : quelles pages regardent-ils ?
    Ces indicateurs peuvent être positifs et signifier que votre refonte de fiche produit est un succès.
    Si les gens regardent plus de produits similaires ou s’intéressent plus à vos conditions de livraisons ou à vos garanties, vous pouvez certainement en conclure que leur intérêt est également supérieur.

    En test AB, vous ne pouvez donc pas :

    1. Vous contentez de mesurer trop simplement la performance à partir de kpi trop évident. Vous devrez croiser les données et multiplier les mesures (attention cela demande plus de temps, et parfois vous devrez compter à la fois sur votre outil de test AB et votre outil d’analytics pour faire se travail, ce qui peut vite se révéler fastidieux
    2. Ne pas prendre du temps de la mesure : certains comportement ne peuvent apparaître qu’au bout d’une semaine, voire beaucoup plus (ex : le taux de revisite). Arrêtez un test trop vite en se basant uniquement sur l’indicateur de confiance est une erreur. Derrière les chiffres se cachent des êtres humains avec des prises de décision parfois longues. Ne négligez pas ces données qui peuvent pourtant avoir une importance cruciale.
  • Refonte de site : cas de la SMENO

    Cet article vous dévoile les principales méthodes de refonte de site web et mobile par Wexperience.
    Page d'accueil de la Smeno après la refonte de site
    La refonte de site est un art difficile et ces types de projet sont souvent des pièges à délai qui s’étendent et qui s’étirent jusqu’à l’énervement total. Dans le cas que nous allons vous présenter, Wexperience a réussi à proposer une nouvelle interface en moins de 3 mois, ainsi qu’une mise en production inférieure à 6 mois, pour un site complexe où tout était à refaire. Dans cette article, je vous présenterai notre méthodologie et les équipes qui ont permis de parvenir à un résultat conforme aux attentes du client.

    Contexte de la refonte de site

    Il y a quelques mois, un de nos clients, la SMENO, Société Mutualiste des étudiants du Nord Ouest, nous demandait de retravailler entièrement son interface client pour répondre aux nouveaux objectifs de sa stratégie, mais aussi rafraîchir son image. C’est aujourd’hui chose faite et nous sommes fier du travail accompli. Mais ce qui vous intéressera sûrement autant que le résultat, c’est la manière dont nous y sommes parvenus.

    Une approche centrée utilisateur, mais pour de vrai

    Notre approche de refonte de site est élaborée et est toujours la même dans un tel contexte. Nous cherchons absolument à nous mettre dans la peau des utilisateurs cibles et tentons de comprendre leurs différentes réactions par rapport aux différentes propositions que l’on peut leur faire.
    Cette approche démarre dans tous les cas par la conception de personas, représentants en papier des différentes cibles du site. Ils ont été créés au cours d’un atelier comprenant les personnes de la relation client téléphonique et des agences, ainsi que l’équipe web en charge du projet. Dans le cas de la SMENO, nous avions bien sûr affaire à des étudiants et des étudiantes français, mais aussi, parfois, étrangers, ne parlant pas bien la langue. Nous avons également dû prendre en compte que c’était encore souvent les parents qui s’occupaient de démarches de protections sociales pour leurs enfants. Cela nous a permis de créer un panel de 5 personas qui nous ont ensuite aidé à tester les différents parcours utilisateurs que nous envisagions pour le site.

    Exemple de persona
    Plusieurs personas comme celui-ci ont été créés afin de pouvoir permettre aux concepteurs du site de se mettre plus facilement à la place du public cible.

    Ajouté à ces personas, nous avons eu également une approche web analytics. Quelles sont les principales landing pages ? Quels sont leurs taux de rebond ? Quels sont les taux de transformation des divers tunnels de conversion ? Par quel canal, quel type de mode de recrutement, etc ? Cette analyse nous a permis de détecter la saisonnalité de leurs produits.
    Ce travail a permis de détecter les pages les plus importantes du site et et de comprendre les besoins et les interrogations réelles des utilisateurs qui y arrivaient.
    Ensuite, tous les parcours utilisateurs sont testés et rejoués par notre équipe de conception qui note à chaque endroit les différentes opportunités d’améliorations de l’interface en cours de production, puis ensuite, celles à apporter à l’interface en cours de conception. La synthèse de ces parcours a été consigné dans des experiences maps qui sont un outil très pratique pour représenter de manière simple les parcours utilisateurs lors d’une refonte de site.
    Experience map pour la Smeno
    Cette experience map montre tous les parcours utilisateurs possible pour le site de la SMENO. Elle synthétise les parcours, les freins et les motivations des utilisateurs.

    Suite à ce travail de recherche et de préparation ont pu commencer parallèlement la conception graphique du site, basée sur des contraintes fournies par l’agence de communication de la SMENO, ainsi que le travail de conception de page à travers un ensemble de wireframes pour le desktop et le mobile. Ce travail de longue haleine a été entièrement mené en mode agile avec des sprints très rapides de 1 semaine, ce qui nous a permis d’achever l’entièreté de la livraison des maquettes graphiques en moins de 3 mois, du démarrage du projet jusqu’au début de l’intégration.
    Tableau de projet agile et personas
    Le projet Smeno a entièrement été mené en mode agile afin de serrer les délais et de répondre aussi précisément que possible aux besoins du client

    Tests utilisateurs

    Comme toujours chez Wexperience, des tests utilisateurs ont été réalisés sur des wireframes, mais aussi des maquettes graphiques (desktop et mobile). Ces tests ont permis d’obtenir un ressenti réel des utilisateurs finaux sur les parcours créés. Ils sont venus compléter de manière indispensable le travail de réflexion qui a été mené en amont.

    Un travail graphique primordial

    Le travail graphique a démarré par la création d’un persona design pour définir le ton de communication et la personnalité du site, ce qui permet de garder une cohérence de conception dans le design et la rédaction tout au long du site.
    Afin de donner une tonalité spécifique au site et pour répondre à un besoin de communication extrêmement bien défini, nous avons également proposé à la SMENO d’intégrer des illustrations pour permettre de créer plus d’affinités pour les utilisateurs avec les différents produits et services de la marque. Pour cela, plusieurs pistes ont été menées par notre illustrateur avant d’en faire une déclinaison graphique fignolée au poil près 🙂 Le résultat est visible sur le site.

    Esquisse illustration Smeno
    De nombreux crayonnés ont été nécessaires pour aboutir aux personnages définitifs de la Smeno qui seront aussi des éléments clés de la charte graphique du site

    De la même manière, toute la charte graphique a été créée par notre directrice artistique, puis déclinées par notre webdesigneuse/intégratrice HTML/CSS.
    Afin de mener à bien ce projet de refonte de site et dans des délais réalistes, notre mission a également été de rassembler autour de la table tous les intervenants : de la responsable digitale, à l’agence de communication en passant par le développeur du site. Notre organisation a permis de sortir un site complet en moins de 6 mois, en y réintégrant toutes les fonctionnalités et tous les flux de l’ancien site.
    Besoin d’une agence pour améliorer votre conversion ? Contactez-nous !

    A propos de la SMENO

    La SMENO, Société Mutualiste des étudiants du Nord Ouest a été créée en 1972. Elle assure la gestion du régime obligatoire de Sécurité sociale et la complémentaire santé pour les étudiants des académies de Lille, Amiens, Rouen et Caen.

    Elle adhère au réseau national emeVia, qui fédère l’ensemble des mutuelles régionales étudiantes.

    Avec 900 000 affiliés et 250 000 bénéficiaires d’une complémentaire santé, les mutuelles régionales représentent au niveau national, près d’un étudiant sur deux, affiliable à un centre de Sécurité sociale étudiant.

    La SMENO, quant à elle, gère la Sécurité sociale de plus de 148 07 étudiants et plus de 23 000 adhérents ont également choisi SMENO comme organisme de complémentaire santé.

    Visiter le site de la Smeno